La Presse Bisontine 157 - Septembre 2014
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
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SEPTEMBRE 2014 LE TRAMWAY DOIT FAIRE SES PREUVES IL ROULE… ET MAINTENANT ? 2, 50 € LES QUESTIONS QUI RESTENT EN SUSPENS N° 157 - RÉGIEPARLECODEDELAMUTUALITÉ-SIREN775.571.276
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
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L’événement en p. 6 à 8
PROJET p. 18 L’ancien hôpital à vendre Pas d’acheteur pour Saint-Jacques
POLITIQUE p.5 Barbara Romagnan La rebelle du P.S. ne mâche pas ses mots
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com
LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE
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La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014
À l’heure Près de six ans de discussions, de débats, de polémiques, de palabres, puis de grogne, de mécontentements, de bruit, de travaux, de déviations et de bou- chons, et nous y sommes : le tram est là, il circule et transportera ses premiers voyageurs payants à partir du 1 er septembre. L’ambitieux projet validé par les élus le 18 décembre 2008 connaît son aboutissement et son principal ins- tigateur, le maire de Besançon, a de quoi pour l’instant se réjouir : malgré l’épisode tragi-comique de l’annulation de la décla- ration d’utilité publique par le préfet et le changement précipité de tracé, le tram arrive à l’heure. Les six mois perdus à cause de ce rebondissement ont été rat- trapés durant la phase de travaux. Pre- mier fait à souligner : le tram arrive à l’heure annoncée. Dans une édition de La Presse Bisontine parue fin 2008, M. Fousseret annonçait la mise en ser- vice du transport en commun en 2014… On ne peut en dire autant de tous les grands chantiers publics lancés à Besan- çon (Passages Pasteur, contournement de Besançon, Marnières…), le tram bison- tin est livré à l’heure. Deuxième motif de réjouissance : il a transformé - même les plus grincheux ne peuvent le contes- ter - la physionomie d’une bonne partie de la ville et de quelques quartiers péri- phériques. Le tram a également (en ces temps, c’est plutôt précieux) permis au secteur des travaux publics de se main- tenir à flot durant quelques années. Enfin, ce nouveau moyen de transport est censé redonner du souffle au centre- ville et le désengorger du trafic auto- mobile, c’est d’ailleurs le sens premier de sa réalisation. À l’heure de son inau- guration, il reste cependant de grandes questions en suspens dont les réponses ne seront connues que dans quelques mois : la fréquentation annoncée de 40 000 voyageurs par jour sera-t-elle tenue, le déficit de fonctionnement du tram sera-t-il supportable, le versement transport versé par les entreprises pour assurer le financement des travaux ne risque-t-il pas de fondre à cause de la crise, et une seule ligne transversale qui “zappe” tant de quartiers suffira-t-elle à assurer le succès au petit train bleu ? Dès lors on ne pourra s’empêcher de se poser rapidement la question : devra-t- on lancer dans les prochains mois l’idée d’une seconde ligne qui irriguera Besan- çon du Nord au Sud ? Passée l’effervescence des premières semaines, il faudra creuser ces questions en détail. Bien qu’inauguré, le tram n’a fait que la moitié de son chemin. Jean-François Hauser Éditorial
LES TWEETS DU MOIS
MÉTÉO L’été pourri, parlez-en à ces plaisanciers en mauvaise posture ! Choulet Edouard @edouardchoulet Un bateau échoué au Moulin Saint Paul à #Besancon #doubs intervention pompiers en cours OHB SVHSSDQ BNL ECȋKB U0ȊI
SPORT Qui a dit que le Comté n’était pas bon pour les spor- tifs ? Champion olympique de biathlon, Martin Four- cade s’entraîne à Prémanon avec des meules.
Les pluies ont souvent coïncidé avec de violents orages. Clément @EasyScience Photo prise au belvédère de Montfaucon #Orage #Besançon pic.twitter.com/lERwysbyOb
NATURE
Le chantier du tram, désormais terminé, accueille un drôle d’oiseau…
Jacquet Bernard @Balkan45 #besancon Hauts du Chazal, ce matin vers ȌGȇȄ CDR BHFNFMDR HMSQHFT¤DR O@Q K@ SDQQD K@ANT - Q¤D CŗTM BG@MSHDQ OHB SVHSSDQ BNL I8L HBȊQAȊ
HUMOUR
Un blog humoristique est né un peu avant l’été à Besan- çon. À suivre sur www.lechodelaboucle.fr l’Écho de la Boucle @EchodelaBoucle (M@TFTQ@SHNM CT SQ@L CD !DR@M¢NM &DNQFD "KNN - ney et Daft Punk annulent leur participation.
Besançon voit la vie en bleu. Pour l’inauguration du tramway, les remparts de la Citadelle sont illuminés jusqu’au 31 août.
ÉVÉNEMENT
Besançon Tourisme @Besancontourism +@ "HS@CDKKD OQNONRDQ@ TM ¤BK@HQ@FD iAKDT SQ@Ly ITRPTŗ KŗHM@TFTQ@SHNM CT #tram KD ȇȅ @N¶S
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,
Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry.
Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2014
Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.G. 25, E. Chatelain et J.-C. Sexe - Ville de Besançon, Y. Petit, L. Sauvonnet; F. Schwaab.
SCHMIDT Bertrand LPB157:Mise en page 1 22/08/14 10:58 Page 1
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014
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Tram : les rabat-joie de l’inauguration
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Châteaufarine : Apple, Clavin Klein, Hema parmi les petits nouveaux
Selon l’association U3C, le coût au kilomètre dépasserait les 20 millions si on compte aussi les travaux de
(déjà implantée à la Toison d’Or à Dijon) sera l’une de nos locomotives.” Ces créations nécessiteront l’embauche d’environ 80 personnes. Pôle emploi Besan- çon devrait organiser des journées spéci- fiques afin que les enseignes puissent ren- contrer du personnel.
