La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon

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OCTOBRE 2022

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

TAUX D’INTÉRÊT, PÉNURIE DE MATIÈRES, COÛT DE L’ÉNERGIE… COUP DE CHAUD SUR L’IMMOBILIER À BESANÇON

Le prix des constructions neuves

devrait bondir de 10 à 15 %.

(photo Myotte-Duquet)

P. 33 La route pourrait être terminée en… 2030 Après les débats, à quand les travaux ?

P. 6 À 8

Les mesures qui seront prises Besançon face au gouffre énergétique

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2 Retour sur info - Besançon Ça tangue au Conseil départemental

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

Un nouveau revers pour le site de tennis de la Ligue

nouveau motif d’embarras. Son président Jacky Terreau ne peut que déplorer la situation d’une entreprise qu’il avait lui même retenue pour prendre la suite du T.G.B. “Nous regrettons évidemment cette situation. Nous avons récupéré le droit au bail des installations et nous sommes à la recherche d’un repreneur. J’ai confiance en ce que les activités repartent en ce début d’automne afin que les licen ciés puissent à nouveau jouer” observe le président de la Ligue qui annonce éga lement l’engagement prochain de travaux de rénovation des installations, notamment des vestiaires et du restaurant. “Nous avons les autorisations pour engager ces travaux” ajoute Jacky Terreau qui dit “compter sur la bonne volonté de tous pour qu’un club puisse repartir”, faisant allusion aux querelles qui l’ont opposé aux anciens du T.G.B. au moment où l’ac tivité tennis a été confiée à un privé. Avec cet échec à la clé que la Ligue espère vite faire oublier avec un nouveau repre neur promis “pour très bientôt” avance M. Terreau. n

L e site de tennis Jean-Waltefaugle à Thise, propriété de la Ligue de tennis de Bourgogne-Franche-Comté enchaîne les déboires. Après la disparition l’en dernier du club historique locataire des installations, le T.G.B., c’est au tour des repreneurs du site de mettre la clé sous la porte. Le Spoon Center, nouveau

nom du club, c’est déjà fini : la liquidation de cette société privée qui avait repris les rênes du tennis et du padel sur le site a été prononcée le 5 septembre dernier. Pour les licenciés du tennis qui avaient poursuivi l’aventure avec le Spoon, c’est un nouveau coup de massue. Et pour la Ligue propriétaire des installations un

L a mise à l’écart pour la hui tième fois en sept ans d’un directeur de cabinet par la pré sidente du département Christine Bouquin ne laisse personne indif férent, y compris dans la majorité et dans les services. Au point de désormais craindre pour la bonne marche du Conseil départemental et ses centaines de collaborateurs. “Ce n’est plus possible de continuer comme ça. Dans les services, on n’en peut plus… La présidente a grillé ses dernières cartouches” résume un collaborateur dans les couloirs. Cette fois, la présidente a fait coup double en se séparant à la fois de son directeur de cabinet et de son chef de cabinet au pré texte que les deux ne s’entendaient pas. Pour remplacer ce huitième dir’cab remercié, Christine Bouquin a fait appel pour assurer l’intérim à son directeur général des services (le

chef de tous les agents) qui fait donc office de directeur de cabinet, une fonction plus politique. Une situation pour le moins incongrue. Pour les élus de la minorité, cette situation est devenue intenable. “Ces nouveaux départs ne sont plus des coïncidences. On voit bien qu’il est devenu très difficile pour les gens du cabinet de travailler avec Christine Bouquin” commente le leader de l’opposition Raphaël Kru cien. “Maintenant, on attend un recrutement à la hauteur de l’enjeu des questions que la Département a à traiter, un recrutement apolitique sur la base de compétences et d’ex périence, et pas un proche qu’on place là pour faire plaisir” ajoute l’élu socialiste. Du côté de la majorité, si on fait encore bloc, ce n’est plus qu’en façade… Les cinq ans du mandat restant risquent d’être compliqués au Département. n

Plusieurs courts de tennis avaient été transformés en terrains

de padel. Ils sont à nouveau orphelins

Ils sont revenus de leur expédition au Groenland

Frédéric Parise a accompagné des

personnes amputées dans une

L e Bisontin Frédéric Parise a retrouvé ses racines comtoises début septem bre de retour du Groenland après une expédition de près d’une semaine. Le sportif a par ticipé à ce challenge au profit de l’association Bout de vie. Il a accompagné des personnes amputées dans cet exploit. “Que des choses agréables à retenir” , raconte Frédéric Parise encore ému de ce voyage. “C’était une cordée exception nelle, soudée, unie, il n’y a

jamais eu aucune plainte. La performance pour des per sonnes amputées, notamment avec des prothèses tibiales, est énorme. Elles n’ont rien lâché. Nous avons bouclé le trajet en cinq jours au lieu de six.” Le Bisontin retient aussi de ce périple la découverte d’un pays - le Groenland - et un émerveil lement constant. “Je voyais ça comme une terre hostile. Mais les paysages sont grandioses, c’est fabuleux, exceptionnel” , souligne Frédéric, vite à court

expédition au Groenland au profit de l’association Bout de vie.

et que je ne verrai plus, ce sont les icebergs.” L’expédition a en effet marché dans un site classé Unesco car il représente le déversoir de la calotte glaciaire. “C’était fabuleux” , résume Fré déric Parise. n

de superlatifs pour qualifier ses ressentis. Si la cordée n’a pas rencontré d’ours ni de caribous, elle a pu admirer des renards et des lapins blancs ainsi que des baleines. “Il y a une chose que je n’avais jamais vue en vrai

Malgré une sérénité de façade, Christine Bouquin est forcément fragilisée par ce énième épisode au sein de son cabinet (Photo archive L.P.B.).

