La Presse Bisontine 157 - Septembre 2014

LE GRAND BESANÇON 30

Alcyon Le Théâtre Alcyon reprend “L’Odyssée” d’après Homère, une création des ateliers Alcyon, du 22 au EN BREF

SPORT Découverte Au Gratteris,

ils s’envoient en l’air Les pistes du Gratteris sont devenues une référence pour les amateurs de V.T.T. de descente. Dans cet espace situé au cœur de la forêt, des passionnés se sont retroussé les manches pour créer des sauts et autres virages en dévers. ça décoiffe.

26 septembre au Fort de Chaudanne à Besançon. Par ailleurs, une réunion d’information sur les activités du Théâtre Alcyon est programmée au Fort de Chaudanne le lundi 6 octobre à 20 h. Renseignements : Hélène Chamberland au 06 70 02 46 78. Aviron Journée Portes Ouvertes de la section Aviron du Sport Nautique Bisontin, 2, avenue de Chardonnet à Besançon samedi 13 septembre de 10 heures à 18 heures Cette journée est dédiée tout particulièrement aux jeunes de 10 à 16 ans pour essayer gratuitement ce sport musculaire harmonieux et renforce la résistance corporelle et psychique. Renseignements au 06 88 07 91 16. Université Après un terrain de beach-volley, un court de tennis et un espace fitness, l’université s’est équipée d’un terrain de “hat-trick”, dédié à la pratique du football et du futsal. L’équipement se situe à la Bouloie. qui permet un développement

V enu réaliser en mars un reportage sur ce spot de V.T.T., le magazine spé- cialisé “BigBike” a défi- ni cet espace situé au Gratte- ris comme un lieu de “gâteries” pour pilotes. C’est ici, perdu dans un coin de forêt sur la rou- te départementale reliant Mamirolle à Trépot qu’une ban- de de passionnés de V.T.T. de descente a créé son bike park, anglicisme pour désigner les pistes de descente. “À la base, j’ai créé illégalement deux pistes au Gratteris : mes grands parents habitent dans ce vil- lage et j’allais souvent rouler dans ces bois étant petit” se souvient Brice Cantenot, l’un des créateurs et pilote éméri- te. C’est en 2010, après avoir montré les réalisations à cer- tains de ses amis bisontins que Brice et d’autres “décident de légaliser l’endroit pour éviter les problèmes avec les pro- priétaires et les communes”, explique le jeune homme. La même année se crée l’association “Besac collectif bike”, entité nécessaire “pour bénéficier d’un

certain “poids politique” lors des discussions avec les com- munes.” À flanc de coteau, armés de pelles et de pioches, les pilotes - pour la plupart chevronnés - ont créé et dessiné quatre pistes de difficultés différentes. De la bleue pour les débutants à la noire pour les experts, chacun choisit. Lancés à pleine vites- se entre les arbres et les pier- riers, les vététistes réalisent

des sauts de plus de 8 mètres de long. Une disci- pline physique et technique qui fait de nombreuses émules. La bande a su s’intégrer et se fai- re accepter aussi bien par les chas- seurs (la piste est située dans une réserve) que par les écologistes (aucun engin à moteur n’est tolé- ré de mars à juillet).

Une convention signée

Brice Cantenot en apesanteur dans les bois du Gratteris.

L’association a également trou- vé la parade pour assurer la sécurité : des conventions tri- partites entre la fédération fran- çaise de cyclisme, les proprié- taires, et l’association, ont été signées. Elles permettent aux propriétaires de céder un droit de passage sous certaines condi- tions tout en se déchargeant des responsabilités en cas de blessures ou accidents. Seul un propriétaire n’a pas souhaité

s’engager. En ce moment, les riders déva- lent peu la pente : la faute à la météo (la pluie et le terrain glis- sant sont leurs ennemis) et à une coupe de bois effectuée ce printemps les obligeant à reconstruire certains passages. Des travaux permettront de répondre à nouvelles demandes : la piste bleue va être facilitée, une rouge intermédiaire verra le jour en 2015 et la noire évo-

luera pour permettre à un peu plus de jeunes de s’entraîner. À noter que seuls les membres de l’association sont couverts en cas de problèmes sur le ter- rain. Les autres pratiquants évoluent sur le site à leurs risques et périls. En mai pro- chain, l’équipe prévoit l’inauguration du site. Le Grat- teris : un véritable lieu de gâte- ries pour “freerideurs”… E.Ch.

avec les proprié- taires.