L a Presse Bisontine l’avait annoncé au mois de mars : 15 nouvelles bou- tiques s’installeront début novembre dans la galerie commerciale de Châ- teaufarine. Le groupe Mercialys qui gère la commercialisation de cette zone deve- nue leader commercial régional n’avait pas souhaité divulguer l’identité des futurs arrivants, tous “exclusifs” à Besançon. À quelques mois de l’ouverture, alors que les travaux se font à l’abri des regards des chalands, des noms de marques sont désormais connus. Arrivent une boutique Calvin Klein (habillement), Guess (habille- ment), Du bruit dans la cuisine, Hema (moyenne surface de décoration pour la maison), Adidas original et Apple (infor- matique). Ces arrivées se font dans des mètres car- rés jadis occupés par les réserves de l’hypermarché Géant Casino. Cela porte- ra à 85 le nombre de magasins implantés ici. “La position de leader régional pour la galerie commerciale est confortée, rap- pelle Jean-Marc Balanche, le directeur de Mercialys. Dans cette extension, Hema
À elle seule, Châteaufarine emploie 700 personnes et draine 5 millions de personnes à l’année, soit environ 100 000 par semai- ne. “Une Z.A.C. forte fait un centre-ville fort” image le responsable de la galerie. Une étude visant à améliorer l’accessibilité, notamment des parkings, est réalisée.
dévoiement de réseaux.
ce tram serait le moins cher de France à 17 millions d’euros le kilo- mètre. “Il coûtera en définitive envi- ron 21 millions d’euros par kilo- mètre si on intègre le coût réel de l’infrastructure et les coûts de dévoie- ment de réseaux qui ont été néces- saires. Il sera le moins rentable de France, avance M. Grass, avec un taux de rentabilité annoncé dans l’enquête publique à 3,2 %. Il a déjà fait tripler l’endettement par habi- tant de la C.A.G.B. Après le temps des cigales viendra celui des four- mis contribuables.” Même si comparaison n’est pas raison, l’association U3C fait le parallèle avec la L.G.V. Rhin-Rhô- ne : “Ce projet devrait mettre la Franche-Comté au cœur de l’Europe. En fait, les passagers ne sont pas au rendez-vous et le défi- cit d’exploitation est tel que la S.N.C.F. envisage, parmi d’autres idées, d’arrêter son exploitation” termine l’association à contre-cou- rant de l’enthousiasme actuel.
S amedi 30 août, c’est jour de fête pour le Grand Besançon qui inaugure son tramway (voir en pages suivantes). Enfin, pas pour tout le monde. Il y aura ceux qui ne participeront pas aux festivités, faute d’y avoir été conviés. C’est notamment le cas de l’association Union Civique des Contribuables de Franche-Comté présidée par Serge Grass. Selon lui, ces mani- festations d’inauguration sont “un exemple parmi d’autres des lar- gesses que les élus offrent avec l’argent des contribuables” estime l’association. Il pense que le prix des billets risque fort d’augmenter, malgré les annonces officielles, pre- nant appui sur le rapport du servi- ce transport en 2012 : “Les recettes de trafic sont en hausse du fait de l’année pleine de la hausse de tarif de 2011 et des hausses succes- sives appliquées au 1 er mars puis au 1 er septembre 2012” indique ce document. L’association démonte également l’argument selon lequel
Châteaufarine s’agrandit. 15 nouvelles boutiques arrivent en novembre dont Apple, Calvin Klein, Héma…, renforçant la position de leader régional.
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L’INTERVIEW DU MOIS 5
La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014
POLITIQUE
La députée bisontine “Les choix actuels du gouvernement sont mauvais”
L a Presse Bisontine : Le 30 août, aux Univer- sités d’été du P.S. à La Rochelle, le mouve- ment auquel vous appartenez “L’appel des 100” organise un rassemblement intitulé pour que “Vive la gauche”. La gauche est vraiment en train d’exploser en France ? Barbara Romagnan : Les députés qui ont signé ce fameux “appel des 100” auquel j’adhère essaient juste de créer un espoir qui s’appuie sur un hori- zon et des propositions qui soient de vraies mesures de gauche en adéquation avec ce pour quoi les électeurs ont voté en 2012. Une politique qui soit plus efficace en termes de justice sociale et de créations d’emplois. La déception des électeurs de gauche est très forte car les résultats attendus ne sont pas là. On peut évoquer le manque de temps ou le contexte international difficile, il n’en reste pas moins qu’au regard de nos enga- gements, la politique menée actuellement n’est pas la bonne. L.P.B. :Avec la démission du gouvernement, Manuel Valls vient pourtant de réaffirmer qu’il ne change- rait pas de cap. Vous n’êtes donc pas du tout en phase avec la ligne prônée par le Premier ministre ? B.R. : J’estime que c’est une erreur de dire qu’il n’y a qu’une seule politique possible pour redresser le pays. En disant cela, on entretient le désespoir car cette politique ne marche pas. On entretient ainsi l’idée que toutes les politiques sont les mêmes et donc à quoi bon aller voter se disent nos concitoyens. La politique actuelle ne per- met pas l’amélioration des conditions de vie des citoyens français, c’est politique- ment dangereux. Je suis bien d’accord que le Premier ministre ne va pas changer de politique sans arrêt, mais je ne partage pas le bien-fondé de la politique menée actuel- lement et qui en plus, a contribué au déve- loppement de l’extrême droite lors des der- niers scrutins. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous chiffonne le plus dans la politique du gouvernement ? B.R. : Elle est très injuste sur le plan social elle défend ses positions. Son avis est d’autant plus fort depuis la démission du premier gouver- nement Valls le 25 août. Barbara la rebelle assume ses positions. Barbara Romagnan a la réputation d’une frondeuse. Quitte à s’attirer les foudres au sein même de son propre camp,
La députée Barbara Romagnan n’a pas voté la confiance au gouvernement Valls lors de la présentation du pacte de responsabilité.
