La Presse Bisontine 195 - Février 2018

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

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FÉVRIER 2018

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr

N° 195

LA CAISSE D’ÉPARGNE PART À DIJON 83 EMPLOIS QUITTENT BESANÇON

JEAN-LOUIS FOUSSERET DÉNONCE “DES MÉTHODES DE COW-BOY”

Les agences de Témis et du centre-ville vont fermer.

l’événement en p. 6 et 7

p. 18 à 25

sécurité p. 8 Les boucliers sont arrivés mais… Les policiers municipaux attendent les armes à feu

le dossier

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - www.presse-bisontine.fr

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018

À Planoise, quatre services au public en un seul lieu

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. 2018, année de la culture à Besançon et peut-être du luxe

Centralisation Après le tribunal de commerce spé- cialisé, Réseau Ferré de France, peut- être avant la Cour d’appel, et pourquoi pas demain la recherche hospitalière, après avoir failli perdre le C.R.O.U.S., c’est au tour de la Caisse d’Épargne avec ses plus de quatre-vingts sala- riés de quitter Besançon pour Dijon. On assiste, quarante ans après les pre- mières lois de décentralisation, à une véritable recentralisation des pouvoirs. Cette nouvelle fuite vers la capitale régionale Dijon en est une nouvelle illustration. La philosophie des légis- lateurs qui ont initié les premières lois de décentralisation était de contreba- lancer le jacobinisme à la française où tout se décidait de Paris pour donner de plus en plus de pouvoirs et d’initia- tives aux échelons locaux. Noble inten- tion. Mais à force de vouloir sans ces- se rebattre les cartes de l’aménagement du territoire, il semble que les inten- tions de départ finissent par être tota- lement dévoyées. Avec un recul de deux ans, on peut affirmer aujourd’hui que la création des grandes régions est peut-être la réforme de trop. La pré- sidente de Région Marie-Guite Dufay l’a avoué lors de ses vœux : si les forces vives du territoire commencent, à pei- ne, à appréhender la cohérence de la région Bourgogne-Franche-Comté, on est encore bien loin de l’adhésion, et tout du moins, d’un sentiment d’ap- partenance de la part de ses citoyens. Plutôt que d’avoir apporté de l’harmo- nie à l’intérieur, ces nouvelles entités ont créé les frustrations et alimenté les rancœurs. Bien sûr, le mouvement cen- trifuge qui a pour conséquence d’atti- rer vers Dijon les grands centres de décision régionaux date d’avant la fusion. Mais cette énième réforme ter- ritoriale, on s’en aperçoit clairement aujourd’hui, n’aura fait qu’exacerber les tensions entre les territoires. À tel point qu’on en est désormais à créer des pôles métropolitains qui vont bien- tôt épouser les limites des anciennes régions pour tenter de rééquilibrer les rapports de force entre l’ex-Franche- Comté et l’ex-Bourgogne. Chacun de ces grands territoires se demande désormais comment il pourra se démar- quer par rapport à ses voisins plus puis- sants et plus attractifs. Avec les tritu- rages les plus récents de la carte administrative française, la notion de territoire a pris le pas sur celle de ter- roir. À qui du terroir ou du territoire s’identifie-t-on le mieux ? ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Céline Garrigues, Sarah George. Contact pub : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., E. Carecchio, C.D.N., C.P.E.P.E.S.C., F. Godard-U.F.C., G.B.H., P. Guenat, J.-C. Sexe - Ville de Besançon, Soliha.

J anvier, le mois des réso- lutions. Le maire de Besançon a présenté à la presse les grands chantiers et événements à venir. Pas de scoop. S’il a confirmé la venue d’une grande entreprise du luxe avec des emplois à la clé, le maire s’est bien gardé de divulguer un nom. Pour le res- te, Jean-Louis Fousseret qui a choisi le Musée des Beaux- arts de Besançon pour s’ex- primer ne l’a pas fait par hasard car “2018 sera l’année de la culture à Besançon, 2019 l’an- née du sport.” Le Musée des Beaux-Arts - où s’activent les ouvriers du bâtiment dans la poursuite du chantier de réno- vation - est appelé à devenir

un lieu de rayonnement de notre ville, culturel et touris- tique. Les premières esquisses laissent apparaître un bâtiment lumineux : vivement le 16 novembre prochain et son inauguration. “Quand toutes les palissades seront enlevées de la place de la Révolution, je vois bien le retour de la gran- de roue pour le marché de Noël” a-t-il lâché. Le dixième anniversaire de l’ob- tention par les fortifications Vauban du label patrimoine mondial de l’Unesco sera l’autre temps fort culturel. Les ren- contres du réseau Vauban regroupant les douze autres villes auront lieu à Besançon. Pour marquer le coup, carte

blanche est donnée au sculp- teur Mauro Corda dont l’œuvre fait la part belle à la sculpture animalière. Il présentera un ensemble à la Citadelle intitu- lé “Zoospective, le règne ani- male”. Autre sujet d’importance : l’ur- banisme. “Une ville qui ne construit pas est une ville qui meurt” image l’édile. Le quar- tier des Vaîtes va - enfin - démarrer (uniquement pour les V.R.D. au printemps), le quar- tier Vauban est parti. D’autres projets structurants sont scru- tés comme le lait sur le feu : c’est le cas de la zone com- merciale de Chalezeule (ex- Marnières). Le maire l’a annon- cé : il se déplacera en personne à l’examen du nouveau dos- sier déposé par Frey, retoqué en décembre dernier par la C.D.A.C. Enfin, la sécurité demeure une priorité de tous les instants. L’incendie crimi- nel de la maison de quartier de la Grette aux 408 est enco- re dans toutes les têtes. “Des renforts de police sont arrivés. J’en ai redemandé…Pour l’ex- périmentation de la police au quotidien, on saura bientôt.” Chahuté politiquement pour avoir rejoint En Marche en 2017, Jean-Louis Fousseret semble serein pour conduire les futures politiques dans sa ville : “Nous avons un cap. Je le suis.” ■

Beaucoup de monde à l’inauguration de la M.S.A.P., rue Picasso à Besançon-Planoise.

