La Presse Bisontine 50 - Décembre 2004

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Besançon se paye une nouvelle griffe Exit “Besançon l’innovation”. La ville prépare un nouveau logo et un nouveau slogan qu’elle pré- sentera début 2005. C’est une agence marseillaise qui a été retenue pour repenser l’image de la ville. p. 10 Arnaque à la vente de meubles Une entreprise implantée dans le canton d’Audeux suscite la colère des professionnels du meuble. Ils dénoncent des pra- tiques de vente agressives basées sur l’abus de confiance. p. 6-7 Les commerçants de Besançon préparent Noël Les rues de la Boucle et les prin- cipaux axes de circulation s’illu- minent à partir du 26 novembre. Les équipes municipales tra- vaillent sur ce dossier depuis mars. p. 8 Famille inondée à Routelle Située aux abords du canal, une famille de Routelle accuse Voies Navigables de France de négli- gences. p. 19 1,80 € N° 50 Décembre 2004 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Contournement de Besançon : encore 5 ans de galère

- Des élus locaux inquiets sur les échéances annoncées par la D.D.E. - Des usagers ulcérés par une circulation encombrée à Besançon. - Les inconnues du contournement toujours pas levées

Lire le dossier p. 13 à 16

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L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

R ESTAURATION

Elle a repris le flambeau de son mari

Dominique Loiseau : “J’ai toujours gardé confiance”

Doutes Qui croire, lorsque l’on est simple usa- ger de la route coincé dans les bou- chons de la côte de Morre, entre l’É- tat qui assure tenir ses engagements et les élus locaux qui ont la vague impression d’être menés en bateau. Le 9 novembre dernier, les élus étaient justement invités à prendre connais- sance in situ de l’état d’avancement du dossier “contournement de Besan- çon”. La presse était également du voyage. Curieux de connaître les échéances précises, les maires, et notamment ceux du Plateau de Saô- ne s’étaient déplacés en nombre. En guise de chiffres, ils n’ont eu droit qu’à de fastidieuses données techniques liées aux caractéristiques géologiques du terrain, façon de montrer que les travaux dureront plus longtemps que prévu. Pire : aucun des représentants des collectivités publiques qui finan- cent les travaux n’a pris la parole pour rassurer les visiteurs. Le président du Conseil régional de Franche-Comté ne s’est même pas déplacé, le préfet est resté muet, le président de la commu- nautéd’agglomérationduGrandBesan- çon s’est éclipsé au bout de quelques minutes, laissant aux seuls respon- sables de la D.D.E. le soin de meubler cette visite de chantier. Dans cette val- se-hésitation collective, seul le Conseil général duDoubs a proposé de prendre les choses en main pour la suite. Que de questions restent encore en sus- pens. Quid du financement de la sec- tion entre Fontain et le Trou-au-Loup, quid du doublement de la nationale entre Beure et Micropolis, combien seront facturés les surcoûts liés à l’aug- mentation des prix des matières pre- mières dans les travaux publics, quelles seront les conséquences de la décen- tralisation en matière d’infrastructures routières ? Autant de questions sans réponses à ce jour qui suscitent - légi- timement - de sérieux doutes de la part des maires du Grand Besançon, bien embarrassés de répondre aux ques- tions de leurs administrés excédés. À raison de 125 millions d’euros les 7 kilomètres de route, la question méri- terait pourtant de plus amples expli- cations. ! Jean-François Hauser Exceptionnellement le numéro 51 de La Presse Bisontine paraîtra le mardi 14 décembre

Dominique Loiseau a été nommée prési- dente de la société Bernard Loiseau S.A. suite au décès de sonmari en 2003. L’épou- se du grand chef dirige l’entreprise qui comprend le relais Bernard Loiseau à Sau- lieu et ses trois restaurants parisiens.

D.L. : Nous avons une clien- tèle habituée aux Relais et Châteaux trois étoiles. Mais nous avons aussi une clien- tèle par exemple de Besan- çon, du Doubs, qui vient fêter un événement et veut se fai- re plaisir à cette occasion. C’est notre vocation d’offrir des moments d’exception. Je tiens beaucoup à conserver

La Presse Bisontine : Comment se porte la société Bernard Loiseau S.A. ? Dominique Loiseau: La maison- mère, à savoir Saulieu avec son restaurant Le Relais Ber- nard Loiseau avait été la plus touchée en 2003 avec le décès de Bernard. C’était le vais- seau amiral, c’est à Saulieu qu’il officiait. Depuis cette

cette double clien- tèle et je fais tout pour que la clien- tèle qui n’est pas habituée à fré- quenter les grandes maisons se sente à l’aise chez nous. Nous envoyons réguliè-

année, nous profi- tons d’un bon redressement, puisque nous fai- sons entre 5 et 15 % de mieux chaque mois depuis février. La confiance revient. De nombreuses

“Nous voulons garder ce côté intimiste, chaleureux.”

rement des mailings à nos clients. Nous avons des for- faits tout compris, ce qui plaît énormément à nos clients. Le problème, quand on vient dans des maisons comme les nôtres, c’est qu’on connaît le prix du repas et de la chambre, mais toutes les autres prestations, on ne les connaît pas. Ceci peut faire augmenter considérablement le prix. Dans nos forfaits, tout est indiqué, cela permet aux clients de savoir où ils vont. Je vais régulièrement aux U.S.A. voir des agences de voyages haut de gamme pour leur parler du restaurant mais également de l’hôtel avec son Spa, ce qui est important pour eux. Les agences connaissent Bernard Loiseau restaurant mais pas forcément l’hôtel Relais et Châteaux. La pis- cine extérieure était moins importante dans la valorisa- tion de notre hôtel car les Américains en ont chez eux, mais le Spa, le grand jacuz- zi, les soins sont un plus. Cet- te clientèle est bien revenue depuis septembre-octobre. Sinon, la clientèle parisien- ne du week-end apprécie cet- te prestation. Pour les jours de pluie, c’est appréciable aussi. La couverture presse est également importante, nous avons eu la pomme d’or, un prix qui récompense la sécurité alimentaire en cui- sine, ce qui nous a valu des articles. À Saulieu, nous sommes à 50 minutes d’une grande ville. Placés où nous sommes, nous devons faire parler de notre établissement. L.P.B.: Quels sont les pays les mieux représentés dans votre clientèle ?