permis de créer 350 000 emplois et qu’elles ont par- ticipé à équilibrer les comptes sociaux. De toute manière, le temps de tra- vail est déjà partagé, il y a les gens qui travaillent moins d’heures et ceux qui ont trop de travail. J’estime que la baisse du temps de travail est une des solutions au problème. Il faut aussi accompagner cela d’une vraie réforme fiscale qui doit amener à une meilleu- re répartition des revenus. D’ailleurs ce sont les syn- dicats allemands qui les premiers ont mis en place la réduction du temps de travail. Pour relancer l’économie, il faudrait aus- si penser à ne pas geler les prestations sociales des
obligation morale de solidarité ? B.R. : Si le P.S. ne va pas bien, je n’ai pas le sentiment que ce soit à cause de mes posi- tionnements… Les différences doivent s’exprimer. S’il y a cacophonies, je pense plutôt que c’est au sein du gouvernement. La solidarité, en effet elle est indispen- sable. Mais à l’égard de qui et de quoi ? J’ai été élue sur la base d’un certain nombre de propositions. Ma solidarité doit donc s’exercer, non pas envers le président ou le Premier ministre, mais d’abord par rap- port à nos engagements. On n’est pas dans un régime présidentiel, la séparation des pouvoirs est bien réelle et ce n’est pas illé- gitime que les parlementaires qui repré- sentent le peuple discutent des politiques menées. L.P.B. : Faites-vous encore confiance à François Hollande ? B.R. : Je ne suis pas là pour dire du mal de tel ou tel car ce genre de comportement fragilise nos institutions. Je considère jus- te que c’est de ma responsabilité que d’exprimer ce que je crois être juste ou pas dans les propositions du gouvernement. Sinon, on supprime les élections et on devient des fonctionnaires qui appliquent un programme. Ce n’est pas cela la démo- cratie. L.P.B. :Allez-vous voter le budget 2015 à l’automne ? B.R. : Je ne sais pas encore, ce sera le résul- tat d’une discussion et d’un travail collec- tif. Pour l’instant, c’est mal engagé. Si je n’ai pas voté la loi de finances rectificati- ve de la Sécurité sociale en juillet, c’est parce que je ne suis pas d’accord avec le contenu du pacte de responsabilité que je conteste. C’est très difficile de devoir gérer en même temps plusieurs types de soli- darité, avec le groupe P.S., le gouverne- ment, les militants socialistes, les citoyens. L.P.B. : Si on vous qualifie de frondeuse ou de rebel- le, ça ne vous choque pas plus que cela ? B.R. : Je n’ai pas l’impression de faire des propositions spécialement originales dans un parti de gauche. Ces qualificatifs ne me dérangent pas. Je défends juste l’idée de ne pas critiquer les personnes et de ne pas avoir un ton trop donneur de leçons.
L.P.B. : Vos positionnements vous valent certaines frictions, voire inimitiés au sein de votre camp. Le chef des députés socialistes Bruno Le Roux a ten- té de vous empêcher d’être rapporteuse de la com- mission d’enquête sur la réduction du temps de travail. Comment réagissez-vous ? B.R. : Je ne suis pas choquée que quand on conteste, il y ait des conséquences. Il m’est arrivé d’être écartée en effet. En ce qui concerne cette commission-là, j’ai gagné mon vote. Si Bruno Le Roux a tenté de m’empêcher, il n’a pas réussi parce que les collègues députés ont voté pour moi. L.P.B. : Êtes-vous toujours à l’aise au sein du P.S. ? B.R. : Le parti dans lequel se trouvent le plus de militants qui partagent mes idées, c’est bien le P.S. Ce que je dis, ce sont jus- te des choses que l’on prône depuis long- temps, en conformité avec nos engage- ments. L.P.B. : Pour aller au bout de vos convictions, vous n’avez pas envisagé de claquer la porte du P.S. ? B.R. : Et pour quelle raison ? Peut-être qu’un jour on me démissionnera, mais au nom de quoi ? Du fait que j’exprime des idées librement ? L.P.B. : Cette commission sur la réduction du temps de travail dont vous êtes donc la rapporteuse a commencé son travail et il semble déjà qu’une de ses préconisations sera d’engager une nouvelle baisse de la durée légale du travail. N’y a-t-il pas une sorte d’escroquerie intellectuelle dans votre démarche en prônant une hausse des prestations sociales, une baisse de la durée du travail, alors que la France n’a plus un sou ? B.R. : Je ne conteste pas qu’il y a des éco- nomies à faire. Mais pourquoi alors com- mencer par se priver de 41 milliards d’euros de cotisations alors qu’on doit réduire les déficits ? C’est cela que je conteste. C’est ce subventionnement public qui aide les entreprises de manière indifférenciée. On s’était engagé sur une baisse des cotisa- tions pour les petites entreprises et une augmentation pour les grandes entreprises et on ne l’a même pas appliqué ! Quant à la réduction du temps de travail, oui, les 35 heures ont été un échec poli- tique mais économiquement et sociale- ment, personne ne conteste qu’elles ont
Bio express Barbara Romagnan, née le 25 avril 1974 à Annecy, est membre du Parti socialiste depuis 1995. Actuelle députée de la première circonscription du Doubs depuis 2012, elle a été entre autres conseillère générale du canton de Besançon- Planoise entre 2008 et 2012 et secrétaire nationale du P.S. à la “Rénovation du parti” de 2005 à 2008. Barbara Romagnan est élue députée en juin 2012 avec 54,73 % des voix, elle bat ainsi la députée U.M.P. Françoise Branget. Après sa prise de fonction, elle intègre la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale. Depuis le printemps, elle est membre de “l’appel des 100” députés qui réclament un changement de cap au gouvernement.