Éditorial Fébrilité

modernes, on sent poindre au sein de la société en cette rentrée une sorte de frus tration sourde qui pourrait, à force de couver, annoncer des lendemains difficiles à un gouvernement qui semble ne pas savoir où il veut guider les Français. Outre cette question conjoncturelle de l’énergie, que ce soit sur la question des retraites, de l’éducation et du pouvoir d’achat, cen sées être les boussoles de ce nouveau quin quennat, on à l’amère impression que le gouvernement navigue à vue. On ne sou haite évidemment pas la résurgence d’un mouvement comme les Gilets jaunes, on comprendrait cependant les raisons d’une colèremassive aumoment où les salutaires boucliers tarifaires cesseront. Il reste à espérer que l’économie française tienne ce nouveau choc pour que la France et les Français avec retrouvent une certaine sérénité. Pour l’instant, hélas, c’est la fébrilité qui semble dominer. Espérons des jours meilleurs ! n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

vernement pointe du doigt, elle pourrait d’abord caractériser les décisions absurdes qu’il a prises, fermant des réacteurs nucléaires pour des raisons bassement politiciennes alors que la France pouvait s’assurer par le biais de cette filière décar bonée une meilleure indépendance éner gétique. Fermer la centrale de Fessenheim tout en décidant de programmer la fer meture de 14 réacteurs, puis annoncer dans le même quinquennat qu’on réacti verait un programme nucléaire ambitieux montre à quel point ce gouvernement n’a eu aucune vision stratégique à long terme sur le plan énergétique.Alors on demande à ceux qui n’ont déjà pas les moyens de se chauffer de se chauffer encore moins, et à ses 9,2 millions de concitoyens qui sont en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire qui gagnent moins de 1 100 euros par mois, de se serrer encore un peu plus la ceinture… Sans jouer les oiseaux de mauvais augure ni les pythies

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Crédits photos : La Presse Bisontine, Association Bout de vie, B.L.K. Promotion, C.H.U. de Besançon, D.R.E.A.L., G.B.M., Moyse, Sedia, Ville de Besançon, V.N.F. - C. Chauvet. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130

“ S ortez les pulls !” Qui aurait songé qu’en 2022, le gou vernement donne l’injonc tion aux Français de régler le thermostat de leurs radiateurs à 19 °C, tout en les invitant à moins rouler pour ne pas se ruiner en carburant et à pré server autant que faire se peut la planète déjà bien malmenée. À Besançon, avec une facture énergétique qui devrait passer de 7 à 12 millions d’euros pour la Ville en 2023, l’injonction à sortir les doudounes pourrait être donnée aux écoliers en cet automne, avec d’autres trains de mesure pour la sobriété. Oui, la France de 2022 s’apprête à ressortir les grosses laines, sans doute aussi parce que ses gouver nants successifs n’ont pas su anticiper correctement la trajectoire énergétique du pays. L’insouciance que l’actuel gou

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4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

RECHERCHE

L’après-Covid vu par un philosophe

“il s’agit de reconstruire aujourd’hui une meilleure solidarité entre les individus” Professeur émérite de philosophie à l’Université de Besançon, Thierry Martin est le président du conseil d’orientation de l’Espace de Réflexion Éthique de Bourgogne-Franche-Comté qui vient de publier un passionnant ouvrage de réflexion sur la longue période de crise sanitaire que la France traverse depuis plus de deux ans. Éclairages.

L a Presse Bisontine : En tant que philosophe, que retenez-vous de cette période inédite que nous vivons depuis deux ans et demi ? Thierry Martin : Philosophiquement, ce qui m’a le plus marqué dans cette période, c’est à la fois l’aversion des gens à l’in certitude et la grande violence avec laquelle cette aversion s’est manifestée. De la part du public et du monde média tique. Depuis le début de la crise sani taire, les controverses scientifiques étaient présentées comme des polémiques et pas comme elles auraient dû l’être, c’est-à-dire des débats de scientifiques où chacun avançait et confrontaient leurs idées pour tenter de trouver des traite ments à ce nouveau fléau. Les débats tournaient invariablement en polémique comme si tout d’un coup le public et les médias découvraient que la science n’était pas de l’ordre de la certitude. D’où cette agressivité et la montée inexorable des complotismes sur les réseaux sociaux. Cette période aura été un grand facteur de fractures sociales et sociétales. L.P.B. : L’aversion à l’incertitude est un phénomène nouveau ?

manifestement pas à la mesure du choc qu’a créé cette crise sanitaire, il suffit de voir la situation dans laquelle étaient nos hôpitaux. Ensuite, quand les choses ont commencé à s’améliorer, on entendait souvent la volonté de revenir dans le monde d’avant mais j’affirme qu’il ne s’agit pas du tout de chercher à revenir dans le monde d’avant. On a appris avec cette crise le danger de l’impréparation, il s’agit de reconstruire aujourd’hui une meilleure solidarité entre les individus. On a aussi appris qu’il était nécessaire de se donner les moyens de mieux pren dre en charge tous les patients. Après ces deux ans de crise sanitaire, il est impératif de mettre à profit ce qu’on a vécu. L.P.B. : L’éthique a manqué pendant ces deux ans dans les décisions prises par nos dirigeants ? T.M. : C’est un autre enseignement à tirer de cette période en effet : l’éthique n’est pas quelque chose d’optionnel, elle doit accompagner en permanence l’activité médicale. On l’a vu au moment où les E.H.P.A.D. ont fermé, au moment où on a quasiment interdit les obsèques, tout cela a été très violent pour les familles. La pensée éthique était trop absente alors qu’elle doit en permanence accom pagner l’activité sanitaire. Si cela avait été le cas, des situations auraient été moins brutales. Quand le gouvernement a décidé d’instaurer le confinement, ce qui était nécessaire, on ne l’a pas assez accompagné par exemple pour les per sonnes qui ne pouvaient pas comprendre cette situation comme les personnes souffrant de troubles cognitifs ou de pathologies du genre Alzheimer. L.P.B. : Comme mettre à profit les leçons de cette période de pandémie ? T.M. : Cette période devrait contribuer d’abord à nous apprendre l’humilité et à nous faire comprendre que malgré les progrès de la science et des connaissances, nos pouvoirs restent malgré tout très limités. Est-ce que cette période nous a servi de leçon ? C’est la grande question et je ne suis pas sûr qu’on puisse l’espé rer… L.P.B. : Quels peuvent être les points d’amélio ration ? T.M. : Je pense par exemple qu’on devrait apprendre aux enfants, dès l’école, à vivre dans un contexte d’incertitude, que