personnes attendaient de lire des choses sur nous, d’avoir des échos des amis, de leur entourage, voir si la maison avait conservé toute sa noto- riété. Ils sont rassurés. L.P.B. : Avez-vous eu peur pour la survie de l’entreprise créée par votre mari ? D.L. : Saulieu n’a jamais été en danger malgré notre bais- se de 30 % en 2003. D’autres établissements ont souffert en 2003 sans avoir vécu un tel drame, et souffrent enco- re actuellement en raison d’une conjoncture difficile. Des régions ont plus souffert que d’autres, comme la Côte d’Azur par exemple. J’ai tou- jours gardé confiance en l’ave- nir de cette maison, car Sau- lieu est un Relais et Châteaux totalement refait à neuf, sans dette, avec des équipes de qualité. C’était difficile de ne pas s’en sortir. Bien sûr, nous sommes dépendants de la conjoncture, mais nous avons eu à gérer un choc. Le temps travaille pour nous. L.P.B. : Avez-vous des projets de développement pour Saulieu ? D.L. : Nous ne cherchons pas à développer encore plus Sau- lieu où plus de 60 personnes travaillent. Nous voulons gar- der ce côté intimiste, cha- leureux, avec une trentaine de chambres, un bon accueil, des produits de décoration de qualité, un très beau jardin. Les gens veulent des lieux chaleureux et intimistes, c’est une tendance nationale et internationale. L.P.B. : Quelle est la clientèle d’un trois étoiles Michelin ?

Dominique Loiseau a repris les rênes de l’entreprise au décès de son mari Bernard.

bourse en 1998, à une époque où Bernard avait un peu moins de 50 ans et qu’il avait besoin d’argent. Il ne voulait pas s’endetter. Notre présence en bourse n’est plus néces- saire mais je ne peux pas racheter toutes les actions. Nous avons 1 400 petits actionnaires. Si nous n’avions eu que des fonds de pension et les grands investisseurs, au moment du drame, notre cours de bourse se serait effondré car tout le monde se serait sauvé. Ces petits action- naires ne nous ont pas quit- tés, car ils ne font pas de la spéculation avec notre entre- prise, c’est de l’affectif. Le fait d’être côté en bourse ne chan- ge pas mon quotidien, je ne peux même pas vous dire le cours de l’action aujourd’hui. Ce n’est pas une obsession, cela fait partie de notre quo- tidien. L.P.B. : Une femme dans le mon- de des étoilés, c’est rare ? D.L. : C’est Paul Bocuse qui m’a dit cela, je dois être la seule femme propriétaire d’un trois étoiles en France. C’est unmilieu très masculin, mais j’ai une légitimité car cela fait 15 ans que je suis dans cet- te maison. J’ai aussi un C.A.P. de cuisine, cela n’est pas inin- téressant. J’ai de bonnes rela- tions avec tout le monde. La profession a vu que je me suis battu pour défendre cet éta- blissement. ! Propos recueillis par E.C.

chambres seulement, et en a fait un groupe côté en bour- se.

D.L.: Nous avons beaucoup de Belges qui s’arrêtent lors- qu’ils descendent dans le Sud et les Suisses, des Anglais, desAméricains, des Japonais qui avaient beaucoup souf- fert de la crise dans leur pays. Nous avons peu d’Espagnols et d’Italiens. L.P.B.: Comment avez-vous repris le flambeau derrière votre mari ? D.L.: J’étais de la partie puis- qu’en 1998, j’ai été nommée directrice générale de Ber- nard Loiseau S.A. Aujour- d’hui, j’en suis la présidente suite au décès de Bernard. Je suis bien entourée avec un conseil d’administration qui se réunit tous les mois et beaucoup de réunions de direction. D’ailleurs, la direc- tion générale est entre les

L.P.B. : Comment se portent vos 3 restaurants parisiens (Tante Jean- ne, Tante Louise, Tante Margueri- te) ? D.L.: Ils ont été tributaires de la conjoncture, je pense à Tan- te Louise qui est entourée d’hôtels avec une clientèle étrangère moins présente. On a revu aussi notre façon de faire, avec des visites plus fréquentes du personnel de Saulieu à Paris. On fait plus d’échanges entre nos entités car nous avons un savoir-fai- re à Saulieu qu’il est impor- tant d’exploiter pour nos res- taurants parisiens.

L.P.B. : Imaginez- vous un dévelop- pement dans d’autres villes de province ? D.L. : Nous ima- ginons un déve- loppement en province ou à l’étranger, autour de ce que nous savons fai-

mains d’une Franc- Comtoise qui est née à Pontarlier et qui a fait toutes ses études à Besançon: Isabelle Proust. Directrice généra- le, elle est la finan- cière du groupe, elle conduit son opéra- tionnalité. Je consacre beaucoup

“La direction générale est entre les mains d’une Franc- Comtoise.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue

- BP 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél.: 0381679080 - Fax: 0381679081

E-mail: publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication: Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction: Jean-François HAUSER Directeur artistique: Olivier CHEVALIER Rédaction: Thomas Comte, Gilliane Courtois,

re, à savoir l’hôtellerie et la restauration. Nous restons aussi concentrés sur nos acti- vités. L.P.B. : Votre présence sur le mar- ché boursier a-t-elle une inciden- ce sur votre vie de chef d’entre- prise ? D.L. : Nous sommes entrés en

de temps à nos clients, aux manifestations publiques. Je viens de participer à la réunion de tous les 3 étoiles à Paris, à la sortie du Bottin Gourmand, par exemple. Avant, il y avait un homme, qui avait construit son empi- re en partant de Saulieu, un restaurant avec quelques

Jean-François Hauser. Régie publicitaire: Besançon Médias Diffusion- Tél.: 038167 90 80

Imprimé à I.P.S. - ISSN: 1623-7641 Dépôt légal: Novembre 2004 Commission paritaire: 1102I80130

Crédits photos: La Presse Bisontine, A.F.M., C.D.le passage, D.D.E., M.J.C. Palente, Ville de Besançon.

