La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022

36 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

Un champion de France au Boxing club Grand Besançon

ASSOCIATION À Pouilley, Chevigney, Pirey Pieds et poings alliés Rencontre, hors du ring,

A u club depuis l’âge de 8 ans, Éthan Lartot (17 ans) fait la fierté du Boxing club Grand Besançon. Il a été en juin dernier, dans la catégorie 80-85 kg poids lourds, champion de France jeunes de boxe française à Paris. Mais aussi vice-champion d’Eu rope jeunes en Autriche en juillet. “Je suis fier de ces titres” savoure celui dont le tonton Sébastien est coach au

club. “Ils m’ont permis de faire un stage avec l’équipe de France début juillet à Paris et j’en ferai un autre de cinq jours en octobre.” L’an dernier, d’autres licenciés du club ont performé : Stéphane Gros (vice champion de France vétérans), Marine Bugada (vice-championne de France assauts) et Peggy Boulanger (cham pionne gants de couleurs). n

I ls fonctionnent main dans la main. Ou plutôt gant dans le gant. Pas étonnant. Les deux clubs de boxe du Boxing club Grand Besançon et du Boxing club Chevigney-sur l’Ognon ont été créés par un seul et même passionné. “C’est Raoul Carrel qui les a montés en 1995” explique Christophe Rochon, l’actuel président du Boxing club Grand Besançon. “Il habitait Chevigney-sur-l’Ognon et vou lait créer un club à Besançon. C’était un passionné de la discipline.” Chris tophe Rochon emploie le passé quand il parle du créateur car Raoul Carrel, celui qui l’a formé, est décédé. Pour lui et pour sa passion, Christophe Rochon, Romaric Vuillaume (le président du Boxing club Chevigney) et les bénévoles ne comptent pas leurs heures, ni leur

sueur, pour faire vivre leurs clubs de cœur. Pour évoquer sa discipline de prédilection, la boxe française (pieds poings), Christophe Rochon pose les gants un instant. “C’est un sport très technique et très complet car on touche uniquement avec les pieds et les poings. Ce sont nos deux seules “armes” et on touche “en cible” le buste et le visage.

avec Christophe Rochon qui préside aux destinées d’un club riche de 90 licenciés dans le Grand Besançon. Les entraînements ont lieu le lundi soir de 19 heures à 20 h 30 à la salle des fêtes de Pouilley-les-Vignes, le mercredi soir de 19 heures à 20 h 30 au centre Croppet de Pirey, le vendredi soir de 19 heures à 20 h 30 à la salle de la mairie de Chevigney-sur-l’Ognon, le samedi matin de 10 h 30 à 12 heures au centre Croppet de Pirey (séances pour enfants et adolescents). n

C’est un sport qui requiert de la souplesse, de l’explo sivité et aussi de lamaîtrise car la puissance est pros crite. Nous formons les boxeurs à faire des assauts. Nous apprenons à donner des coups mais aussi à les éviter ou à les parer par l’es quive ou la parade. Nous ne cherchons pas la puis

Une discipline ouverte à tous.

Sébastien et Christophe Rochon entourent Éthan Lartot, un grand espoir du Boxing club Grand Besançon.

C’est à la salle des fêtes de Pouilley-les Vignes que les boxeurs du Boxing club Grand Besançon s’entraînent le lundi soir.

des fêtes de Pouilley-les-Vignes. Trois fois par semaine, à Pouilley-les-Vignes, Pirey ou Chevigney-sur-l’Ognon, les 90 licenciés (ils étaient 120 il y a 10 ans) viennent vivre leur passion. “C’est une discipline ouverte à tous les publics” termine Christophe Rochon. “Hommes, femmes, adolescents, enfants sont les bienvenus. Et si j’avais un message à faire passer, il serait de rappeler que nous faisons extrêmement attention à la puissance dégagée lors des séances. Il n’y a pas d’appréhension à avoir.” n A.A.

sance, encore moins à faire mal.” Au quotidien, le club qui compte 90 licenciés fonctionne grâce à une dizaine de bénévoles assidus qui le font vivre. “Nous accueillons toutes les personnes qui partagent notre état d’esprit de la boxe française” poursuit Christophe Rochon qui ne serait pas contre l’idée de faire signer de nouveaux licenciés en cette rentrée. “C’est-à-dire boxer sérieusement, sans puissance et dans la bonne humeur.” Cette bonne humeur, elle transpire sur et autour du ring dressé dans la salle

MALBRANS

Toujours en suspens Les tuileries de la Combe de Punay ont-elles un avenir ?