T.M. : Non, c’est un phénomène très connu des économistes et des psychologues. La peur de l’inconnu est ancestrale mais là, elle s’est particulièrement manifestée dans le fait que beaucoup ont estimé que la science devait être de l’ordre du certain, alors que justement la science se penche sur ce qui est incertain. Ce qui m’a éga lement choqué pendant cette période, c’est de la part du public, cette ambiva

lence des réactions à l’égard du monde soi gnant. D’un côté on applaudissait les soi gnants et de l’autre, on voyait fleurir des affiches dénonçant telle infirmière qui rentrait chez elle accusée de ramener le virus dans l’immeuble. L.P.B. : Quels enseignements peut-on aujourd’hui tirer de cette période particulière ? T.M. : Le premier, c’est qu’on est particulière ment mal préparé à l’im prévu. Le système de santé français n’était

“Cette période aura été un grand facteur de fractures sociales et sociétales.”

thierry Martin est professeur émérite de philosophie, spécialisé dans l’histoire et la philosophie des probabilités et des statistiques.

ticulièrement violente pour eux, c’est bien démontré dans l’ouvrage. Le seul exemple des étudiants étrangers qui se sont retrouvés confinés dans un campus désert montre les difficultés psycholo giques que cette période a entraînées. S’est également rapidement mis en place un conflit entre les pro et les anti-vaccin et comme cela, tout une série de conflits se sont installés, dont on voit encore les séquelles aujourd’hui. L.P.B. : Il faut se préparer au pire ?… T.M. : Je n’affirme pas cela mais après les variants de Covid, pourquoi n’y aurait il pas de nouveaux virus (Covid-22, 23, etc.) ? Il suffit de discuter avec des méde cins pour prendre conscience de ces pos sibilités. C’est la raison pour laquelle il faut tenter de retenir toutes les leçons que nous a appris cette crise. L.P.B. : Le titre de l’ouvrage collectif dans lequel interviennent de nombreux scientifiques de la région s’intitule “Et maintenant ?”Alors, et main tenant, que faire ?… T.M. : Maintenant que cette crise sanitaire semble pour l’instant derrière nous, il ne s’agit pas d’oublier ce qu’on a vécu mais de le prendre en compte pour affron ter les futures crises de toutes sortes qui nous attendent, liées sans doute aussi

tout n’est pas programmé et program mable, plutôt que de tenter de toujours trouver des vérités absolues. L.P.B. : Ce ne serait pas un peu anxiogène ? T.M. : Justement pas. Ce qui est anxiogène, c’est plutôt quand survient un événement totalement inédit et qu’on n’est pas édu qué à cette forme d’incertitude. L.P.B. : L’ouvrage dénonce aussi un peu en filigrane les dérives et les revers de la mondialisation ?

T.M. : Il est évident que les relations d’interdé pendance à tous les niveaux ont fragilisé le système et que dès qu’un secteur de la planète va mal, le phénomène se diffuse dans le reste du monde. L.P.B. : Depuis mars 2020, on n’est pas que dans une crise sanitaire, mais sociétale ? T.M. : Exactement. Il y a eu notamment des frac tures générationnelles entre les vieux et les jeunes qu’on a accusés d’insouciance alors que cette période a été par

“On devrait apprendre aux enfants à vivre dans un contexte d’incertitude.”

Prochain rendez-vous de l’E.R.E.B.F.C. à Besançon le lundi 3 octobre de 9 heures à 17 h 30 à la M.S.H.E. Ledoux (1, rue Charles Nodier) sur le thème : “La Loi dE BioétHiquE 2021 SuR L’aSSiStaNCE MédiCaLE à La PRoCRéatioN” Renseignements au 03 80 29 31 56

L’ouvrage est édité aux Presses universitaires de Franche Comté.

L’interview du mois 5

Zoom L’E.R.E.B.F.C., qu’est-ce que c’est ? L’Espace de Réflexion Éthique Bourgogne-Franche-Comté (E.R.E.B.F.C.) est un service public régional adossé aux deux Centres Hospitaliers Universitaires de la région : C.H.U. de Dijon et C.H.U. de Besançon. C’est en avril 2009 que notre région s’est dotée d’un espace éthique régional, à l’initiative notamment du Professeur bisontin Régis Aubry, médecin chef du département douleurs-soins palliatifs du C.H.U. de Besançon. Un Espace de Réflexion Éthique a vocation à susciter et à coordonner les initiatives en matière d’éthique dans les domaines des sciences de la vie et de la santé, à destination des professionnels comme du grand public. Il rassemble des spécialistes des sciences humaines et sociales, des disciplines médicales et paramédicales. L’E.R.E.B.F.C. est tout à la fois un lieu de formation universitaire, un lieu de docu mentation, un lieu de rencontres et d’échanges interdisciplinaires, un observatoire régional des pratiques éthiques inhérentes aux sciences de la vie et de la santé, un organisateur de débats publics et un lieu de partage des connaissances. n Toutes les infos sur www.erebfc.fr

devrait juste réfléchir un peu plus sur nos actions pour tenir compte de nos réussites, de nos difficultés et de nos échecs. Le retard pris dans la prise en charge des autres maladies que le Covid lors de la crise sanitaire avec des malades du cancer qui sont morts alors qu’ils n’auraient pas dû mourir en dit long sur notre manque de discernement et notre impréparation.On savait les insuffisances dont souffrait notre système de santé, elles sont encore plus criantes aujourd’hui. n Propos recueillis par J.-F.H.