VOS RÉACTIONS

Chaque mois, une rubrique est consacrée au “courrier des lecteurs”. Retrouvez sur le site de besac.com une sélection d’articles parus dans La Presse Bisontine. Nous publions un extrait des réactions des internautes. Courrier des lecteurs 4

L’ancienne directrice de l’A.D.I.L. se défend D ROIT DE RÉPONSE

re de communication, le site internet a été refondu. - L’exercice 2003 a certes connu une baisse d’activités mais vous auriez pu lire dans le compte-rendu de l’assem- blée générale que cette baisse était due au fait que l’équipe des juristes (5) n’avait pu être au complet durant toute l’année, entraînant de facto unebaissedesconseils juridiques. Concernant 2004, le budget est effectivement difficile car l’activité Étudesest en recul par rapport auxannées précédentes, la D.D.E., notre principal “commanditaire” ne pouvant faire réali- ser les études prévues, faute d’un bud- get conséquent dans ce domaine. Endéfinitive, je jugeparticulièrement indé- cente la prise de position de votre article sur la fiabilité de mon recrutement, qui je vous lerappelleaétéeffectuéparuneper- sonne aujourd’hui décédé et qui ne peut plus vous apporter son point de vue. Je regrette de la part de votre journal le trai- tement qui a été fait de ce sujet. Jetiensàdirequependantles13moispas- sés à l’A.D.I.L., j’ai pris mon travail à cœur, avecpassion,lamêmequecellequeClau- de Girard avait pour les dossiers du loge- ment. C’estsoussaprésidencequel’A.D.I.L. estdevenueuneA.D.I.L.performante,recon- nue de tous, innovante au sein du réseau français des A.D.I.L. et au sein de laquelle laplupartdessalariésactuelsontétérecru- tés. Pour ma part, je regrette que le temps nem’ait paspermisdedévelopper davan- tagelesprojetsquenousavionspourl’A.D.I.L.. Est-cesi facilede juger les résultatsdu tra- vail d’une personne après seulement 13 mois d’activités ? ! Myriam Decœur-Michel

Réponse à l’article paru dans notre dernier numéro, intitulé “le second souffle de l’A.D.I.L.” Depuis le décès de Claude Girard, pré- sident du Conseil général et président de l’A.D.I.L. du Doubs, l’A.D.I.L. n’avait effectivement plus de président jusqu’à la récente nomination de Claude jean- nerot aumois de juillet. Le contexte, j’en conviens, explique les doutes, les inter- rogations des salariés de l’A.D.I.L. J’avais cependant pris l’attache du cabinet du président très rapidement après son élec- tion à la présidence du Conseil général afin dem’entretenir avec lui de l’A.D.I.L., de son fonctionnement et notamment du recrutement du poste de chef du P.D.A.L.P.D. qui devenait vacant, recru- tement dont il m’avait d’ailleurs confié le lancement. Aussi c’est avec incompréhension et indi- gnation que j’ai découvert à la lecture de votre article des propos anonymes de salariés de l’A.D.I.L., et qui rajoutés aux faits que vous alléguez sont contraires à la réalité, diffamatoires et injustes. Votre journal aurait pu avoir l’honnêteté intel- lectuelle de me contacter avant de rédi- ger cet article, qui s’apparente à un véri- table procès d’intention. J’ai souhaité quitter l’A.D.I.L. pour des raisons personnelles et familiales et j’ai fait part de ma démission sans ambiguï- té au président du Conseil général qui a d’ailleurs saluémon travail à l’A.D.I.L. lors

dudernier conseil d’administration et tout particulièrement pendant la période d’in- térim suite au décès de Claude Girard. Je vous demande donc de bien vouloir rétablir la vérité sur : - mon recrutement : de quel droit peut- on remettre en cause son caractère impartial ? J’ai moi-même aussi répon- du à une petite annonce à l’A.P.E.C. et je tenais à vous préciser qu’avant d’oc- cuper ce poste, j’étais directeur de cabi- net du président du Conseil général du Jura. J’avais donc une expérience de la gestion d’équipe, des relations avec les collectivités et de l’ensemble des partenaires d’un département. - le bilan de l’A.D.I.L. : je conteste l’idée selon laquelle aucune actionn’a été entre- prise. dès mon arrivée en mai 2003, j’ai rencontré l’ensemble des partenaires de l’A.D.I.L., Agence foncière, A.D.E.D., C.A.U.E., H.D.L. avec qui nous avions décidé de monter des réunions sur l’ha- bitat dans les cantons après les élec- tions. J’étais en relation avec la D.D.E., la Chambre des notaires, la C.C.I., la C.A.G.B., l’U.N.C.M.I., Logissim, les agences immobilières, la C.A.F… - J’ai travaillé en étroite collaboration avec l’A.D.E.D. et les partenaires du logement pour lamise en place d’une cellule d’ac- cueil des nouveaux arrivants dans le Doubs. - Sous ma direction, l’A.D.I.L. a été cer- tifiée I.S.O. 9 001-version 2000. Enmatiè-

Vente du Plazza et du Vox Espérons que ces locaux ne serviront pas encore de bureaux à une banque ou autre établissement dans le genre. Pourquoi ne pas faire un centre culturel ou un lieu d’exposition ? Oui pourquoi pas un lieu culturel et d’exposition ? Parce que ce n’est pas lucratif et aussi parce que la politique culturelle de la ville laisse beaucoup à désirer. Peut-être qu’un jour, juste avant les pro- chaines élections munici- pales, entendrons-nous à nouveau parler de la S.M.A.C…Peut-être qu’un jour la ville de Besançon prendra des initiatives inno- vantes… En attendant, il faut aller voir ailleurs ! !

Terrain illégal des Tilleroyes

Le problème, c’est que per- sonne n’est responsable. C’est lamagie de ces grandes administrations. Une “conne- rie” est faite mais personne n’est coupable. Ce n'est pas moi, c’est le bureau d’à côté ! Et ça fait tellement de peine, que personne ne va chercher à savoir qui est vraiment res- ponsable. Pourtant, cette

affaire ne devrait-elle pas pas- ser en justice ? Est-ce que si un particulier s’était permis la même chose, les consé- quences seraient lesmêmes ? Les élus s’étonnent ensuite que lors des élections, l’abs- tention batte des records. Et comme toujours, jamais per- sonne ne se fera taper sur les doigts. C’est lamentable. !

