La Presse Bisontine 244 - Octobre 2022

12 Besançon

La Presse Bisontine n°244 - Octobre 2022

VELOTTE

Vie associative Les parents ne restent plus sans réponse avec Coccinelle L’association bisontine de soutien à la parentalité vient d’ouvrir une permanence téléphonique d’écoute et de conseil. Elle proposera aussi, cette année, de nouveaux ateliers sur l’alimentation ou les massages enceinte.

D evenir papa ou maman amène souvent son lot d’interrogations sur la naissance, l’allaitement, les modes de garde… C’est en faisant le constat de ce partage d’inconnues que des parents ont décidé de créer Coccinelle en 2004. Un nom poétique pour

une association qui se propose, telle une sentinelle, de servir de guide dans cette nouvelle vie, avec enfant. “Au départ, il y avait surtout des groupes de parole” , remarque Samia Derrer, l’une des chargées de mission. Puis très vite, les premiers ateliers de portage, d’allaitement, de

massages bébés ou de langage des signes sont apparus. Au fur et à mesure des années, les propositions se sont étoffées “avec des demandes croissantes et l’arrivée, aussi, de nouvelles mamans qui ont apporté leurs compétences.” Car ici, chacun est invité à partager son énergie et son élan. “En tant qu’asso ciation de parents, le partage d'expérience est au cœur de notre fonctionnement” , note Aurore Viard-Crétat, qui a elle-même introduit les cours de yoga pré et post-natal. Cette idée d'horizontalité et d’en traide entre pair(e)s a d’ailleurs conduit à un statut associatif collégial, sans présidence indi viduelle. “Le but est vraiment d’accompagner les familles dans ce qu’elles vivent, en fonction des besoins et des lacunes existantes” , résume Samia Derrer. Ainsi, l’association en est-elle venue à parler de la communication non-violente ou du deuil péri

Des membres de l’association lors de la fête de rentrée le 17 septembre.

membre du Collectif interasso ciatif autour de la naissance (C.I.A.N.E.) et du réseau de péri natalité de Franche-Comté, vou drait également proposer des interventions plus régulières sur le post-partum et l’éveil de l’enfant. Elle va notamment reprendre ses groupes de parole “mal de mère”, ses ateliers sophrologie parent-enfant et de chant prénatal. Des rendez-vous donnés pour la plupart à laMai son deVelotte, où Coccinelle met également à disposition une bibliothèque dédiée et un porte bébé-thèque. À partir de cet automne, un cycle

natal. “Un thème encore trop peu abordé au vu du nombre de femmes concernées” , pour Aurore.

sur l’alimentation et la diversi fication alimentaire menée par l’enfant (D.M.E.) sera également lancé, avec des ateliers massage en couple “pour apprendre à masser une future maman.” Mais la grande nouveauté reste l’ouverture d’une permanence téléphonique les lundis de 14 heures à 16 heures et les jeu dis et vendredis de 10 heures à 12 heures au 09 70 46 47 04, “qui fera aussi office de centre de ressources.” Une initiative portée grâce au financement des “1 000 premiers jours”, dont l’association est lauréate. n S.G.

Du travail reste aussi à faire sur l’isolement des jeunes mamans lors du congé parental et sur la répartition de la charge entre hommes et femmes, selon elle. Bien que les papas se fassent de plus en plus nombreux dans les ateliers Coccinelle. L’association, qui est

Lauréate des “1 000 premiers jours”.

90 familles adhèrent tous les ans à l’association Coccinelle.