Le projet d’une étude de faisabilité portant sur l’avenir des tuileries avait tenté de voir le jour en 2018, après l’effondrement d’une partie de la bâtisse inscrite aux Monuments historiques. Face au coût, les collectivités avaient reculé. Qu’en est-il aujourd’hui ? Ce patrimoine industriel aura-t-il le droit à une seconde vie ?

Depuis 2017, et l’effondre ment d’une partie du bâtiment, les tuileries restent

A ux combes de Punay à Malbrans, les tuileries offrent au regard des automobilistes reliant Besançon à Ornans leurs restes éventrés, béants depuis l’effon drement d’une partie du bâti ment en décembre 2017. Manu facture de tuiles “perfectionnées” jaunes typiques du coin, les tui leries ont cessé la fabrication vers 1940 avant de s’éteindre complètement dans les années 1960. Depuis, malgré une der nière restauration datant de plus de trente ans, ce site privé inscrit aux Monuments histo riques, périclite faute d’entre tien. Si l’effondrement de 2017 a pro voqué des sursauts de conscience sur l’avenir des tuileries, force est de constater que cinq ans plus tard, rien n’a bougé.

leries reste bloqué au stade du financement d’une étude de fai sabilité. Une réunion de travail avec la Direction régionale des affaires culturelles, le Départe ment, la Région, la commune et la C.C.L.L devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. L’objectif : définir un plan de financement pour lancer une étude de faisabilité. La C.C.L.L veut bien porter l’étude à condi tion qu’elle soit financée à 80 % par d’autres collectivités. “Il s’agit d’une part d’établir si la structure est suffisamment solide et encore viable, puis d’autre part, de dégager un projet et un modèle économique derrière, incluant, pourquoi pas, des par tenariats publics-privés” , relève Philippe Bouquet. En 2018, la C.C.L.L avait déjà porté un projet d’étude de fai

“Les propriétaires actuels et les héritiers de la deuxième et troi sième génération ne peuvent pas entretenir ni financer un projet pour ce lieu. Ils sont favorables à ce qu’une collectivité fasse une étude de faisabilité. Et si un pro jet qui leur convient se dessine et prend place, ils sont prêts à céder le lieu pour un euro sym

béantes, dans l’at

tente qu’un projet voie le jour.

bolique” , explique Philippe Bouquet, maire de la com mune et vice-prési dent en charge de l’économie touris tique à la commu nauté de communes Loue-Lison (C.C.L.L). Pour autant, aucun projet n’a encore pris corps, loin de là. L’avenir des tui

60 000 euros

pas agir toute seule, réagit Jean Claude Grenier, le président de la C.C.L.L.. Le dossier s’est refermé et il le restera tant que les autres collectivités ne s’en gagent pas.” Faut-il attendre un nouvel effon drement pour que les choses bougent ? La prochaine réunion permettra peut-être de rouvrir

le dossier et d’assurer ainsi un avenir à ce site, idéalement situé et à l’intérêt touristique certain. Si un projet redonne vie aux tui leries, il serait probablement articulé autour de la dimension touristique et d’artisanat d’art. En attendant, le bâtiment conti nue de se dégrader. n L.P.

sabilité. Estimée à près de 30 000 euros, l’étude a finale ment été chiffrée à presque 60 000 euros soit le double, à l’issue du résultat de l’appel d’of fres, fin 2019. Face au surcoût, le plan de financement est devenu caduc, les collectivités refusant de mettre plus d’argent sur la table. “La C.C.L.L. ne peut

pour une étude de faisabilité.

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