Voilà un bon sujet de réflexion. Qui est fautif de la situation pré- occupante pour l’étude de nos prochains soignants. Comme pour le budget de l’hôpital de Besançonmais surtout la région est l’éternelle oubliée. Pourtant, nous en avons eu des res- ponsables politiques de chaque bord qui pouvaient doter la région de moyens.Mais encore une fois, il n’y a pas de plans à long terme qui peuvent se concrétiser. En plus, personne n’a voulu prendre des mesures pour faire face au besoin suivant l’augmentation de la population. Trop de médecins à un moment donné puis pas assez aujourd’hui. Et maintenant, il y a Bruxelles qui ne permet plus d’avoir des budgets élastiques. C’est bien mais quand l’État à vécu tou- jours avec des moyens élevés, ce n’est pas facile de changer. Besançon toujours en retard de 20 ans. Ce n’est pas d'au- jourd’hui et il faut constater que la région Franche-Comté est le parent pauvre de la France. ! Rentrée difficile en médecine

F ort de ses 55 commerçants adhérents dans des secteurs d’activités très variés (vêtement, fleuriste, libraire, vins…), la carte Client Roi connaît un succès grandissant auprès des consommateurs comme en témoignent les 20 000 possesseurs actifsde lacarteClient Roi . Cetteannée, les responsables de Client Roi ont voulu récom- penser leurs clients qui durant l’opération Coup Double conduite du 4 au 16 octobre ont réalisé le plus de passages de cartes, en les invitant à une soirée spéciale cinéma à l’occasion de la sortie du dernier film d’Étienne Chatiliez. ”C’est la première fois que nous conduisons ce typed’opération, il nous semblait important de remercier nos clients. Plus de 400 clients ont ainsi été invités. Ce type d’événe- ment permet de renforcer la notoriété de Client Roi auprès de nos clients mais également d’ inciter d’autres commerçants à rejoindre l’équipe dyna- mique de Client Roi. Sur l’opération Coup Double, nous avons recensé plus de 6 672 passages de cartes ce qui représentent 2 382 clients “ conclut Luc Dutruy, président de Client Roi Besançon. ! Client Roi récompense ses clients

La soirée Client Roi a connu un vif succès. De nombreux cadeaux ont été distribués au cours de la soirée organisée au cinéma Marché Beaux-Arts (D.V.D., lecteurs D.V.D. bons d’achats Client Roi, places de cinéma, parapluies…)

Une opération dont La Presse Bisontine et le Cinéma Marché Beaux Arts étaient partenaires.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Le parking Marché-Beaux Arts totalement opérationnel l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Les riverains des Tilleroyes ne désarment pas

U n terrain de sport construit sans auto- risation, c’est le reproche que cer- tains riverains du quartier des Tille- royes ont fait à la ville de Besançon. Construite durant l’été, l’aire de jeux a été installée à quelques mètres seulement des premières habitations, causant aux voisins une telle gêne qu’ils ont obtenu la ferme- ture provisoire du terrain incriminé. Face au mécontentement des riverains et après avoir reconnu ses erreurs en matière d’au- torisation de construire, la ville a opté pour cette fermeture temporaire mais refuse encore de démolir l’installation. Reçus par le maire fin septembre, les voisins les plus proches n’ont pas obtenu satisfaction, mais ils ne baissent pas les bras. “Nous avons eu une réunion des copropriétaires concer- nés le 4 novembre dernier, explique David Bressand, le plus proche habitant. Tous les copropriétaires, soit une quarantaine environ, s’apprêtent à envoyer un courrier

en recommandé à la mairie pour manifes- ter leur mécontentement. C’est une pre- mière étape avant un éventuel recours devant le tribunal administratif pour contes- ter l’illégalité de la construction.” De son côté, David Bressand ne compte pas en rester là. “Nous voulons assigner personnellement la ville en justice et récla- mer des dommages et intérêts par rap- port à la perte de valeur que subit notre maison.” S’ils ne croient guère possible la destruction de ce terrain pourtant construit sans autorisation, les copro- priétaires ne comptent pas en rester là. Jusqu’à maintenant, la réponse de la vil- le ne leur donne pas du tout satisfac- tion. Elle se retranche sur le fait que ce terrain avait été réclamé par les rive- rains eux-mêmes. “Oui, mais pas à cet endroit !” répond David Bressand, tou- jours aussi déterminé à faire entendre ses droits. !

A près quatre ans de tra- vaux, le parking Marché- Beaux Arts est opéra- tionnel. La capacité de stationnement totale est de 1 000 places dont 630 sont réparties sur quatre niveaux enterrés dans une fosse totalement hermétique. Toute la difficulté de la conduite de ce chantier était liée à la proxi- mité du Doubs, dont les eaux menaçaient de s’infiltrer dans cette cavité de 12 m creusée par les équipes techniques du “Grou- pe 1 000”. 6 500 m 3 de béton, 20 000 m 2 de coffrage et 310 tonnes d’armature ont été néces- saires à l’élaboration de ce nou- veau parking dont le premier niveau se situe en dessous du lit du Doubs. Situé à l’entrée de la place du Marché et proche des premiers commerces du bas de ville, ce

parking est une première répon- se apportée aux difficultés de stationnement dans cette partie de la Boucle où la circulation est réglementée. Mais selon certains commerçants, les 1 000 places proposées ne suffiraient pas à répondre à l’ensemble des besoins recensés au centre de Besançon. D’autres parkings seraient les bienvenus dans la Boucle. On parle déjà de celui de l’îlot Pasteur. En dehors de cela, la municipalité n’a pas de marge de manœuvre pour amé- nager d’autres parkings de cet- te importance au centre-ville. Elle souhaite privilégier aujourd’hui les transports en commun et l’or- ganisation de parkings-relais aux portes de Besançon. Une posi- tion qui ne fait pas l’unanimité parmi les commerçants. !

