La Presse Bisontine 157 - Septembre 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014

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EN BREF

VELOTTE

Polémiques autour de l’aire de jeu Des riverains prêts à faire appel à la justice

Pyramide Samedi 20 septembre, pour la première fois à Besançon, place de la Révolution, de 10 heures à 19 heures, Handicap International célébrera la 20 ème édition des Pyramides de chaussures. Vingt ans de mobilisation citoyenne contre les mines antipersonnel et les bombes à sous- munitions. Cet événement public de protestation sensibilise le s citoyens, pour qu’ils s’indignent à leur tour et demandent au gouvernement français d’agir pour l’interdiction des mines. Citoyens et citoyennes sont appelés, en signe d’indignation, à déposer une paire de chaussures sur la Pyramide de chaussures érigée par Handicap International. Renseignements au 06 60 97 09 38. Transports Et si vous vous déplaciez gratuitement durant une semaine ? Du 22 au 28 septembre, le Grand Besançon organise avec l’A.D.E.M.E. une expérimentation pour mettre en place d’autres manières de se déplacer. Ils recherchent des volontaires. Rens. : 03 81 65 06 80 ou www.grandbesancon.fr/ sedeplacerautrement

Les nuisances qui proviennent de l’aire de jeu de Velotte exaspèrent les habitants du quartier. Ils sont prêts cette fois à engager une action judiciaire si la municipalité n’intervient pas.

L es riverains en ont assez des nui- sances qui proviennent de l’aire de jeu située chemin des Jour- naux, dans le quartier résiden- tiel de Velotte. “Ça hurle, ça hurle, ça hurle” soupire une habitante dépitée. Le bruit lui tape sur les nerfs au point qu’elle n’ouvre plus les fenêtres de sa maison. “C’est dur lorsqu’on a connu le calme ici.” En journée, ce sont les enfants et leurs familles qui jouent sur l’aire spacieuse et bien équipée. Le soir, alors que l’endroit est censé retrouver son cal- me, le vacarme continue “de 23 heures à 4 heures du matin parfois” affirme un habitant qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles. Car à la place des cris des gamins, les gens du quar- tier ont droit aux éclats de voix de groupes d’individus décrits comme agressifs, qui se retrouvent là. Beaucoup de résidents se plaignent de ne plus dormir, mais aussi de ne pas être entendus par la municipalité à laquelle ils ont fait part du problème à plusieurs reprises depuis des mois. Même la pétition signée par une soixantaine de personnes début juillet, envoyée au maire et au préfet, est restée sans réponse. “Nous avons deux exigences. On deman- de pour commencer que l’aire soit clô- turée et fermée la nuit. Nous arrêterons alors de déranger la police et nous nous

retrouverons le sommeil” annonce cet habitant. Il ajoute : “La seconde reven- dication concerne le stationnement qui est source de danger.” Sur ce point, les récents aménagements réalisés par la mairie pour éviter que les gens se garent n’importe où autour de cette aire de for- te affluence posent d’autres problèmes. L’exaspération est telle que les riverains se disent prêts à engager une action au tribunal administratif si la municipali- té n’intervient pas. “D’autant que Jean- Louis Fousseret avait promis, entre les deux tours des élections municipales, qu’il s’occuperait personnellement de ce dossier” affirme un habitant. La pro- messe tarderait donc à se concrétiser. Mais elle n’est pas tombée aux oubliettes

selon Danielle Poissenot, adjointe à la sécurité et à la tranquillité publique. “Les riverains sont ennuyés et la ville l’est aussi. Je suis d’accord pour trouver une solution. Le maire a dit que la clôture de l’aire était envi- sagée. Cela permettrait en effet de fermer le parc et de le réglementer.” L’élue ne s’engage pas sur un calen- drier, mais “le dossier suit son cours.” Elle laisse même entendre que si a priori la

“Le dossier suit son cours.”

L’aire de jeu est très prisée des familles. Les riverains demandent qu’elle soit clôturée afin qu’elle ne soit plus fréquentée la nuit. Cela coûterait 20 000 euros.

question du déménagement de l’aire de jeu n’est pas à l’ordre du jour, elle pour- rait être débattue avec les riverains. En effet, si l’utilité de cet équipement dédié aux enfants est indiscutable, on peut s’interroger sur le choix de son emplacement par la Ville qui a toute- fois tenu compte des remarques du

Conseil de quartier de Velotte dans sa décision. Sans doute aurait-il été pré- férable de l’envisager à côté de la mai- son de quartier, située à 300 mètres de là, où il y a notamment toutes les com- modités (parking et toilettes) pour accueillir le public dans de bonnes condi- tions.

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