à la façon dont onmalmène notre planète, sans faire de politique…On sait que les atteintes à l’environnement rendent pos sibles l’émergence de nouveaux virus. Si on apprend un peumieux à vivre dans l’incertain, on vivra sans doute mieux. Blaise Pascal le disait déjà il y a plus de 350 ans, “il faut apprendre à travailler pour l’incertain.” L.P.B. : Est-on entré dans le monde d’après ? T.M. : Non, certainement pas. Nous ne sommes pas au-delà de ce qui s’est passé, mais juste dans la continuation. On

Le groupe Moyse, acteur incontournable de l’habitat en Bourgogne-Franche-Comté depuis 1947, vous accompagne dans tous vos travaux de rénovation énergétique. Moyse, expert de la rénovation énergétique globale

La ventilation est également un des éléments-clés enmatière de rénovation énergétique : une isolation optimale doit s’accompagner d’un système de ventilation efficace. Dès lors que la maison est parfaitement isolée, il faut renouveler l’air ambiant par le biais d’uneV.M.C. performante.Unmauvais système de ventilation représente 20 % de déperditions de chaleur. Le système de chauffage enfin est également concerné : après avoir isolé thermiquement votre logement, un nouveau système de chauffage adapté sera installé en remplacement de l’an cien devenu obsolète. Les avantages d’une rénovation éner gétique globale sont multiples : amé lioration du confort été comme hiver, économies d’énergie sur les factures, valorisation patrimoniale de votre bien, démarche environnementale et au final, une maison beaucoup plus saine. Pour vous aider à concrétiser votre

PUBLI-INFORMATION

Avec sa filiale Moyse 3D, le groupe bisontin Moyse gère un chantier de rénovation énergétique de A à Z.

L es économies d’énergie, la sobriété énergétique sont au cœur de l’actualité. Le groupe Moyse, avec sa filiale Moyse 3D, n’a pas attendu que la rénovation énergétique devienne un sujet tendance pour proposer à ses clients des prestations complètes pour améliorer les performances énergé tiques de leur habitation. Avec son savoir-faire global, Moyse sera ainsi votre unique interlocuteur pour l’en semble du projet : de l’audit énergé tique, jusqu’à l’accompagnement dans la réalisation des travaux et dans l’ob tention des aides financières, en pas sant par la proposition d’une stratégie de rénovation globale. “Notre société s’engage sur la performance énergétique après travaux, au prix ferme conclu à la signature du contrat et à des garan ties contractuelles telles que le parfait achèvement” indique la direction du groupe.

Qu’entend-on au juste par rénovation globale ? “La rénovation énergétique globale consiste à réaliser un ensemble de travaux afin d’améliorer significa tivement les performances énergétiques de votre maison” résume la société Moyse 3D. Ces travaux sont de plusieurs natures : isolation ther mique des murs par l’ex térieur (I.T.E.), “les murs représentent jusqu’à 20 % de déperditions de chaleur”, isolation de la toiture, “les combles et la toiture constituent jusqu’à 30 % de déperditions de chaleur.” Ces travaux peuvent aussi concerner les menuiseries. “Remplacer ses menui series vétustes est primordial dans chaque plan de rénovation globale car les surfaces vitrées et fermetures repré sentent jusqu’à 15 % des déperditions de chaleur d’un logement” ajoutent les spécialistes de chez Moyse.

projet de rénovation éner gétique globale, de nom breux dispositifs d’aides existent :MaPrimeRénov’, des certificats d’économies d’énergie (C.E.E.), et des aides locales peuvent s’ajouter. “Nous montons nous-mêmes les dossiers

“Les travaux peuvent être pris en charge

à hauteur de 80 %.”

pour que nos clients obtiennent les aides auxquels ils peuvent prétendre. Au total, les travaux peuvent être pris en charge jusqu’à 80 % par les aides financières” note le groupe Moyse. Moyse 3D est certifiée Certibat et R.G.E., gage que l’entreprise travaille dans les règles de l’art, condition indis pensable pour obtenir les aides de l’État. n

226C, Rue de Dole - BESANÇON Tél. 03 81 47 41 10 www.moyse3d.fr

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

BESANÇON FACE AU GOUFFRE ÉNERGÉTIQUE

La collectivité publique propriétaire de 700 bâtiments publics va voir sa facture énergétique exploser l’année prochaine, avec un bond prévu de près de 5 millions d’euros. Les mesures d’urgences ne suffiront pas. Besançon mise aussi sur sa politique à long terme.

l Énergie 700 bâtiments publics La facture énergétique de la Ville devrait passer de 5 à 12 millions d’euros Tous les efforts actuellement engagés pour économiser l’énergie ne suffiront évidemment pas à absorber cette hausse due à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité. La Ville ne néglige aucune piste.

L’adjointe bisontine à la maîtrise de l’énergie Annaïck Chauvet à l’école Jules-Ferry dans laquelle la Ville investit 1,85 million d’euros en travaux de rénovation énergétique.

E st-ce que la Ville de Besançon va lancer l’opération “gros pulls” à destination de tous les élèves de primaire scolarisés sur le territoire communal ?À entendre Annaïck Chauvet, l’adjointe bisontine à lamaîtrise de l’énergie, cette hypothèse n’est pas exclue à l’approche de l’hiver. La Ville ne s’interdit rien pour tenter de réduire une facture énergétique qui explose. Les chiffres impressionnent : “La consommation de la Ville toutes énergies confondues est en moyenne de 46 000MWh par an. En 2019, la facture énergétique était de 4,5millions d’euros. En 2021, de 4,8 millions, et en 2022 on sera probablement à 7,3millions d’euros. Pour 2023, la hausse prévue est de 5mil

lions, ce qui va porter la facture à 12mil lions d’euros !” détaille Annaïck Chau vet. Le patrimoine public de laVille de Besançon, ce sont 700 bâtiments pour une surface globale de 510 000 m², dont 260 000 m² de surface à chauffer. La direction de la maîtrise de l’énergie s’emploie actuellement à acheter au

sente 1 % de la facture globale), toutes ces décisions devraient être validées bientôt. Les économies d’énergie sont pourtant un des mantras de l’actuelle munici palité qui s’est engagée à investir 60 millions d’euros sur tout le mandat, soit en moyenne 10 millions d’euros par an, pour la rénovation énergétique de ses bâtiments publics, écoles, crèches et gymnases en particulier. La réno vation récente de quatre gymnases (Malcombe, Saint-Claude, Orchamps et annexe du Palais des sports) a déjà permis une baisse de la facture éner gétique de 100 000 euros. Les premières écoles rénovées (Kergomard, Kennedy,