Il n’y a plus de “bulles” au C.H.U. Minjoz

M algré ses difficultés finan- cières et grâce à l’aide pré- cieuse des associations, l’hô- pital de Besançon continue à se moderniser. Dernier exemple en date avec les travaux entrepris à l’unité de soins intensifs du service héma- tologie. Les chambres munies de bulles stériles ont été remplacées au profit de chambres “classiques” munies d’un dispositif d’air filtré et pressurisé permettant de maintenir l’atmosphère stérile, indispensable aux soins prodigués en hématolo- gie. Ces travaux ont été financés grâce à l’appui des associations locales Semons l’espoir, le Liseron et le Rotary, ainsi que la contribu- tion de la Fondation des hôpitaux de Paris. Dans le même service du C.H.U. Minjoz a été aménagée un salon réservé aux familles des malades. “Désormais, les malades peuvent se déplacer dans la chambre, manger, installer un por-

table…Ces travaux ont permis d’hu- maniser les conditions d’hospitali- sation de ces patients afin qu’ils retrouvent une vie quasi-normale” observe la direction qualité et accueil des malades au C.H.U. Le service d’hématologie de l’hô- pital accueille chaque année 700 à 800 patients atteints de mala- dies du sang, dont 120 souffrent de leucémies aiguës. Leur hospi- talisation dure entre 3 semaines et 3 mois. Dans le secteur de soins intensifs, le docteur Deconninck et son équipe prennent en char- ge les patients dont l’état de san- té nécessite une greffe allogé- nique (une trentaine d’adultes et une dizaine d’enfants par an). Ces travaux représentent pour eux et leurs familles un progrès immense. Une fois encore, l’ap- pui des associations s’est révé- lé indispensable. !

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L’ÉVÉNEMENT

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Une entreprise récemment ins- tallée dans une commune proche de Besançon suscite la colère de la profession dumeuble. Dis- crètement installée, elle n’en uti- lise pas moins des méthodes de vente particulièrement agres- sives basées sur le démarchage téléphonique. Sans publicité, elle réussit à attirer de nombreux clients alléchés par les cadeaux promis. Mais les prix affichés sur place ont de quoi effrayer. Cet- te pratique à la limite de la léga- lité n’est pas nouvelle mais fait toujours de nombreuses vic- times. Les services administra- tifs assurent qu’ils veillent. De leur côté, les professionnels du meuble tentent de se protéger. Et les clients lésés ne peuvent que regretter d’avoir cédé au discours particulièrement affû- té de ces vendeurs sans scru- pule. Témoignages. Soupçons d’arnaque au meuble dans le Grand Besançon

L’ÉVÉNEMENT

C ANTON D ’A UDEUX

Des salons à près de 15 000 euros

Cuir plus cuir = arnaque ? L’enseigne “Cuir plus cuir” est installée depuis quelques semaines dans un local commercial à Champagney, dans le canton d’Au- deux. Les pratiques commerciales de ce magasin spécialisé dans les salons en cuir font grincer les dents des consommateurs et des marchands de meubles de la région. Enquête.

C omme dans une véritable fourmilière, les vendeurs s’activent. Téléphone por- table à l’oreille pour l’un, bon de com- mande en main pour celui-ci, vifs palabres entre deux autres vendeurs pendant qu’un dernier entreprend des négociations avec un couple de futurs clients. Devant le magasin, un camion de location est prêt à être chargé de quelque salon en cuir. Pour un mercredi soir, l’ambiance est plutôt agitée dans ce magasin de meubles perdu au milieu des champs, au bout d’un chemin à Champagney. Cette commune du canton d’Audeux abrite depuis plusieurs semaines dans un hangar pri- vé, les activités commerciales d’une enseigne d’ameublement : “Cuir plus cuir”. Jusque-là, rien d’anormal, si ce ne sont l’empressement et la nervosité apparente des employés. On ne trouvera nulle part dans les journaux locaux, une quelconque publicité pour cette nou- velle enseigne. Pourtant, on s’y bouscule toutes les fins de semaine, les jours d’ouverture du magasin. La recette est simple. “Cuir plus cuir” ne pra- tique que le démarchage téléphonique. Lamétho- de est éprouvée, simple et apparemment effi- cace. Basée sur le démarchage téléphonique, à coups de cadeaux promotionnels, la technique

de vente est construite pour attirer le badaud, l’invitant à venir retirer le cadeau promis au téléphone, cafetière pour madame ou perceuse pour monsieur. Règle d’or : il est impératif de venir en couple. Une fois le couple sur place, il est pris en charge par un premier vendeur puis un deuxième. Au terme d’une technique de ven- te très bien rôdée, le bon de commande est sur la table, n’attendant plus que la signature du client. Seulement, les prix affichés ont de quoi effrayer : plus de 14 000 euros (soit près de 100 000 F) pour ce salon canapé 2 et 3 places en cuir, plus de 12 000 euros pour cet autre ensemble. “Même le plus cher de mes produits n’atteint pas ce prix” commente un professionnel dumeuble de Besan- çon. Le client ne paiera pourtant pas ce prix. C’est là qu’interviennent dans la discussion d’autres arguments imparables : “d’après votre numéro de cadeau, vous avez encore droit à une réduction de X centaines d’euros” , ou encore “on vous reprend votre ancien salon pour X euros.” Au final, le client a l’impression d’avoir béné- ficié d’une réduction vertigineuse. Il paiera son salon aux environs de 5 000 euros. Certes deux foismoins cher que le prix affichémais aumoins deux fois plus que sa vraie valeur marchande. Quant au salon repris, il finira sa vie derrière

Le magasin se situe au bout d’un chemin, vers la zone artisanale de Champagney.

ment en Italie.” Même entre eux, ils ne sem- blent pas d’accord. La direction régionale de la consommation, concurrence et répression des fraudes (D.R.C.C.R.F.) assure “être sur ce dossier. C’est le troisième cas porté à notre connaissance dans le Doubs. On relève les éventuelles infractions et on les transmet à la justice. Je pense que ces pratiques seront sanctionnées. Mais le temps que la machine administrative et judiciaire se mette en route, ils auront certainement cessé leurs activités dans le secteur et seront repartis ailleurs” commentent non sans une certaine impuissance les services de la répression des fraudes. Le grand souci est de trouver la faille dans un système bien huilé et dans le contexte de la liberté du commerce et des prix. L’étiquetage, la qualité des cuirs, tout semble conforme lorsque l’on visite le magasin. C’est bien le paradoxe de ce genre de pratiques qui se situent aux limites de la légalité mais ce qui est sûr, dans la plus parfaite malhonnêteté intellectuelle. ! J.-F.H.

