La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022
2 Retour sur info - Besançon Ça tangue au Conseil départemental
La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022
Un nouveau revers pour le site de tennis de la Ligue
nouveau motif d’embarras. Son président Jacky Terreau ne peut que déplorer la situation d’une entreprise qu’il avait lui même retenue pour prendre la suite du T.G.B. “Nous regrettons évidemment cette situation. Nous avons récupéré le droit au bail des installations et nous sommes à la recherche d’un repreneur. J’ai confiance en ce que les activités repartent en ce début d’automne afin que les licen ciés puissent à nouveau jouer” observe le président de la Ligue qui annonce éga lement l’engagement prochain de travaux de rénovation des installations, notamment des vestiaires et du restaurant. “Nous avons les autorisations pour engager ces travaux” ajoute Jacky Terreau qui dit “compter sur la bonne volonté de tous pour qu’un club puisse repartir”, faisant allusion aux querelles qui l’ont opposé aux anciens du T.G.B. au moment où l’ac tivité tennis a été confiée à un privé. Avec cet échec à la clé que la Ligue espère vite faire oublier avec un nouveau repre neur promis “pour très bientôt” avance M. Terreau. n
L e site de tennis Jean-Waltefaugle à Thise, propriété de la Ligue de tennis de Bourgogne-Franche-Comté enchaîne les déboires. Après la disparition l’en dernier du club historique locataire des installations, le T.G.B., c’est au tour des repreneurs du site de mettre la clé sous la porte. Le Spoon Center, nouveau
nom du club, c’est déjà fini : la liquidation de cette société privée qui avait repris les rênes du tennis et du padel sur le site a été prononcée le 5 septembre dernier. Pour les licenciés du tennis qui avaient poursuivi l’aventure avec le Spoon, c’est un nouveau coup de massue. Et pour la Ligue propriétaire des installations un
L a mise à l’écart pour la hui tième fois en sept ans d’un directeur de cabinet par la pré sidente du département Christine Bouquin ne laisse personne indif férent, y compris dans la majorité et dans les services. Au point de désormais craindre pour la bonne marche du Conseil départemental et ses centaines de collaborateurs. “Ce n’est plus possible de continuer comme ça. Dans les services, on n’en peut plus… La présidente a grillé ses dernières cartouches” résume un collaborateur dans les couloirs. Cette fois, la présidente a fait coup double en se séparant à la fois de son directeur de cabinet et de son chef de cabinet au pré texte que les deux ne s’entendaient pas. Pour remplacer ce huitième dir’cab remercié, Christine Bouquin a fait appel pour assurer l’intérim à son directeur général des services (le
chef de tous les agents) qui fait donc office de directeur de cabinet, une fonction plus politique. Une situation pour le moins incongrue. Pour les élus de la minorité, cette situation est devenue intenable. “Ces nouveaux départs ne sont plus des coïncidences. On voit bien qu’il est devenu très difficile pour les gens du cabinet de travailler avec Christine Bouquin” commente le leader de l’opposition Raphaël Kru cien. “Maintenant, on attend un recrutement à la hauteur de l’enjeu des questions que la Département a à traiter, un recrutement apolitique sur la base de compétences et d’ex périence, et pas un proche qu’on place là pour faire plaisir” ajoute l’élu socialiste. Du côté de la majorité, si on fait encore bloc, ce n’est plus qu’en façade… Les cinq ans du mandat restant risquent d’être compliqués au Département. n
Plusieurs courts de tennis avaient été transformés en terrains
de padel. Ils sont à nouveau orphelins
Ils sont revenus de leur expédition au Groenland
Frédéric Parise a accompagné des
personnes amputées dans une
L e Bisontin Frédéric Parise a retrouvé ses racines comtoises début septem bre de retour du Groenland après une expédition de près d’une semaine. Le sportif a par ticipé à ce challenge au profit de l’association Bout de vie. Il a accompagné des personnes amputées dans cet exploit. “Que des choses agréables à retenir” , raconte Frédéric Parise encore ému de ce voyage. “C’était une cordée exception nelle, soudée, unie, il n’y a
jamais eu aucune plainte. La performance pour des per sonnes amputées, notamment avec des prothèses tibiales, est énorme. Elles n’ont rien lâché. Nous avons bouclé le trajet en cinq jours au lieu de six.” Le Bisontin retient aussi de ce périple la découverte d’un pays - le Groenland - et un émerveil lement constant. “Je voyais ça comme une terre hostile. Mais les paysages sont grandioses, c’est fabuleux, exceptionnel” , souligne Frédéric, vite à court
expédition au Groenland au profit de l’association Bout de vie.
