La Presse Pontissalienne 130 - Août 2010

19 FRASNE - LEVIER - AMANCEY

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

LA CHAUX DE GILLEY SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 AOUT 2010 CENTRE DU VILLAGE 29 ÈME FETE VILLAGEOISE ET SPORTIVE

DÉSERVILLERS L’Amour est dans le pré Magalie Melot sort de sa réserve C’est malgré elle que la jeune femme de Malans s’est retrouvée embarquée dans l’émission l’Amour est dans le pré diffusée sur M6. Elle a été confrontée à Freddy, un agriculteur

S AMDEI 14 AOÛT GRAND BAL DES VACANCES avec l'orchestre "Let Dzur" D IMANCHE 15 AOÛT

des Deux-Sèvres pour lequel elle n’a aucun sentiment. L’aventure se termine pour tous les deux sous le feu des critiques. Retour sur une fausse Love Story.

L es téléspectateurs se déchaînent sur les forums Internet depuis la diffu- sion de l’émission du

12 juillet. “Une honte” réagis- sent à l’excès des internautes visiblement scandalisés par le comportement de Magalie. Cet-

te jolie brune de 28 ans est accu- sée de s’être “moquée” de Fred- dy, un agriculteur bio des Deux- Sèvres, un brin naïf, qui avec elle, espérait peut-être avoir trou- vé l’âme sœur. Et v’lan ! Le gar- çon décrit comme timide et sen- sible, qui pensait cultiver le bonheur à deux, a ramassé un râteau. Il quitte l’aventure, bre- douille. Bienvenue dans les coulisses de l’Amour est dans le pré, l’émis- sion phare de M6, qui tient en haleine une fois par semaine plus de 4 millions de téléspec- tateurs pendant tout l’été. Le désarroi du pauvre Freddy qui est persuadé de s’être fait avoir dans cette affaire fait les choux gras de la presse people qui se régale de l’histoire de l’agricul- teur victime d’une Magalie mal- intentionnée, sur laquelle il a flashé . La réputation de la jeune fem- me est taillée en pièces par les internautes et quelques articles de presse. Des jugements trop rapides, d’autant qu’à aucun moment l’occasion a été donnée à Magalie de répondre au pro- cès qui lui est fait. Face à ce déferlement de cri- tiques, la candidate franc-com- toise dont la sincérité est mise en cause a décidé de sortir de sa

réserve pour exposer sa vérité. Présentations. Elle s’appelle Magalie Melot. Elle est origi- naire de Malans, une commu- ne située à une dizaine de kilo- mètres de Déservillers. Collaboratrice de la radio loca- le Villages F.M. dans la vraie vie, elle s’est retrouvée embar- quée dans l’émission l’Amour est dans le pré un peu malgré elle. Il ne s’agissait pas d’un pari qu’elle aurait lancé avec son petit copain comme complice, dans le but de faire tourner en bourrique Freddy, un homme en quête d’amour, devant les caméras. “Contrairement à ce qui est dit, je suis célibataire. Sans que je le sache, un ami a écrit la lettre à la production en disant que Freddy m’intéressait. Freddy a retenu “ma” candida- ture. La production m’a donc invité à me rendre à Paris pour participer au speed dating en présence de ce garçon.Au départ, je ne voulais pas y aller. La pro- duction a insisté en disant que ça ne m’engageait à rien. Com- me je connaissais le principe de l’émission, j’ai bien précisé que je n’étais en aucun cas intéres- sée pour engager une relation avec Freddy” raconte-t-elle. L’affaire aurait pu en rester là si l’agriculteur n’avait pas fla-

15h00 : . . . . . . .

le 7 ème Chauathlon du Saugeais (vélo et course à pied

18h30 : . . . . . . . 21h00 : . . . . . . .

le tiercé de cochon

Bal gratuit avec l'orchestre Frénésie

Organisée par le comité des fêtes et les sociétés locales du village de la Chaux de Gilley RENSEIGNEMENTS : www.lachaux25.com

shé sur Magalie lors du speed dating . Il l’a donc invité à venir passer quelques jours chez lui dans les Deux-Sèvres en com- pagnie de Sylvie, une autre can- didate, comme le veut le princi- pe de l’émission. “Hors caméra, j’ai dit à la production que je ne voulais pas aller chez Freddy. La société de production Fre- mantle a fortement insisté pour que j’y aille. J’ai signifié une fois de plus que je souhaitais qu’on en reste à la rigueur au stade de l’amitié. Dès le départ, je voulais le dire à Freddy, mais on m’a demandé d’attendre. Je ne pou- vais pas jouer le jeu de la pré- tendante. Fremantle savait depuis

le départ dans quel était mon état d’esprit.” La production se défend d’avoir poussé Magalie à poursuivre l’aventure.Aujour- d’hui, la demoiselle de Malans assume toutes les critiques qui fusent sur son compte, aussi injustes soient-elles. “Franche- ment, les gens délirent et racon- tent n’importe quoi.” Le bon côté des choses est que grâce à l’émission,MagalieMelot a retrouvé trois amies d’enfan- ce. Elle a reçu en plus trois lettres de courtisans auxquels elle a déjà pris soin de répondre par elle-même cette fois, et avec sin- cérité. T.C.

