La Presse Pontissalienne 113 - Mars 2009

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

N° 113

Mars 2009

2 €

Le premier mercredi du mois

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin

À partir du 13 juin 2008

Le dossier p. 12 à 18 Produisez-vous même votre énergie ! Photovoltaïque, éolien, hydroélectrique… Ils sont de plus en plus nombreux ces particuliers à produire leur énergie. En temps de crise, les initiatives se multiplient. Économie p. 8 L’emploi est dans le rouge Les chiffres du chômage empirent de mois en mois dans le Haut-Doubs. L’augmentation atteint presque les 25% depuis un an. Résul- tat : les demandes d’aides sociales explosent à Pontarlier.

Le premier bilan de la saison HIVER 2009 : UNE SAISON EN OR BLANC POUR LE HAUT-DOUBS

Lire l’événement en p. 4 et 5

DU 6 AU 28 MARS 09

Horaires : lundi au vendredi 9h - 12h et 14h - 19h Fermé le mardi matin - Samedi 9h - 18h sans interruption 03 81 39 09 00 Les Grands Planchants PONTARLIER

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Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 113 - Mars 2009

A vec 59,6%des voix favorables à la reconduction de la libre circulation des personnes et son extension à la Bulgarie et à la Roumanie, le résultat du referendum du 8 février der- nier estsansappel.Si lʼissueduscrutinsembleassez logique,cʼest surtout son ampleur qui surprend. La conjoncture difficile, les réti- cences suscitéesàlʼégarddesdeuxnouveauxmembresdelʼUnion européenne laissaient supposer un vote plus serré. Lʼenjeu de ce référendumétait donc suivi de très près par Berne et Bruxelles. Le rejetde la librecirculationauraiteupourconséquencesderemettre encause les6autresaccordsfacilitant leséchangescommerciaux entre la Confédération et les membres de lʼU.E. La participation a atteint 50,9%.Au final, un peu plus de 1,51 million de citoyens ont suivi le Conseil fédéral, lʼéconomie et la majorité des partis. Les opposants, U.D.C. en tête, ont obtenu environ 1,02 million de suf- frages. 22 cantons sur 26 ont dit “oui”. Comme on pouvait sʼen douter, les cantons de la Suisse roman- de se sont largement mobilisés sur cette question du libre accès des citoyens européens au marché du travail helvé- tique. La palme revient aux Vaudois avec 70,2 % dʼavis posi- tifs. Neuchâtel occupe la seconde place (69,4 %). Suivent le Jura (66,9 %) et Bâle-Ville (66,8 %). La poursuite de la libre circulation trouve également grâce aux yeux des Fribourgeois (64,5 %), des Bernois (62,9 %) et des Genevois (62,4%). Plu- sieurs cantons qui avaient refusé la précédente ouverture à lʼEst en 2005 ont changé dʼopinion. Il sʼagit de Nidwald, Uri et Obwald. Les quatre cantons qui ont dit “non” sont Tessin (65,8 %), Schwyz (56,6 %), Appenzell Rhodes-Intérieures (53,4 %) et Glaris (51 %). Refus sans grande surprise dans ces cantons qui se sont toujours positionnés contre tous les scrutins européens. La majorité des partis helvétiques et les milieux économiques, largement favorables à la reconduction des accords, se sont bien sûr félicités de cette victoire. Le peuple suisse nʼa pas sombré dans la peur du moment. Ce vote constitue indénia- blement un coup dur pour lʼUnion démocratique du centre (U.D.C., droite populiste) qui a milité activement contre la pour- suite et lʼextension des échanges avec Bruxelles. Les Suisses disent “oui” à la voie bilatérale Le Tour de France pourrait retarder le chantier Aldi

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Union sacrée Aurons-nous droit tous lesmois à la répon- se du berger de gauche à la bergère de droite ? En cette période de crise qui tous les jours prend un aspect plus drama- tique (voir les chiffres du chômage dans le Haut-Doubs), notre ministre régional Alain Joyandet a décidé de prendre le taureau par les cornes. À son initiative, tous les mois, il réunit en Franche-Com- té un “groupe dʼintervention permanent”, nom de guerre pour situation dʼurgence. Lʼidée du secrétaire dʼÉtat est dʼaccélérer les procédures dʼintervention dans plu- sieurs domaines : soutien aux entreprises via un nouveau fonds régional abondé par les partenaires publics et privé, créa- tion dʼun guichet unique pour toute entre- prise en difficulté, accélération de cer- tains chantiers dʼinfrastructures… Loin de sa mission officielle tournée vers la coopération et la francophonie, il estime avant tout que son “boulot deministre est d’être sur le terrain.” Soit. La gauche régio- nale, goguenarde, nʼa pas manqué de réagir lors dʼune “contre conférence de presse” improvisée, à lʼimmixtion du secré- taire dʼÉtat dans les affaires régionales. Lesélusdegauchenevoientdans lʼinitiative duministre vésulien quʼune opération de communication destinée à asseoir, à inter- valles mensuels, sa stature de candidat aux élections régionales de 2010. Selon eux, M. Joyandet ne fait que “réinventer l’eau chaude” avec des propositions “qui existent déjà.” Que proposent-ils de plus en ces temps difficiles ces élus de lamajo- rité régionale ? Rien du tout, si ce nʼest quʼutiliser à bon escient des dispositifs existants mais dont la complexité rebute plus dʼun chef dʼentreprise étranglé par les soucis du quotidien. Si lʼinitiative dʼAlain Joyandet a évidemment tous les atours dʼunepré-campagneélectoraleenFranche- Comté, personne nʼest dupe, elle a au moins le mérite de tenter de mettre tous les acteurs de lʼéconomie régionale autour dʼune même table, chose rare, et de fai- re tomber ainsi les cloisons rigides qui séparent tous les services administratifs et para-publics plus ou moins liés à lʼéconomie. En ces temps de crise, la réaction outrée de la majorité régionale qui tente de se faire une place à côté dʼun secrétaire dʼÉtat doué pour la communi- cation, nʼest pas la bonne. De ce théâtre, la classe politique tout entière nʼen sort pas grandie. Et pendant que tous les jours, des chômeurs nouveaux viennent gon- fler les statistiques de lʼemploi, lʼunion sacrée gauche-droite devrait être le mot dʼordre absolu pour sortir la Franche- Comté, région la plus touchée de Fran- ce, du marasme actuel. Jean-François Hauser Éditorial

