La Presse Pontissalienne 130 - Août 2010

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

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VISITE

LA CLUSE-ET-MIJOUX Avec le Fort Mahler Le retranchement du Chauffaud inscrit aux monuments historiques Cette bonne nouvelle est à intégrer dans l’élargissement de la protection du château de Joux aux ouvrages qui composent le système défensif de la cluse.

Projet Courbet Une passerelle pour contempler la source de la Loue Les travaux menés par le Conseil général du Doubs ont permis d’améliorer l’accessibilité de la source de la Loue.

L e parking est complet. Les récents problèmes de pol- lution de la rivière ne sem- blent pas rebuter les visiteurs qui sont nombreux à venir se balader à la source de la Loue. Le site est facilement acces- sible depuis que le Conseil géné- ral du Doubs a réalisé des tra- vaux d’aménagement dans le cadre du projet “Pays de Cour- bet, pays d’artiste”. Une large passerelle-belvédère enjambe

désormais la rivière. De là, le public peut contempler le cirque rocheux au pied duquel se trou- ve la cavité béante d’où surgit la Loue. “L’endroit a perdu un peu de son caractère sauvage, mais il a gagné en sécurité” commente Michel, un habitué des lieux, accoudé à la ram- barde de la passerelle. “Je regrette un peu qu’on ne puis- se plus descendre facilement au bord de l’eau” complète sa

voisine. Ceux qui ont connu la source de la Loue avant qu’elle ne fas- se l’objet de ce programme d’aménagement ont un avis partagé sur les nouvelles ins- tallations. En revanche, les touristes qui découvrent le site pour la première fois appré- cieront cette passerelle sur laquelle on peut s’asseoir pour regarder la cascade. Les che- mins qui parcourent le site sont désormais très praticables. Une nouveauté vient agré- menter la visite. Il s’agit de la maison de la source aménagée au bord de la rivière (sa char- pente en bois est remarquable) dans laquelle est projeté un film sur le passé industriel du site et la perception qu’en avait Gustave Courbet. Le Conseil général a investi 1,165 million d’euros (sub- ventionné à 45 % par l’État, la Région et l’Europe) dans ce chantier qui est un des maillons du projet culturel autour de Courbet qui comprend en plus la construction du nouveau musée dédié au peintre à Ornans, et l’aménagement de la ferme de Flagey où l’artiste est né. T.C.

Le retranche- ment du Chauffaud se distingue par sa rareté. On dénombre seulement quelques exemplaires

similaires en France.

L e péage originel a disparu. On retrouve aujourd’hui au bord de la R.N. 57 le réduit de batterie ou retranchement construit en 1854. Il s’inscrit dans un dispositif défen- sif qui barrait la cluse jusqu’à la construction de la ligne ferroviaire des Verrières en 1860. Un fossé avec pont mobile bloquait la route. Un mur joignant le rocher de Joux à l’ouest, un autre gravissant le versant du Larmont à l’est complétait le dispositif. Avec la construc- tion de la ligne, l’ouvrage crénelé qui recou- vrait le tout a été détruit. Le principe de poser une mesure de protec- tion sur l’ensemble fortifié est acquis. Le retran- chement du Chauffaud et le Fort Mahler sont

inscrits à l’inventaire des monuments histo- riques. “D’ici la fin de l’année, les dossiers pas- sent en commission nationale dans le but d’aboutir au classement aux monuments his- toriques” , explique Pascal Mignerey, conser- vateur régional des monuments historiques. La C.C.L., propriétaire des lieux, a engagé des travaux de restauration sur le retranchement du Chauffaud. Le bâtiment souffrait des vibra- tions liées à l’intensité du trafic routier. Avec sa toiture en terrasse, il subissait des infil- trations. “On investit 20 000 euros de travaux chaque année sur un budget global de 80 000 euros” , conclut Jean-Luc Cordereix, le directeur des services techniques à la C.C.L.

La passerelle qui enjambe la Loue a été construite de telle sorte à ce que le public puisse s’asseoir pour contempler la source.

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