Boulloche) ont permis d’alléger la note de chauffage de 40 000 euros. D’autres suivront : Paul Bert, JeanMacé,Vieilles Perrières, puis Butte et Viotte, ainsi que les crèches Saint-Ferjeux, Orchamps et Battant dès l’an prochain. En 2023, avec l’opération en cours notamment à l’école Jules-Ferry (1,85 million d’euros d’investissement), Besançon escompte faire 50 000 euros supplémentaires d’économie. Au total, grâce à ce programme de rénovation énergétique, Besançon devrait écono miser 1 million d’euros. Hélas, bien peu comparé à l’inexorable hausse des tarifs de l’énergie… n J.-F.H.

menter.” Pour tenter de pallier ces hausses pré vues, toutes les solutions sont à l’étude. “Tous les services sans exception sont actuellement mobilisés sur cette ques tion” note l’élue. La baisse du chauffage à 19 °C (contre 21 à 21,5 °C actuelle ment) est d’ores et déjà décidée. Cette seule mesure devrait permettre d’éco nomiser 400 000 euros. D’autres déci sions vont être prises dans les pro chaines semaines : retardement du lancement de la saison de chauffe, “peut-être jusqu’à la Toussaint ?” , pose de bâches sur les bassins des piscines municipales, extinction de l’éclairage des bâtiments publics (l’éclairage repré

mieux l’électricité sur les marchés pour les deux prochaines années. “On achète toujours pour l’an née N + 1 voire N + 2. Par précaution, nous avons déjà acheté 20 % de notre électricité pour 2024 craignant que les tarifs continuent à aug

L’opération “gros pulls”

dans les écoles ?

L’événement 7

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

l Interview Anne Vignot “Tout le monde comprendra

l Coût énergétique Une augmentation d’1 million d’euros “Les piscines resteront ouvertes aux mêmes tarifs”

maintenant pourquoi la Citadelle s’éteint” La maire de Besançon ne s’interdit aucune mesure pour limiter la consommation d’énergie

L a Presse Bisontine : Existe-t-il un risque que les piscines ferment, à l’instar de celles gérées par Vert Marine ? Abdel Ghezali : Nous ne sommes pas dans la même situation que celle des Fins, qui est gérée en délégation de service public (D.S.P.). Depuis de nombreuses années, Besançon a fait le choix d’une gestion en régie municipale, nous y sommes attachés. Les pis cines sont une mission de service public que doit la collectivité aux Bisontins et Grands Bisontins. Malgré la situation et les explosions des coûts de l’énergie, nous avons la volonté demaintenir ouvertes nos piscines. L.P.B. : À combien se monte l’augmentation des coûts éner gétiques ? Simon Devaux : En 2022, l’augmentation du coût éner gétique pourMallarmé et Lafayette est de 1,1million d’euros. Pour Lafayette, en 2021, l’augmentation Devaux, chef du service piscines et patinoire rassurent tout en alertant sur une nécessaire optimisation. Avec la hausse du coût de l’énergie, la piscine des Fins a été contrainte de fer mer ses portes. Peut-on imaginer un tel scénario sur les piscines de Mallarmé et Lafayette ? Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des sports et Simon

était de 400 000 euros. En 2022, c’est de l’ordre de 700 000 euros. Et ça va encore augmenter en 2023. Le coût énergétique de Mallarmé en 2021 était de 215 000 euros, actuellement, on est déjà à 320 000 euros. A.G. : C’est une augmentation que se prend de plein fouet la Ville qui ne bénéficie pas du bouclier tari faire. L.P.B. : Quelles solutions peuvent être apportées ? A.G. : Jusqu’à fin 2022, on maintiendra nos équipe ments ouverts avec les mêmes tarifs.Mais il faudra faire des efforts. Certaines pistes envisagées sont une baisse de la température de l’eau, un process d’entretien et de nettoyage qui intègre ces nouvelles contraintes, des fermetures dans des périodes creuses. Pourquoi pas une optimisation de certains créneaux mutualisables pour une cohabitation entre public et associations. Soit on optimise, soit on ferme. L.P.B. : Et d’un point de vue technique ? S.D. : Sur le système de circulation d’eau et de trai tement de l’air, des réductions sont faites la nuit ou lors de périodes creuses. Mais nous sommes soumis à des règlements très stricts, on ne peut pas juste appuyer sur off ou couper le disjoncteur. La réglementation nationale a baissé le nombre de vidanges de deux à une fois par an.Et des dérogations commencent à être accordées. À Lafayette, nous n’avons pas fait la vidange en septembre car nous étions avec une bonne qualité d’eau. Lafayette est chauffée grâce au réseau de chaleur urbain,Mallarmé grâce au bois, ce qui permet d’économiser par rapport à ceux qui chauffent au gaz. Mais 70 à 80 % d’aug mentation concernent l’électricité, et on ne peut pas s’en passer. L.P.B. : Quant à la patinoire ? A.G. : Elle a été mise en glace début septembre. S.D. : Du froid est produit en continu mais il y a un jeu de récupération calorifique entre la piscine Lafayette et la patinoire. Le chaud évacué par la patinoire sert à la piscine et inversement. n Propos recueillis par L.P. Le manque de maîtres-nageurs et de surveillants de baignade est également un problème à prendre en compte. Des postes en remplacement de sur veillants de baignade sont toujours vacants ainsi qu’un poste de maître-nageur. Sur toutes les piscines, y compris estivales, la Ville a enregistré 500 000 entrées annuelles, une année record. n La pénurie de maîtres-nageurs, l’autre problème

L a Presse Bisontine : Besançon est-il un bon élève en matière d’économies d’énergie ? Anne Vignot : Cette préoccupation n’est pas nouvelle à Besançon. La semaine dernière, nos deux élus chargés de cette question ont reçu le grand prix de la “tran sition, du climat et de l’énergie”, c’est un niveau de reconnais sance international qui salue notre travail de longue date sur la baisse des consommations énergétique, la lutte contre les gaz à effet de serre et le déve loppement des énergies renou velables. Nous sommes engagés sur ce combat depuis des années ici. Mais il est vrai que dans le contexte actuel, il va falloir faire encore plus. L.P.B. : Quelles mesures allez-vous prendre à court terme ? A.V. : Tous les services de la Ville et de G.B.M. travaillent depuis plusieurs semaines sur tous les scénarios possibles, y compris celui d’une coupure d’électricité générale. Il faut s’y préparer aussi, raison pour laquelle nous avons analysé tous les points vulnérables et étudié la façon de les sécuriser. Pour le reste, nous allons acter le 19 °C, même s’il faudra appliquer cette mesure avec discernement à certains endroits comme les écoles qui ne sont encore toutes rénovées éner gétiquement, et également en cet automne. Et en appelle à l’État pour soutenir les finances de la collectivité.