Enquête nosocomiale :

l’hôpital se défend

Lʼ hôpital de Pontarlier sur la liste noi- re des établissements de soins qui seraient à éviter, selon lʼhebdomadaire LʼExpress. Il nʼen a pas fallu plus pour fai- re bondir la direction de lʼhôpital de Pon- tarlier à la parution du magazine. Pour ten- ter de contrecarrer lʼeffet désastreux dʼun tel classement, lʼétablissement pontissa- lien qui figure dans cette liste noire tente de rectifier le tir. Selon la direction, ce mau-

vais classement est dû non pas aux résul- tats catastrophiques en matière dʼinfections nosocomiales mais au fait quʼen 2007, le centre hospitalier nʼa pas “procédé à l’enquête sur les infections en site opératoire. S’il est vrai que nous avons commis cette erreur de réalisation et de transmission de données, un tel procédé laisse croire que l’hôpital de Pon- tarlier serait dangereux pour les patients” se défend la direction qui précise immédiatement que “le score I.C.A.L.I.N., qui mesure lʼorganisation, les moyens et les actions de prévention contre de telles infections, classe en A lʼhôpital de Pontarlier”, cʼest-à-dire la note optimale. Alors quels sont les vrais chiffres des infec- tions nosocomiales à Pontarlier ? En 2005, sur 92 interventions surveillées, aucune infec- tion nʼa été déplorée. En 2006, sur 116 inter- ventions chirurgicales surveillées, 1 infection a été enregistrée, comme en 2008, sur les 219 opérations surveillées. Lʼhôpital de Pon- tarlier se félicite que ces chiffres soient “lar- gement en dessous des moyennes natio- nales.” créationd’untroisièmeservi- ce comportant 15 lits d’hospitalisation de courte durée.Cetteextensionestdes- tinée notamment à mieux répondre à l’accueil des urgences. “Onvadévelopper despartenariatsaveccepôle etceluidelagériatrie.” Autrepriorité,lacréationd’une MaisonRelaisde12apparte- mentsàPontarlier.Ceprojet s’appuiesurunestructurepor- teuse,àsavoirl’association “LesInvitésaufes- tin”.Leprogram- me d’actions ne s’arrête pas là.Il estenvisagéàplus longtermedecréer deuxCentresMédi- Beaucoup de projets mais pas assez de psychiatres P SYCHIATRIE Extension de 15 lits Leterritoiredesantésouffred’unmanquede structures susceptibles de répondre à l’augmentationdel’activité.Àcetteinsuffisan- ce,s’ajouteungrosproblèmederecrutement. Le nombre de psychiatres est passé de 6 à 2. E ntroisans,lenombrede psychiatresestpasséde 6à2auGrandVallier. Unseuldépartenretraitesur les4.Ilya,commequidirait, unmalaise.Petitpôledansune petite ville, la conjonction explique cette désaffection. “Lesastreintessontforcément plusnombreusesetlecandi- datdoitêtreprêtàuneactivi- tédiversifiée” ,expliqueCathe- rine Daillet-Martin,l’un de deuxmédecins-chefsdupôle oùexerceaussiun généraliste. Ouvert depuis 15et20litset8placesenhos- pitalisationdejour. “Onade plusenplusdedemandes,d’où lanécessitéderenforcercette capacitéd’accueil” ,justifieRéja- neSimon,cadresupérieurde santé.Cetteaugmentationde l’offrevasedéclinersousplu- sieursformes.Parledévelop- pementdel’hospitalisationà domicileenvued’éviteroude réduire le temps d’hospitalisationenétablisse- ment.Parl’agrandissementen 2010duGrandVallieravecla 1998,leGrandVal- lierabritedeuxser- vices d’hospitalisationde co-Psychiatriques(C.M.P.)sur lescantonsdeMoutheetLevier quiviendraientcompléterceux dePontarlieretMorteau. “On étaitencore6àl’époqueoùces projetsontétédéfinis.Ilsres- tenttoujoursd’actualitémais lamiseenchantierdecertains est forcément tributaire du recrutementdepsychiatres.On aimerait,parexemple,remettre enfonctionl’hôpitaldejourde Morteauquiestensommeil fautedepraticienspours’en occuper.”

14 LE DOSSIER

L’opération vitale : maintenir toutes les spécialités C HIRURGIE 13 chirurgiens

plaindre jusqu’à présent de l’évolutiondesonactivitéchi- rurgicale.L’hôpitalad’ailleurs réaliséunboncoupenrecru- tantilya5anslaplupartdes praticiensquiexerçaientàla clinique. “Onestvenunonpas parintérêtpersonnelmaisplu- tôtdansl’idéederesterfidèle, derendreserviceauxgensd’ici” , justifieLaurentGuerderqui faisaitpartieduvoyagecom- meBernardBou.Cerenforta incontestablement“boosté”la dynamiquedupôlechirurgie. Lequelestplutôtbienpourvu enhospitalisation. “Onmanque justedechambresparticulières. L’hôpitalvaremédieraupro- blèmed’icideuxoutroisans.” Leplateautechniqueestlui aussiàlahauteur.13chirur- giensutilisentaujourd’huiles 5blocs.Enjuin,deuxnouvelles sallesd’opérationvontouvrir. Dequoimieuxrégulerl’activité. “Onseraittroisdanschaque spécialitéqueceneseraitpas duluxe.Carilyalepotentiel.” L’unetl’autreensontconvain- cuspourlepratiquerauquo- tidien.Ilsopèrentdespatients quihabitentbienau-delàdu territoiredesanté. “Pontarlier peutsemusclerdansl’avenir, c’estcertain.Legranddéfisera peut-être de recruter et de conserverdeschirurgienscom- pétentsenleuroffrantdebonnes conditionsdetravail.Etsil’on veutmaintenirdespraticiens surPontarlier,ilfautconser- vertouteslesspécialités.C’est vital” ,estimeLaurentGuer- der.EtBernardBoudeconclu- re: “L’évolution de l’hôpital dépendraaussidecequeles Pontissaliensvoudrontbienen faire.” Unpeucommecesépi- ceriesdevillagequ’ons’étonne devoirdisparaîtremaisqu’on n’utilisequ’encasdedépan- nage.

L’activité chirurgicale se porte plutôt bien. Elle peut encore pro- gressersousréservedemaintenirunpôleattractifetcompétent.

trèscompliquéeàmettreenpla- ceàl’échelledesC.H.quisont déjàconfrontésaumanquede

A veclepôlemère-enfant, la chirurgie est le deuxième pôle sans tête.LaurentGuerder, l’urologue,apréférésedémettre decettefonctiondanslaquel- leilnesereconnaissaitpas. “D’unepart,lesrèglesdecette nouvelleorganisationengagée depuistroisanssontencoretrès flouesetmaldéfinies,jepréfé- rerais attendre les décrets d’application.D’autrepart,je suisd’abordchirurgienetça m’étaittrèsdifficiled’assumer

leschargesderesponsablede pôle.” Lui,commesonconfrè- reBernardBou,spécialiséen

praticiens.C’estplus facileàréaliserdans unC.H.U.” Seloneux, l’activitédoitpréva- loirsurlagestiondes pôles. “Etl’activité,c’est d’aborddesmédecins compétents.Uneobli- gation, si l’on veut affronterla“concur-

chirurgieviscérale,ne nient pourtant pas l’intérêtd’unrappro- chement direction- médical. “Leboncôté delaréforme,c’estce décloisonnement” admetBernardBou. Ilssontplussceptiques sur le principe

En juin, deux nouvelles salles d’opération.

rence” ,poursuitledocteurBou. Pontarlier n’a pas trop à se

d’autonomiedespôlesmédi- caux. “Cetteorganisationest

Maurice CHARBERET • Jean-Pierre BAVEREL P ONTARLIER

BernardBouetLaurentGuerderestimentquel’avenirdel’hôpitalréside danssacapacitéàdévelopperencorel’activité.

