La Presse Pontissalienne 113 - Mars 2009

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 113 - Mars 2009

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CHAPELLE-DES-BOIS Une famille globe-trotter “Notre but était de “pimenter” notre vie” Martine et Michel Cordier et leurs trois garçons âgés de 14, 12, et 8 ans, se sont installés pour un an à Dalian, un des ports les plus importants de Chine. Elle est ex-maître de confé- rences à l’Université de Lille III, lui est travailleur frontalier, employé chez un paysagiste à Nyon, moniteur de ski à Bellefontaine l’hiver. Et leurs enfants ne sont pas scolarisés…

L a Presse Pontissalienne : Com- ment est née l’idée de ce voya- ge en Chine ? Famille Cordier : Ce voyage n’était pas du tout prémédité. Il y a un an de cela, presque jour pour jour, une annonce est parue sur un site Internet consacré à l’instruction en famille et sans école. Deux familles franco-chi- noises vivant à Dalian deman- daient qu’une famille les rejoigne pour les aider à suivre la sco- larité de leurs enfants. Par jeu, nous y avons répondu. L.P.P. : Quel était le projet de départ ? F.C. : En décidant de répondre à l’annonce, puis par la suite de partir dix mois en Chine, notre but était de “pimenter” notre vie. Non pas qu’elle nous déplai- sait, bien au contraire, mais nous avons aimé l’idée de décou- vrir d’autres facettes du mon- de et peut-être aussi de nous- mêmes. L.P.P. : N’est-ce pas trop dur de lar- guer les amarres et qu’est-ce que cela implique ? Le fait de faire partie des familles qui ne scolarisent pas leurs enfants vous a-t-il aidé ? F.C. : Psychologiquement, nous savions que nous ne partions que dix mois. Même le fait de quitter ceux qu’on aime ne paraît

plicité. La seule difficulté a été d’organiser le gardiennage de nos animaux. L.P.P. : Quel est votre quotidien ? F.C. : Comme en France, on étu- die, on lit, on fait de la musique, on joue, on surfe sur Internet, on fait du sport… Mais cette année, outre le fait que l’on vit dans une ville chinoise, on fait l’expérience des cours par cor- respondance, alors que jusqu’à présent on travaillait sans ce support, les activités encadrées - sports, musique et cours de langues -, sont différentes, ensei- gnées différemment (les Chi- nois croient aux vertus de la répétition, de l’acquisitionméca- nique). L.P.P. : M6 vous a accordé un repor- tage, avez-vous eu des retombées ? F.C. : Contactés par M6 par l’intermédiaire de l’association de familles non-scolarisantes “Les Enfants d’Abord”, nous avons accepté de témoigner du fait qu’il est légal, possible et intéressant de vivre sans école. La diffusion du reportage n’a pas eu d’impact sur notre vie, nous espérons plutôt qu’elle a pu en avoir sur la vie d’autres familles qui y auront vu qu’il est possible de faire des choix de vie. L.P.P. : Le contexte économique inter- national se dégrade, percevez-vous les changements en Chine ? F.C. : La Chine est sous l’influence de l’économie mondiale et com- mence donc à être touchée par la crise : les entreprises dites “les ateliers dumonde”, les socié- tés d’exportation licencient et/ou ferment. Les entreprises qui produisent des biens non des- tinés à l’exportation semblent en revanche rester stables. L.P.P. : On parle de Chine à travers la problématique des Droits de l’Homme, des problèmes sociaux, et de son

ne sont que deux exemples.

gigantisme économique. Comment se traduit sur place ce triple constat ? F.C. : Pour entendre parler ici des Droits de l’Homme et des problèmes sociaux, mieux vaut se reporter à la presse étran- gère ! Dans la vie courante, ces problématiques ne sont pas visibles, les problèmes sociaux sont même bien moins criants qu’en France. En revanche, le gigantisme est frappant. Les premiers temps, nous étions ahuris par les constructions en cours (70 % des grues du mon- de sont en Chine, dit-on, les opé- rations immobilières se comp- tent en centaines de milliers de mètres carrés). Le port contai- ners de Dalian fait paraître bien petit celui de Marseille. Et ce

L.P.P. : Qu’est-ce qui vous séduit dans la culture chinoise ? F.C. : Il semble que les Chinois savent ne pas se bloquer dans la révolte contre les coups du sort, ce qui peut être vu comme unmanque de combativité,mais aussi comme une façon de ne pas se laisser écraser par les événements. L.P.P. : Vous espérez que vos enfants retiennent quoi de cette expérience ? F.C. : Ils garderont très certai- nement en mémoire des images fascinantes : rizières en ter- rasses du Yunnan, désert de Gobi, Mongolie, Transsibérien si nous revenons comme prévu

Les enfants Cordier auront “empoché une clé du bonheur.”

en France en empruntant ce train. Ils auront eu une formi- dable opportunité de commen- cer à apprendre le chinois et ils ont l’intention de continuer. Ils auront empoché une clé du bon- heur en se rendant compte que l’on peut se passer de choses même si on les aime (voiture, pain, chocolat, équipe de bas- ket, pistes de ski…), qu’il est aisé de s’adapter à un nouvel environnement.

