La Presse Bisontine 50 - Décembre 2004
LE DOSSI ER
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Travaux des Mercureaux : à quand la fin ?
De la déclaration d’utilité publique au bouclage des travaux de la voie des Mercureaux annoncés pour la fin 2008-début 2009, 20 ans se seront écoulés. Ce projet n’est pas né sous une bonne étoile. Il a accumulé les retards dus à des pro- blèmes techniques et financiers. Mais cette fois-ci, l’opéra- tion semble bien engagée et les services de l’équipement affirment que les délais de mise en service de cette 2 x 2 voies de la R.N. 57 peuvent être tenus. Les travaux de creu- sement du tunnel du Bois-du-Peu vont démarrer en 2005. C’est un des derniers verrous à faire sauter pour que les équipes techniques puissent terminer le chantier dans les meilleures conditions. Les élus locaux convoqués le 9 novembre restent perplexes sur cette échéance, “habitués aux rapports successifs, liés au désengagement financier de l’État.” Ils sont d’autant plus dubitatifs que nombre d’in- connues ne sont pas encore levées comme le financement d’un maillon essentiel du contournement de Besançon, à savoir la liaison entre le tunnel de Fontain et le Trou-au- Loup qui n’est pas arrêté. Mais cette fois-ci, pour être cré- dible auprès des élus, l’État n’a pas d’autre choix que celui de tenir ses engagements.
LE DOSSI ER
M ERCUREAUX Objectif fin 2008-début 2009
Les élus ont du mal à croire aux délais annoncés Habitués aux retards accumulés sur le chantier des Mercureaux, les élus locaux sont plutôt dubitatifs quant à une mise en service de cet axe routier avant 2010.
“O n nous amuse ! La visi- te de chantier de la voie des Mercureaux orga- nisée par la Direction Départementale de lÉquipement na pas totalement convaincu la qua- rantaine délus locaux conviés à la balade informative le 9 novembre dernier. Le contenu du programme de cette froide après-midi na pas suf- fi à apaiser leur impatience de voir cette 2 x 2 voies entrer en service dans les meilleurs délais. Les réflexions fusent dans le petit grou- pe et témoignent du scepticisme quont la plupart des élus à légard de ce projet interminable. À force de rebon- dissements techniques et financiers, ce chantier a accumulé les retards de telle sorte que les plus perplexes nosent pas croire à une ouverture de cet axe fin 2008-début 2009 comme le prévoit la D.D.E. Cette visite ne fut pas de nature à dissiper les doutes. Les propos tenus par la Direction Départementale de lÉquipement étaient davantage tech- niques et destinés à expliquer les moyens mis en uvre pour stabili-
ser le terrain ou creuser le tunnel du Bois-du-Peu. Lintérêt est certain car ce chantier de haute technicité est spectaculaire et difficile, tout ce que lon savait déjà. Les préoccupations des élus locaux sont ailleurs. Ils atten- daient avant tout que lÉtat profite de cette occasion pour confirmer ses engagements financiers dans cette opération. Ils voulaient un calendrier ferme et définitif des travaux à venir. Or, à aucun moment de la visite, il ny a pas eu de prise de parole du pré-
que dun calendrier séquentiel des opérations. Franchement, je suis pes- simiste sur une date comme 2010, car il reste encore des inconnues finan- cières souligne Pierre Contoz, mai- re de Montfaucon. Le coût de la voie des Mercureaux est estimé à 125,57 millions deuros (valeur 2001) pour 6 km ponctués de différents ouvrages dart. Linvestis- sement est supporté par quatre par- tenaires que sont lÉtat (27,5%), le Conseil général (24%), le Conseil
Le chantier des Mercureaux semble cette fois-ci bien engagé.
une priorité pour tous les acteurs de la politique locale. En revanche, les incertitudes sub- sistent à propos de la jonction entre le tunnel de Fontain et la R.N. 57 au niveau du Trou-au-Loup, et le dou- blement de la R.N. 273 entre Beure et Micropolis. Ces aménagements ne figurent pas au contrat de plan État/Région 2000-2006 qui prévoyait entre autres la réalisation de la voie des Mercureaux. Pourtant, ces deux tronçons sont essentiels. Début 2005, ce contrat de plan devrait être révi- sé afin de prévoir le financement de ces deux nouvelles opérations au détriment dautres projets de facto décalés dans le temps. ! T.C.
tenir ses engagements financiers sur le chantier des Mercureaux. Jouer sur le volet routier est souvent un bon moyen de faire des économies confie- t-on en coulisses à la D.D.E. Michel Phelep, directeur départe- mental de lÉquipement est plus ras- surant. Il annonce quen 2005, 70% du montant des financements de la voie des Mercureaux seront en place. On passe un cap. Il y aurait donc de bonnes raisons de croire aujourdhui que la question financière nest plus un frein à lavancée de ce projet. Désor- mais, lÉtat semble afficher avec fer- meté sa volonté de tenir ses engage- ments dans ce dossier aux côtés des autres co-financeurs qui nen atten- dent pas moins. Cet axe routier est
régional (24%) et la Com- munauté dagglomération du Grand Besançon (24,5%). Laddition est provisoire et sera réactualisée au fur et à mesure de lavancée des travaux en fonction de lévolution de la
fet Jean-Marc Rebière qui aurait pu rassurer tout ce monde encore interroga- tif. Au final, certains élus ont limpression de nêtre pas plus avancé quavant. Au point où nous en sommes, je crois quil vaut mieux
“En 2005, 70% du montant des financements seront en place.”
conjoncture (le B.T.P. est soumis aux fluctuations du prix de lacier par exemple). Ce que craignent le plus les élus locaux, ce sont les restric- tions budgétaires nationales et un gel des crédits. LÉtat rencontrerait alors de nouveaux problèmes pour
que lÉtat sabstienne de faire des pro- messes lance un maire. Pour ma part, je suis inquiet daller devant mon conseil pour lui communiquer une date sur la fin du chantier. On ne nous donne jamais de vue géné- rale sur le projet. Nous ne disposons
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