P ÔLE MÉDICO - TECHNIQUE

De l’hygiène aux appareils les plus perfectionnés

La transversalité au service des patients Le pôle médico-technique réunit les prestataires de ser- vicesàl’intérieurdel’hôpital.Diversifiédanssescompo- santes, il est aussi varié dans ses missions et ses projets.

restructurationprogramméàpluslong terme.AuserviceImageriemédicale,la radiologievasemettreauP.A.C.S.Avec cesystèmedetransportetdestockage d’images,onentreradansl’èredelaradio- logiesansfilm.Autregrosinvestissement àvenir,l’acquisitiond’unnouvelappa- reil I.R.M. (Imagerie par Résonance Magnétique)dernièregénération.Lelabo- ratoired’analysesdirigéparMartineBon- nin,égalementchefdupôlemédico-tech- nique,s’impliquedanslecasse-têtede l’identito-vigilancequipermettradesai- siruneidentitéuniqueparpatient. “Cela peutsembleranodinmaisc’estbeaucoup pluscomplexequ’onnel’imagine.Lafor- malisationd’unesaisieidentiquefavori- sera le croisement du dossier patient unique” ,confieMartineBonninquicogi- tesurceprojetd’identitéavecd’autres collèguesauseind’ungroupedetravail régional. Muriel PELISSIER SAINT-CLAUDE

Gérard BAUMANN ARBOIS

desmalades.L’équiped’hygièneinter- vientàPontarlieretdanslesmaisonsde retraiteetleshôpitauxlocauxdeLevier, Mouthe,Morteau,Nozeroy.Seulservice quin’apasencorebénéficiéd’uneréno- vation, la pharmacie de

O bligationréglementaireimposéeà tousleshôpitaux,lamiseenpla- cedespôlesestloind’êtreéviden- te et d’autant plus quand il s’agit de regrouper le laboratoire d’analyses,

l’imageriemédicale,laphar- macie.Cepôlemédico-tech- nique sera probablement amenéàdisparaîtreaupro- fitd’uneautreredistribu- tion. Mobilisant54,5équivalents

l’hôpitalsemodernisenéan- moinsdanssonfonctionne- ment.C’estellequigèrepar exemplel’unitédeproduc- tion des traitements anti- cancéreuxinstalléeauser-

L’informatisation du circuit du médicament.

L’établissementduGrandVallierserévèle pluschaleureuxqu’iln’yparaît.Onytrouvemême unpetitsalondecoiffureprésentéparRéjaneSimon àdroiteencompagniedeMaryline,aide-soignante etcoiffeuseaubesoin.

vicedechimiothérapie. L’informatisationducircuitdumédica- mentfigureaumenudesactionspriori- tairesenattendantlegrandchantierde

L e permis de construire est piqué sur le terrain en bordure de la R.N. 57, à la Cluse-et-Mijoux. Cʼest ici, aux portes de Pon- tarlier, sur du foncier qui appartenait à lʼentreprise Cofreco toute proche, que le discounter Aldi prévoit dʼimplanter un bâtiment de 700 m 2 dont 300 m 2 de sur- face commerciale réservée au public. En revanche, la date de début des travaux nʼest pas enco- re arrêtée. Les porteurs du projet souhaiteraient quʼils démarrent le plus vite pos- sible. Mais il nʼest pas impos- sible que le passage du Tour de France le 19 juillet sur la commune retarde le chantier. Sa proximité avec la route nationale pourrait nuire en effet aux conditions de cour- se. Le dossier est donc à lʼétude. Toujours est-il que si les travaux sont décalés après lʼépreuve cycliste, cela retar- dera lʼouverture de ce nou- veau magasin à 2010. Avec ce permis de construi-

tempsplein,ilcomprendégalementles servicesbiomédicaletd’hygiène.Lepre- miers’occupedumatérieltechniqueuti- lisédanslediagnosticetletraitement

re, le dossier Aldi entre enfin dans sa phase opérationnel- le après plus de deux ans de débat administratif. Jusquʼà présent, le projet du discounter était refusé, car il nʼavait pas lʼautorisation de construire un “tourne à gauche” sur la R.N. 57. Finalement, ce point dʼachoppement a été levé. Une convention a été signée avec la Direction des routes pour que cet aménagement puisse se faire.

LE DOSSIER

16

L’étau se resserre sur Cofreco P ONTARLIER Licenciementsprobables Placéenredressementjudiciaire,lefabricantdeportailsetdecof- fragespontissalienestcontraintdeseséparerd’unepartiedeson personnelpourfairefaceàlacrise.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

GAN ASSURANCES et la TRANSJURASSIENNE 2009 ont fait un heureux.

D ansuncontexteéconomique différent,ilestprobableque l’entrepriseCofrecoaurait échappéàlaprocédurede redressementjudiciaireàlaquelle ellefaitfacedepuislemoisde novembre.Lasociétépontissalienne innovedepuisdeuxansdanssesdeux métiers.Ellevientderenouvelertou- tesagammedeportailsàdestina- tiondesparticuliers.Spécialiséeaus-

coffragespourpiscine. “Cenouvel outildoitnouspermettredetirernotre épingledujeu.Ilyadeuxanslorsque nousavonsprésentéceproduit,27 paysétrangerssesontmontrésinté- ressésparleconcept.C’estlapreuve quenotresystèmeestinnovant.Ce quinousfaitdéfautaujourd’hui,c’est uneforcecommercialeàl’exportpour transformerl’essai.” Jusque-là,l’export n’ajamaisfaitpartiedelastratégie

subitdepleinfouetlacrise” observe FrançoisLaurence.Cesursautest lié,selonlui,àlavolontédesinves- tisseursdeterminerlesprogrammes immobiliersqu’ilsontlancés.Mais aprèscela,lechefd’entrepriseestde ceuxquisepréparentàdeslende- mainsdifficilesdèslarentrée.Glo- balement,levolumed’activitéde Cofrecochutedefaçonconstante, malgréuncoûtdesmatièrespre- mièresquiatendanceàbaisser,ce quijoueensafaveur(entrejuilletet novembre, le prix de la tonne d’aluminiumachutéde43%). “Cequi estunefoisdeplusparadoxal,c’est qu’ilyadeuxans,j’airefusédescom- mandescarjenetrouvaispasdemain- d’œuvre.Nousavonsmené,depuis, desactionsdeformationavecle G.R.E.T.A.Maintenantqueduper- sonnelestformé,notrechiffred’affaires reculeetnoussommesenredresse- mentjudiciaire.” Cofrecoasixmoispourremettreses comptesàflotsetretrouverleryth- medelacroissance.Pourpasserle cap,lefabricantdecoffragedevra “réduirelavoilure” enseséparant d’unepartiedesonpersonnel.Pour générerdesliquidités,ilestenpas- sedevendreleterrainquijouxtela sociétéetsurlequelun discounter

sidanslafabricationde coffragespourlebâtiment, elleabrevetéunnouveau systèmepourlaconstruc- tiondepiscines. Maispourl’instant,cesinno- vationsn’ontpaseul’effet escomptésurl’activitéde l’entreprise.Lerenverse-

deCofrecoquiregardesur- toutsurlemarchéfrançais. Sonpositionnementactuel laplacedanslesmêmesdif- ficultésquelamajoritédes entreprisesquitravaillent danslebâtiment.Toutespor- tentlesmêmessymptômes delacriseéconomique:car-