O uverte depuis le 9 jan- vier au 7, rue Picasso à Planoise, la Maison des services au public (M.S.A.P.) regroupe dans un seul lieu le Centre communal d’action sociale (C.C.A.S.), la Caisse d’allocations familiales (C.A.F.), la Caisse primaire d’assuran- ce maladie (C.P.A.M.) et la Mis- sion locale-Espace jeunes. Structure d’ordinaire réservée aux “campagnes” afin de pal- lier la progressive disparition des services publics, moins aux villes, la M.S.A.P. a été demandée par Besançon qui a porté la coordination tech- nique de la création du lieu. “La Ville était en droit de béné- ficier d’une optimisation et d’une simplification de l’accès à l’offre de service public” a expliqué le maire lors de l’inau- guration du bâtiment. Son coût : 1,2 million d’euros. Initiée par le C.C.A.S. avec de nombreux partenaires, la M.S.A.P. accueille ses premiers

visiteurs sur trois niveaux et sur 1 700 m 2 . “Cette maison, c’est pour apporter des ser- vices à l’usager, voir quels sont leurs attentes, et les adminis- trations dont ils ont besoin” souligne le préfet du Doubs Raphaël Bartolt. L’espace va donc au-devant des usagers : un gain de temps, et de confort. C’est aussi un moyen pour repérer des personnes en dif- ficulté sociale ou de santé et de les orienter vers les services concernés. La Caisse d’allo- cations familiales, partenaire de la M.S.A.P., a rappelé l’im- portance de cette implantation à Planoise, là où 1 612 ménages bénéficient du R.S.A. (soit 35 % des bénéficiaires du R.S.A. à Besançon), où 1 603 familles sont monoparentales, où le revenu moyen est de 7 700 euros par an, soit la moi- tié du revenu moyen à Besan- çon. La M.S.A.P. est ouverte à tous les habitants, pas seu- lement ceux du quartier. ■

Jean-Louis Fousseret livre les grands chantiers 2018 depuis le Musée Beaux-Arts.

Les vœux optimistes du préfet du Doubs

L a “positive attitude” était de rigueur dans les salons dorés de la pré- fecture du Doubs le 4 janvier der- nier au moment où Raphaël Bartolt, préfet du Doubs, présentait ses vœux aux personnalités. Dans son allocution, le préfet n’a pas manqué de se félici- ter du fait que “la croissance revient enfin à un niveau suffisant pour créer de l’emploi. En 2017, le nombre d’em- plois créés dans le secteur privé a pro- gressé de 2,2 % dans le Doubs. Aug- mentation plus fortement marquée dans notre département que dans les autres départements de la région, notamment du fait d’une augmentation forte de l’in- térim, + 36,2 % sur un an. Le secteur de la construction a recommencé lui aussi à recréer des emplois dès le second semestre (+ 0,2 %). Cette tendance devrait s’accentuer car les mises en chantier dans le Doubs ont augmenté

de 45 %, passant de 2 000 à presque 3 000” a-t-il développé. Conséquences immédiates sur le taux de chômage en net recul dans le Doubs. “Les données arrêtées à fin novembre font apparaître pour notre département une baisse de - 5 % des demandeurs d’emploi ins- crits en catégorie A, et le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 % reste fortement orienté à la baisse, - 15 % sur un an.” Le taux de chômage dans le département passe ainsi sur un an de 9,1 à 8,4 %, et reste inférieur au taux national (9,2 %). Sur le plan de la sécurité intérieure, le préfet du Doubs a noté un nombre de faits de délin- quance qui a globalement continué à baisser, “certes de manière moins impor- tante que l’année 2016 où nous avions constaté près de 2000 faits en moins.” S’agissant de la sécurité routière, hélas, “compte tenu d’un mois de septembre

Le représentant de l’État dans le Doubs a présenté ses vœux aux personnalités le 4 janvier dernier.

tragique avec 11 décès” , le bilan de la mortalité est identique à celui de l’an- née précédente, avec 35 décès, mais il s’accompagne d’une baisse continue des accidents et des blessés “qui démontre que les services de police et

de gendarmerie sont bien présents sur les bords des routes” a souligné le repré- sentant de l’État. En reprenant le phi- losophe Alain, Raphaël Bartolt a conclu : “Le pessimisme est d’humeur, l’opti- misme est de volonté.” ■

Publi-information

Square Habitat, acteur majeur

de la transaction commerciale

De par sa connaissance fine du terrain, l’agence

Square Habitat de Besançon est un facilitateur pour les professionnels qui

Éric Gousset et Philippe Zollet, responsables de l’immobilier commercial et d’entreprises pour Square Habitat Besançon.

“L e centre-ville n’est pas mort, loin de là, il évo- lue !” nuance Philip- pe Zollet, le respon- sable immobilier d’entreprises et commerces pour l’enseigne Square Habitat à Besan- çon. La fréquentation commercia- le du centre-ville a en effet évolué de manière sensible ces quinze der- nières années, sans parler de la montée en puissance d’Internet en matière d’achats. Comme d’autres villes de France où les zones péri- phériques poursuivent leur déve- loppement, souvent au détriment du centre-ville, Besançon est confrontée à ce dilemme : comment continuer à attirer des clients en cherchent à céder, ache- ter ou louer un local pro- fessionnel ou commercial.

C’est Square Habitat qui a commercialisé l’espace de l’ancienne librairie Camponovo où doit s’installer prochainement le restaurant Va Piano.

ville alors que les zones commerciales disposent de tous les avantages en appa- rence : parking gra- tuit, accessibilité… ? Conscient de ces évolutions, l’agence Square Habitat de Besançon a juste- ment renforcé ses réseaux pour répondre à cette demande en pleine évolution. “Ce qui était vrai il y a enco- re dix ans avec des droits au bail par-

“Notre métier est de nous adapter à toutes ces évolutions.”

ciaux, tandis que Philippe Zollet s’occupe en particulier des locaux tertiaires et de bureaux. Grâce à cemaillage fin, Square Habi- tat Besançon a permis à plusieurs enseignes de s’implanter récem- ment au centre-ville de Besançon. Il en est notamment ainsi de l’an- cienne librairie Camponovo dont une partie des locaux avaient été repris par le club de sport Liberty Gym. Bientôt, le devant de cette surface commerciale de premier choix donnant sur la Grande rue sera occupé par un restaurant médi- terranéen à l’enseigne Va Piano. Parmi les autres installations récentes à mettre à l’actif de Squa- re Habitat Besançon, on peut éga- lement citer Bagelstein (restaura- tion rapide) qui s’est installé en lieu et place de l’ancienne boutique S.N.C.F. On peut évoquer également le Colombus Café, installé à la pla- ce de la Fringale, l’enseigne Natu- ralia qui a remplacé Jennyfer, ou encore l’enseigne Lolly’s (gour- mandise store). L’hyper-centre a perdu quelque peu de sa vocation ancienne d’équipe- ment de la personne au profit d’une plus grande diversité avec des enseignes de restauration ou d’ali-

fois très chers ne l’est plus systé- matiquement aujourd’hui. Par ailleurs, avec le tram, l’ouverture des Passages Pasteur, le centre de gravité commercial du centre-vil- le s’est déplacé vers le bas de la Grande rue. Notre métier est de nous adapter à toutes ces évolutions et de faire correspondre au mieux l’offre et la demande en matière de locaux commerciaux.” C’est notam- ment dans cette optique que Squa- re Habitat a recruté dans son équi- pe Éric Gousset, qui est désormais spécialisé sur les locaux commer-

