La Presse Bisontine 50 - Décembre 2004

DOSSI ER

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C ARTE

Voie des Mercureaux Le calendrier des travaux Jusqu’en juin 2005 : période préparatoire au creusement du tunnel. Fin des travaux de la tête de tunnel côté Doubs. Fin des travaux de la tête de tunnel côté vallondesMercureaux décembre 2005. Juin 2005-août 2006 : creuse- ment du tunnel du Bois-du-Peu Longueurs creusées : 511mètres pour la voie montante et 521 mètres pour la voie descendan- te. Gabarit du tube : hauteur de la voûte 7,50 m. Largeur maxi- mum du tube : 11 m. Le tunnel du Bois-du-Peu c’est : 120 000m 3 dematériaux exca- vés. 38 000m 3 de béton et 1 650 tonnes d’acier nécessaires à sa réalisation. Septembre 2006-avril 2007 : revêtement du tunnel et finition. Début du 3 ème trimestre 2006 : construction d’un viaduc de 300 m de long. Il se situe à la sortie du tunnel du Bois-du-Peu sur la voie descendante en direction de Beure. Début du 3 ème trimestre 2006 : construction du second pont de 60mde long sur le ruisseau des Mercureaux, parallèle au pre- mier déjà construit. Il se situe sur la voie descendante à l’entrée du tunnel du Bois-du-Peu. Mise en service de la voie des Mercureauxprévuepour fin2008- début 2009.

Situation des travaux Le plan d’un chantier complexe

Source : Direction Départementale de l’Équipement

Source D.D.E.

C ONTOURNEMENT

Le directeur de la D.D.E. réagit Michel Phelep : “Pour l’instant, nous n’avons pas de retard”

Par la voix de son directeur, la Direction Départementale de l’Équipement affirme qu’elle est en mesure aujourd’hui de terminer la voie des Mercureaux dans les quatre ans à venir.

L a Presse Bisontine : Vous annon- cez la fin des travaux avant 2010. Cette échéance est-elle crédible ? Michel Phelep : Ce qui est clair, au regard de notre planning d’études et de travaux, c’est de livrer cet ouvrage fin 2008- début 2009. Pour l’instant, nous n’avons pas de retard pour tenir ce délai. Il est vrai aussi que nous sommes soumis aux aléas du budget annuel de l’État. Quand la croissance n’est pas au rendez-vous, ce sont sou- vent les infrastructures qui en font les frais. L.P.B. : Le coût de l’opération est de 125,57 millions d’euros. Dans quel- le mesure peut-il fluctuer ? M.P. : Quand on annonce ce coût établi sur une valeur d’octobre 2001, il faut comprendre que des actualisations sont à pré- voir. Ce prix va bouger en fonc- tion de différents indices. Le prix de l’acier est un indica- teur. Plus on attribue de mar- chés, plus le bilan final de l’opé-

de routes nationales, 10 000 km resteront dans le giron de l’É- tat et le reste sera transmis aux Conseils généraux selon la loi du 13 août 2004. En Franche- Comté, l’État conservera deux axes routiers d’importance que sont la R.N. 57 et la R.N. 19. Il n’y a donc pas de raisons de croire que l’État se désenga- gera de ces deux axes. L.P.B. : Et la rocade Nord-Est (entre Valentin et Thise) ? M.P. : C’est un autre dossier et des autres échéances. Nous sommes en train de définir la fonction de cette voie, et son tracé. Il restera encore à dési- gner le maître d’ouvrage et voir s’il y a la capacité financière suffisante pour soutenir ce pro- jet de rocade, car d’autres grands travaux vont démarrer en 2006 comme ceux du T.G.V. !

X qui a été inscrite au plan pour 100 il y a quelques années vaut 120 aujourd’hui. Or, l’envelop- pe financière prévue dans le contrat de plan est elle, tou- jours la même. C’est pour cet- te raison qu’il est important de procéder à une actualisation. Des crédits ont été consommés, et avec ceux qui restent, nous ne pourrons pas mener à bien tous les projets prévus dans le plan. L.P.B. : C’est une question de priori- té désormais ? M.P. : Un certainnombre de ques- tions vont se poser pour savoir notamment si l’on intègre ou non au contrat de plan l’opéra- tion “échangeur du Trou-au- Loup” à la place d’une autre. L.P.B. : Certains élus craignent que l’État se désengage des opérations d’aménagement routier comme celui de la R.N. 57 dans le cadre de la décen- tralisation. Que répondez-vous ? M.P. : En France, sur 30 000 km

ration se précise et s’affine.

L.P.B. : Où en est la réflexion sur le tronçon entre le Trou-au-Loup et le tunnel de Fontain ? M.P. : Cette voie est à l’étude. Pour l’instant, elle n’est pas inscrite au contrat de plan, mais nous examinons cette affaire dans le détail. Une des hypo- thèses est d’intégrer ce chan- tier dans l’actuel contrat de plan. Le coût de l’opération “échangeur du Trou-au-Loup” est de 14 millions d’euros pour 2 km. L.P.B. : C’est la raison pour laquelle le contrat de plan État/Région sera rediscuté dans les mois à venir ? M.P. : L’État a confirmé qu’il res- pecterait ses engagements finan- ciers. Le problème du contrat de plan est que des opérations y ont été inscrites avec ces valeurs qui datent de 1996. Si on les réalise en 2004, il est évi- dent qu’elles n’ont plus lemême coût. Par exemple, l’opération

Michel Phelep : “Ce qui est clair, au regard de notre plan- ning d’études et de travaux, c’est de livrer cet ouvrage fin 2008-début 2009.”

Propos recueillis par T.C.

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