“Moins grave qu’en 1995.”

mentbrutaldelaconjoncturefreine cesproduitsdansleurélancommer- cialsurdesmarchésoùlesinvestis- sementssontenberne.Lefruitde l’inventivitédeCofrecotombeaumau- vaismoment. “Cen’estqu’unehis- toiredecalendrier” regretteFrançois Laurence,présidentdelasociétéqui emploie63personnessurlesitede Pontarlieret30dansuneunitéde productionenBourgogne. Le responsable a un regain d’optimismeencequiconcerneles

netdecommandesvideoupresque, lisibilitéàtrèscourttermeetune pertedeconfiancedesinvestisseurs quiattendentdevoircommentles chosesévoluentavantdemobiliser descapitaux. Çafiniparcoincer. “Paradoxalement, l’annéedernièreàl’automne,alors qu’onneparlaitpasencoredecrise dubâtiment,nousaffichionsunrecul duchiffred’affairesdel’ordrede30%. Cetteannée,àlamêmeépoqueilfait unbonddeplus5%alorsquel’on

Cofrecovaseséparerd’unep

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

alimentaireprojettedes’implanter. L’entreprisepontissaliennetraverse unenouvelleépreuvealorsqu’elle esttoutjustesortiedesaprocédure deredressementjudiciairede1995. Lasituationd’aujourd’huiestincom- parableàlaprécédente. “Surlepapier, c’estmoinsgravequ’en1995lorsque nousétionsmono-produit.Toutétait fabriquéenbois.Désormais,lebois nereprésenteplusque9%denotre

chif tou

fra ne.

sou moi En des ci,i s’am

Mr BONNET de JOUGNE a gagné par tirage au sort une paire de ski avec fixations en tournant la ROUE DE LA CHANCE sur le stand GAN lors de la Transjurassienne . La remise officielle a eu lieu a l'agence GAN de PONTARLIER lors d'un sympathique apéritif.

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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2009 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne,Yann Chabod, Martine Cordier-Temple, Olympic Mont d’Or, Ville de Pontarlier.

Lelundide10hà12hetde14hà19h,dumardiausamedide9hà12 Ouvertlesdimanches14et21décembre2008de14hà1 81 rue de Vesoul • Besançon •0

F A C T O R Y S T O R E

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 113 - Mars 2009

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De la neige en abondance, du soleil, des conditions adéquates pour pratiquer les sports d’hiver : la saison 2008-2009 restera sans doute comme une des toutes meilleures de ces dix dernières années. Cela provoque-t-il pour autant un enthousiasme débor- dant des professionnels du tourisme ? Pas forcément. À Métabief, on atteindra l’équilibre financier. Mais ce n’est pas le cas partout. PREMIER BILAN D’UNE SAISON EN OR BLANC

LES FOURGS 5 000 personnes à l’heure “C’est la saison du siècle” Le gestionnaire de la station l’affirme : en 36 ans, c’est sa meilleure saison. Il sera encore 20 % au-dessus de l’hiver 2005-2006 pourtant déjà excellent.

Du côté des restaurants “Resplendissant” Au restaurant le Snabeudzi aux Fourgs, la fréquentation est au rendez- vous. Jusquʼà 150 couverts en double service. “Magnifique, resplendissant.” Pour Sandrine, serveuse historique au res- taurant le Snabeudzi aux Fourgs, les qualificatifs pour définir la fré- quentation dans la station ne manquent pas. Depuis Noël, voire avant, la petite station du Haut-Doubs ne désemplit pas. Bref, en plus de skier, les gens ne rechignent pas à aller au restaurant. Situé à proximité des pistes, le restaurant a su également se diversifier en proposant des soi- rées à thème tout en assurant la découverte des produits régionaux. Au meilleur du mois de février, “il y a eu jusqu’à 150 couverts, en double service” calcule-t-on du côté de lʼenseigne. La saison 2008-2009 pour- rait devenir une référence.

“S i cette année, on n’est pas capable d’équilibrer les comptes d’une station de sports d’hiver ici dans le massif jurassien, il faut changer de métier !” ironi- se Roland Bulle-Piourot, le gestionnaire de la station des Fourgs. Le “toit du Doubs” et son ambiance familiale a fait le plein. À raison de 5 000 passages à l’heure, les téléskis ont tourné à plein régime. Même chose pour les dépenses annexes des touristes, elles ont “explosé” (voir l’article res- tauration ci-contre). Bref, c’est une année exceptionnelle que vit la station des Fourgs. Mieux qu’en 2005-2006, “on sera au moins 20 % au- dessus” résume M. Bulle-Piourot. “Effet crise ou pas, on a

récupéré la clientèle qui n’est pas partie loin. On a eu énor- mément de gens de Besançon ou de Dijon.” L’ambiance nor- dique des Fourgs, la multiplicité des activités, des investis- sements récents comme le snowpark aux Granges Berrard, tout cela a contribué au succès de la station. La station des Fourgs a la particularité de fonctionner à 100 % sous statut privé, dans le cadre d’une S.A.R.L. de quatre asso- ciés, dont M. Bulle-Piourot et deux de ses fils. Sans subven- tion. “C’est une erreur de dire qu’une station de sport d’hiver n’a pas la possibilité d’être bénéficiaire. Quand on apporte des choses nouvelles et qu’on s’investit pleinement, ça ne peut que marcher avec des conditions météo pareilles.” J.-F.H.

Clin d’œil Mouthe ou la

publicité gratuite Le froid aidant, le village de Mouthe continue à faire la une des bulletins météorologiques. De TF1 à Europe 1 en passant par Internet, les Meuthiards ont droit à leur seconde de gloire. Quelles retombées ?

Soleil et neige : plein succès pour la station des Fourgs.