le hangar. “Ces derniers temps, ils brûlaient sys- tématiquement tous les canapés qu’ils récupè- rent derrière leur hangar. J’ai demandé à la préfecture de leur infliger un avertissement” commente Claude Voidey, le maire de Cham- pagney. Cette pratique qu’on pourrait assimiler à de la vente forcée est également basée sur la loca- tion à bail précaire. C’est ce que les profes- sionnels du meuble ont coutume d’appeler “la politique de la terre brûlée” qui s’appuie sur le principe suivant : des enseignes s’installent à un endroit, sur la base d’un bail précaire, en faisant du battage téléphonique. Puis ils s’en vont au bout de quelques mois après épuisé le terrain. À Champagney, selon la mairie, le bail commercial a été signé en janvier dernier pour une durée d’un an. D’ailleurs,les vendeurs ont confirmé qu’ils cherchaient “un nouveau local plus grand pour la fin de l’année.” L’origine des canapés est tout aussi floue. Selon un des vendeurs, ils seraient fabriqués dans le Sud-ouest (la société a son siège dans la région de Bordeaux), d’après la version d’un autre, “les salons sont achetés dans toute l’Europe, notam-

L’ÉVÉNEMENT

7

R ÉACTION

500 000 euros de chiffre d’affaires Les professionnels du meuble sont désarmés

Ce n’est pas la première fois que de telles pratiques sont consta- tées dans le Doubs. Face à ce fléau, les professionnels honnêtes n’ont guère de parade sinon la mise en garde.

véritable opération “coup de poing” dans la plus grande dis- crétion.” Seulement, après s’être fait piéger, le client hésite souvent à ébruiter l’arnaque. “Il y a une grande crédulité et une naïve- té de la part des consomma- teurs qui se font piéger. Quand il s’est fait avoir, le client n’est pas très fier, il n’ira pas le chan- ter sur tous les toits” poursuit le responsable. Alors arnaque ou pas arnaque ce genre de pratique ? Jean- Luc Mourey a sa version : “ Là où il y a véritablement arnaque, c’est qu’on fait croire au client qu’il a devant lui la 7 ème mer- veille du monde, la Roll’s des canapés. C’est l’image qu’on lui vend. Et on va lui livrer un pro- duit très commun fabriqué en Asie ou dans les Pays de l’Est. On trompe le client sur la valeur réelle du produit acheté.” Les professionnels du meuble cherchent en vain la parade. Dans la presse quotidienne régionale et dans un journal

“C es pratiques entraînent une véritable concur- rence déloyale à la limite de la légalité mais pas totalement illégale, voilà la dif- ficulté” , résume Jean-Pierre Walter, secrétaire général de la Fédération française du négo- ce de l’ameublement et de l’équi- pement de la maison (F.N.A.E.M.). “Il faut dénon- cer ces méthodes d’approche particulièrement dures du consommateur. Avec un cadeau ridicule, on fait miroiter des reprises mirobolantes. En plus, ces gens-là s’adressent aux per- sonnes les plus fragiles. Il faut vraiment attirer l’attention des clients en leur disant de se méfier des remisesmirobolantes. Ça cache forcément quelque

même enseigne avaient fait de sérieux ravages il y a deux ans dans le Haut-Doubs. Un peu plus tôt, c’est l’enseigne Top Line à Besançon qui avait été montrée du doigt. En ce moment, un autre magasin de ce type est installé à Bavilliers, dans le pays de Montbéliard.

chose” prévient-il. Les méthodes employées par cesmagasins “provisoires” génè- rent des ventes qui pourraient donner le vertige à la plupart des professionnels du meuble. Durant la période où ils sévis- sent, soit entre 1 mois et demi

La direction des fraudes assure être sur le coup.

et 3mois en géné- ral, ils peuvent réaliser chacun jusqu’à 500 000 euros de chiffres d’affaires ! Selon nos informations,

“Ils s’imaginent qu’on s’en met plein les poches.”

gratuit de petites annonces, ils ont récemment investi dans un encart de publicité destiné à mettre en garde les consom- mateurs. Sera-ce suffisant ? Certainement pas. “On a plu- sieurs fois tenté de convaincre le législateur de s’attaquer au principe des baux précaires. Mais on ne peut pas interdire par exemple des forains de com- mercer. Ce qu’il faudrait enca- drer, ce sont les pratiques des

“C’est une véri- table litanie” constate Jean-Luc Mourey, le prési- dent de la

prix surfaits car ces méthodes déstabilisent le commerce local, c’est ça le gros problème.” Un vendeur bisontin demeuble ajoute : “Le principal tort, c’est l’image que les clients se font de notre profession. Avec les rabais pratiqués dans ce genre demaga- sins, ils s’imaginent qu’on s’en met plein les poches. Et quand on fait une remise de 5 ou 10 %, le client nous rit au nez !” ! J.-F.H.

chambre interdépartementa- le de l’ameublement. “À Cham- pagney, il semble que l’instal- lation remonte à mi-septembre. Un grand nombre de consom- mateurs qui étaient tombés dans leurs griffes nous ont aler- tés. Ce magasin a lancé une

ce réseau de vente de meubles sur la base de baux précaires serait aux mains de quelques familles seulement, 3 ou 4 en France, qui changent la déno- mination des enseignes au fil de leurs pérégrinations. Dans notre département, une

M ÉTHODES

T ÉMOIGNAGE

Ils se sont fait avoir par ce genre d’établissement

“Nous avons été pris au piège” Un couple s’est fait piéger par ces pratiques. Jean-Pierre et Monique (nous les appellerons ainsi) témoignent, souhai- tant que leur mésaventure serve d’exemple.

A ussitôt acheté, aus- sitôt livré. La plu- part des personnes qui se laissent tenter par l’achat d’un salon en cuir n’ont guère à attendre : souvent, ils sont livrés à leur domicile dès le lende- main. “On m’a même pro- posé de venir me livrer le dimanche, le lendemain de l’achat” témoigne cette cliente. La raison de ces livraisons ultra-rapide est simple : “Ils fonctionnent uniquement sur stocks. Ils écoulent d’abord tout ce qu’ils ont en stock, dans les réserves du magasin, ce qui leur permet d’être très rapides. Ainsi, ils ne lais- sent pas le temps à l’ache- teur de réfléchir et d’éven- tuellement revenir sur son achat” explique un spé- cialiste de la question. En cela, ces magasins enfreignent directement la loi. L’article L. 121-25 du code de la consommation semble pourtant clair : “Dans les sept jours, jours fériés compris, à compter de la commande ou de l’en- gagement d’achat, le client a la faculté d’y renoncer par lettre recommandée avec accusé de réception. Si ce délai expire norma- lement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prorogé jus- qu’au premier jour ouvrable suivant. Toute clause du contrat par laquelle le client abandonne son droit de renoncer à sa commande ou à son engagement d’achat est nulle et non ave- nue.” N’est-ce pas un argu- ment suffisant pour les ser- vices des fraudes ? ! J.-F.H. Une livraison express

nous avaient demandés s’ils pouvaient nous livrer dès le lendemain, alors que normale- ment, il y a un délai de réflexion légal de 7 jours. Ils ont même proposé de nous livrer le dimanche, surlendemain de notre visite. Finalement, ils ont livré le salon le lundi. L.P.B. : Vous jugez donc ces pratiques malhonnêtes ? J.-P. et M. : Ce qui n’est d’abord pas honnête, c’est le prix de départ. Ceux qui auraient été