MAMIROLLE

Création d’entreprise Ty Frutti, des légumes près de chez vous

Lionel et Clémentine Bideaux cultivent depuis quelques mois une parcelle de terre où ils font pousser différents légumes dans les conditions du bio et qu’ils vendent en direct aux consommateurs. Rencontre avec un couple qui a la main verte.

L’ été maussade ne res- tera pas dans les annales desmaraîchers. Mais malgré le temps capricieux et le manque de soleil, Lionel et Clémentine Bideaux sont plutôt satisfaits de leur première récolte de fruits et légumes. Concombres, cour- gettes, poivrons, piments, auber- gines, betteraves, radis, carottes, choux… Bref, tout ce qu’ils ont planté a poussé, même les melons et les pastèques qui mûrissent tranquillement sous

la serre à deux pas des plants de tomates. Le résultat est positif pour ce jeune couple (elle a 26 ans, il en a 31 ans) qui s’est lancé depuis quelques mois dans l’agriculture maraîchère respectueuse de l’environnement et des saisons. Ils ont créé leur petite entre- prise, Ty Frutti. Leur jardin se situe à la sortie du village de Mamirolle, sur la route de Saône. En retrait de la départementale 410, entourés de vergers, ils cultivent un lopin

de terre d’environ 80 ares qu’ils louent. “Nous avons cherché pen- dant un an avant de trouver ce terrain qu’il a fallu préparer.

tée, mais elle est suffisante pour démarrer de façon profession- nelle une activité de jardinage qu’ils pratiquaient avant cela pour eux-mêmes depuis plu- sieurs années. Désormais chaque fin de semai- ne, sur place, ils vendent en direct leur production à une clientèle qui privilégie les cir- cuits courts dans ses habitudes de consommation.Ty Frutti com- mence à se faire connaître. Le “made in local” séduit de plus en plus de particuliers qui appré- cient de voir sur pied les fruits et légumes qui finiront dans leur assiette et qui peuvent aussi vérifier les conditions dans les- quelles ils sont produits. Ceux qui le souhaitent peuvent aus- si choisir la formule du panier de produits frais. “Dans notre cas, il n’y a pas de traitements” précisent Lionel et Clémentine qui ont entrepris les démarches pour obtenir à terme le label bio. Et puis il y a le contact. Ce mode de consommation est moins ano- nyme que dans la grande dis- tribution. La vente directe est pour ces maraîchers l’occasion d’échanger. Pour l’instant, la production ne permet pas au couple de cou-

Cela fait quatre mois que nous vendons nos produits. Nous avons commen- cé par la vente des plants qui a bien marché” remarque Lio- nel Bideaux. La surface est limi-

“Il n’y a pas de traitements.”

Même les pastèques poussent en serre.

vrir ses besoins. C’est pourquoi Lionel et Clémentine ont conser- vé chacun leur emploi à mi- temps, lui au complexe nautique Nautiloue à Ornans, elle dans l’Éducation nationale. Mais l’objectif à court terme de ces jeunes gens qui se sont formés au maraîchage est de vivre à cent pour cent de leurs cultures.

Le site qu’ils exploitent actuel- lement n’a pas livré tout son potentiel. Dès l’année prochai- ne, ils disposeront de nouvelles surfaces cultivables qu’ils valo- riseront. “Nous sommes entou- rés de vergers. Notre souhait est de nous diversifier dans les fruits.” T.C.

En créant leur entreprise, Lionel et Clémentine Bideaux ont

Renseignements : Vente directe légumes et plants production locale saisonnière vendredi 16 heures - 19 heures samedi 9 heures - 12 heures mercredi 16 heures - 19 heures (Tarcenay) Tél. : 06 67 22 44 53 - tyfrutti@gmail.com

acquis une forme d’indépendance. Leur objectif est d’obtenir à terme le label bio.

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