“La baisse du temps de travail est une des solutions.”
familles modestes.
parce qu’on est en train de faire financer la baisse des cotisations des entreprises par le gel des prestations aux ménages. Je fais bien la dis- tinction entre les P.M.E. dont certaines ont en effet besoin d’aides et les grosses entre- prises de l’agroalimentaire ou les banques à qui on s’apprête à faire des chèques sans aucune condition, aucu- ne contrepartie et aucun contrôle. Et on parle de sommes considérables : 41 milliards d’euros, c’est l’ensemble des exonérations aux entreprises. En compa- raison, l’intégralité de notre programme 2012-2017 avait été estimée à 20 milliards d’euros. Les choix actuels du gouvernement sont mauvais. L.P.B. :Le P.S. renvoie tout de même une sacrée impression de caco- phonie non ? N’avez-vous pas en tant que députée P.S. une certaine
L.P.B. : Êtes-vous satisfaite du vote sur le non- cumul ? B.R. : Pas complètement. Il s’agit juste de ne pas cumuler un mandat de parlemen- taire et un exécutif local. Cette mesure ne sera appliquée qu’en 2017 et ça n’a pas empêché 80 % des députés de se présen- ter aux municipales. Le vrai problème est que le pouvoir est accaparé par quelques- uns, aussi compétents qu’ils soient. Cela contribue sans doute aussi au fait que les citoyens ne nous écoutent plus. L.P.B. : Pourquoi à votre avis les citoyens n’écoutent plus les politiques ? B.R. : Simplement aussi parce qu’il y a un vrai écart entre ce qui est annoncé et ce qui est fait. Quand les résultats ne sont pas là, les gens ont l’impression que les mots n’ont aucun sens. Il y a aussi la mon- tée en épingle de quelques gens qui tri- chent et qui font un mal fou à toute la clas- se politique. La France est un pays riche, d’entrepreneurs, demilitants, d’intellectuels. Pour dépasser cela, on a besoin que le pou- voir soit partagé, vraiment. Propos recueillis par J.-F.H.
“Pour l’instant, c’est mal engagé.”
La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 L’ÉVÉNEMENT LE TRAM, ENFIN : ET APRÈS ?
Samedi 30 août, la première ligne de tram de Besançon est inaugurée, avec deux jours de gratuité pour les passagers. Restent les principales questions : la fréquentation sera-t-elle à la hauteur des espérances, et cette première ligne en appellera-t-elle une autre si le succès est au rendez-vous ?
Après l’inauguration Objectif 50 000 voyageurs par jour
Le tram doit réussir le pari de la fréquentation Alors qu’il entre en fonctionnement, le tram de Besançon doit parvenir à convaincre les usagers et générer ainsi des recettes.
L e tram est là, enfin ! Les tra- vaux nécessaires à sa construc- tion et la gêne qu’ils ont occa- sionnés pendant plus de deux ans appartiennent désormais au pas- sé. Les Bisontins redécouvrent leur ville changée par l’apparition dans le paysage urbain de ce nouveau moyen de transport. Piqué par la curiosité, on se retourne même sur le passage de ces rames bleues, plutôt silencieuses, qui circulent dans les rues de la capi- tale régionale. Le tram s’attire des sympathies et profite de l’effet sur- prise des premiers temps. Du côté des élus de la communauté de l’agglomération, le satisfecit est total. “Toucher au but dans un projet de cet- te envergure, oui, c’est agréable. C’est une satisfaction d’arriver au terme de ce chantier en sachant que sur un plan financier, il a été maîtrisé” remarque Gabriel Baulieu. Sur ce point, le pre- mier vice-président de la communau- té d’agglomération du Grand Besan- çon est encore régulièrement contesté par des associations de contribuables et des élus d’opposition qui affirment que le coût de 228 millions d’euros
(valeur 2008) est erroné, et que l’opé- ration est plutôt de 281 millions “si l’on ajoute les 20 millions d’euros de travaux supportés par la ville qui a versé en plus 20 millions d’euros de subventions” persiste et signe le conseiller municipal Philippe Gonon. Alors que chacun campe sur ses posi- tions, persuadé de détenir la vérité dans cette bataille de chiffres, un nou- veau défi s’ouvre pour le tram. Il doit réussir le pari de séduire les usagers à long terme. L’ambition est forte : transporter 50 000 passagers
Les Bisontins doivent maintenant s’approprier ce nouveau moyen de transport.
par jour. Il bénéficiera, c’est sûr, de l’effet décou- verte, au moins les pre- miers temps, le même que l’on a pu observer à Dijon. Lorsque la capi- tale bourguignonne a ouvert sa ligne de tram à l’automne 2012, elle comptabilisait 39 000 passagers au quotidien. À ce rythme, les élus esti- maient que l’objectif des 42 000 voyageurs serait rapidement atteint.
supplémentaires générées par le tram pour maintenir à flot le budget trans- port. Mais en cas de pépin sur la fré- quentation, ce n’est pas la collectivité qui supportera le déficit, mais le délé- gataire Transdev. “Il est prévu contrac- tuellement des engagements de fré- quentation et de recettes. Si nous n’atteignons pas l’objectif, nous sup- porterons la différence. En revanche, si nous sommes au-delà, le bénéfice des recettes complémentaires nous profi- tera” rappelle la direction bisontine de Transdev.
des abonnements et des tickets ?” inter- roge l’élu. L’avenir le dira. Monsieur Gonon pointe du doigt une autre fra- gilité dans le mode de financement du tram qui provient de la taxe versement transport versée par les entreprises. Or, “compte tenu de la crise, les recettes de la taxe versement transport passent de 31 millions d’euros à 28 millions d’euros.” Selon lui, l’Agglo n’aura pas d’autre choix que de recourir à l’impôt pour combler le déficit du poste trans- port. La C.A.G.B table en effet sur les recettes
Mais la gageure est maintenant de fai- re entrer le tram dans les habitudes de transport. Une fréquentation en hausse ou tout le moins qui tiendra ses objectifs, va générer des recettes, évitant ainsi de creuser un peu plus déficit du budget transport. “Je rap- pelle que le déficit de Ginko pour l’exer- cice 2014 passe de 10 à 14 millions d’euros annonce Philippe Gonon qui attend de voir la suite. Que se passe- ra-t-il si la fréquentation n’est pas de 50 000 mais 45 000 ou de 40 000 pas- sagers ? Devra-t-on augmenter le prix
“Le déficit de Ginko
passe de 10 à 14 millions d’euros.”