L La Presse Bisontine : Quand ont débuté vos tracas ? Jean-Pierre et Monique : Nous avons reçu un coup de téléphone nous disant qu’on avait gagné un cadeau. On nous a dit de passer un vendredi chercher notre lot en nous don- nant rendez-vous dans lemagasindemeubles. Nous y sommes allés et arrivés là-bas, nous avons regardé les salons, mais nous ne vou- lions pas acheter. L.P.B. : Et vous avez acheté… J.-P. et M. : De fil en aiguille, ils ont joué leur rôle de commerçants.Au départ, ils nous ont annoncé un prix de plus de 9 000 euros, soit près de 60 000 F pour un salon en cuir de vachette ! C’est clair, cela ne nous intéres- sait pas. Nous n’y connaissions pas grand- chose en prix, car nous n’avions pas besoin

de salon, mais ça nous a paru tout de même exorbitant. Après, ils ont été malins : ils nous ont dit qu’on aurait d’emblée 10 % sur tous les salons, avec possibilité en plus de

encore moins méfiants que nous, auraient acheté ce canapé et ces deux fauteuils près de 10 000 euros ! Ce sont des pratiques “dégueu- lasses” car ils vousmanipulent psy- chologiquement. En plus, on n’a même pas eu le temps de choisir celui qui nous plaisait le plus. Nous avons été pris au piège. On a conscience de s’être fait avoir, et ce

reprendre notre ancien. Une autre personne est arrivée en nous disant qu’on avait, selon le document qu’on avait reçu, 1 700 points, ce qui nous permettait de bénéficier de 1 700 euros supplémentaires de réduction. Ils nous ont laissé réflé- chir et au bout du compte, on s’est laissé tenté. Ils nous l’ont vendu pour 3 500 euros.

“Ils vous manipulent psycholo- giquement.”

qui nous taquine aujourd’hui, c’est qu’on n’en avait même pas besoin de ce salon… ! Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.B. : Vous avez le sentiment de vous être fait avoir ? J.-P. et M. : En rentrant chez nous, on s’est dit inconsciemment qu’on s’était fait rouler. Ils

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L’ACTUALITÉ DU MOIS

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A NIMATIONS Les commerçants préparent Noël

En bref

Les rues de la Boucle et les principaux axes de Besançon s’illumineront à partir du 26 novembre. Depuis le mois de mars, les équipes municipales travaillent sur ce dos- sier et doivent tenir compte de nombreuses contraintes. Cette année, l’économie d’énergie est mise en avant. Besançon dans ses habits de lumière

" Utopia Le lauréat du concours de chan- sons françaises Utopia 2004 a été révélé le 23 octobre der- nier. Il s’agit d’Albert Vilaine, originaire de Fribourg (Suisse). Plus de 40 créations étaient parvenues de 14 pays franco- phones. Musique À voir à l’église Saint-Pierre le jeudi 2 décembre, un chœur d’enfants (Tölzer Knabenchor) qui chantera lesmotets deBach, samedi 4 décembre à l’Opéra- Théâtre, orchestre d’État de Russie (musique symphonique), dimanche 5 décembre, un réci- tal du violoniste AlexandreMar- kov (musique de chambre) et le mercredi 15 décembre, le chœur Lativa de Riga. Rensei- gnements au 03 81 87 81 97. Plongée La 6 ème rencontre des théra- peutiques en oxygénothérapie hyperbare et médecine sub- aquatique a lieu jeudi 18 novembre à la Maison de l’économie à Besançon. ins- criptions au 03 81 66 81 20. Une réunion destinée égale- ment aux amateurs de plon- gée. Dédicaces La maison de la presse de Besançon (56, Grande rue) reçoit le 27 novembre de 14h30 à 17h30 Marie-Thérèse Boi- teux, le 4 décembre après- midiPierre Duc et le 11 décembre André Besson. " " "

C haque année, une enveloppe bud- gétaire est allouée aux illumina- tions de Noël. Le travail commence alors pour le service des relations exté- rieures, relations publiques, de la ville de Besançon. Il faut consulter les quelques entreprises qui fabriquent des décora- tions lumineuses, observer ce qui se fait dans d’autres villes, anticiper et suivre les modes… Le budget d’environ 190 000

verts. L’objectif cette année est de “reden- sifier un peu le centre.” Des branches lumineuses décoreront la Grande rue et la rue des Granges. Le père Noël et son renne investiront la place de Droits de l’homme. La Façade de l’hôtel de ville sera modifiée. Un massif de sapins éclai- rés ornementera la place de la Premiè- re armée française. Un mât de cocagne de 6 à 8 mètres de haut dominera la pla-

ce Jouffroy. Les arbres du quai de Strasbourg seront illuminés entre la tour de la Pelote et la rue Battant, etc.Au total, ce sont 190 motifs lumineux, plusieurs fils de lumière et lucioles et 3 000 mètres de guirlande qui feront de Besançon une ville lumière jusqu’au 3 janvier. Cette année, une opération d’éco-

euros se divise en deux parties : la location des illuminations et la pose. “La pose coûte aussi cher que les illuminations elles-mêmes, précise Jacqueline Panier, adjoin- te déléguée aux relations exté- rieures et publiques. Et contrai- rement à ce que beaucoup pensent, la pose n’est pas assurée par les services de la ville, qui disposent

190 motifs et 3 000 mètres de guirlande.