mentation. “Il existera toujours des commerces qui sauront se déve- lopper au centre-ville, confirme Phi- lippe Zollet. Ce seront ceux qui savent s’adapter aux nouvelles habi- tudes de consommation. Et quand on a des valeurs locatives qui sont dans les prix du marché, on par- vient dans un délai raisonnable à trouver des personnes intéressées. Cette mise en relation entre l’offre et la demande, c’est notre métier. Quand on voit par exemple la Gran- de rue qui change de physionomie, on accompagne ce changement.” Grâce à ce maillage fin, Square Habitat a contribué à rendre pos- sible des opérations que l’on disait très délicates, à l’image du dossier Camponovo. Pour cela, il faut une excellente connaissance du terrain et un vrai professionnalisme pour que les acquéreurs et les vendeurs ou bailleurs se retrouvent autour du même objectif. C’est aussi Square Habitat qui a récemment relogé la Chambre de métiers et de l’artisanat dont les services ont quitté les locaux his-

toriques de la rue de la Préfectu- re pour rejoindre des bureaux plus modernes rue de Vesoul. Ayant à cœur de remplir un rôle de facilitateur en matière d’acti- vité commerciale et tertiaire, le réseau Square Habitat peut éga- lement s’appuyer sur un réseau d’agences partenaires pour satis- faire ses clients. C’est ainsi que

sur la seule année 2017, Square Habitat Besançon a négocié pas moins de 12 000 m 2 de sur- face de plancher. Et l’agence bison- tine en a encore autant à concré- tiser pour cette année 2018 qui s’ouvre sur des perspectives plu- tôt réjouissantes pour l’activité commerciale et tertiaire à Besan- çon. n

“Quand on voit la Grande rue qui change, on accompagne ce changement.”

L’enseigne Bagelstein s’est également installée par l’intermédiaire de Square Habitat.

Tout comme le Colombus Café Grande rue.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018

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POLITIQUE

Réforme de l’enseignement supérieur

“Je reconnais qu’Emmanuel Macron fait preuve de réalisme” Le sénateur bisontin Jacques Grosperrin est

L a Presse Bisontine : Commençons par une question qui fâche et qui a fracturé une nouvelle fois les rela- tions entre Besançon et Dijon : le siè- ge régional du C.R.O.U.S. que reven- diquais le maire de Dijon. Quelle est votre position ? Jacques Grosperrin : En Normandie, le siège du C.R.O.U.S. a été rapatrié dans la capitale Rouen alors qu’au nom de l’équilibre des territoires, il était pré- vu au départ de le mettre à Caen. En Bourgogne-Franche-Comté, c’était la même chose : Besançon a été choisi pour accueillir le siège du C.R.O.U.S., mais le maire de Dijon François Reb- samen voulait profiter de ce qui s’est passé en Normandie récemment pour réclamer lui aussi le siège du C.R.O.U.S. Nous sommes donc montés au créneau, les sénateurs, et de leur côté les dépu- tés francs-comtois, pour redire notre attachement à la parole donnée par le ministère qui s’était engagé à instal- ler le siège du C.R.O.U.S. à Besançon. Notre démarche était préventive, elle a été relayée ici à Besançon par le mai- re qui a fait signer tous ses conseillers municipaux pour réclamer eux aussi le respect de la parole donnée. On s’était déjà fait avoir par Dijon avec le tribu- nal de commerce. On ne voulait pas se faire avoir une deuxième fois. La paro- le de l’État devait être respectée, c’est chose faite et tant mieux. Cétait un nouveau coup bas de François Rebsa- men. La morale de l’histoire, c’est qu’il faut toujours rester prudent par rap- port aux engagements de l’État. Le feuilleton n’estpeut-être pas terminé, et Rebsamen ira sans doute jusqu’au bout. l’enseignement supérieur, il estime que la réforme voulue par le président Macron “va dans le bon sens.” rapporteur du projet de loi du gouvernement relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants. Lui-même professeur dans

Le sénateur Jacques Grosperrin estime aussi que le maire de Besançon sera obligé de finir par accepter d’armer sa police municipale.

à l’école, ça permet non seulement d’évi- ter ce genre de risques, ça permet aus- si à chaque élève et chaque famille de sortir de cette surenchère commerciale des marques. J’estime qu’il est néces- saire de remettre au cœur de l’éduca- tion des rites qui participent plus à mon sens à l’épanouissement des élèves qu’à leur enfermement. Ceux qui disent que c’est une politique conservatrice n’ont rien compris aux évolutions récentes de notre société. La société permissive post-soixante-huitarde a fini par montrer ses limites. L.P.B. : Une dernière question d’actualité bison- tine : suite aux agressions répétées d’agents de la collectivité publique et de policiers à Besançon, quelle est la solution ? J.G. : Je le répète une nouvelle fois, mais je pense que Jean-Louis Fousseret fini- ra par le comprendre : il faut armer notre police municipale. Il a réagi de lamêmemanière par rapport à la vidéo- protection. Au départ, il ne voulait pas en entendre parler. Il s’est résolu à ins- taller des caméras et c’est tant mieux. Là encore, la société dans laquelle nous vivons a changé. Il faudrait qu’il inter- roge son ami sénateur d’Audincourt Martial Bourquin sur le bien-fondé de l’armement de la police municipale. C’est la sécurité et l’intégrité physique des policiers qui sont en jeu. Si leur sécurité n’est pas assurée et que leur vie est menacée, c’est alors la respon- sabilité du maire qui est engagée. J’in- vite Jean-Louis Fousseret à faire com- me son mentor Emmanuel Macron : qu’il sorte de l’idéologie et qu’il fasse preuve de pragmatisme. n Propos recueillis par J.-F.H.

ce projet de loi. Je le soutiendrai dans toutes ses actions qui iront dans l’intérêt des Fran- çais, en discussion serei- ne avec ma famille poli- tique. L.P.B. : Vous êtes toujours L.R. ?! J.G. : Bien sûr. Je suis quelqu’un de légiti- miste. Je soutiens le nouveau président des L.R. LaurentWauquiez car j’estime que quand on appartient à une famille, il faut la res- pecter. Je ne suis pas du genre à aller buti- ner à droite ou à gauche par intérêt ou pour une

mentions doivent pouvoir entrer direc- tement. Enfin, il y a la suppression des mutuelles étudiantes. Les étudiants seront réintégrés au régime général de leurs parents et les salariés des mutuelles étudiantes réintégrés dans le régime de la C.N.A.M. Au final, ce sont de substantielles économies pour les familles. On peut aussi citer la contribution étudiante : les étudiants paieront 90 euros par an au C.R.O.U.S. pour bénéficier d’un accueil et d’un accompagnement social, sanitaire, cul- turel et sportif. Enfin, le projet prévoit aussi une année de césure que les étu- diants auront la possibilité de prendre à n’importe quel moment de leur par- cours. L.P.B. : Quand ce projet de loi sera-t-il vali- dé ? J.G. : Nous devons passer en commis- sion mixte paritaire fin janvier et le projet de loi sera débattu au Sénat le 7 février. Les sénateurs pourront appor- ter quelques ajustements. L.P.B. : Dans sa globalité, vous semblez approu- ver les dispositions de cette future loi ? J.G. : Je pense que c’est une bonne loi, qui fait preuve de pragmatisme. Je pense que la droite aurait pu la faire. Ce n’est d’ailleurs pas une loi de droi- te ou de gauche, je pense que c’est une loi d’intérêt général pour l’avenir du système éducatif. L.P.B. : Vous êtes donc un sénateur “Macron- compatible” ? J.G. : Je reconnais humblement qu’Em- manuel Macron fait preuve de réalis- me et de pragmatisme, en tout cas pour