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Avant-après le tram : la métamorphose d’une ville En images Photos J.-C. Sexe - Ville de Besançon En attendant que le tram fasse ses preuves en termes de fréquentation, la premier mérite qu’il a eu est d’avoir transformé la physionomie de plusieurs quar- tiers de la ville. Retour en images après deux ans et demi de travaux, de Planoise à Fontaine-Argent. Moins de trois ans séparent les clichés.
Ici le carrefour des avenues de l’Helvétie et Carnot. Ce secteur a beaucoup souffert des travaux.
Planoise est un des quartiers qui a subi les plus grandes transformations.
Le secteur de Chamars a changé d’apparence. Le parking sera désormais entièrement payant.
Principale innovation sur le parcours : le fameux encorbellement sur le quai Veil-Picard.
Au-dessus de la rue du Polygone, le pont a dis- paru au profit de la ligne de tram.
Le quartier Planoise est particulièrement bien desservi par le tram qui vient du C.H.U.
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014
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“On devra se poser la question d’une deuxième ligne” Réaction Jean-Louis Fousseret Si le lancement d’une seconde ligne n’est pas encore à l’ordre du jour, le réseau de transport en commun ne sera pas complet sans la création d’une voie de bus dédiée, transversale à celle du tram… en attendant le tram-train.
Repères Les chiffres clés du tramway Le tracé et le matériel Une ligne de 14,5 km 19 rames dont 17 en circulation 24 m de long 30 à 50 ans de durée de vie 132 places 38 places assises par rame Exploitation commerciale 7 jours sur 7, de 5 heures à 1 heure du matin 1 tram toutes les 5 minutes en heure de pointe sur le tronçon commun 1 tram toutes les 6 minutes de 6 h 30 à 18 h 30
L a Presse Bisontine : Le tram n’a pas encore démarré son exploi- tation commerciale qu’on vous demande déjà“à quand la secon- de ligne”. C’est envisageable ? Jean-Louis Fousseret : Je ne suis pas surpris que l’on me pose cette ques- tion. Les maires des villes qui ont fait un tram récemment m’avaient prévenu…Si onme pose cette ques- tion, c’est que le tram est déjà entré dans la vie des Bisontins, c’est posi- tif. Maintenant, les conditions éco- nomiques étant ce qu’elles sont, il n’y a pas encore de projet de deuxiè- me ligne. En revanche, dans un ave- nir que je ne saurais dater, et si comme je le pense cette deuxième ligne est un succès, on devra se poser la question. Le cas échéant, ce ne serait pas avant 2018. L.P.B. : Cette seule ligne suffira-t-elle à faire du tram un succès ? J.-L.F. : Pour que le succès soit complet, il faudra aussi réaliser une ligne de bus en site propre entre la gare Viotte et Témis qui desservira aus- si le quartier Vauban, le stade, le Palais des sports, Témis et la Bou- loie. Ces travaux seront faits pour 2016 ou 2017. Cette ligne deT.C.S.P.
Vitesse moyenne : 20 km/h Vitesse maximale 70 km/h 47 000 voyageurs attendus 120 000 voyageurs estimés dʼici 2016 Budget Coût du tramway : 228 millions dʼeuros (valeur juin 2008) Subventions : 51 millions dʼeuros Le chantier Plus de 100 marchés publics 30 000 m linéaires de voie ferrée 70 000 tonnes dʼenrobé 1 400 points dʼéclairage public 1 000 arbres replantés L’emploi Plus dʼ1 million dʼheures de travail 910 mois de travail Reprise dʼactivité de 182 personnes sans emploi C.I.A.T. 218 demandes dʼindemnisation déposées par 93 établissements 156 indemnisations concernant 56 commerces
Selon le maire de Besançon, cette première ligne n’est qu’une étape.
d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi dès le départ pour notre tram un écartement compa- tible avec les voies S.N.C.F. L’idée à terme, est de pouvoir prendre un tram-train place de la Révolution et de pouvoir rejoindre Baume-les- Dames ou Saint-Vit. Quand on a choisi l’option tram-fer avec l’écartement S.N.C.F., c’est bien pour dire que nos successeurs pour- ront réaliser ce chantier qui achè- vera le réseau de transport en com- mun de l’agglomération bisontine. L’avenir réside dans le tram-train. Recueilli par J.-F.H.
fait partie intégrante du projet tram. Une des difficultés techniques à surmonter sera le doublement du pont de Gibelotte. Et cette ligne (en site propre entre la gare et Témis) sera d’autant plus structurante qu’elle ira, dans l’autre sens, jus- qu’à Rivotte. Cet axe futur sera donc transversal à la ligne du tram. L.P.B. : Le tram ne se suffira tout de même pas à lui-même pour résoudre toutes les difficultés de trafic ? J.-L.F. : Il faut raisonner plus loin en effet et la réflexion à mener à terme est celle du tram-train. C’est
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BESANÇON 10 La ruche, un circuit court local et connecté PALENTE Viande, fromage, confiture…
Déjà “reine” d’une ruche près de Gray, Delphine Bompy a décidé de tenter l’aventure dans la capitale régionale où très vite son idée a fait bourdonner dans les chaumières. Avec aujourd’hui 700 inscrits, la ruche du quartier Palente redonne vie chaque semaine aux anciens locaux de Lip, tout un symbole.