EN BREF

COMMERCE

Magasin coopératif et participatif T’as meilleur temps veut gagner en visibilité Lancé il y a deux ans,

Grotte Le Groupe Spéléologique du Doubs fait visiter gratuitement la grotte de Saint-Vit le samedi 1er octobre de 13 heures à 18 heures et le dimanche 2 octobre de 10 heures à 18 heures à l’occasion des Journées Nationales de la Spéléologie. Cette grotte est traditionnellement fermée. Petits et grands pourront découvrir 200 m de galeries entièrement éclairées et sécurisées. La grotte se trouve à l’extrémité du parc public de Saint-Vit. Il est vivement recommandé de venir avec de vieux vêtements et des bottes. Les casques seront mis à disposition à l’entrée de la grotte. Restos du cœur Les Restos du cœur cherchent des bénévoles dans le Grand Besançon dès cet automne pour assurer la distribution alimentaire aux bénéficiaires. Les besoins augmentent : + 14 % de repas servis cet été aux personnes en difficulté, mais pour des besoins spécifiques : informatique, logistique, gestion des stocks, responsables entrepôt, chauffeurs, caristes, tri des vêtements, accompagnement de jeunes parents et de leurs bébés, accompagnement administratif, cours de français, communication… Rens. auprès de Dominique Maire au 06 80 34 86 60 ou de Bernard Guyon au 06 88 86 96 22, ou sur ad25.benevolat @restosducoeur.org

I l y a d’abord eu un vide-greniers en septembre. Une journée des talents le 1 er octobre ensuite. Puis des réu nions d’information sont organisées le 2 ème jeudi et le 4 ème mardi du mois. Une visite du magasin, ouvert seule ment aux coopérateurs d’ordinaire, est possible. Investis, les coopérateurs ne ménagent pas leurs efforts pour rendre plus visible leur magasin, situé boulevard Kennedy. “C’est un magasin mais aussi un lieu de rencontre, certains échangent leurs recettes” , sourit Philippe Lussagnet, coopérateur et référent du pôleAnima tion. “Pendant la crise sanitaire, beau coup de personnes venaient souvent pour éviter d’être seules” , se souvient Béatrice Dutartre, l’une des membres fondateurs de la structure. Aujourd’hui, la coopérative de consom mateurs regroupe 570 coopérateurs et cherche à en séduire de nouveaux. Car T’as meilleur temps fourmille de projets futurs : acheter une camionnette pour le magasin coopératif et participatif T’as meilleur temps souffre d’un manque de visibilité. Par le biais de plusieurs événements, il cherche à séduire de nouveaux coopérateurs.

Philippe Lussagnet et Béatrice Dutartre, coopérateurs impliqués dans le fonctionne ment du magasin, souhaitent séduire de nouveaux coopérateurs.

éleveur. “Les gens viennent ici pour trouver un autre modèle de consomma tion, on est solidaire” , constate Béa trice. Pour entrer dans la coopérative, les personnes doivent acheter 10 parts sociales à 10 euros et consacrer trois heures toutes les quatre semaines au fonctionnement du magasin : mise en rayon, caisse, etc.À l’inverse des grandes surfaces, les coopérateurs apprécient le calme sans musique, la luminosité peu agressive, et des courses relative ment rapides. Le magasin porte déci dément bien son nom. n L.P.

des livraisons et embaucher d’autres salariés entre autres. “Toutes les marges dégagées servent au fonctionnement” , souligne Béatrice Dutartre. Ce qui caractérise le magasin ? Une marge unique et faible sur tous les pro duits. À l’écoute de la voix des coopéra teurs, la structure ne s’interdit rien. “On ne boycotte rien, il faut simplement que le fournisseur rentre dans nos marges. Certains font des remises sur de gros volumes, ce n’est pas possible pour nous” , explique Béatrice Dutartre. L’objectif affiché est que chacun puisse faire 80 % de ses courses. “Nous ne sommes pas une épicerie bio, ni un

magasin vrac, ni une épicerie de produits locaux. On veut que les produits s’adres sent à tout le monde” , reprend Béatrice. Dans les rayons, les coopérateurs peu vent ainsi trouver du bio, du pas bio, du local et du moins local, du sans gluten ou avec, des produits écologiques, d’autres non, l’idée étant de correspon dre à toutes les bourses, riches ou pau vres. La consommation responsable qu’induit T’as meilleur temps fonctionne de pair avec un taux de déchets très faible, environ 2 % grâce au compost, aux consignes et un gaspillage alimentaire quasi inexistant. Le reste part chez un

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