“P lus il fait froid, mieux c’est.” Delphine, du Cha- let de la Source àMouthe n’a pas besoin de prendre la tem- pérature pour savoir que le froid attire dumonde dans son bar-res- taurant situé au pied des pistes de ski de fond et de ski alpin. “Le froid, c’est sain ! L’air est pur, les montagnes sont belles. Et qui dit froid dit soleil.” La professionnel- le du tourisme a vite fait le calcul. Parler de la petite Sibérie fran- çaise fait vendre. “Pour la première semaine des vacances,nous sommes blindés” avoue-t-elle. Tant mieux. De Laurent Cabrol sur les ondes d’Europe 1 à Sébastien Folin sur TF1, pas un présentateur n’oublie - au moins une fois - d’évoquer les températures du village. Le record de froid établi en 1985 avec - 41 °C n’a pas été battu cet hiver. Qu’importe, les retombées sont là. Ainsi, le 13 février, Mouthe a été cité 11 fois (radio et télé). Dans une étude intitulée “les pôles du froid en Franche-Comté”, des cher- cheurs bisontins relèvent que par- mi un échantillonnage de 1 455 stations gérées par Météo-France

et distribuées de façon homogène sur l’espace français,Mouthe (936 mètres) arrive en tête du palma- rès des stations les plus froides situées en dessous de 1 300 m d’altitude. “ Mouthe, en moyenne annuelle, présente 80 jours où la température minimale a été infé- rieure à - 5 °C” , note Daniel Joly, professeur à l’Université de Franche-Comté qui a réalisé cet- te étude de climatologie avec le centre départemental de Météo FranceBesançon.Pour l’hiver 2008- 2009, la moyenne est largement dépassée. Ce froid incite certains constructeurs à venir tester leur matériel : “C’est le cas de Peugeot ou Citroën. On voit une voiture, capot ouvert,rester un ou deux jours à lamême place pour tester la résis- tance au froid” note ÉlisabethRam- pant, maire de Mouthe, qui sou- haite que l’on positive ce froid ambiant. “C’est vrai que des per- sonnes viennent exclusivement pour le froid de Mouthe.” Habituée au secteur, la cycliste Jeannie Longo pourrait devenir son symbole…Le froid, gage de longévité et de publi- cité.

MOUTHE

94,26 % en troisième semaine Mouthe se pose des questions Une bonne fréquentation ne suffit pas à rassurer la petite station des hauts du Doubs gérée par une société privée qui peine à amortir les investissements consentis.

O n pourrait s’attendre à un enthou- siasme débordant, il n’en est rien. Le président de l’office de touris- meYves Maréchal, aurait même le blues . Pourtant, les chiffres de la saison

dernière semaine des vacances. Du côté des téléskis, même constat : “C’est mieux que ces deux dernières années” consta- te M. Maréchal mais il nuance immé- diatement son propos en estimant que “le problème, c’est que nous n’avons pas énormément de nouvelle clientèle et ça nous inquiète. Nous avons fait les inves- tissements qu’il fallait mais communi- quer coûte cher, ça devient dur” recon- naît celui qui est aussi un des dix associés de la société S.D.D. (Source du Doubs Développement), gestionnaire privé de la station meuthiarde. Canons à neige, engins de damage, nou-

veau téléski, billetterie électronique, la S.A.R.L. n’a pas lésiné sur les moyens pour redynamiser la station. Depuis qu’elle a repris la gestion de la station il y a sept ans, la S.A.R.L. accuse des déficits réguliers et perd de l’argent tous les ans. Ses membres déplorent notam- ment que la jeunesse locale s’éloigne du loisir ski et ne cachent pas un certain découragement. Pour l’an prochain, les gestionnaires se posent des questions. Pourtant, et tous les touristes le confir- ment, Mouthe est la station familiale par excellence qui a tout pour plaire. J.-F.H.

devraient lui donner du baume au cœur : le rem- plissage des meublés a atteint les 94,26 % dans la semaine du 21 au 28 février. Il était de 72,13 % à la première semaine, de 83,6 % en deuxième semaine et à nouveau 72 % en cette

La station familiale par excellence.

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DU CÔTÉ DES STATIONS DE SKI

Premier bilan à Métabief

“Nous avons récupéré des skieurs des Alpes” Constat étonnant : par rapport à la saison 2005-2006, année de référence, la fré- quentation sur les pistes de Métabief est… en baisse, de 10 %. La station vit néan- moins une “bonne saison par rapport à la période de crise actuelle” note Jean-Louis Rapy, son directeur. Le secteur touristique redonne du baume au cœur. Entretien.

Avec la fréquentation de cet hiver, la station de Métabief-Mont d’Or tend vers

MÉTABIEF

621 lits d’hôtellerie

100 % des meublés étaient réservés Il y a bien longtemps que Métabief n’avait connu pareil chiffre. Le pic a été atteint pendant la deuxième semaine des vacances d’hiver, du 14 au 21 février.

l’équilibre financier.

C’ est un sacré pied-de-nez pour ne pas dire une énorme revanche. Il y a enco- re quelques années,les stations alpines toisaient de haut, de très haut même, leurs homologues situées plus bas. “Vouées à dis- paraître les stations de moyenne montagne” qu’ils disaient. Aujourd’hui, le retournement est brutal sachant que les petites stations s’en sortent mieux que les grandes. Il est accéléré par l’effet crise. Explications avec Jean-Louis Rapy,directeur du domaine skiable de Métabief. La Presse Pontissalienne : Peut-on - déjà - qualifier cette saison hivernale 2008-2009 d’exceptionnelle ? Jean-Louis Rapy : C’est une saison que l’on peut qualifier de “très bonne” par rapport à la période de crise que nous sommes en train de vivre. L.P.P. :Est-ce la plus longue durée d’ouverture de son domaine skiable que Métabief est en passe de vivre ? J.-L.R. : Nous avons commencé à ouvrir le vendredi 20 décembre et cela sans discontinuer jusqu’à ce jour (N.D.L.R. : entretien réalisé le 27 février). Nous avions également ouvert le domaine le week-end du 14 et 15 décembre. Ce n’est pas nouveau. Nous l’avions déjà fait lors de l’hiver 2005-2006. Nous espérons que cela dure encore. L.P.P. : Le bilan d’enneigement avec plus d’1,50 m au sommet du Morond est excel- lent. Qu’en est-il du bilan touristique ? J.-L.R. : On ne peut pas comparer cet- te saison avec les deux dernières.Sinon, cela voudrait dire que nous sommes à + 200 % par rapport à l’année pas- sée et + 50 % par rapport à 2007. Ça ne veut rien dire du tout ! Il faut prendre l’année de référence 2005- 2006. L.P.P. : Quelles sont les premières impres- sions ? J.-L.R. : Ce ne sont pas des impressions mais des chiffres. La période Noël- Nouvel-An de cette année est quasi identique à celle de 2005-2006. Nous avons fait le plein. En janvier, on a noté un recul de 10 %. La même cho- se en février. Sur la saison, la baisse de fréquentation sur les pistes sera de 10 %.