“O n note un véritable attachement aux produits locaux” note Delphine Bompy à l’origine de la création de cette ruche sur le modèle clé en main fourni par une entre- prise nationale qui compte déjà plus de 500 implantations par- tout en France, plus de 50 000 adeptes et pas moins de 2 500 producteurs impliqués. “C’est avant tout une belle aventure humaine et aussi profession- nelle” poursuit-elle. Car la créa- trice est bel et bien une entre- preneuse qui met ses convictions et ses réseaux au service d’un nouveau mode de consomma- tion et de distribution. Après s’être entourée de pro- ducteurs contactés dans un rayon géographique proche et trouvé un local pour accueillir tous ses inscrits, Delphine a pu lancer concrètement le concept à Besançon via un site Internet qui permet aux intéressés de
commander, s’ils le veulent seu- lement, et sans obligation d’un montant minimal à respecter : “Chaque semaine, je diffuse en ligne une sélection de produits fermiers aux membres de la Ruche.Au préalable, chaque pro- ducteur fixe librement le prix juste de ses produits et le mini- mum de commandes à atteindre pour les livrer. Puis les consom- mateurs ont 6 jours pour pas- ser commande sur le site.” Le web au service des circuits courts auxquels les créateurs de ruches entendent donner des ailes. Légumes, viande, fromages, confitures, miel, vin… Au-delà même des produits plébiscités pour leur traçabilité et leur qua- lité, la ruche se veut aussi un point de rencontre, un lien près de chez soi. Les arguments de la créatrice ne manquent pas : “La ruche est aussi un moyen de soutenir les agriculteurs et les artisans de la région, de per- mettre aux habitants de se pro-
Le jour de distribution est l’occasion pour les consommateurs de rencontrer les producteurs.
teurs eux-mêmes, mais aussi avec les producteurs : “Les ren- contrer pour parler avec eux de leur métier et de leurs produits est un élément important dans
commence tout juste à faire le buzz. D.A.
curer une meilleure alimenta- tion à un prix plus juste et donc aussi de recréer du lien social.” Un lien qui se noue au fil des semaines entre les consomma-
la démarche. C’est une vraie confiance qui s’installe” conclut Delphine Bompy dont l’initiative
Pour en savoir plus : http://www.laruchequiditoui.fr/4654
POLITIQUE
Jacques Grosperrin “Notre objectif est de faire élire deux sénateurs”
Candidat aux sénatoriales, l’U.M.P. Jacques Grosperrin est en campagne. Il sillonne le département pour rencontrer les grands électeurs. Il espère que sa liste d’union de la droite et des centres obtiendra assez de suffrages pour que Christine Bouquin, en deuxième position, soit également élue.
L P.B. : Dans le cadre de votre campagne, vous sillonnez le département pour rencontrer les grands électeurs qui vote- ront aux sénatoriales le 28 septembre. Que vous disent les maires que vous rencontrez ? J.G. : Les maires sont soucieux de la baisse des dotations ver- sées par l’État qui se désenga- ge. Enmême temps, celui-ci leur impose de mettre en place des réformes complexes et coûteuses comme celle des rythmes sco- laires. Beaucoup de maires me disent qu’ils ont le sentiment que l’État charge la barque d’un côté et de l’autre qu’il baisse les dotations aux collectivités tout en leur demandant de faire des économies. Les élus locaux ont véritablement l’impression que les grandes décisions sont prises à Paris, sans tenir compte des enjeux de territoire. J’ai souvent entendu : “Ce sont des trucs d’énarque.” L’autre sujet qui pré- occupe les maires est la réforme territoriale. Ils craignent que dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche- Comté, tout se passe demain à Dijon.
J.G. : Notre objectif en effet est de faire élire deux sénateurs. On mobilise toute notre énergie dans cette campagne afin que Chris- tine Bouquin soit élue elle aus- si. Dans le cadre de la défense des territoires, elle représente- rait le Doubs rural et moi le Doubs urbain. C'est un enjeu fort qui contribuera également à faire basculer le Sénat à droi- te. L.P.B. : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit contrecarré par une disper- sion des voix à droite dans le Doubs comme en 2008, avec la candidature du maire d’Ornans Jean-François Lon- geot ? J.G. : Tout d’abord, pour éviter
sont légitimistes. Ils veulent contribuer à la bascule du Sénat. Ils seront dans une démarche de vote légaliste en faveur de cette liste officielle. Ils n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte de la dissidence de Jean-François Longeot, point. L.P.B. : Si vous êtes élu, vous resterez conseiller municipal d’opposition à Besançon, en revanche vous démis- sionnerez au Conseil régional. Il semble que l’opposition municipale ait déci- dé de boycotter l’inauguration duTram. Ce sera le cas ? J.G. : Il n’y a pas de consigne. Chaque élu d’opposition fera ce que bon lui semble. Personnel- lement, je n’irai pas car je trou- ve scandaleux que dans le contex- te actuel, on fasse une telle fête avec un feu d’artifice pour la mise en service du Tram. Que va-t-on fêter, l’inaccessibilité de Besançon ? Lamort du commerce de proximité ? Les emplois détruits pendant les travaux ? Jean-Louis Fousseret se pren- drait-il pour Jules César en offrant au peuple du pain et des jeux ? Je trouve cela indécent. J’aurais préféré que l’argent dépensé dans l’inauguration soit employé différemment et contri- bue à redonner du dynamisme au commerce local qui en a besoin. Propos recueillis par T.C.
L.P.B. : Que répondez aux maires face à leur désarroi ? J.G. : Nous voulons être la paro- le et la voix de tous les élus de base qui sont confrontés à des difficultés financières, et qui ont le sentiment qu’on leur retire petit à petit des compétences. Nous voulons agir pour réhabi- liter cette fonction de maire en aidant ces élus au quotidien. Si nous sommes élus, nous irons vers eux ! Avant qu’une loi soit faite, nous les rencontrerons pour recueillir leurs avis, et faire état de leurs remarques à Paris. L.P.B. : Que vous disent les élus locaux à propos des“affaires”qui enveniment l’U.M.P. depuis quelques mois ? J.G. : Les maires de droite veu- lent de la transparence, de l’honnêteté, et surtout que ces- sent les guerres d’ego. Beaucoup souhaitent aussi que le prési- dent de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle génération d’élus. L.P.B. : Vous dites “si nous sommes élus.” Faut-il comprendre qu’en plus de vous,vous espérez obtenir l’élection de Christine Bouquin qui est deuxiè- me sur votre liste ?
les problèmes de 2008, vous remar- querez que chacun des cinq candidats de ma liste repré- sente une circons- cription du Doubs. C’est une liste terri- toriale, une liste d’union de la droite républicaine et des centres qui a été investie, je le rap- pelle, par une com- mission nationale présidée par Alain Juppé. Les grands électeurs et les maires en particulier
“Faire basculer le Sénat à droite.”