leur premier choix alors qu’un autre élève qui sortait de Bac Pro a été accep- té en médecine parce que c’était son premier choix. Entre les deux tours de la présidentielle, la ministre de l’Édu- cation d’alors avait pris un décret à la va-vite pour instaurer un tirage au sort. Le système est arrivé à bout de souffle aussi parce que la démogra- phie étudiante a beaucoup augmenté. Il y a eu 28 000 étudiants de plus entre le Bac 2016 et le Bac 2017. Et d’ici 2025, il y aura 300 000 étudiants de plus qu’aujourd’hui. Les problèmes de l’admission post-bac ont été le déclen- cheur de cette réforme. L.P.B. : Au-delà, n’y a-t-il pas aussi un vrai problème d’orientation ? J.G. : Bien sûr, la réforme doit aller du Bac - 3 au Bac + 3. Il faut savoir que 27 % des étudiants seulement valident leur licence en trois ans, et 39 % en quatre ans. À peine deux tiers des étu- diants obtiennent au final une licen- ce. Il y a bien un vrai problème d’orien- tation. D’où ce projet de loi pour lequel je suis le rapporteur au Sénat. Il a déjà été voté à l’Assemblée nationale. L.P.B. : Quels sont les principaux points de ce projet de loi ? J.G. : J’en vois trois. Le premier, c’est que le Bac devra permettre d’accéder à l’Université, mais sous conditions de pré-requis, d’attendus. Des bacheliers au niveau moyen pourront être accep- tés, mais à la condition qu’ils suivent une remise à niveau. Ce premier volet concerne vraiment la lutte contre les échecs. Le deuxième point concerne les bacheliers méritants. Ceux qui ont des

“Il est nécessaire de remettre des rites au cœur de l’éducation.”

raison électoraliste. La droite doit se resserrer et se retrouver autour de ses vraies valeurs. Ce positionnement ne m’empêche pas de reconnaître que des choses vont dans le bon sens avec l’ac- tuel gouvernement. L.P.B. : Toujours sur le thème de l’éducation, la préconisation concernant les uniformes à l’école, le souhait d’instaurer des chorales dans tous les établissements…Tout cela fait un peu retour à la III ème République non ? J.G. : Non, ce sont juste des valeurs républicaines qu’il faut défendre. C’est un sentiment d’appartenance à un éta- blissement et à une collectivité qu’il faut encourager. Il ne faut pas se voi- ler la face : à certains endroits en Fran- ce, il y a des tenues potentiellement prosélytes. Instaurer une tenue unique

L.P.B. : Pourquoi une nou- velle réforme concernant l’enseignement supérieur ? J.G. : Le constat de départ, c’est l’ineffica- cité du système d’ad- mission post-bac. Cet- te année, 87 000 lycéens s’étaient retrouvés sur le carreau en juillet après leur Bac. C’est 15 % des bacheliers qui ne savaient pas ce qu’ils feraient en septembre. J’ai eu des cas ici d’élèves qui avaient eu la mention très bien au Bac et qui n’ont pas été acceptés en médecine parce que ce n’était pas

“C’était un nouveau coup bas de François Rebsamen.”

BESANÇON

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Tambour Battant fête ses 20 ans cette année ASSOCIATION Un esprit “auberge espagnole” L’association de quartier, qui a pour habitude d’animer Battant et ses alentours, se devait de marquer le coup. Elle concocte un programme d’événements encore plus riche en 2018, en marge de ses traditionnels canap’apéro et de l’élection du Barbizier.

A dhérer àTambour Battant, c’est un peu comme faire partie d’une grande famille. On y trouve de nombreuxmembres aux centres d’intérêt variés, qui aiment se retrou- ver ensemble. Divers rendez-vous ponc- tuent ainsi l’année : des ateliers régu- liers d’écriture, de photo, d’aïkido… à l’accompagnement scolaire en passant par la célébration de l’Épiphanie avec l’élection du personnage légendaire du quartier, la chasse aux œufs de Pâques ou encore le vide-greniers orga- nisé le dernier dimanche d’avril. C’est d’ailleurs ce grand déballage de printemps, qui réunit chaque année plus d’une centaine d’exposants autour de Marulaz et depuis peu de la Made- leine, qui ouvrira les festivités le 29 avril pour les 20 ans. “Pour l’anniversaire, nous avons le projet d’occuper tout le quartier jusqu’à la croix d’Arènes” , pré- cise Anne Gauthier, vice-présidente de Tambour Battant.Une disco-soupe sera également organisée dans le jardin par- tagé de l’association, avec animations de sa fanfare et de majorettes. Quelques semaines plus tôt, le 24mars, se tiendra en outre le Printemps des bars : “Cinq groupes de musique du quartier joueront de façon échelonnée dans cinq bars”, explique Gérard Mil- lot, coordinateur de l’anniversaire. Une grande kermesse avec jeux en bois, nouvelle animation de la fanfare dans la fontaine et bal en soirée sur la pla- ce Bacchus est aussi attendue le 16 juin. Cette journée sera co-organisée avec les Bains Douches qui fêtent, eux, leurs 10 ans. Elle sera également l’occasion enmatinée d’une visite guidée du quar- tier. Mais c’est le week-end des 8 et 9 sep-

Anne Gauthier, vice-présidente de Tambour Battant.

tembre que Tambour Battant souffle- ra ses 20 bougies lors du traditionnel repas de quartier (qui se tiendra, pour changer, le samedi). Sont également

présenter une exposition avec nos archives” , indique Gérard Millot. À quoi s’ajouteront une soirée contes et une animation de Noël “pour s’adres- ser à tous les âges” , ainsi qu’une pro- jection d’un film tourné il y a 15 ans par des enfants de Battant sur les murs du local de l’association au 6, rue de la Madeleine. Avec des dates qui res- tent à définir. En somme, un mélange de grands et petits événements “avec un maximum de choses dans la rue” , à l’image de l’association. Multiple et cosmopolite. n S.G.

prévus au programme ces jours-là un podium cou- vert devant l’église de la Madeleine, un loto et une tombola, un rallye-décou- verte avec énigmes et des olympiades de garçons de café. “On souhaiterait aus- si inviter des musiciens pour former une des plus grosses fanfares vues et

Kermesse, rallye, visite guidée…

Pour les 20 ans de Tambour Battant, des festivités sont programmées tout au long de l’année.