Il faut 28 000 skieurs par an pour assurer l’annuité de ce télésiège. Il faut investir à coup sûr. Pour peu que la neige soit là, on se rend compte que la clientèle est là… sans une com- munication agressivemais plutôt soft. Les gens redécouvrent leur territoi- re. Regardez, les petits téléskis com- me ceux de la Combe Saint-Pierre à Charquemont font le plein.C’est encou- rageant mais ce n’est pas l’euphorie. Je ne vais quand même pas pleurer. L.P.P. : Les Suisses ont-ils boudé la station ? J.-L.R. : La clientèle suisse est un peu en recul.Elle subit la crise.Voilà quatre à cinqmois que nous les voyonsmoins. Et le Franc suisse s’est dégradé. L.P.P. :Quelles sont les prévisions pour mars ? J.-L.R. : Mars s’annonce moins rempli mais avril s’annoncemieux.En février, il nous restait 60 % de notre chiffre d’affaires à réaliser. Février s’est résu- mé à deux semaines au lieu de quatre. C’est la même chose pour toutes les stations françaises. L.P.P. :Les petites stations prennent-elles une revanche sur les grandes ? J.-L.R. : C’est un pied-de-nez, c’est sûr. Les gens redécouvrent la beauté des sites… à côté de chez eux. Propos recueillis par E.Ch.

L.P.P. : Le tourisme a-t-il joué son rôle éco- nomique pour le Haut-Doubs ? J.-L.R. : La station fait vivre 110 emplois directs sans compter les restaurants, les hôtels… Ce n’est pas négligeable. L.P.P. : Comment expliquer ce nouvel amour pour les petites stations de la part des skieurs dans un contexte ambiant difficile ? J.-L.R. : Grâce à ce bon enneigement, nous avons récupéré des skieurs habi- tués à aller dans les Alpes. On le voit sur nos forfaits séjours.Dimanche soir, nous avons noté une augmentation de 50 % sur ces forfaits. Les skieurs le disent : “C’est Métabief ou pas de ski.” L.P.P. : Donnez votre recette. J.-L.R. : Notre forfait est à 19 euros alors que c’est le double dans les grandes stations. Le ski reste un pro- duit cher, j’en conviens. Pour imager, les gens qui ont perdu du pouvoir d’achat ne vont plus manger dans les restaurants gastronomiquesmais dans les selfs. C’est la même chose avec le ski. L.P.P. : Le prix du forfait est-il la seule expli- cation ? J.-L.R. : Non.Aujourd’hui, c’est la proxi- mité qui joue. Les gens ne veulent plus faire 600 kmpour skier.Mais surtout, ils réduisent la durée de leur séjour et s’orientent vers la station la plus proche. Qui plus est, le prix des loca- tions est ici deux à trois fois moins élevé que dans lesAlpes par exemple. Si on a le produit neige, les clients sont là, d’où l’idée de le conforter. L.P.P. : Métabief va-t-il à nouveau investir ? Quelle est la situation financière de la sta- tion ? J.-L.R. : Investir dans la neige peut devenir antiéconomique.Il faut prendre les bons virages. Avec cette saison, nous allons assurer le grand équilibre entre le coût d’exploitation et les emprunts. C’est du bon boulot. L.P.P. :Peut-on imaginer de nouveaux canons à neige ou un nouveau télésiège ? J.-L.R. : C’est au syndicat mixte de déci- der. Il nous reste 15 ans pour amor- tir notre télésiège créé il y a trois ans.

L e sourire est radieux à l’office de tourisme de Métabief. Alors que le gros de la saison est pas- sé, on commence à faire les comptes. Dans la lignée d’un début d’année assez euphorique (le congé de Nou- vel An avait été particulièrement fréquenté), les vacances d’hiver affi- chent des chiffres satisfaisants. À part la première semaine des congés, qui concernait les vacanciers de Lyon, Grenoble, Montpellier, Toulouse ou encore Rennes. “Ce n’est pas notre clientèle habituelle, cette première

occupés. “ Ç a fait trois ans que nous n’avions pas vu cela.” La dernière semaine, du 28 février au 7 mars, est jugée “très satisfaisante” avec “plus de 85 % de remplissage. Et la veille de cette dernière semaine de vacances, les gens appelaient encore pour réserver” ajoute l’office et confirme ainsi cette tendance de plus en plus affirmée des réservations de dernièreminute.Autre nouveauté cette année, ces “touristes qui ont demandé de prolonger leur séjour de quelques jours.” La tendance n’est plus au ski à 100%. “Ce que demandent les gens, ce sont des séjours multi-activités : ski alpin, raquettes, ski de fond, promenade, ini- tiation au biathlon…” Au final,Méta- bief aura dépassé les 80 % de rem- plissage dans sesmeublés et les hôtels du secteur sur l’ensemble des vacances d’hiver. Outre les 312 meublés gérés par l’office, le secteur de Métabief et Malbuisson compte 621 lits en hôtel- lerie. La stationdeMétabief est ouverte tous les jours jusqu’au 22 mars ainsi que le week-end des 28 et 29 mars. J.-F.H.

semaine a donc été assez moyenne” concède Alice Fusillier, de l’office de tourisme deMéta- bief. La suite aura été excellente. Et parti- culièrement la pre- mière semaine des Franc-Comtois qui était aussi la secon- de des Parisiens : 100 % des 312 meu- blés gérés par l’office de Métabief étaient

Les réservations de dernière minute.

À l’office de tourisme, on estime que le remplissage

moyen sur l’ensemble

des vacances atteindra les 80 %.

PONTARLIER

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SANTÉ

Où va l’argent des pièces jaunes ?

Des pièces et des projets Le service pédiatrie de l’hôpital de Pontarlier a bénéficié des pièces jaunes pour rendre le service plus “vivant.” Un nouveau projet a été présenté par deux infirmières. Réponse en juin pour savoir s’il est retenu par la fondation des hôpitaux de France.

D euxième étage de l’hôpital de Pontarlier au pôle Mère- enfant. La porte de l’ascenseur s’ouvre. L’œil s’attend à voir du blanc et le nez s’apprête à humer l’odeur “hospitalière”. Mais ici, rien de tout cela. Ou presque. C’est un uni- vers coloré où une fresque égaye les couloirs du service de pédiatrie et de néonatalogie. Celle-ci a été réalisée en partie grâce aux pièces jaunes récol-

lui, des ressources. En 2005, une sal- le de jeux a été réalisée avec un parc pour préserver les plus petits. En 2006, c’est une autre salle de jeux avec petit salon, écran, plat et console de jeux qui ont été installés pour une somme d’environ 5 000 euros. Ensuite, ce fut la fresque réalisée par l’artiste Sophie Zazzeroni. Ces réalisations ont une maman : Isabelle Tyrode, puéricultri- ce.

tées par les écoliers. Mais ce n’est pas la seule réalisation financée par l’association Hôpitaux de Paris hôpi- taux de France, chère à Bernadette Chirac et David Douillet, ses deux représentants de marque. Alors que certains établissements hos- pitaliers n’ont plus le temps ni les moyens humains pour présenter des projets permettant d’améliorer l’accueil des enfants à l’hôpital, Pontarlier a,

la décision de la fondation. Si le pro- jet est retenu, les deux professionnelles transmettront les photos des réalisa- tions à la fondation. Histoire de prou- ver qu’à Pontarlier, on sait transfor- mer les paroles en actes. Et tout ceci pour le bien-être des enfants malades. “Le but : que les enfants n’aient pas l’impression de rentrer dans un hôpi- tal” , conclut Isabelle Tyrode. Pour le moment, c’est plutôt réussi. La répon- se est fixée au mois de juin. Les infir- mières croisent les doigts. E.Ch.