Jacques Grosperrin est à la tête d’une liste composée de Christine Bouquin, Didier Klein, Florence Rogeboz et Christian Retornaz. Ils représentent chacun une circonscription du Doubs.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014
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EN BREF
SÉCURITÉ
Présence policière La synagogue de Besançon sous protection rapprochée Les services de police
Tourisme Du 26 septembre au 3 novembre, la compagnie Air Corsica opérera la liaison Dole- Marseille à raison de deux vols hebdomadaires : les lundis et vendredis à un tarif à partir de 99 euros T.T.C. l’aller simple. L’ouverture de cette liaison Dole- Marseille permettra aux voyageurs de découvrir la cité phocéenne et d’accéder à la Provence. Des connexions seront aussi possibles au départ de Marseille vers la Corse pour Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari. Renseignements : www.aircorsica.com ou www.aeroportdolejura .com Distinction Un Franc-Comtois lauréat du Prix d’histoire militaire 2014. Le docteur en histoire et lieutenant de réserve Christophe Lafaye, du 19 ème régiment du génie de Besançon a remporté le Prix d’histoire militaire 2014, décerné par le Conseil scientifique de la recherche historique de la Défense. Ce prix récompense sa thèse intitulée “Le génie en Afghanistan. Adaptation d’une arme en situation de contre- insurrection (2001- 2012)”.
P ar mesure de sécurité, des poli- ciers assurent une surveillance régulière et discrète de la syna- gogue le samedi matin à l’heure de l’office religieux. “Nous sommes pré- sents quand les membres de la commu- nauté juive entrent dans le lieu de cul- te, et quand ils en sortent” indique le commissariat central de Besançon. Les policiers interviennent s’ils constatent par exemple “la présence d’un véhicule suspect stationné de façon anarchique, ou d’une voiture “ventouse” qui est là depuis longtemps. Le cas échéant, on peut assurent la sécurité de la synagogue pendant les offices religieux du samedi. Une vigilance accrue depuis l’embrasement du conflit israélo-palestinien.
La communauté juive compte 200 personnes à Besançon. Elles une petite trentaine à se retrouver le samedi matin à la synagogue pour prier.
appeler la fourrière.” La probabilité d’un véhicule piégé à Besançon est faible, mais les directives don- nées dans le cadre du plan Vigipirate obligent la poli- ce à faire preuve d’une vigilance accrue vis-à-vis de ces lieux de culte et de leurs abords dans un contexte sensible. Depuis l’embrasement du conflit israélo-palestinien au Proche-Orient, les mesures de sécurité se sont
renforcées en France où les autorités redoutent des débordements comme ce fut le cas en juillet à Paris lors de la manifestation pro-palestinienne. Par mesure de précaution, les 2 et 9 août, à l’occasion d’autres manifestations de soutien au peuple palestinien qui se sont déroulées dans plusieurs villes, y com- pris à Besançon, la grande porte de la synagogue est donc restée fermée pen- dant le culte. “Nous sommes rentrés par un accès de côté, sous surveillance poli- cière. Il n’y avait pas d’inquiétude pour autant de notre part. La sécurité a été
renforcée dans le cadre de consignes nationales. Mais aujourd’hui, la porte de la synagogue est de nouveau ouver- te” note Marc Dahan, co-président de l’association Amitié Judéo-Musulmane de France section Besançon. “Même si nous savions qu’il n’y avait pas de ten- sion, nous avons assuré une présence” confirme le commissariat. Dans la capitale régionale, la manifes- tation de soutien au peuple palestinien du 2 août a réuni près de 500 personnes. Elle s’est déroulée dans le calme, ce qui ne surprend pas Marc Dahan. “Il y a un
dialogue qui existe entre les commu- nautés dans cette ville et un respect mutuel. Nous étions présents lors des vingt ans de la Mosquée Souna. Des gens ont exprimé leur soutien au peuple pales- tinien, tant que ça ne dérape pas, cela fait partie de la démocratie. Il n’y a pas de virulence à Besançon, le drapeau israé- lien n’est pas brûlé. Ce qui pose problè- me lors de manifestations, ce sont les élé- ments incontrôlés dont on ne connaît ni la confession d’ailleurs, ni la visée poli- tique.” T.C.
“Il n’y a pas de virulence à Besançon.”
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SPORTS
Du nouveau pour le rugby L’O.B. prend ses nouveaux quartiers
Essai transformé pour le club de rugby de Besançon qui troque ses vétustes installations de Montrapon pour un stade flambant neuf aux Orchamps. La Ville a investi 4,25 millions euros dans l’équipement. Visite avant le premier match, le 14 septembre.