Anne Vignot : “On peut très bien imaginer que la Citadelle ferme un mois et demi cet hiver.”

quartiers la nuit. Quant à la Citadelle, tout le monde com prendra maintenant pourquoi elle s’éteindra. Je n’ai pas ce genre de tabou. L’attractivité de notre territoire se mesure ailleurs que dans l’éclairage de la Citadelle. Les touristes ne viennent pas ici comme des petits papillons attirés parce que la ville est allumée. On étu die précisément cette question de l’éclairage avec plusieurs fac teurs entrant en ligne de compte : la consommation, la compatibilité avec la biodiversité et la sécurisation du site. L.P.B. : Comment financerez-vous la hausse de la facture énergétique qui pourrait passer de 4,5 millions d’euros cette année à 12 millions l’année pro chaine ? A.V. : Une augmentation des impôts est inenvisageable. Je pense qu’un bras de fer va s’en gager avec l’État à ce sujet. Sans un pas du gouvernement vers les collectivités, on irait vers une crise majeure. Nous refu sons que nos collectivités se retrouvent étranglées et sans leviers pour leurs finances. n Propos recueillis par J.-F.H.

lien avec le C.C.A.S. pour les per sonnes âgées. Tout cela se fera au cas par cas. La température de nos piscines peut aussi baisser d’1 °C, on regarde pour investir dans des couvertures à poser sur les bas sins pour éviter une baisse de la température. Nous étudions aussi la possibilité de réduire les horaires d’ouverture de nos musées et d’autres lieux cultu rels. On peut très bien imaginer que la Citadelle ferme un mois et demi cet hiver, en saison creuse, plutôt que trois semaines. La baisse de l’éclairage public est également à l’étude. Tout comme le décalage de la mise en route du chauffagemi-octobre

dans les bâti ments publics.

“Le décalage de la mise en route du chauffage mi-octobre.”

L.P.B. : Éteindre la Citadelle et d’autres monuments publics n’est plus un tabou ? A.V. : Cette ques tion n’a jamais été taboue pour moi. Nous réflé chissons à étein dre certains

La piscine Mallarmé est chauffée au bois, ce dont se félicitent Simon Devaux et Abdel Ghezali, ici devant le système de filtration de la piscine Mallarmé.

8 L’événement

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

l Besançon L’appel des élus communistes Un geste de l’État ou lamenace de ne pas payer les factures L’association des élus communistes du Doubs a été une des premières à monter au créneau pour réclamer des mesures de soutien destinées aux collectivités. Sous peine d’appeler au non-paiement des factures.

P our avoir passé toute sa vie professionnelle chez E.D.F., le président des élus communistes du Doubs Christophe Lime maî trise son sujet. Pourfendeur depuis toujours de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité et du gaz, il sait qu’avec la suppression ces quinze dernières années de 40 % des moyens de production d’électri cité à l’échelle européenne, la situation actuelle n’est pas que le résultat, loin de là, du conflit ukrainien. Il sait aussi que faute de personnel qualifié, “E.D.F. n’a plus les moyens d’entretenir ses centrales, la faute à un gou vernement qui avait décidé il y a plusieurs années de démanteler le parc nucléaire français” affirme M. Lime. Le résultat, on le subit de plein fouet en cet automne. Rien qu’à l’échelle d’un seul ser vice - l’eau et l’assainissement, compétence de Grand Besançon Métropole -, la facture d’électri cité est devenue insupportable. “En 2021, elle se situait entre 800 000 et 1 million d’euros. Cette année, on passe à 1,5 mil lion d’euros. Pour 2023, on nous dit de prévoir un budget de 5mil lions ! C’est tout simplement inte

groupe d’élus qui ont interpellé les deux associations départe mentales d’élus afin qu’elles relaient leurs revendications. Si aucune mesure efficace n’était prise, ces élus n’hésiteront pas à appeler les collectivités à “ne plus payer leurs factures d’élec tricité. Si toutes les associations d’élus appellent à cette extrémité, il y aura forcément des solutions trouvées en quelques jours.” L’au tre solution que ces mêmes élus écartent, c’est l’augmentation des impôts. Sachant que pour collecter 10 millions d’euros sup plémentaires (soit l’équivalent de l’augmentation à venir des coûts de l’énergie pour la Ville de Besançon), il faudrait aug menter les impôts de 15 % d’un coup. Inenvisageable non plus. À une autre échelle, le constat est le même dans les petites communes. Comme à Vieilley où le premier adjoint Guy Ver chère traque la moindre écono mie. “On va par exemple diviser par deux les surfaces où on fauche. Le moindre litre de car burant d’un tracteur communal est sujet à économie…” Difficile d’imaginer de tels propos en 2022, mais c’est bien la dure réalité des collectivités locales. n J.-F.H.

nable” commente l’élu en charge de cette question à G.B.M. Le prix de l’eau facturé aux usagers devrait forcément en subir les conséquences ; “Mais pour cou vrir ces 5 millions d’euros d’aug mentation, il faudrait faire pas ser l’eau de 3,30 à 3,80 euros le mètre cube.” Tous services confondus, la Ville de Besançon cette fois devrait ainsi passer de 5 à 15 millions d’euros en dépenses énergétiques. Les élus communistes du Doubs avancent plusieurs pistes pour tenter d’amortir l’explosion du coût des énergies. “Il faut d’abord sortir du marché européen de l’énergie comme l’ont fait l’Es

Les élus communistes du Doubs avancent quelques pistes pour tenter de lutter conte la hausse des coûts de l’énergie.

l Réaction Le président des maires du Doubs “La situation des communes est potentiellement dramatique” Patrick Genre est le représentant des 578 maires du Doubs en tant que président de l’A.M.F. 25. Avant le congrès des maires de France, il en appelle à l’État. Zoom Le Syded a évalué le montant

pagne et le Por tugal. Il faut ensuite que le bouclier tari faire dont bénéficient les particuliers soit étendu aux collectivités et aux entre prises. Et qu’enfin, on renationalise les grands opé rateurs de l’énergie” résume le

“De 1 à 5 millions pour le service eau et assai nissement.”