Philippe a pris le relais. Auxiliaire de puériculture, elle mène le projet 2009. “On veut réaliser un accueil entretien famille. Les parents pourront venir dans cet espace pour cuisiner, prendre un café, regarder la télé… Ils pourront s’éloigner de la chambre tout en res- tant à proximité de leur enfant. C’est un lieu de soupape où les parents pour- ront souffler” explique l’auxiliaire de puériculture. Coût du projet : environ 2 500 euros. “Nous avons déjà fait les devis.” Désormais, il ne reste plus qu’à attendre

Hors de son temps de travail et béné- volement, la jeu- ne femme a ficelé les demandes. La direction a accep- té et les hôpitaux de France ont à chaque fois rete- nu ses idées. Aujourd’hui,Aude

Isabelle Tyrode (à droite) et Aude Philippe, du service pédiatrie de l’hôpital de Pon- tarlier, devant la fresque réalisée grâce à ”Pièces jaunes”. De nouvelles réalisations sont à prévoir. l’appui de l’opération

COMMERCE Charte qualité “Souriez, vous êtes notés” Dix commerces de Pontarlier ont été distingués par la Chambre de Commerce et décrochent le label “charte qualité”. Un “petit plus” indéniable selon eux.

U ne grille de 83 points de contrôle, un client- mystère qui téléphone ou qui entre dans le maga- sin et passe au crible l’intérieur et l’extérieur du point de vente, la qualité de l’accueil et des conseils don- nés aux clients. C’est à un véritable test grandeur natu- re qu’ont été soumis les com- merçants de Pontarlier. Ceux

retombées commerciales, ce regard extérieur est très inté- ressant, d’autant que la bar- re était vraiment haute” esti- me Yvette Colin. La pertinence de la démarche devrait inciter d’autres com- merçants pontissaliens à embrayer le pas de ces dix premiers bénéficiaires de la charte qui peuvent arborer leur diplôme et leur petit dra- peau devant leur vitrine, signe de reconnaissance et gage de qualité. J.-F.H. Les 10 commerçants distingués : AssurancesChardon, Écrin de femme, Le Travail en couleur, Luminaires Germain, Maro- quinerie Colin, Jules et Julie, Simplement Chocolat, Le Lézard, DeNeuville et Physio.

n’est pas une formalité de plus, c’est un véritable atout. “C’est un challenge et un vrai test pour nous qui nous a per- mis de nous situer et de reca- drer certaines choses. Il est toujours bon d’avoir un œil extérieur, neutre, sur ce qu’on fait” commente Martine Ver- mot du magasin “Jules et Julie”. “Nous sommes des com- merçants indépendants, per- sonne n’est au-dessus de nous, nous avons tendance à rester sur nos habitudes. Cette démarche a été vraiment béné- fique, nous a permis de nous repositionner, et en même temps de souder l’équipe. Nous avons profité de cela pour réaménager totalement le magasin” enchérit Sylvie Dabère de l’enseigne “Le tra- vail en couleur”, autre lau- réate du label. Même son de cloche à lamaroquinerie Colin où on estime que “même si on n’en attend pas de grosses

qui ont accep- té de jouer le jeu et passé avec brio cet- te batterie d’épreuve ont décroché le label 2009 de la “Charte Qualité Accueil Écou- te Conseil” décerné par la C.C.I. du Doubs. Pour eux, ce

“A permis de nous repositionner,

de souder l’équipe.”

Yvette Colin, de la Maroquinerie Colin : “Pour notre gouverne personnelle, c’est une excellente démarche.”

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PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 113 - Mars 2009

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PONTARLIER En attendant le Tour de France Pontarlier déjà en selle Le départ du Tour de France de Pontarlier est encore loin mais l’organisateur - A.S.O. - a déjà posé ses conditions. Pendant ce temps, l’hôtel Accor a fait le plein et le Campanile est quasi complet pour le samedi 18 juillet, veille du départ vers la Suisse. En avril, Christophe Moreau et des coureurs amateurs reconnaîtront l’étape.

EN BREF

Château de Joux Le château de Joux est ouvert tous les jours jusqu’au dimanche 8 mars de 10 heures à 11 h 30 et de 14 heures à 16 h 30. Des visites guidées seront proposées aux individuels. Pour les groupes, Orgue Les amis de l’orgue de l’église Saint- Bénigne de Pontarlier organisent samedi 4 avril à 20 h 30 un concert donné par le Chœur du Labyrinthe : “Les répons du vendredi et du samedi saints” de Carlo Gesualdo. Rens. 03 81 46 67 00. Services L’Assad Besançon- Pontarlier et l’A.D.M.R., associations développant des prestations d’accompagnement, de soins et de services à domicile, ont mis en place un partenariat pour embaucher et former 12 assistant(e)s de vie aux familles et leur offrir un emploi en C.D.I. d’ici la fin de l’année 2009. Rens. 03 81 41 58 11. réservation au 03 81 39 40 02.

L’adjoint aux sports Daniel Defrasne garde certains secrets du parcours pontissalien.

P ontarlier, La Cluse-et- Mijoux et Les Fourgs se préparent au passage du peloton du Tour de France. Il sera rapide. Du centre-ville pon- tissalien, les coureurs emprun- teront la route menant aux Fourgs pour basculer ensuite en Suisse, du côté d’Yverdon-les- Bains. Amaury Sport Organisation (A.S.O.), organisateur de

l’ensemble des élus.Au nom des “Verts”, François Mandil a demandé qu’un bilan global, pre- nant en compte l’ensemble des moyens humains et financiers mis à disposition, soit réalisé par la municipalité du Haut-Doubs à l’issue de l’événement sportif. Ce sera fait. Timide, l’effervescence va mon- ter crescendo. Le vélo-club de Pontarlier présidé par Joseph

l’événement est déjà venu recon- naître l’espace tout en délivrant les premières recommandations. Sécurité, trafic, village pro, tout est quasiment calé.Aux villes et villages de profiter de l’impact médiatique pour se vendre. Pour accueillir “la petite Reine”, il en coûtera tout de même 50 000 euros hors taxes à la col- lectivité locale de Pontarlier. Cet- te somme a déjà été votée par

Le dimanche 19 juillet, à l’heure du départ, les coureurs seront finprêts.Une fois arrivés àBesan- çon le samedi, les cyclistes rejoin- dront le Haut-Doubs pour y dor- mir. Conséquence : la plupart des hôtels affichent déjà “com- plet” pour la nuit de samedi 18 au dimanche 19. C’est le cas de l’hôtel Ibis (deux étoiles). Les 66 chambres sont toutes réservées. Elles accueilleront plusieurs équipes cyclistes et des journa- listes. À l’hôtel Campanile, il res- tait encore sept chambres fin février. Et visiblement, le tarif ne fait peur à personne. À 150 euros la nuit, les réserva- tions vont bon train. Si les pro- fessionnels ont déjà réservé, les amateurs de vélo attendent, eux, le moment venu. Le camping du Larmont n’a pour l’instant reçu aucune réservation pour ses 75 emplacements en camping, ses 15 points-stop et 7 chalets. Ce devrait être une belle retombée pour la ville. E.Ch.