L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018

EMPLOIS : LA FUITE VERS DIJON CONTINUE

Comme une mauvaise nouvelle de plus dans le bras de fer qui se joue entre Besançon et Dijon, c’est au tour du siège franc-comtois de la Caisse d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté de quitter Besançon. Tout cela, une nouvelle fois, dans le dos des responsables locaux.

l Entreprise

Départ de la Caisse d’Épargne

Le siège administratif de la Caisse d’épargne quitte Besançon pour Dijon Incompréhension des 83 salariés dont les bureaux sont situés à Témis. Fin 2019, ils devront allonger de 2 heures leurs trajets pour se rendre à Dijon, ou alors déménager. L’agence Saint-Pierre en centre-ville fermera également.

Témis va perdre 83 salariés du siège adminis- tratif de la Caisse d’Épargne qui partent à Dijon.

Q uand d’autres éta- blissements ban- caires rénovent leur siège social à Besançon comme le font le Crédit Agricole de Franche-Comté ou la Banque Populaire, la Caisse d’Épargne, elle, fait ses valises. Fin 2019, les 83 salariés du siè- ge administratif franc-comtois

situé dans le bâtiment “Arté- mis” à Témis quitteront Besan- çon pour intégrer le futur siè- ge social régional en cours de construction au parcValmy (ban- lieue de Dijon). C’est là que l’écu- reuil construit son nouveau nid, un site unique de 9 600 m 2 dans un immeuble en bois de 7 étages. En 2006, dans le cadre de la fusion avec la Bourgogne, la

banque avait déjà réduit d’en- viron 70 ses effectifs à Besan- çon. Une partie des salariés avait alors quitté les bâtiments loués à la City pour Dijon, l’autre partie ayant rejoint “Artémis” en 2011. Sept ans plus tard, les salariés bisontins du siège administra- tif bougeront à nouveau. “La morosité règne depuis cette annonce au sein des équipes, témoigne une salariée qui pré- fère garder l’anonymat. Cela nous est imposé et va contre tou- te logique. On ne comprend pas la plus-value ! On nous dit que cela facilitera les plans de car- rière d’être dans un siège unique. Mais nous sommes 52 personnes à avoir plus de 50 ans…Croyez- vous que nous serons 52 à avoir une évolution ? Tout est tombé comme un cheveu sur la soupe” poursuit-elle. La plupart des salariés sont Bisontins. Ils gèrent les échanges interbancaires, les bulletins de salaire, les flux internationaux, les achats, les travaux dans les agences de Franche-Comté… Certains comptabilisent près

te pour l’équilibre de vie pro- fessionnelle et vie privée signée par M. Deramecourt le 14 juin 2017” avance un syndicaliste. Il a comptabilisé : ce sera 1 h 58 de trajet supplémentaire pour 80 agents (3 d’entre eux rési- dant à proximité de Dijon) et 9 734 km de kilomètres par jour cumulés. “Belle leçon pour une banque certifiée I.S.O. 50 001 (pour une gestion efficace de l’énergie) qui promeut l’inves- tissement régional ! , ironise-t- il. Nous venons d’interpeller les élus. La dernière chose à faire, c’est une grève, mais je n’ai pas l’impression que les salariés en ont l’envie.” À noter que la Caisse d’Épargne fermera également son agence locale de Saint-Pierre à Besan- çon, sans doute en 2019. C’est pourtant une de ses vitrines ! Avec ce départ de l’écureuil vers la chouette (emblème de Dijon), c’est l’aigle impérial bisontin qui se fait plumer. n E.Ch.

sont regroupés en fin d’année dernière “pour relayer la reven- dication de maintenir en l’état le site administratif de Besan- çon.” Mais la décision semble irrévocable (lire par ailleurs). “Nous savions que la direction construisait un site pour regrou- per deux de ses bâtiments de Dijon, témoigne un syndicalis- te. La seule chose qui nous déran- geait, c’était le montant de l’in- vestissement. Nous avions demandé des garanties.À chaque fois, la direction nous répondait qu’il n’était pas question de trans- férer Besançon… jusqu’à un courriel ambigu envoyé avant l’été, puis la confirmation” dit un syndicat. La C.E.B.F.C. disposera d’un siège unique à Dijon, décision “d’autant plus mal vécue que la plupart des autres Caisses d’Épargne ont gardé deux sites comme Lorraine-Alsace avec un siège à Strasbourg, un à Metz, ouAquitaine-Poitou-Charentes. C’est un non-respect de la Char-

de 30 ans d’ancienneté. Ils ont bâti leur vie ici et n’imaginent pas tout quitter. “Le site de Besançon ne coûte pas cher, il est loué. Si la décision avait été prise dans les six années à venir, la casse sociale aurait été moins importante” émet un banquier qui vit l’annonce comme du mépris. “C’est un sentiment d’abandon, fruit d’une décision unilatérale” ajoute un autre. “Dans une enquête transmise au

“Ce n’est pas pour embêter Besançon” La banque confirme le départ du siège administratif. Fabien Chau- ve, membre du directoire en charge du pôle ressources humaines et de la communication argumente : “Nous lançons la création d’un site unique au Parc Valmy. Fonctionner en bi-site est devenu com- pliqué dans un monde bancaire qui évolue. Nous ramenons les fonctions support dans le but de rationaliser et pour mieux servir. Il n’y aura pas de perte d’emplois, sans doute des départs en retrai- te. Lorsque nous avons fusionné en 2006, nous avions souhaité donner du temps. Fonctionner en site unique permettra des plans de carrière. Nous allons rencontrer les salariés d’Artémis. Le télé- travail pourra par exemple se généraliser. Cette décision n’est pas orientée pour embêter Besançon qui reste un partenaire.” n

président du directoire Jean- Pierre Derame- court, nous révé- lons que 83 % du personnel ne veut pas partir d’Artémis” indique l’inter- syndicale regroupant la C.F.D.T., S.N.E.- C.G.C., C.F.T.C., S.U.D. et S.U.- U.N.S.A. Les syndicats se

L’agence Saint-Pierre en centre-ville va aussi fermer.

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l Réaction

Le maire de Besançon

“Je dénonce ces méthodes de cow-boy” Jean-Louis Fousseret n’apprécie pas, mais pas du tout le comportement des dirigeants de la Caisse d’Épargne qui s’étaient engagés moralement à maintenir l’emploi à Besançon. Coup de colère.