L a Presse Bisontine : On annonce pour les communes du Doubs de plus de 2 000 habitants des hausses

jusqu’à 3,4 fois le prix actuel de l’élec tricité pour l’an prochain. Comment vont-elles faire ? Patrick Genre : Pour ces communes, la situation est potentiellement dramatique. Pour les plus petites, un fonds de 600millions d’euros est prévu pour compen ser, mais c’est bien insuffisant au regard du nombre de com munes. Et encore, les petites communes bénéficieront d’un bouclier si elles sont déjà sou mises aux tarifs réglementés de vente. L’énergie risque donc de plomber les budgets 2023, 2024 et encore 2025. Certaines vont clairement être dans l’in capacité de payer leurs factures. L.P.B. : Vous les appelez aussi à ne pas le faire ? P.G. : Non, nous ne sommes pas dans logique-là. Il faut aujourd’hui que l’État prenne conscience de la nécessité d’ap

pliquer à toutes les communes un bouclier tarifaire sur un ou deux ans et qu’en parallèle il accentue son accompagnement dans le mix énergétique des communes. n Propos recueillis par J.-F.H. habitants et employant plus de 12 salariés qu’elles seraient soumises dès l’année pro chaine à une hausse des tarifs de l’électricité entre X 2,8 et X 3,4 pour 2023. Pour les com munes de plus petite taille, un bouclier tarifaire devrait contri buer à amortir le choc. n des hausses L e Syndicat d’énergies du Doubs a informé les com munes de plus de 2 000

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10 Besançon

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

VILLE Politiques urbaines La chasse aux îlots de chaleur est lancée Dans la continuité de sa politique de végétalisation, la

S urfaces bitumées, densité d’im meubles et concentration d’acti vités humaines et industrielles font un cocktail détonant par fortes chaleurs. Cet été l’a encore prouvé avec des températures difficilement sup portables à Besançon, y compris la nuit. Période durant laquelle les matériaux de construction présents en ville relâ chent l’énergie thermique accumulée la journée. Ce qui conduit à une augmen tation de degrés : jusqu'à 10 °C de dif férence en température ressentie entre la ville et la campagne selon les études. Si la capitale comtoise avait déjà pris la mesure du problème ces dernières années, elle semble vouloir aujourd’hui passer un cap avec la végétalisation de ses cours d’école. À l’image de l’école Brossolette, dont les espaces extérieurs ont été reverdis et équipés de matériaux perméables (résine naturelle, stabi lisé…) pour que l’eau puisse s’infiltrer et réduire la température en surface. Dans son sillage ont suivi, cette année, les écoles Dürer, Pierre et Marie Curie et Kergomard. D’autres travaux prévoient d’être enga

municipalité bisontine part en guerre contre les îlots de chaleur. Bien décidée à réduire leur nombre et à limiter l’augmentation

D’autres aménagements sont aussi envi sagés en ville comme sur la place de la Bascule à Saint-Ferjeux, le grand par king des Flandres à Planoise, le parvis des Vieux glacis devant la gare Viotte ou le cimetière de Saint-Ferjeux. “Des endroits très minéraux”, selon l’élue. À l’entrée sud de la Boucle, la place de Lattre de Tassigny vient également de faire peau neuve, sous portance de l’Ag glomération comme d’autres projets par tagés.“Il faut absolument rendre la ville respirable” , résume Fabienne Brauchli.

gés à court terme dans les crèches de Montrapon et des Clairs-Soleils, ainsi que dans les écoles Granvelle, Camus et le groupe scolaire d’Île de France. La liste des programmations se prolonge jusqu’à la fin du mandat. “Les écoles constituent une grosse part de la lutte contre les îlots de chaleur, et c’est pourquoi nous y avons fléché d’importants moyens (en lien le plus souvent avec leur réno vation énergétique)” , souligne Fabienne Brauchli, adjointe à la maire déléguée à la transition écologique.

La place de la Bascule va être repensée.

EN BREF

LOISIRS

La riposte du B.A.P.A. La guerre de la glace n’aura pas lieu

Taekwondo Le Taekwondo Club de Besançon propose depuis la rentrée un nouveau créneau destiné aux enfants, dirigé par un Maître 7ème dan en projet, Dara Chan Uk. Les entraînements ont lieu au Pôle sportif des Montboucons. Deux entraînements sont à ce jour proposés au Pôle sportif des Montboucons : cours “traditionnel” les lundis soir de 20 heures à 21 h 30 à partir de 10 ans, et cours combat les mercredis soir de 19 h 30 à 21 heures, à partir de 13 ans. Contacts : celine.garrigues@live.fr - www.facebook.com/Taekwon doClubBesancon. Première séance offerte. Système de parrainage proposé. Boulangerie Le 15 septembre avaient lieu dans les locaux de la Maison de la Boulangerie, les sélections pour la Franche-Comté des concours du Meilleur Croissant au Beurre, de la Meilleure Galettes aux amandes et du Master Pain au Chocolat. Le lauréat du Meilleur Croissant au Beurre est Christophe Dubois, salarié de l'entreprise Aux Doubs Jeannin, artisan installé à Saint-Vit. Le Master Pain au Chocolat est également décerné Christophe Dubois qui termine deuxième pour la Meilleure Galette aux amandes. Fournils à Saône, le deuxième est Franck

Le deuxième club de patinage qui vient de se créer a obtenu des créneaux d’entraînement. Le club historique, le B.A.P.A., vient de recruter un entraîneur de pointure internationale.