et que je ne verrai plus, ce sont les icebergs.” L’expédition a en effet marché dans un site classé Unesco car il représente le déversoir de la calotte glaciaire. “C’était fabuleux” , résume Fré déric Parise. n
de superlatifs pour qualifier ses ressentis. Si la cordée n’a pas rencontré d’ours ni de caribous, elle a pu admirer des renards et des lapins blancs ainsi que des baleines. “Il y a une chose que je n’avais jamais vue en vrai
Malgré une sérénité de façade, Christine Bouquin est forcément fragilisée par ce énième épisode au sein de son cabinet (Photo archive L.P.B.).
Éditorial Fébrilité
modernes, on sent poindre au sein de la société en cette rentrée une sorte de frus tration sourde qui pourrait, à force de couver, annoncer des lendemains difficiles à un gouvernement qui semble ne pas savoir où il veut guider les Français. Outre cette question conjoncturelle de l’énergie, que ce soit sur la question des retraites, de l’éducation et du pouvoir d’achat, cen sées être les boussoles de ce nouveau quin quennat, on à l’amère impression que le gouvernement navigue à vue. On ne sou haite évidemment pas la résurgence d’un mouvement comme les Gilets jaunes, on comprendrait cependant les raisons d’une colèremassive aumoment où les salutaires boucliers tarifaires cesseront. Il reste à espérer que l’économie française tienne ce nouveau choc pour que la France et les Français avec retrouvent une certaine sérénité. Pour l’instant, hélas, c’est la fébrilité qui semble dominer. Espérons des jours meilleurs ! n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
vernement pointe du doigt, elle pourrait d’abord caractériser les décisions absurdes qu’il a prises, fermant des réacteurs nucléaires pour des raisons bassement politiciennes alors que la France pouvait s’assurer par le biais de cette filière décar bonée une meilleure indépendance éner gétique. Fermer la centrale de Fessenheim tout en décidant de programmer la fer meture de 14 réacteurs, puis annoncer dans le même quinquennat qu’on réacti verait un programme nucléaire ambitieux montre à quel point ce gouvernement n’a eu aucune vision stratégique à long terme sur le plan énergétique.Alors on demande à ceux qui n’ont déjà pas les moyens de se chauffer de se chauffer encore moins, et à ses 9,2 millions de concitoyens qui sont en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire qui gagnent moins de 1 100 euros par mois, de se serrer encore un peu plus la ceinture… Sans jouer les oiseaux de mauvais augure ni les pythies
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Sarah George. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Mise en page : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Crédits photos : La Presse Bisontine, Association Bout de vie, B.L.K. Promotion, C.H.U. de Besançon, D.R.E.A.L., G.B.M., Moyse, Sedia, Ville de Besançon, V.N.F. - C. Chauvet. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130
“ S ortez les pulls !” Qui aurait songé qu’en 2022, le gou vernement donne l’injonc tion aux Français de régler le thermostat de leurs radiateurs à 19 °C, tout en les invitant à moins rouler pour ne pas se ruiner en carburant et à pré server autant que faire se peut la planète déjà bien malmenée. À Besançon, avec une facture énergétique qui devrait passer de 7 à 12 millions d’euros pour la Ville en 2023, l’injonction à sortir les doudounes pourrait être donnée aux écoliers en cet automne, avec d’autres trains de mesure pour la sobriété. Oui, la France de 2022 s’apprête à ressortir les grosses laines, sans doute aussi parce que ses gouver nants successifs n’ont pas su anticiper correctement la trajectoire énergétique du pays. L’insouciance que l’actuel gou
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