d’être traités de “gougnafiers” par un François Rebsamen maire de Dijon irrité de n’avoir obtenu le siège du tri- bunal de commerce spécialisé. Tout a commencé avec le départ du siège de Réseau Ferré de France (R.F.F.) de la City vers Dijon. En 2011, Jean- Louis Fousseret (déjà), Marie-Guite Dufay (pour la Région) et Claude Jean- nerot (Département) avaient deman- dé à être reçus. R.F.F. avait décliné… et transféré ses activités à Dijon. Les mauvaises nouvelles se sont enchaî- nées au gré d’une fusion entre la Franche-Comté et la Bourgogne. La Banque de France et la Chambre régio- nale des comptes sont parties à Dijon. L’I.N.S.E.E., qui devait rester à Besan- çon (zone Lafayette), a été dépouillée au profit de Dijon de l’une de ses prin- cipales missions. Celle du service des études, qui occupe un tiers de son effec- tif de 68 personnes. Le siège de la Région à Besançon, square Castan, “sonne creux” dit un syndicaliste. En 2017, La Poste a fermé son Centre de tri postal avenue Clemenceau pour le transférer à Dijon où le courrier des Francs-comtois est désormais traité. Les mouvements de grève n’ont pas suffi. Près de 140 postiers étaient concernés par la fermeture. La chambre régionale des comptes s’est également établie en Bourgogne, le tribunal de travers les sociétés d’économie mixte dans lesquelles la Ville ou la C.A.G.B. sont impliquées : Aktya, la S.E.D.D., Micropolis, etc. Cette façon de faire n’est pas acceptable. Le fait d’inciter à économiser nos noisettes ici pour ensuite les mettre dans un coffre-fort à Dijon, ce n’est pas correct. Nous sau- rons prendre les mesures nécessaires pour faire comprendre notre désap- probation. Si cette banque va faire ses affaires ailleurs, on ira faire les nôtres avec d’autres partenaires. L.P.B. : On dit le directeur général de la Cais- se d’Épargne de Bourgogne-Franche-Comté proche du maire de Dijon. Y voyez-vous un nouveau coup bas de François Rebsamen ? J.-L.F. : Je ne sais pas. Même si ce n’est pas impossible, je n’ai pas envie d’en- visager cela. Il faudra bien un jour sortir de ce débat Besançon-Dijon. On ne peut pas être en permanence en train de se bagarrer. La Bourgogne est trop petite pour vouloir faire cava- lier seul. Notre intérêt à tous est de donner les moyens à notre territoire de peser face aux autres grandes régions qui nous entourent. L.P.B. : Vous avez tout de même un motif de soulagement avec le siège du C.R.O.U.S. dont la localisation du siège à Besançon est confir- mée ? J.-L.F. : J’ai toujours fait confiance au gouvernement actuel et je me félicite qu’on ait été entendus sur ce point, après avoir été soutenus par tout le monde ici : le Conseil régional, les par- lementaires de tous bords, mes élus du conseil municipal… On ne peut pas vouloir en permanence remettre en cause l’équilibre voulu par le gou- vernement auquel d’ailleurs on a appar- tenu. C’est pourquoi je reste très vigi- lant et que je continue à me battre pour que nos deux villes soient fortes. C’est la seule manière d’avoir une

L a Presse Bisontine : Comment réagissez- vous à l’annonce de ce départ ? Jean-Louis Fousseret : Je suis très sur- pris par la façon de faire très cava- lière de la Caisse d’Épargne de Bour- gogne-Franche-Comté. Ce sont les syndicats qui m’ont alerté par une lettre qu’ils m’ont adressée. La direc- tion n’a même pas pris la peine de me prévenir. Je dénonce ces méthodes de cow-boy. Déjà il y a quelques années, j’avais appris presque par hasard que

le siège de cette banque partait à Dijon. La compensation était que des emplois étaient créés à Témis. C’était une manière implicite de maintenir l’em- ploi à Besançon. Quand il y a un pac- te, même moral, on le respecte. L.P.B. : Après la colère, quelle sera votre posi- tion vis-à-vis des dirigeants de cette banque ? J.-L.F. : La Caisse d’Épargne de Bour- gogne-Franche-Comté est un de nos partenaires bancaires importants à

grande région forte.

défends auprès des conseillers du Pre- mier ministre et des parlementaires appartenant à la commission des lois. L.P.B. : Tous ces tracas ne sont-ils pas fina- lement liés au manque d’attractivité de Besan- çon. On le voit aussi avec l’immobilier où Besançon n’est pas en zone B1 concernant l’immobilier locatif, contrairement à toutes les grandes villes des régions voisines ? J.-L.F. : C’est aussi un travail que je mène actuellement : que Besançon soit éligible au zonage B1. Je main- tiens fermement le cap pour défendre les intérêts de Besançon partout où je dois le faire. n Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.B. : Il y a encore des motifs d’inquiétudes pour Besançon avec la carte judiciaire qui va revoir le ressort des cours d’appel… J.-L.F. : Ici en

Jean-Louis Fousseret : “Nous saurons prendre les mesures nécessaires pour faire comprendre notre désap- probation.”

“La Bourgogne est trop petite pour vouloir faire cavalier seul.”

Franche-Comté, les quatre départements dépendent de la cour d’appel de Besançon. Nous sommes aussi en lien avec la Suis- se sur le plan judi- ciaire. Le maintien de cette situation me paraît tout à fait logique. C’est en tout cas la position que je

l Perte d’influence Ils sont déjà partis Aux bons souvenirs de R.F.F., l’I.N.S.E.E., le centre de tri postal…

Les départs de sièges sociaux d’administrations ou de services publics de Besançon vers Dijon se sont accélérés. Au total, plusieurs centaines d’emplois sont déjà parties.

R essasser le passé n’est jamais bon. Mais les plaies liées au départ de directions - voire de sièges de grands groupes - ne sont pas refermées à Besançon. Le maintien du C.R.O.U.S. (pourtant annoncé à Besançon avant une volte- face puis une confirmation) ou enco- L a fusion des deux régions a conduit les services de l’État à repenser la localisation des sièges et les méthodes de travail. Les directions ont ainsi été partagées dès le 1 er janvier 2016. Dijon possède 7 sièges avec : Préfecture de région, rectorat, Agence régionale de santé (A.R.S.), soit 490 fonctionnaires, Direction régionale des finances publiques (D.R.F.I.P.), soit 20 fonctionnaires, Direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.), soit 165 personnes, Direction régionale de l’ali- mentation, de l’agriculture et de la forêt

re celui du siège d’Atm’O Franche- Comté maintenu à Besançon (12 sala- riés) font office de doses homéopa- thiques après plusieurs saignées consécutives. Une hémorragie d’em- plois au profit de Dijon que Besançon aimerait stopper. Les Bisontins, un brin rancuniers, n’ont pas apprécié

7 sièges à Dijon, 3 à Besançon

(D.R.A.A.F.), soit 219 salariés, Direc- tion régionale de la jeunesse et des sports (D.R.D.J.S.C.S.), soit 156 per- sonnes, Institut national des enquêtes économiques (I.N.S.E.E.) avec 181 fonctionnaires. Besançon possède 3 sièges avec : Rec- torat de région, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (D.I.R.E.C.C.T.E.) avec 523 employés, Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (D.R.E.A.L.) avec 517 fonctionnaires. n

Le centre de tri de La Poste faisait travailler 140 employés sur Besançon.

lement émises pour l’avenir du site bisontin de l’A.R.S. (Agence régiona- le de santé) à la City. Les zones rurales ne sont pas les seules à vivre la progressive disparition des services. n

commerce spécialisé également, la Chambre de commerce et d’industrie régionale idem. Sans lien direct, la S.N.C.F. a fermé son bureau de vente Grande rue et E.D.F. sa boutique en centre-ville. Des craintes sont actuel-

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SÉCURITÉ

Les boucliers sont arrivés

Les policiers municipaux ne veulent pas être 7 boucliers et 18 casques de protection équipent depuis quelques semaines les policiers municipaux bisontins. Malgré l’attirail, ils se sentent démunis et réclament toujours l’armement.