L.P.P. : Avez-vous prévu de vous ins- taller dans un autre pays plus tard ? F.C. : Les garçons parlent déjà d’apprendre mieux l’anglais lors d’une année dans un pays anglo- phone. En attendant, nous serons heureux de retrouver notre pays : il est certain qu’à la lumière de notre séjour en Chine, nous allons lui redécou- vrir des qualités et saurons apprécier davantage la chance d’en faire partie. Propos recueillispar T.C.

MONT D’OR

Croissance des ventes

Concours 2009 : le public approuve le choix des professionnels Le palmarès du 22 ème concours interprofessionnel du mont d’or organisé aux Fourgs le 13 février confirme la vitalité d’une filière A.O.C. qui ne connaît pas la crise.

pas lourd pour une courte période, et la messagerie Internet est bien pratique pour garder des contacts. Maté- riellement, il a fallu accomplir quelques démarches administratives, plutôt simples. Le fait que les enfants ne soient pas sco- larisés a contri- bué à cette sim-

D éjà habitué à figurer sur quelques presti- gieux plateaux de fro- mages dont celui de l’Élysée, le mont d’or de la fromage- rie Michelin à Saint-Point termine pour la première fois en pole-position de l’édition 2009. Il devance celui de la coopérative de Doubs et du G.A.E.C.Mamet aux Fins. Ce dernier, qui est le seul des 12 ateliers mont d’or à s’inscrire dans le registre d’une production fermière, découvrait aussi les honneurs du podium. Les 10 membres du jury,

composé de professionnels et de personnalités poli- tiques, se sont prononcés suivant quatre critères : aspect, arôme, pâte et goût. “Le palmarès montre en tout cas que chaque atelier peut faire du bon produit. Ce n’est pas une question de taille, d’ancienneté et ça, c’est plu- tôt encourageant” , note Michel Beuque, le président du syndicat interprofes- sionnel de défense du mont d’or. Après le concours en mati- née, les locaux et touristes de passage au chalet du

domaine nordique où se tenait l’événement étaient invités à venir déguster et donner leur avis. On retrou- ve le même trio au classe- ment à deux nuances près. Doubs passe devant Saint- Point et la fromagerie Badoz partage le bronze avec le G.A.E.C. Mamet. “Cela tend à prouver que les critères de jugement du concours et le système de notation qui l’accompagne est en phase avec les goûts du consom- mateur.” Malgré la crise, le bilan de la saison mont d’or 2008-

2009 s’annonce prometteur. Les volumes vendus devraient légèrement dépas- ser ceux de 2007-2008 qui étaient de 4 300 tonnes. “La filière se comporte honora- blement comme les autres A.O.C. comtoises”, apprécie le président, en regrettant que “les opérateurs de mont d’or chaud souffrent du récur- rent problème de copie d’image. On n’a pas toujours les parts de marché qu’on pourrait espérer.” Néanmoins, le mont d’or peut encore pro- gresser à condition de res- ter sur un créneau de prix acceptable. La seule maniè- re de compenser l’augmentation des charges qui pèsent sur les exploita- tions et les transformateurs passe, selon lui, par des gains de productivité et le lissage à la hausse de la consom- mation qui suit une courbe gaussienne avec un pic en décembre. Plus facile à dire qu’à résoudre. 350 producteurs alimentent la filière. Les 12 transfor- mateurs se répartissent en deux familles. D’un côté les gros opérateurs qui fonc- tionnent sur la grande dis- tribution notamment par le biais des marques distribu- trices et de l’autre les petites unités axées sur un marché local voire régional. La stra- tégie commerciale s’avère au final assez complémen- taire. Assez paradoxalement, le succès du produit ne sus- cite guère d’autres vocations. “Les contraintes techniques et surtout sanitaires rebu- tent les candidats.”

“Une formidable opportunité de commencer à apprendre le chinois.”

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