La Presse Bisontine 50 - Décembre 2004

SPORT

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A NNIVERSAIRE Le 21 novembre à Montrapon Le rugby bisontin souffle ses 100 bougies Racing-club franc-comtois jusqu’à la guerre, puis Olympique Bisontin, le rugby est le plus ancien sport collectif de Besançon. Cent ans ponctués d’heures glorieuses, comme cette saison par- mi l’élite en 1972-1973. Séquence souvenirs.

L e sport collectif le plus anciennement implanté à Besançon n’est ni le handball, ni le football et enco- re moins le basket, mais bien le rugby. Le premier club de “football de Rugby”, comme on l’appelait à l’époque, est né en

et rugby. S’ensuivra un an plus tard une section football, puis tennis par la suite. De cette épopée des premières années, il reste quelques pho- tos jaunies, et de nombreux sou- venirs, collectés parAlain Dou- gy, l’historien du club. “Tous les matches se déroulaient sur le stade des Prés-de-Vaux. Les bal- lons terminaient souvent dans le Doubs, comme les bagarres. Les douches d’après-match, c’était également dans le Doubs” raconte-t-il. La fin de la seconde guerremon- diale porte un coup fatal à la section rugby du R.C.F.C. La section foot souhaitant adopter un statut professionnel, le rug- by décide alors de voler de ses propres ailes. “C’est ainsi qu’en 1944 est créé l’O.B. (Olympique Bisontin) qui fête aujourd’hui ses 60 ans. C’est là qu’a com- mencé une galère d’environ 20 ans, le club n’avait pas de moyens, puis il y a eu la guer-

juillet 1904, de la rencontre des nombreux militaires implan- tés dans la capitale comtoise et des étudiants locaux. Ensemble, ils fondent un club multisport, le R.C.F.C. (Racing-club franc- comtois), avec 3 sections dis- tinctes : cyclisme, athlétisme

L’équipe de 1939 a fait les grandes heures du R.C.F.C. Parmi les joueurs, quelques-uns participeront aux festivités.

mar s’y attelle. Mais avec un budget qui dépasse à peine les 100 000 euros, le club ne peut en l’état actuel avoir de grosses ambitions. La création récente d’un “pack affaires” réunissant une vingtaine d’entreprises est censée donner une bouffée d’air au budget du club. Le soutien des partenaires publics, qui ne dépasse pas 23 000 euros, est entièrement utilisé pour les déplacements des seules équipes de jeunes. Les manifestations du cente- naire (matches et soirée de gala se dérouleront au stade et au gymnase de Montrapon le 21 novembre) doivent, au-delà de la simple commémoration, “réaffirmer l’enracinement du rugby dans la culture bisonti- ne et conforter les ambitions du club.” ! J.-F.H.

ont explosé devant les difficul- tés de cette poule, et sont redes- cendus en division inférieure. Ils ont vécu une croissance fabu- leuse mais tout le monde a eu du mal à gérer cette ascension. Puis le club s’est un peu endor- mi sur ces lauriers des années

re d’Algérie, les jeunes mobili- sés par le service militaire, etc. Ce n’est que dans les années soixante, avec la télévision et le phénomène Roger Couderc, que le rugby a redécollé à Besançon. Il s’est alors créé une généra- tion extraordinaire” poursuit Alain Dougy.

soixante-dix.” Après avoir longtemps tenu la distance en 2 ème division, le club se bat depuis 1991 en Fédérale 3, dans une poule où elle vient d’affronter Pontar- lier, le rival de tou- jours. L’objectif du club est

Au début des années soixante- dix, l’O.B. grimpe de trois divisions en trois saisons, un exploit sans pré- cédent, ce qui vaut au club un long article de trois colonnes dans Le

“Réaffirmer l’enracinement du rugby dans la culture bisontine.”

Monde du 4 avril 1972. Il joue désormais parmi l’élite fran- çaise. “Nous sommes en 1972- 1973, le club est tombé dans une poule très difficile avec Brive, Mont-de-Marsan… Les joueurs

de retrouver un niveau supé- rieur d’ici deux ans, et pour- quoi pas d’atteindre la Fédé- rale 1 (niveau précédant le Top 16), d’ici “trois ou quatre ans.” L’entraîneur Jean-Pierre Azé-

La grande équipe de 1972-1973 a rencontré les meilleures formations du championnat français.

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