B esançon peut-elle accueillir deux clubs de patinage concurrents ? Il est encore tôt pour répondre à cette question mais la création cet été d’un nouveau club, l’A.S.P.B., n’avait pas été du goût du club historique le B.A.P.A., d’autant que c’est l’an cien entraîneur du B.A.P.A. que l’A.S.P.B. a embauché, sur fond de conflit entre cet entraî neur et son ancien club. Ambiance… Finalement, après avoir obtenu la labellisation de la fédération française, l’A.S.P.B. a pu démar rer sa saison et obtenir des cré neaux d’entraînement auprès de la Ville de Besançon. Deux clubs cohabitent donc à la pati noire Lafayette (voir notre édi tion précédente au sujet de l’A.S.P.B.). De son côté, le B.A.P.A. peut compter sur le recrutement d’un nouvel entraîneur de répu tation internationale avec l’ar rivée mi-septembre de Vincent Restencourt.Ancien vice-cham pion de patinage artistique à la fin des années quatre-vingt

dix, ce proche de la patineuse Surya Bonaly a une longue expérience d’entraîneur aux États-Unis où il a notamment intégré l’équipe de coaches nationale américaine et parti cipé à l’entraînement et à la préparation de plusieurs pati neurs olympiques. “C’est par nos connaissances et notre réseau que nous avons pu nous mettre en contact avec Vincent Restencourt. Pour lui, c’est l’op portunité ici d’avoir son propre

club pour lequel il a de grandes ambitions. C’est une chance pour le B.A.P.A.” se réjouit sa prési dente Nada Hen son. “J’ai en effet beaucoup d’am bition pour ce club. Je souhai terais qu’il devienne un pôle France dans lequel les meil leurs espoirs puissent venir évoluer” com

Faire de Besançon un pôle France du patinage

Nadia Henson, la présidente du B.A.P.A., avec le nouvel entraîneur du club Vincent Restencourt.

mente le nouvel entraîneur fraîchement débarqué à Besan çon. Avec l’arrivée de Vincent Res tencourt, le B.A.P.A. espère regagner les licenciés perdus depuis la période Covid. “Nous comptions 220 licenciés avant le Covid, nous étions retombés à 150. Nous espérons dès cette

clubs de patinage en parallèle ? “Il n’y a pas de place pour deux clubs” pense la présidente du B.A.P.A., tandis que Julien Gla tigny, le président de l’A.S.P.B., estime que “oui, deux clubs peuvent coexister à Besançon.” L’avenir proche dira qui des deux avait raison. n J.-F.H.

année retrouver nos effectifs d’avant Covid. L’arrivée de Vin cent va certainement y contri buer” estime la présidente. À mi-septembre, déjà plus d’une centaine de jeunes s’étaient inscrits au B.A.P.A. “C’est bien parti” estime Nada Henson. Reste à savoir si Besançon a la capacité de voir évoluer deux

Besançon 11

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

Fabienne Brauchli, adjointe et Samuel Lelièvre, directeur biodiversité et espaces verts, se félicitent des derniers aménagements à l’école Dürer de Planoise.

EN BREF

Monts Jura Le collectif Histoire des Chaprais organise une conférence sur le thème “Qui se souvient des Monts Jura et d’Henri Régnier ?” au Petit Kursaal le 18 octobre à 15 heures. Une grande saga bisontine qui a démarré rue de Belfort en lieu et place du supermarché Casino actuel, et qui s’est poursuivie à l’auto-gare de la rue Proudhon. Les descendants de la famille du fondateur participeront activement à cette conférence. Henri Régnier a été maire de Besançon de 1950 à 1953. Plus de renseignements auprès de Jean-Claude Goudot au 06 68 50 91 62. Familles Pendant les congés scolaires et les week-ends, l’association des familles de individualisés permettant aux enfants, de tout âge, de profiter d’un séjour dans une famille vacances franc comtoise. Aujourd’hui, l’association recherche des familles d’accueil pour un ou plusieurs enfants durant une ou plusieurs semaines de congé scolaire et/ou durant quelques week-ends dans l’année. Renseignements au 03 81 88 47 38. Besançon, propose des séjours “à la carte” et

Le cimetière de Saint-Ferjeux manque de zones d’ombrages.

avec le tout bétonné. La Ville s’appuie pour ce faire sur une cartographie aérienne réalisée à l’échelle de l’Agglo mération, qui permet de localiser les îlots de chaleur. Les plus gros points noirs se trouvent fatale ment autour de la zone commer ciale Châteaufarine, de la zone industrielle de Trépillot et du C.H.U. Minjoz. Parallèlement, la collectivité multiplie les plan tations ici et là, pour augmenter

son patrimoine arboré et avec lui, les zones d’ombre. “Aupara vant, on remplaçait seulement les arbres qu’on abattait à cause de maladies ou sécheresse. Cette année, on prévoit d‘en planter 1 080, dont 10 % seulement sont liés à des remplacements” , se félicite Fabienne Brauchli. Mais là encore, il faudra du temps avant de pouvoir en mesurer les effets. n S.G.

De nouvelles techniques et maté riaux (revêtements innovants, trottoirs perméables, façades végétalisées…) peuvent y aider, mais encore faut-il faire la preuve de leur durabilité et de leur compatibilité avec les contraintes d’usage de chacun (modes doux, accessibilité P.M.R., etc.). L’exercice n’est pas si simple “et se conduit sur le long terme” , mais le ton est donné : Besançon veut en finir

Zoom La place de la Révolution à l’étude Au cœur de ses réflexions menées en centre-ville, la municipalité aimerait s’attaquer à la place de la Révolution. “On a examiné les réseaux en sous-sol pour savoir s’il était possible d’intervenir et a priori, c’est le cas” , explique Fabienne Brauchli. Une concertation publique devrait donc être lancée prochainement, pour imaginer le devenir “plus végétal” de ce lieu central de la Boucle. Pour une métamorphose envisageable d’ici 2023-2024. n

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