La Presse Bisontine 195 - Février 2018

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 195 - Février 2018

TOURISME Avant la réouverture le 5 février Dans les coulisses de la Citadelle à l’heure d’hiver Fermé au public depuis le 8 janvier, le site fortifié en profite pour réaliser des travaux d’entretien et de maintenance. C’est aussi le temps de l’hivernage pour ses pensionnaires du parc zoologique.

À l’inverse de certains de ses animaux qui rentrent en latence une fois la sai- son froide venue, les équipes de la Citadelle de Besan- çon, elles, s’activent. Le public parti, les voilà libres d’entre- prendre tous les travaux utiles d’entretien. Du coup, pendant un mois : on peint, on répare, on bricole, on aménage… “On

ici également des mesures spé- cifiques l’hiver venu, pour les espèces les plus sensibles d’oi- seaux et les petits primates. “Pour éviter les engelures aux pattes, ils sont conservés en inté- rieur ou rentrés plus tôt. On don- ne aussi une alimentation plus riche” , explique Margaux Piz- zo, responsable du parc zoolo- gique. D’autres sont moins inquiétés par la rigueur hiver- nale, à l’instar des tigres de Sibé- rie “qui ont un métabolisme qui s’habituent aux variations de température” ou des poissons du bassin extérieur, dont le débit de l’eau est toutefois surveillé “pour ne pas que ça gèle.” Cette année exceptionnellement, 40 soigneurs animaliers seront aussi accueillis pendant la fer- meture à l’occasion d’un congrès français axé sur la conservation Valérie Guy succède à Laurence Moragas (partie à l’été 2016) à la direction de la Citadelle. Elle dirigeait auparavant le Grand Site de France de Solutré en Bourgogne (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

les formations obligatoires, fai- re un grand nettoyage comme “dans les vitrines du Natura- lium” et préparer les futurs lieux d’exposition “autour des sculp- tures animalière de Mauro Cor- da et des 10 ans de l’inscription à l’Unesco notamment” , à venir au printemps. Des chantiers participatifs sont également engagés avec des visites entre services. Le musée Comtois a ainsi ressorti sa col- lection de marionnettes, tandis que le musée de la résistance fait découvrir ses dernières acquisitions. Plus de temps est aussi pris pour se familiariser avec la nouvelle application pour smartphone. “C’est important de l’expérimenter pour pouvoir la faire vivre en retour au public” , souligne Valérie Guy. “77 per- sonnes travaillent ici dans des secteurs très variés. Il est bien de connaître ce que fait son voi- sin” , ajoute la directrice, pous- sée par l’envie de créer “une team Citadelle, avec une vraie cohésion d’équipe.” L’envers du décor du parc zoo- logique est bien sûr aussi pré- senté et apprécié des différents collaborateurs. Outre la manu- tention lourde qui ne peut être faite en présence du public et la réfection d’enclos, on prend

réalise surtout des travaux tech- niques sur les petits équipements du site et dans les espaces musée” , indique Valérie Guy, la nouvel- le directrice arrivée il y a deux mois. Les rampes du musée de la résistance vont par exemple trouver une nouvelle jeunesse et la porte de la chapelle Saint- Étienne sera repeinte. On en profite aussi pour suivre

Les filets des volières sont remplacés dans la partie animalière.

Au musée Comtois, les marionnettes de la crèche de la providence, datant du Second Empire,

Des agents transfèrent d’anciennes

lances à incendie, plus utilisées,

ont quitté leur vitrine et sont minutieusement répertoriées et auscultées.

pour les recycler comme agrès dans les enclos animaliers.

et l’élevage des lémuriens, pour lesquels le muséum bisontin est reconnu. Avec des ateliers pra- tiques (moyens de contention,

nutrition…) et une conférence de la primatologue Delphine Roulet. n S.G.

ÉCONOMIE

Partenariat “La Russie peut vous offrir des opportunités économiques”

Le club affaires de l’E.S.B.-F. a reçu une délégation de chefs d’entreprise et représentants de hand de Tver, la ville russe jumelée avec Besançon. Partenariats sportifs et économiques sont envisagés.

T ver, 412 000 habitants, ville rus- se située àmi-chemin entre Saint- Pétersbourg et Moscou doit son glorieux passé à son industrie textile et ses broderies en fils d’or.Mais plus que de l’or, c’est de l’argent que Bisontins et Russes espèrent obtenir suite à leur entrevue datée du vendredi 15 décembre à Besançon. À l’initiative duClub affaires de l’E.S.B.- F., une délégation de Tver, composée de chefs d’entreprise, membres de la Douma de leur ville, des représentants du handball, a été accueillie dans les locaux de la Fédération française du bâtiment à Besançon-Valparc. Pierre Genzi, son président, a saisi la balle au bond : “C’est la première fois que le jumelage avec Tver nous donne l’occa- sion d’aborder les enjeux économiques et nouer des contacts” dit le représen- tant du bâtiment. De nombreux chefs

d’entreprise bisontins, tous membres du club affaires de l’E.S.B.-F.,mais aus- si des universitaires, ont participé au petit-déjeuner.Aidés d’une interprète, ils ont présenté leurs activités à Alek- sandr Ovodkov, élu de la Douma de Tver et P.D.G. d’une grande exploita- tion agricole,Vladimir Rodionov, gérant d’une usine de traitement et valorisa- tion des déchets et d’un commerce des

La délégation russe a visité les ateliers de la société Roland-Bailly à Besançon.

meubles, à un responsable d’une agence de presse (Dmitri Fadeiev), du pré- sident de la fédération de handball de la région de Tver (Timour Andriouch- kine), d’un entraîneur (VadimKoulik) et d’un juris- te (Nikolaï Maksimov). À écouter Dimitri Fadeiev, responsable du journal local, il y a tout à faire en Rus-

sie pour les entreprises françaises en matière économique : “Depuis 15 ans, les Allemands, Japonais, Finlandais, Américains, ont beaucoup investi ici. La France, elle, est quasiment absente. Il y a bien des enseignes comme Leroy Merlin, Auchan. La Russie peut vous offrir des opportunités intéressantes dans les travaux publics, l’agroali- mentaire, les nanotechnologies” assu- re-t-il. “Il y a vraiment tout à faire en matiè-

spécialisée dans le domaine de lamicro- technique et de l’automatisation. Com- me un symbole, les visiteurs ont remis à leurs hôtes un coq “gaulois” métal- lique avec une panière vide qu’il reste à remplir.Anthony Jeanbourquin, direc- teur général de la C.C.I. a remis la médaille de la Chambre de commerce à la délégation. Entre le monde éco- nomique régional et la région de Tver, tout est à construire. n E.Ch.

re de partenariats sportifs et écono- miques. Lors de la Coupe d’Europe, nous avons été très bien accueillis en Russie.Avec Tver, on veut interagir sur les équipes de jeunes en matière de handball” poursuit DidierWeber, pré- sident de l’E.S.B.-F. Outre la détection des jeunes talents, des tournois pour- raient être organisés. Après cette matinée d’échanges, les Russes ont visité l’entreprise Roland- Bailly à Besançon, société familiale

“Interagir au niveau des équipes jeunes.”

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