Santagata sera bien évidemment sur la brèche. “Pour l’instant, nous savons simplement que nous organiserons aumois d’avril une reconnaissance de l’étape Pon- tarlier-Verbier.” Celle-ci est longue de 207 km, réservée aux grim- peurs. “Christophe Moreau (N.D.L.R. : coureur profession- nel belfortain licencié chez Agri- tubel) viendra la reconnaître avec d’autres coureurs” souffle le pré- sident. Rappelons que le Tour avait connu une péripétie inha- bituelle sur la route de Pontar- lier, lors de l’édition 2001. Une échappée de 14 coureurs avait pris une avance considérable sur le peloton, qui semblait insen- sible à l’aggravation de la situa- tion. À l’arrivée, Erik Dekker franchissait la ligne avec 35 minutes d’avance sur le peloton, et O’Grady héritait du maillot Jaune. Une application rigou- reuse du règlement aurait conduit à la disqualification de l’intégralité du peloton… après huit jours de course !

Secret bien gardé Lieu de départ du peloton et condi- tion d’accès pour les spectateurs sont connus. Ce n’est pas le cas pour les manifestations qui vont éclore le long du parcours. La muni- cipalité préfère garder le secret… U n immense mont dʼor posé sur le flanc du châ- teau de Joux, franchement, ça aurait de lʼallure. Lʼidée est dʼailleurs en gestation selon nos infor- mations. Avec lʼarrivée du Tour de France et le pas- sage des hélicoptères, lʼoccasion de réaliser un coup de pub sur les produits régionaux est idéale. Espé- rons que lamétéo soit de la partie… En 2001, aucu- ne image filmée depuis le ciel nʼavait pu être retrans- mise en raison dʼun brouillard trop épais. Pour lʼheure, on ne sait pas “ce que l’on va faire en terme demani- festations” dit Daniel Defrasne, adjoint aux sports à la ville de Pontarlier. Sans faire dans la langue de bois, lʼélu préfère ne rien dire. Histoire de préserver lʼeffet surprise et les intérêts de chacun : “Nous tra-

vaillons en collaboration avec Besançon, la Région, le Conseil général et d’autres.Pontarlier ne fera pas cavalier seul.Nous avons un accord de principe pour la communication et les synergies à mettre en pla- ce. Le but est de valoriser la région et les particula- rités de chaque site. Nous sommes en discussion.” Difficile dʼen savoir plus. Seulement que le Tour de France passera sous la porte Saint-Pierre, quʼil empruntera ensuite la rue de la République pour rejoindre la rue de Neuchâtel avant dʼarriver vers le rond-point du collège Mal- raux. À la sortie de la ville, les coureurs prendront la R.N. 57 pour rejoindre La Cluse-et-Mijoux puis Les Fourgs. Lʼaccès au nord sera difficile car utili- sé pour le départ et lʼaccueil notamment de la cara- vane. Seul le sud sera ouvert aux véhicules avec plusieurs possibilités pour stationner (zone des Grands Planchants, espace Pourny…). Seule lʼarrivée depuis Morteau sera déviée par Doubs. Grâce à son vécu de 2001, Pontarlier devrait être prêt le jour J. Les spectateurs pourront facile- ment rejoindre le village de départ et la caravane, laquelle partira deux heures avant les coureurs (place Becquerel, derrière le lycée Xavier Marmier).

TRANSPORT Nouvelles dispositions ferroviaires à Pontarlier De nouveaux horaires et arrêts pour la ligne T.E.R. ?

L a ligne de train expres- se régionale (T.E.R.) de Pontarlier, comme d’autres en Franche-Comté va connaître des modifica- tions (nouveaux arrêts, chan- gement d’horaires…) d’ici 2010. Avant de prendre des décisions fermes et défini- tives, la Région Franche-Com- té organise des comités de lignes en mars et avril. Ils concernent les usagers des lignes Saint-Claude/Besançon, Saint-Claude/Oyonnax, Saint- Claude/Dole, Pontarlier/Dole, Besançon/Dijon et Besan- çon/Morteau/La Chaux-de- Fonds. À Pontarlier, le rendez-vous est fixé au 19 mars. Ces ren- contres sont importantes pour la Région et la S.N.C.F. car elles permettent de connaître les réels besoins des usagers. Pour Pontarlier, le comité va statuer sur la future ligne transfrontalière Neuchâ- tel/Besançon, dont la mise en ligne est programmée en 2010

avec un lien direct avec la future gareT.G.V. d’Auxon ou la gare Viotte à Besançon. Trois dessertes pourraient être prévues la semaine, deux le week-end. Ces trains pourraient contraindre à une nouvelle distribution des horaires de la ligneT.E.R. Pontarlier/Dole voire une remise en cause d’un arrêt à Pontarlier pour la ligne T.G.V. Berne-Paris. “Pour l’instant, on ne sait pas encore s’il y aura plus ou moins de trains pour la ligne Pontarlier/Dole ou Pontar- lier/Frasne” commente Domi- nique Melet, de l’association Transport 2000 Pontarlier, laquelle participera aux dis- cussions. Changement à noter pour les utilisateurs de la gare de Pon- tarlier : il n’y aura - vrai- semblablement - plus de gui- chetiers tôt le matin ou tard le soir pour acheter son billet. Une histoire de coût d’exploitation que le Conseil

régional tente de limiter. Pour la ligne Besan- çon/Morteau/La Chaux-de- Fonds, les discussions porte- ront sur de nouveaux arrêts et notamment la possibilité du passage d’unT.E.R. à Gil- ley pour relier la Suisse. Deux problèmes se posent : le manque de trains à disposi- tion et le fait que la ligne Besançon/Morteau soit à sens unique, sans compter les obli- gations techniques avec le passage en Suisse. Les pro- blèmes sont posés. Au comi- té d’apporter les réponses. Renseignements : Une réunion pour recen- ser les besoins sera orga- nisée vendredi 13 mars à 20h30 à la mairie de Fras- ne par le collectif

“Plus de T.E.R. entre Frasne et Pontarlier”.

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