Les boucliers et casques mis à disposition depuis décembre aux policiers municipaux de Besançon.

A près la matraque télescopique, la gazeuse, le taser, le gilet pare- balles, la caméra, un nouvel attirail équipe depuis décembre les 53 policiers municipaux bisontins : le bouclier et le casque de protection. Mais toujours pas d’arme létale com-

me 96 % des agents le réclament dans une enquête réalisée par les syndicats C.F.T.C., F.O. et S.N.P.M. Arrivés en décembre, ces 7 boucliers et 18 casques sont soigneusement ran- gés dans le coffre des voitures. Ils ne sont sortis “que lorsque la situation

l’exige et non pour les contrôles” rap- pelle l’adjointe en charge de la sécuri- té à Besançon. Ces équipements font pourtant tout sauf rassurer les agents. “Nous sommes des Robin des bois sans les flèches, image l’un d’eux. Dans un reportage diffusé sur France 3, le mai- re assure que les policiers municipaux ne sont pas formés pour courir après les délinquants, faire des saisies, que ce n’est pas leur rôle. C’est totalement faux. À Planoise dans le cadre du G.L.T.D. (groupement local de traite- ment de la délinquance), nous avons il y a encore quelques jours saisi 30 bar- rettes de cannabis, 280 euros en liqui- de. Les policiers que nous sommes sont formés au même titre que les autres à Lyon, Marseille, Nice… Monsieur le maire, demandez le nombre le nombre d’interpellations, les saisies réalisées,

les armes découvertes ! Vous serez sur- pris” lance un policier qui a tenu à gar- der l’anonymat. La municipale travaille main dans la main avec la nationale. Elle est même parfois primo-intervenante. “On rentre dans les cages d’escalier. Nous avons d’ailleurs l’autorisation des bailleurs

cher dans la voiture, ce sera trop tard ! Mais c’est encore la preuve de notre exposition aux risques” déplore une policière. Les agents vont demander des flash-balls nouvelle génération à leur direction. Le malaise est palpable : “S’il arrive un drame, ce sera de la non- assistance à personne en danger de la part du maire” commente Jacques Desoche pour le syndicat C.F.T.C. des agents de laVille lequel réclament des revalorisations salariales pour les poli- ciers, l’arme à feu, un meilleur statut pour les Agents de service de la voie publique (A.S.V.P.). Dotés d’une conscience professionnel- le, les agents poursuivent leur travail… en espérant que l’armement, sujet poli- tique, soit à nouveau débattu dans les prochaines semaines. n E.Ch.

L’armement toujours pas prévu “Leur sécurité d’abord” L’adjointe en charge des questions de sécurité Danièle Poissenot a conscience des risques auxquels sont confrontés les policiers. Mais la position de la Ville sur l’armement n’a pas changé.

sociaux. C’est notre domaine de compéten- ce mais nous donner un bouclier et un casque, c’est faire du maintien de l’ordre, et ça, nous n’avons pas le droit. Nous ne sommes pas formés” ajoute un autre. Jusqu’à présent, les boucliers n’ont pas ser- vi. “De toute manière, le temps d’aller les cher-

Le maintien de l’ordre

n’est pas dans leurs compé- tences.

La Presse Bisontine : Les boucliers ne ras- surent pas les policiers municipaux, au contraire. Danièle Poissenot : Je ne suis pas d’ac- cord, c’est une protection pour évi- ter d’éventuels jets ou caillassages. C’est une sécurité collective qui per- met de les protéger dans leurs mis- sions. Nous mettons le maximum pour leur sécurité. L.P.B. : Vous savez que les agents récla- ment l’arme létale. Avez-vous changé de position ? D.P. : Ils ont le taser, le gilet pare- balles, la caméra qui enregistre et qui les sécurise, mais je ne vais pas vous dire que l’arme létale, c’est mieux. Est-ce une protection l’ar- me létale ? Je ne sais pas. Notre position n’a pas changé. Nos poli- ciers sont en lien direct avec la Poli- ce nationale. C’est ce qu’on appel- le l’interopérabilité. S’ils assistent à un braquage par exemple, ce n’est pas à eux d’intervenir : ils doivent prévenir la Police nationale. L.P.B. : Auront-ils le flash-ball dernière génération ? D.P. : C’est trop tôt pour répondre à cette demande.

re selon laquelle “ce n’est pas à eux de courir après les délinquants”, ce qu’ils font. D.P. : La préoccupation dumaire est de les protéger. L.P.B. : Est-il vrai que les patrouilles à moto sont stoppées, car trop risqué ? D.P. : Pour le moment, il y a moins de motos : j’espère que ce ne sera pas définitif. Je reconnais les dan- gers : ne serait-ce que porter du bleu est un facteur de risque. J’espère en 2018 des avancées en matière de sécurité dans les quartiers prio- ritaires. L.P.B. : Vous annonciez des renforts d’ef- fectifs. Or, ce n’est pas le cas sur le ter- rain. Est-ce dû à des salaires trop bas par rapport à d’autres villes ? D.P. : Nous notons un déficit de six policiers par rapport à ce que l’on devrait avoir en raison de départs et de recrutements qui peinent à suivre. Beaucoup de villes ont fait comme nous : elles recrutent. Je ne sais pas si nos policiers sont moins payés, c’est pourquoi j’ai demandé un état des lieux par rapport à d’autres villes. C’est compliqué car personne ne travaille de la même façon. Nous le saurons bientôt. n Propos recueillis par E.Ch.

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La Ville de Besançon peine à recruter des policiers municipaux. Il en man- quait six en 2017.

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SPORT

Maître de conférences à l’U.F.R. Sports Besançon de l’Université de Franche- Comté, Éric Monnin s’est beaucoup investi dans la commémoration du 50 ème anniversaire célébrant le passage de la flamme olympique dans le Doubs en 1967. Nicole Vernier de la Jeunesse de Palente porte la flamme de la rue Léo-Lagrange à la place Leclerc.

Cinquantenaire Il y a cinquante ans, le Doubs vibrait aux couleurs de l’olympisme Les X èmes Jeux olympiques d’hiver organisés à Grenoble en février 1968, ce sont bien sûr le triplé historique de Killy, la retransmission en mondovi- sion des épreuves, l’avènement des sports d’hiver, le tout précédé par le passage de la flamme olympique dans le Doubs entre Montbéliard et Méta- bief en faisant étape à Besançon, Ornans, Pontarlier. Souvenirs.