Magalie Melot n’a jamais eu l’intention de construire une relation amoureuse avec Freddy, l’agriculteur le plus décalé de l’Amour est dans le pré.

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

MONTBENOÎT Condamné à 46 950 euros Jean-Marie Barrand prêt à aller en prison Pour éviter à sa famille une expulsion de leur maison, cet habitant de Montbenoît envisage le pire. Il se dit victime d’une erreur judi- ciaire et de l’acharnement du maire. L’affaire s’enlise.

Le chemin désormais communal n’a jamais été obstrué, et pourtant… Le maire peut ordonner la mise aux enchères de la maison des époux Barrand.

“J e suis coupable de quoi ? Quel crime ai-je commis pour être condamné à 50 000 euros ?” se demande Jean- Marie Barrand. Après douze années de querelles judiciaires avec la mairie de Mont- benoît, le cauchemar se poursuit. La cour d’appel de Besançon, dans un arrêt du 5 mai dernier, condamne les époux Barrand à payer à la commune de Montbenoît la somme de 46 950 euros au motif, constat d’huissier à l’appui, que “le chemin dit “du Moulin” est obs- trué par un ensemble de piquets et traverses en bois…” Seulement, le constat d’huissier ne reflè- te pas la réalité des faits selon l’accusé. “Jamais ce chemin n’a été obstrué. Pour preuve, le facteur y passe tous les jours et l’hiver, les engins de dénei- gement de la commune également. C’est une aber- ration” poursuit M. Barrand qui se dit victime d’une erreur judiciaire. Toutes proportions gar- dées, il n’hésite plus à comparer son calvaire au drame d’Outreau. “C’est le même processus d’une justice rouleau compresseur qui a été trompée. Comment un huissier peut affirmer qu’un che- min est obstrué alors que tout le monde peut l’em- prunter ?” Déjà condamné en 2007 à 17 000 euros au motif

qu’une parabole et un sèche-linge gênaient le passage sur ce chemin que la commune et le couple Barrand revendiquaient, ce dernier est à nouveau assommé par la justice. Mais cette fois, c’est de l’avenir de sa famille qu’il s’agit. Car ces 50 000 euros, la famille Barrand ne les a pas. Dès lors, le maire de Montbenoît peut à sa guise réclamer la saisie et la mise en vente de la maison familiale. Une issue que Jean- Marie Barrand craint désormais. “Je suis prêt à être S.D.F., mais pas mes enfants. S’il le faut, j’irai en prison” soupire le condamné autour duquel s’est constitué un comité de soutien. Derrière cette histoire abracadabrantesque, il y a l’acharnement d’un homme, le maire de Mont- benoît, qui fait tout pour récupérer les terrains attenants à la maison Barrand au motif qu’il voudrait créer un parking communal à proxi- mité de la bâtisse. “Un parking, pour quoi fai- re ? Même la scierie a fait faillite, il n’y a besoin de rien” plaide Jean-Marie Barrand. La justice avait déjà tranché une première fois en affirmant que le chemin en question était bien communal. “On s’y est plié” argue Jean- Marie Barrand. “Maintenant, alors même que j’ai le titre de propriété d’un petit triangle de ter-

noît.” Pour rebondir sur l’actualité récente, Jean- Marie Barrand ose une ultime métaphore : “On peut faire un parallèle avec l’équipe de France de foot. Dans le rôle de Domenech, ce serait le maire de Montbenoît. Dans celui de la Fédéra- tion, ce serait le conseil municipal qui est aveu- glé par la réalité des faits et l’équipe, comme au foot, s’est qualifiée en trichant parce que l’arbitre (ici le juge) a été trompé. Et pour terminer, après des années de laisser-aller, c’est à un vrai séisme qu’assisteront les habitants de Montbenoît” pré- dit la victime de ce rocambolesque feuilleton au goût amer. Abasourdi par les événements qui s’acharnent contre sa famille, Jean-Marie Barrand veut enco- re croire à une sortie honorable du maire dans cette affaire. La rumeur d’une démission de Fré- déric Bourdin commençait à circuler autour de Montbenoît… J.-F.H.

rain de 36 m 2 attenant au chemin, le maire va tout faire pour m’en déposséder également. C’est de l’acharnement.” Car dans cette affaire, c’est bien le maire qui peut tirer les ficelles. Le juge lui a donné le droit de saisir les véhicules du couple, il l’a fait le 23 juin dernier. Le juge lui donne aujourd’hui la possibilité de saisir la mai- son, c’est donc au maire et à lui seul qu’incom- be cette décision. Sollicité par la rédaction de La Presse Pontissalienne, le maire de Montbenoît Frédéric Bourdin a refusé de donner suite et de livrer son point de vue… À Montbenoît, cette affaire continue d’empoi- sonner les relations entre les habitants. Frédé- ric Bourdin est sur le point de ruiner une famil- le pour “des faits qui ne sont pas avérés” affirme M. Barrand. “Ce n’est pas supportable. Je suis prêt à aller en prison pour me faire entendre. Peut-être alors qu’un juge aura un regard plus aiguisé sur ce qui se passe vraiment à Montbe-

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