nomie d’énergie est lancée avec le sapin de la place Saint-Pierre. Le processus retenu dépense très peu d’énergie, grâ- ce à des ampoules L.E.D. La ville a ain- si acheté 1 200 ampoules L.E.D. d’une consommation d’énergie d’un watt cha- cune, au lieu de 15 watts pour une ampou- le ordinaire. Le sapin consommera 1 200 watts, soit autant qu’un fer à repasser, au lieu de 18 000 watts avec des ampoules traditionnelles. Cette technologie de bas- se consommation a bien sûr un coût et ne peut être étendue à toute la ville. Mais ce premier pas est avant tout symbo- lique. ! G.C.

de peu de personnel au service électrique. Quant aux illuminations, nous les louons pour pouvoir les renouveler chaque année. Seuls quelques motifs sur mesure, com- me le rideau de lumière à l’entrée de la Grande rue, côté Battant, ou les décora- tions de la façade de l’hôtel de ville, sont achetés. Nous sommes partis cette année sur un marché de 3 ans avec l’entreprise Blachere Illumination, et 2/3 des illu- minations seront renouvelés chaque année. ” Le choix des décorations doit tenir comp- te des contraintes techniques : puissan- ce électrique, largeur de la route… Il faut donc un travail d’équipe avec les services techniques, électriques et des espaces

La rue Moncey figure parmi les plus belles rues du centre-ville.

C OMMERÇANTS Animations au centre-ville Noël en capitale Comme chaque année, l’Union des commerçants, en partenariat avec la ville, met en place plusieurs animations à l’occasion de Noël : marché et foire de Noël, marché solidaire, randonnée, animations diverses… Un peu de féerie pour attirer les clients au centre-ville.

Les commerçants espèrent plus de clients L es efforts faits au centre-ville, enmatiè- re d’animations ou d’illuminations devraient permettre aux commer- çants d’attirer une certai- ne clientèle. Difficile le res- te de l’année de rivaliser avec les grandes zones commerciales, offrant des facilités d’accès et de par- kings incomparables avec le centre bisontin. L’en- semble des commerçants de la Boucle espère réali- ser un chiffre satisfaisant à cette période importan- te de l’année. “Ce n’est pas le pessimisme à outrance, c’est plutôt l’es- poir, estime Béatrice Godard, présidente de l’as- sociation “Côté Bersot” regroupant les commer- çants et artisans du quar- tier Bersot. Mais si c’est comme jusqu’à octobre, ça risque d’être difficile. Espérons que les fêtes de Noël apporteront davan- tage de clients.” !

Une fruitière à comté tout en bois, installée au milieu du marché de Noël (Photo Gabriel Vieille).

L e traditionnel marché de Noël, installé à Granvel- le, accueille cette année 80 chalets d’artisans et de pro- duits régionaux, dans un décor deNoël. Démonstrations de fabri- cation, dégustations et anima- tions pour les enfants sont pré- vues. Tous les soirs, à la nuit tombante, le marché de Noël s’illumine de centaines de lucioles. Aumilieu de ce marché, les pro- meneurs découvriront la frui- tière gastronomique : une frui- tière à comté tout en bois où l’on peut déguster toute la journée Du 27 novembre au 24 décembre : - Marché de Noël à Granvelle Tous les jours de 10 h 30 à 19 h 30 (les lundis ouverture à 14 heures) - Noël au Palais, Palais du musée du temps Tous les jours de 14 heures à 19

rans-en-Montagne, capitale du jouet français. Dans un pavillon en bois, des jouets en bois fabri- qués par des artisans du Haut- Jura seront exposés et vendus.

des recettes salées ou sucrées, à base de produits régionaux uni- quement. Le palais Granvelle ouvre égale-

nel piéton sous la Citadelle, la Gare d’Eau, la Grande rue, le marché de Noël… présente Jean-Marc Jacques, responsable commercial à l’office de tourisme. Deux points de ravi- taillement sont prévus à la Citadel- le et à Micaud, près de l’office de tourisme, avec boissons chaudes et petits en-cas.” Pour des questions de logistique, il est impératif de s’inscrire avant le 1 er décembre à l’office de tourisme. Le tarif est d’1,50 euro par personne, comprenant les frais d’organisation, une assurance (par la fédération française des sports populaires) et le ravitaillement aux postes de contrôle. Office de tourisme, 2 place de la 1 ère armée française, 03 81 80 92 55

2 ème randonnée de Noël Après le succès de l’an dernier, avec 936 inscrits, l’office de tourisme et de congrès de Besançon propose la 2 ème randonnée de Noël, à travers les rues de Besançon. Ouverte à tous, petits ou grands, groupes ou individuels, elle permettra de décou- vrir la ville au moment de la féerie de Noël. Les départs se font depuis le Fort Griffon, de 13 h 30 à 17 heures. Il est donc possible de fai- re la randonnée de jour, ou de nuit, selon l’ambiance souhaitée. “Les promeneurs effectuent un circuit d’une dizaine de kilomètres, en pas- sant par Battant, les quais Veil- Picard, Canot, la place de la Révo- lution, l’avenue Cusenier, le parc Micaud, la Citadelle, Rivotte, le tun-

ment sesportesà la fée- rie de Noël avec com- me invité d’honneur, les musées de boîtes à musiqueetd’automates musicaux de Sainte- Croix et L’Auberson en Suisse, avec exposition de pièces exception- nelles et démonstra-

Des boîtes à musique exposées au Palais Granvelle.

Tous les jours de 16h30 à 18 heures, dans l’en- ceinte du Palais, les enfants pourront prendre des photos avec le Père Noël. L’associa- tion Recidev propose, Square Saint-Amour,

une autre façon de préparer les fêtes avec lemarché deNoël soli- daire : expositions et ventes de produits issus du commerce équi- table, sous chapiteau chauffé. Enfin, le Père Noël arrivera à Besançon le 22 décembre et des- cendraduclocher de l’égliseSaint- Pierre à 19 heures. Un moment toujours attendu par les enfants, pour qui Noël reste une des plus belles fêtes de l’année. ! G.C.

tions. Autre invité d’honneur, le JuraSud, pays de l’enfant etMoi-

heures (sauf les lundis) - Marché de Noël solidaire, Square Saint-Amour Du 10 au 19 décembre - Randonnée de Noël, samedi 4 décembre Inscriptions : office de touris

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