La Presse Bisontine 157 - Septembre 2014

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 26

LPB n° 157 - Septembre 2014

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Musée Courbet : jusqu’à 1 000 visiteurs par jour

en notre faveur. La presse natio- nale et spécialisée parle beau- coup de nous. Nous sommes reconnus” poursuit le musée. Européens mais aussi Japonais sont venus en nombre. L’Origine du Monde va quant à elle quit- ter Ornans pour se rendre en Suisse.

R ecord pour l’exposition temporaire “Autour de L’Origine du monde” ! À une semaine de la fin de l’événement, le musée Cour- bet à Ornans comptabilisait 36 000 visiteurs. C’est plus que “Cézanne et Courbet”. Des files d’attente sur le par- vis du musée sont même appa- rues. Une première : “Nous avons comptabilisé jusqu’à 1 000 visiteurs par jour, soit environ une heure d’attente” relate la directrice adjointe. Un succès qui a nécessité quelques ajus- tements : en raison des normes de sécurité (pas plus de 300 visi- teurs en même temps), les amou- reux de Courbet ont dû patien- ter sous la pluie alors que le hall d’entrée était vide. La récom- pense était toutefois à la hau- teur de l’attente avec cette expo- sition articulée autour de D ans le cadre d’un projet de réorganisation, le ser- vice d’information géné- rale (ex-renseignements généraux) de Pontarlier serait amené à disparaître. Leur mis- sion serait désormais pilotée depuis Besançon. “Une réflexion est en cours pour organiser ce service autrement. Le maintien d’une personne dédiée à cette mission à Pontarlier est en dis- cussion” reconnaît le sous-pré- fet, Bruno Charlot. Officiellement, la décision de supprimer l’antenne locale des R.G. n’est pas prise, mais il est probable qu’elle se confirme dans les prochaines semaines. “Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de mission de renseignement sur le Haut-Doubs. Le cas échéant, elle sera assu- rée par Besançon” nuance le sous-préfet. Le S.I.G. n’est pas encore fer- mé, mais c’est tout comme. La secrétaire du bureau a été mutée il y a quelques mois. Il reste les deux policiers qui assurent la mission de renseignement sur un territoire qui s’étend du Rus- sey à Mouthe. Or, on apprend que l’un d’eux, l’officier capitai- ne, chef du service, connu pour- tant pour sa rigueur et son effi- cacité, est muté lui aussi et ne

L’Origine du monde, l’une des œuvres majeures de l’artiste. Le succès du musée se ressent dans la vallée : “Les hôtels, les gîtes, les restaurants, ont très souvent été complets. L’augmentation de fréquenta- tion est de 30 %. Je ne crois pas que ce soit la météo qui ait joué

Contact : François ROUYER | 06 70 10 90 04 1, rue de la Brasserie - BP 83143 25503 MORTEAU Cedex www.groupe-publipresse.com

Il conteste les chiffres

L’Origine du monde, la star du musée Courbet pendant l’été.

de l’aéroport de Dole

Les R.G. de Besançon étendent leur territoire

public investi dans cette structure : “Le chiffre d’affaires de la société d’exploitation de l’aéroport est de 745 000 euros alors que les charges géné- rées par ces mêmes activités se sont élevées à 2 951 218,56 euros le poste publicité, publication, relations publiques représente 900 949 euros à lui seul en 2012 selon le rapport d’activités S.E.A.D.J. 2012” annonce Pascal Blain qui remet en cause le chiffre de 64 emplois générés par la plate-forme. “Pourquoi ne pas dire que la S.E.A.D.J. n’emploie que 18 personnes ? Et que bien souvent il s’agit de contrats à durée déterminée et à temps partiel” disent les membres du collectif. L’aéroport dolois ressemblerait selon eux à un mira- ge économique. “Le rêve a un prix, aujourd’hui financé par millions d’euros chaque année sur le dos du contribuable. Cet équipement n’existe que sous perfusion d’argent public ! Nos enfants qui pourront légitiment nous reprocher de n’avoir pas limité les activités génératrices de gaz à effet de serre” conclut Pascal Blain. En juillet dernier, les élus de la Région ont adopté en assemblée plénière le soutien à cet équipement en partenariat avec le département du Jura alors que le collectif exhortait les élus “à se réveiller en refusant cette subvention.”

L e collectif “Dole, l’aéroport de trop” réagit à l’article consacré à l’aéroport de Dole paru dans notre numéro de juillet. Il faisait état de l’augmentation de passagers depuis 2011. Les anti- aéroport pointent du doigt les contradictions des promoteurs de cet équipement, études de l’agence régionale de développement (A.R.D.) à l’appui : les 6 000 passagers arrivant à Dole ne dépenseraient pas 331 euros comme le dit le rapport. “Qui peut prendre au sérieux le chiffre de 331 euros pour Dole ? Les statistiques sur de petits nombres don- nent parfois des choses surprenantes !” s’interroge- t-il. Concernant le nombre de visiteurs, “la page 19 de l’étude de l’A.R.D. indique que 42 % des pas- sagers sont entrants, soit 3 800 personnes (2013) et non 6 000.” Dans ce chiffre, 22 % vont dans le Jura (2 000 personnes), 19%dans le Doubs (1 700), et une petite centaine en Haute-Saône. Le collectif relativise le succès de certaines desti- nations : “Concernant la destination de Londres, la compagnie aérienne a jeté l’éponge après avoir transporté seulement 230 passagers en 2013 !” dit Pascal Blain, le porte-parole (ce que ne réfute d’ailleurs pas le président de l’aéroport que nous avons interrogé). Les “anti-aéroport” sont vent debout contre l’argent

La mission de renseignements sur le Haut-Doubs serait effectuée depuis Besançon.

sera pas remplacé. Il prendra de nouvelles responsabilités en sep- tembre à la Police aux Frontières de Pontarlier. Quant au second, il est occupé en partie par ses fonctions de représentant syn- dical. Même si à terme la mission du S.I.G. de Pontarlier est assurée par des fonctionnaires de Besan- çon, l’État se priverait, dans l’immédiat, de l’expérience

d’agents de terrain qui connais- sent le Haut-Doubs dans ses diverses composantes, qu’il s’agisse d’économie, des enjeux frontaliers, des communauta- rismes, de l’islam radical, des dérives urbaines ou des conflits sociaux. Sur tous ces sujets, le S.I.G. collecte des informations au profit du corps préfectoral et du renseignement territorial.

Selon le collectif “Dole, l’aéroport de trop”, l’équipement

“n’existe que sous perfusion d’argent public”.

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