A uparavant, les repas de troisième mi-temps étaient préparés dans des casseroles posées sur des trépieds à même le sol. Les tables, elles, reposaient sur des tréteaux en bois. Les vestiaires, trop exigus pour une équipe à 15, obligeaient les joueurs à se contorsionner ou à jouer des coudes pour trouver de la pla- ce avant d’enfiler leur maillot. Quant aux spectateurs, leur nombre était limité et la tribu- ne presque dangereuse pour y poser ses fesses. D’un coup, d’un seul, l’Olympique rugby grâce à son nouveau sta- de situé dans le quartier des Orchamps à Besançon passe de la simplicité, pour ne pas dire le dénuement, au “luxe”. C’est aussi la fin d’une histoire àMon- trapon. Ce n’est pas pour déplai- re au président Émile Viennet qui a suivi avec Bernard Roland, les travaux du nouveau stade : “On passe du Moyen Âge à une structure aux normes actuelles” rappelle le représentant de l’Olympique Besançon (500 licen- ciés) qui fut joueur en dans les années soixante-dix, époque fas- te pour le club qui atteignit la
Division 1 en 1972. “On vise cet- te année la montée en fédérale 2 (le club est en fédérale 3)” pour- suit Émile Viennet. Joueurs et entraîneurs auront les moyens pour bien faire ! “Le stade de Montrapon avait vécu, explique Abdel Ghezali, adjoint aux sports. Le nouveau complexe sportif des Orchamps représen- te un investissement de 4,25 mil- lions euros” dit ce dernier. Le nouveau stade pourra accueillir davantage de spectateurs : 800 places sont couvertes plus un parking de 110 places. “Et nous pourrons jouer en nocturne grâ- ce aux projecteurs” dit un diri- geant. Une
rugbymen, qui savent très bien accueillir, dégusteront toujours les plats d’après-match prépa- rés par le cuisinier bénévole Jean-Pierre Le Cousturier grâ- ce à une cuisine digne de ce nom. Au-delà cela, le bâtiment neuf créé par la Ville de Besançon est idéal : 6 vestiaires, une sal- le de musculation, des espaces pour les arbitres, la pharmacie, un ascenseur. À l’étage, les bureaux de l’O.B. et une gran- de salle de réception. Si le club en a profité pour se séparer de certaines vieilles reliques qu’il amises à la déchet- terie, elle a démonté et remon- té dans le nouveau stade la tri- bune Belzung, du nomd’un jeune joueur décédé. “On souhaitait qu’elle nous suive. C’était senti- mental. La famille a même par- ticipé financièrement au mon- tage” tient à rappeler le président. Fort de 500 licenciés, d’un bud- get raisonnable (350 000 euros environ dont 60 000 euros de subventions de la Ville), l’Olympique écrit une nouvelle page de son histoire. Le 14 sep- tembre, le club sera attendu : son premier match à domicile E lle est là depuis si long- temps qu’on finit par ne plus y prêter attention. La Tour du Saint-Esprit fait partie du paysage bisontin. Elle est pourtant la plus ancien- ne maison de la ville. Dominant le quai Vauban, à deux pas du marché, elle jouxte le Temple Protestant. Cette tour carrée de trois étages telle qu’on la connaît aujourd’hui date de 1443, année de sa reconstruc- tion. Mais ses fondations sont beaucoup plus anciennes, puis- qu’elles remontent à 1220 ! À l’origine, ce bâtiment a été édi- fié pour l’Hôpital du Saint-Esprit qui était à l’époque le plus grand établissement de l’ordre hospi- talier de l’Est de la France. “Les déshérités de la vie” étaient accueillis dans cet établisse- ment. Désormais, tant son histoire que son architecture en font un monument remarquable, pro- priété de l’association de l’Église Réformée de Besançon et envi- rons. “Sa charpente exception- nelle de 14 mètres de hauteur est une des plus grandes d’Europe datée de ces années- là” précise le pasteur Pierre- Emmanuel Panis qui s’intéresse depuis longtemps cette maison (dite aussi “la tour carrée”). À l’intérieur, on découvre un escalier à vis, en pierre, sculp- té, daté de 1443 qui est un des plus anciens de ce type-là. “Il y a beaucoup d’études scientifiques
condition néces- saire pour atti- rer encore plus de supporters mais aussi les partenaires. “Nous allons bénéficier d’une salleV.I.P. digne de ce nom : nous pourrons accueillir nos 200 parte- naires, au chaud.” Les
“La tribune Belzung, c’était sentimental.”
devrait se dérouler dans cette nouvelle enceinte. Les dirigeants attendaient l’avis de la com- mission de sécurité de passage le 9 septembre pour officialiser le premier match ici. En cas de retard, un repli pourrait être assuré à Léo-Lagrange. Après avoir attendu de longues années ce nouveau stade, le XV bison- tin n’en est plus à quelques jours… E.Ch.
De gauche à droite : Jean-Pierre Le Cousturier (dirigeant), Bernard Roland (dirigeant), Philippe Fresnay (secrétaire), Titi Cabezas (dirigeant) et Émile Viennet (président) posent devant le nouveau complexe. Appelez le stade Maurice Jabry Cʼest après un vote sur leur site Internet que les membres du club de rugby ont choisi de baptiser leur nouveau stade du nom de Maurice-Jabry, ancien joueur durant lʼaprès-guerre et fonda- teur de lʼO.B.
PATRIMOINE
Au centre de la Boucle La Tour du Saint-Esprit, un édifice à sauvegarder
C’est la plus ancienne maison de Besançon. Reconnaissable à sa base carrée et sa haute toiture, la tour de l’ancien hôpital Saint-Esprit a des fondations qui datent de 1220. Elle doit faire l’objet d’un programme de rénovation.
La charpente de 14 m de hauteur est une des dernières datées de cette époque en Europe.
tribue chaque année 43 tonnes de denrées aux plus démunis. Mais ce bâtiment précieux par ce qu’il livre comme témoigna- ge du passé a besoin d’être réno- vé. L’escalier à vis, par exemple, est mal en point. L’association de l’Église Réformée s’est enga- gée à restaurer ce patrimoine commun. En septembre 2012, elle a signé avec la Fondation du Patrimoine une convention de souscription afin de récolter des fonds pour consolider, notam-
ment, des fondations et la char- pente, restaurer l’escalier à vis, les planchers et les plafonds. L’État, le Conseil général et la Ville de Besançon apporteront leur concours à ce projet esti- mé en 2008 à 1,3 million d’euros. “Mais nous serons plutôt aux alentours de 2 millions d’euros” remarque Pierre-Emmanuel Panis. L’association maître d’ouvrage de l’opération escomp- te récolter 260 000 euros de dons par la souscription.
sur cette maison du fait de ses caractéristiques” rappelle le Pas- teur Panis. La tour est la mai- son paroissiale protestante
“Il y a beaucoup d’études
depuis 1950. Elle est un des dix lieux de dis- tribution de l’aide alimen- taire à Besan- çon via l’Entraide Pro- testante qui dis-
scienti- fiques.”
L’escalier à vis en pierre, partiellement suspendu, est mal en point. Soutenu par des étais, il a besoin d’être rénové.
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