La Presse Bisontine 50 - Décembre 2004

L’ÉCONOMI E

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P IREY

Groupe DIMECO Georges Jeanney : “J’ai l’intention de transmettre une entreprise en bonne santé” Le président du groupe DIMECO établit un état de santé de son entreprise dans une conjoncture actuelle qui laisse apparaître des signes de reprise. Le fondateur de l’en- treprise annonce qu’il laissera les commandes de son entreprise à Laurent Des- champs, nouveau vice-président, en avril prochain.

Georges Jeanney, qui est également fondateur de Micronora, s’apprête à passer la main, après plus de 40 ans à la tête

de l’entreprise qu’il a fondée.

Guillin en ont tiré profit car ils étaient sur un marché ascen- dant. Quand on est dans une activité cyclique comme lanôtre, c’est très mauvais d’entrer en bourse. L.P.B. : Comment imaginez-vous évo- luer votre groupe après votre départ ? G.J. : Tout cela va dépendre des compétences et du génie demes successeurs. La vitalité d’une entreprise, ce n’est souvent qu’une question d’hommes. ! Propos recueillis J.-F.H.

L.P.B. : Au cours de son histoire, avez- vous eu l’opportunité de faire entrer votre société en bourse ? G.J. : Des sociétés financières nous l’ont proposé, nous avons toujours refusé. L.P.B. : Pour quelles raisons ? G.J. : Quand on est en bourse, il faut toujours donner des infor- mations financières faisant état d’un chiffre d’affaires en aug- mentation. Leur cotationenbour- se a été fatale à certaines entre- prises régionales, comme Cobra par exemple. D’autres comme

L a Presse Bisontine : Votre entreprise a plus de 40 ans d’existence. Rappelez-nous brièvement l’histoire du grou- pe que vous avez fondé ? Georges Jeanney : J’ai créé la socié- té Diffusion Mécanique Com- toise (DIMECO) en 1963, j’étais seul, accompagné d’une secré- taire. Auparavant, je travaillais déjàdans ledomainede lamachi- ne-outil mais comme revendeur pour une société de distribution. Dès l’origine, ce qui a fait l’ori- ginalité de l’entreprise, c’est sa spécialisation dans l’automati- sation des pièces. Aujourd’hui, nous avons toujours deux acti- vités principales : l’alimentation des presses et les lignes flexibles de production.Au cours de notre histoire, nous avons créé des filiales spécialisées dans les dif- férents domaines du formage : Alipresse pour l’alimentation des presses, P.S.P. (presse sécu- rité productivité), Rotobloc pour le changement rapided’outillages (destinés aux outils de décou- page), DIMECOProfical (profi- lage et calorifugeage), une autre filiale en Espagne, etc. Aujour- d’hui, le groupe DIMECO pos- sède 11 filiales. Nous sommes installés depuis 1971 à Pirey. Nous occuponsunbâtiment prin- cipal de 9 000m 2 et deux autres de 3 000 m 2 au total. Le groupe emploie 220 personnes, dont 115 à Pirey. Nous exportons aujour- d’hui 65 % de notre production. L.P.B. : Qui sont vos clients ? G.J. : Dans l’activité alimenta- tionde presses, nous nous adres- sons essentiellement à l’indus- trie du découpage. L’activité lignes flexibles de production s’adresse à des productions très variées : industrie du luminai- re pour qui nous livrons des lignes de production d’éléments de luminaires, électroménager, chauffage, meubles et rayon- nages métalliques, industrie automobile, agroalimentaire… Nos clients sontMoulinex,Whirl- pool, Électrolux, Calor, Legrand,

filles, ChristineMarcelli, dirige avec son mari Pierre Rotobloc- P.S.P. et a la responsabilité finan- cièredugroupequi resteungrou- pe familial. Mais je suis persuadé que ce groupe pourra me sur- vivre avec un tel vice-président. J’ai une grande confiance en Laurent Deschamps.

démotivation des gens, il y a d’autres vrais problèmes. Un seul exemple : en ce moment, les entreprises françaises sont complètement mises à nu par l’obligation de donner des infor- mations au greffe du tribunal. Tandis que les autres pays euro- péens, notamment l’Allemagne, n’exercent aucune pression sur leurs entreprises pour commu- niquer leurs chiffres d’affaires et leurs résultats. Récemment, une société anglaise a publié le bilan complet de toutes les entre- prises françaises dans notre domaine d’activité. Une société allemande qui souhaite faire de la croissance externe aura à sa disposition toutes ces données, cela lui permettra de connaître la situationprécisede ses concur- rentes et ainsi “faire son mar- ché”. Moi, je ne peux même pas connaître le chiffre d’affaires de mon agent en Allemagne ! Ce genre d’aberration de l’admi- nistration française fausse toutes les règles de la concurrence inter- nationale. L.P.B. : Après plus de 40 ans à la tête de l’entreprise, vous songez à laisser la main ? G.J. : Si certaines sociétés pen- sent peut-être que nous vieillis- sons et que je m’accroche, j’an- nonce, à76ans, que j’ai l’intention de transmettre une entreprise en bonne santé. J’ai embauché en septembre dernier un vice- président, Laurent Deschamps, un ingénieur de 43 ans qui a passé 5 ans chez Philips, 15 ans chezFaurecia, qui a ensuite diri- gé son entreprise. C’est lui qui est appelé à me succéder à par- tir de la fin mars 2005. L.P.B. : Vous tirez votre référence défi- nitivement ? G.J. : Je ne tire pas ma révéren- ce dans le sens où je reste, avec mes deux filles et une nièce, pro- priétaire à 100 % du capital de l’entreprise. Je resterai donc pré- sident du groupe tant que j’en aurai les facultés. Une de mes

Peugeot, Valéo, Faurecia, Gene- ral Electric, Legrand, Michelin, etc. L.P.B. : Quel est le chiffre d’affaires du groupe DIMECO ? G.J. : Concernant l’exercice que l’on va clore en mars 2005, les perspectives sont de 34millions d’euros. L.P.B. : L’activité redevient prospère ? G.J. : Àpartir de septembre 2001, nous avons subi une baisse importante d’activité. Depuis avril 2004, nous sentons que le cycle de reprise des investisse- ments se confirme. Nous avons notamment constaté au salon Euro-Blech àHanovre une réel- le reprise des investissements et des intentions de commandes. Il reste à les confirmer. L.P.B. : Où se situe la concurrence ? G.J. : EnFrance, elle n’existe qua- siment plus car l’industrie de la machine-outil est enpleine déca- dence. Nous sommes largement leaders en France sur notre branche. Aujourd’hui, on se bat surtout contre les Italiens, les Allemands et les Espagnols. L.P.B. : Quelle stratégie adoptez-vous pour lutter ? G.J. : Nous essayons d’avoir des agents dans un maximum de pays et de faire le plus d’expo- sitions possibles à travers le monde. Cela coûte cher, mais c’est indispensable pour rester dans le coup. Nous venons d’ou- vrir un bureau de vente à Mos- cou mais il faut attendre au moins un an avant d’enregistrer la première commande. EnChi- ne, une société locale souhaite nous représenter, fairede lapros- pection pour vendre nos machines. Il faut vraiment se battre partout. L.P.B. : Les entreprises françaises sont- elles bien armées face à la concur- rence internationale ? G.J. : Sans parler des 35 heures qui pèsent très lourd dans la

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