L a France se devait d’être à la hauteur de ces J.O. qui se déroulaient dans un contexte géopolitique assez fort. “On était en pleine guerre froide et on sortait d’une longue période de décolonisa-

Une attention particulière est portée au parcours de la flam- me olympique, avec Schuss, la mascotte des J.O. créée par le dessinateurAlain Lafargue. “Les Jeux deviennent une vitrine d’État” , poursuit Éric Monnin, auteur du livre “De Chamonix à Pyeongchang”. Sorti l’autom- ne dernier, cet ouvrage paru aux éditions Desiris retrace l’histoi- re des J.O. et des sports d’hiver. Tout commence le 16 décembre 1967 avec l’allumage de la flam- me sur le Mont Olympe en Grè- ce. Trois jours plus tard, arrivée à Orly et départ pour un par- cours de 7 300 km en 50 étapes qui traversera 41 départements et 170 villes. Alain Mimoun le vainqueur dumarathon aux J.O. deMelbourne est le premier por- teur. Il y en aura 5 000 autres qui sillonneront l’Hexagone avec 80 000 accompagnateurs.Ce tour de France olympique sera suivi par 2 millions de spectateurs. Tous les moyens de locomotion existants ont été utilisés : à pied, à cheval, à ski, en bateau… “Ce parcours se veut être festif et très populaire en mettant en valeur des vedettes du sport local dési- gnées pour porter le flambeau dans la traversée de leur com- mune. Les porteurs reçoivent des diplômes de remerciement déli- vrés par Jeunesse et Sports.” Après l’étape Bussang-Montbé- liard le 25 décembre, le Doubs se met sur 31 pour accueillir la

ciation s’est donné pour mission d’inventorier tout ce qui traite aux X èmes Jeux d’hiver en colla- boration avec le musée olym- pique de Lausanne. Les avancées technologiques allaient également donner un retentissement sans précédent à l’événement. Grâce au lance- ment de deux satellites géosta- tionnaires, on allait pouvoir suivre en direct les épreuves à la télévision et en couleur. Gre- noble s’est imposé dès sa pre- mière candidature. Elle reflé- tait l’image d’une ville moderne avec une industrie forte, à la pointe de la recherche nucléai- re et qui était en pleine muta- tion urbanistique : nouvelle gare, nouvelles avenues.

tion, le pays avait besoin de mon- trer sa grandeur” , explique Éric Monnin, maître de conférences à l’U.F.R. Sports de Besançon et membre duConservatoire Obser- vatoire Laboratoire des J.O. de Grenoble (Coljob). Cette asso-

8 ème étape au fil d’un parcours qui partira de la Cité des Princes à la station de Métabief en pas- sant notamment à Besançon et Pontarlier. Soit un circuit de 167 km. Dans la capitale comtoise, la flamme est accueillie en gran- de pompe au nouveau Palais des sports. “Ce sera l’occasion d’inau- gurer la place Pierre de Cou-

À travers quelques articles de presse, il lance un appel aux anciens porteurs de la flamme. Surpris des retours, il a alors décidé d’organiser un rassem- blement au Palais des Sports le 10 janvier dernier. “Cela s’est fait dans la foulée de la cérémo- nie des vœux du Grand Besan- çon, en présence de Denis Mas- seglia, président du comité national olympique, de la skieu- se Florence Masnada et du judo- ka Stéphane Traineau. On avait également convié des lycéens et étudiants pour accompagner les anciens porteurs. La flamme du 27 décembre 1967 était bien là. Le public a pu découvrir une exposition rappelant le déroulé de cette journée historique.” Il restera de ce rassemblement une plaque commémorative en souvenir de ce 50 ème anniver- saire. n

Représentant du Judo-club de Besançon, Albert Golay prend son tour de flamme entre Port Arthur et la rue de Belfort. Marcel Masnada de l’olympique bisontin assure le relais entre la sortie de Besançon et l’entrée du village de Morre.

bertin” , complète Éric Monnin. Le chercheur bison- tin a œuvré à la commémoration de ce jubilé avec ses confrères du Coljob. “On vou- lait marquer le coup avec l’idée de décliner ce 50 ème anniver- saire dans chaque région traversée.”

De la Cité des Princes à la station de Métabief.

INTERNET Où en est la fibre dans le Grand Besançon ? Orange dément tout retard dans l’installation de la fibre optique Dans le Grand Besançon, 33 600 foyers sont raccordables à la fibre optique. Besançon est en cours de fibrage. Suivront Franois, Auxon-Dessus, Châtillon-le-Duc et Beure.

L e 21 octobre 2011, la société Oran- ge annonçait en grande pompe le déploiement de la fibre optique (F.F.T.H.) à Besançon et dans le Grand Besançon pour 0 centime à la charge de la collectivité. Six ans plus tard, des particuliers et entreprises attendent toujours, pas tous heureu- sement. Il était annoncé un fibrage pour fin 2016 pour l’ensemble des Bisontins, ensuite pour les Grands Bisontins. La fibre semble déployée plus vite par le syndicat mixte Doubs très haut débit à Pontarlier, Morteau et les zones rurales… Le maire de Besançon, conscient que ce service est devenu un outil de développement éco- nomique, explique “interpeller régu- lièrement Orange à ce sujet” évoque Jean-Louis Fousseret.

Qu’en est-il réellement ? Si des quar- tiers comme celui de Saint-Claude, la rue de Trey ont été les premiers fibrés (2013), comme une partie de l’Ouest de Besançon, tous ne sont pas raccor-

près de 700 000 logements sur 337 com- munes qui vont être déployées par Oran- ge, soit 44 %des logements de la Région. Dans le Doubs, ce sont 11 communes engagées avec plus de 49 000 foyers éli- gibles. Et il est important de rappeler que pour ce déploiement la collectivi- té ne dépense aucun centime d’euros !” explique la société. Ce déploiement se fait uniquement sur les fonds propres d’Orange. Dans le Grand Besançon, 33 600 foyers sont raccordables à la fibre optique (avec l’opérateur de leur choix). “Ce réseau 100 %Fibre se déploie bel et bien dans le Grand Besançon. Le déploiement est engagé sur les com- munes de Franois, d’Auxon-Dessus, Châtillon-le-Duc et Beure” indique un responsable. Pour savoir si votre foyer est éligible,

dés. “Nous ne sommes pas en retard, se défend Orange. C’est un énorme chantier industriel qui a été lan- cé et qui va s’étaler jus- qu’en 2022. L’ambition d’Orange est d’at- teindre les 12 millions foyers raccordables d’ici 2018 en France, les 15 millions d’ici 2020, et 20 millions en 2022. En Bourgogne- Franche-Comté, ce sont

Le déploiement de la fibre, un - long - chantier déployé par Orange à Besançon et dans les communes du Grand Besançon.

Une étude personnalisée pour les Grands Bisontins.

rien de plus simple. En s’inscrivant (voir le lien ci-dessous), les personnes recevront une information personna- lisée en fonction de leur adresse sur l’état du déploiement de la fibre jus- qu’à leur éligibilité. Cette inscription

n’est pas un acte commercial. Les per- sonnes pourront bien évidemment choi- sir l’opérateur de leur choix pour le raccordement de leur domicile ou de leur bureau. n E.Ch.

Pour savoir si votre foyer est ou sera bientôt éligible : https://reseaux.orange.fr/cartes-de-couverture/fibre-optique

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