Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

Le journal gratuit du Haut-Doubs

26 mars 2012 N° 175

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

PRÉSIDENTIELLE 2012 PAROLE AUX MILITANTS

S O M M A I R E

La droite en dissidence. Déçus par l’U.M.P., des représentants de la droite locale ont décidé de créer un collectif pour défendre les valeurs auxquelles ils croient en dehors des consi- dérations du parti. (page 5) Le boss de la Loterie romande. Originaire de Morteau, Jean-Luc Moner-Banet dirige la Loterie romande pesant 400 millions de francs suisses de chiffre d’affaires, qui reverse l’intégralité de ses bénéfices à l’utilité publique. (page 16) La maison “Âge et vies” est vide. Flambant neuf, le bâtiment censé héberger des per- sonnes âgées en perte de dépendance à Damprichard est désespérément vide. Les respon- sables revoient leur copie. (page 26) Elle crée sa boîte en Suisse. Découragée par la lourdeur du système français, Valérie Bonneaux a décidé de créer son entreprise de l’autre côté de la frontière. (page 48)

(Le dossier en pages 19 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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La M.J.C. de Morteau cherche un nouveau directeur

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. D ans lʼédition Cʼest à dire de septembre2011était fait état destravauxencoursau lieu- Le pont de la Rasse inauguré

Lucide Imaginons un instant qu’un réfé- rendum soit organisé en France sur la durée légale du travail. Imaginons que l’on propose aux Français de pas- ser à la semaine de 32 heures de tra- vail, payées 39 (une entreprise com- me E.D.F. a eu l’audace de le faire il y a plus de dix ans). Naturellement, les Français sauteraient à pieds joints sur cette opportunité formidable qu’ils considéreraient comme un acquis social de plus. Ils commettraient évi- demment une erreur historique. Nos voisins suisses l’ont, eux, bien com- pris, qui ont refusé par votation popu- laire le 10 mars dernier d’allonger leurs droits aux congés payés de 4 à 6 semaines par an. Un résultat hal- lucinant pour des Français toujours prompts à enchaîner “ponts”, R.T.T. et autres récup’. Aussi surprenant que ce résultat de référendum puis- se paraître, il est simplement le fruit d’un jugement lucide de la part du peuple suisse qui aura compris, lui, que l’on a changé de siècle. Il faut bien en prendre conscience une fois pour toutes : la vieille Europe est condamnée si elle ne change pas sa façon d’appréhender le travail. L’Allemagne l’a compris, la Suisse également. Ces peuples ont saisi tout l’enjeu de la mondialisation que n’a pas semblé encore appréhender une partie de la classe politique fran- çaise, qui pense que moins travailler apportera plus de bonheur aux Fran- çais. C’est tout l’inverse. D’une part, c’est le fait de ne pas travailler qui cause les plus grandes angoisses et d’autre part, le système actuel d’organisation du travail mis en pla- ce dans notre pays il y a quinze ans va à l’encontre même du but recher- ché puisqu’au final, dépassée dans la compétition économique mondia- le, la France aura bien plus à perdre qu’à y gagner en termes d’emplois. L’idée n’est pas, évidemment, de tuer l’homme à la tâche ou de l’asservir par le travail - ces idéologies anciennes ont encore la vie dure -, mais bien de tenter de relever le défi de la mon- dialisation qui, qu’on le veuille ou non, implique notre pays autant que les autres. Aux tréfonds du peuple suisse subsistait certainement l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nan- tis… Humour bien sûr, mais qui tend néanmoins à montrer que le mot “travail” ne doit plus, de ce côté-ci de la frontière, être considéré com- me une notion rébarbative ou un motif d’affliction. J ean-François Hauser

L e directeur de la M.J.C. de Morteau sʼapprête à quitter ses fonctions. Offi- ciellement, son contrat arrive à terme le 31 mars puisque la municipalité de Morteau nʼa pas souhaité renouveler la convention qui la liait à la Fédé- ration nationale des M.J.C., employeur de Steve Dupuis. La M.J.C. prépare actuelle- ment la suite. “Nous sommes en train de chercher des finan- cements pour trouver un nou- veau directeur. Nous avons lan- cé un appel à candidatures” explique Véronique Lambert, la présidente de cette association qui compte près de 600 adhé- rents. Fin avril, la M.J.C. devrait être fixée sur la suite des évé- nements. Entre-temps, Steve Dupuis assurera peut-être lʼintérim sur la base dʼun contrat à mi-

un taureau dʼune vache !” sourit- il avant de poursuivre : “Sinon, on nous demandait beaucoup ce que devenait le lait après la traite. On sentait quand même de lʼintérêt pour notre métier.” Puis, lʼinstant attendu est arrivé. Un passage sur le ring avec Châ- telaine et au final une 2 ème pla- ce délivrée par le jury qui accor- dera même à Vincent et sa vache un deuxième passage parmi les meilleures mamelles. “Cʼest vrai- ment beaucoup dʼémotion et de stress. Et beaucoup de joie de constater que les gens du Doubs sont nombreux à être venus nous voir” conclut lʼéleveur. Une cho- se est sûre : déjà, Vincent est prêt pour lʼannée prochaine. Après Châtelaine qui succédait au salon à sa mère Uzolie, il entend bien monter à Paris avec la troisiè- me génération, Fanchette ! temps. Du côté de la Ville de Morteau, on réaffirme la volonté de “conti- nuer à collaborer étroitement avec la M.J.C. On sʼest mis dʼaccord sur le financement dʼun poste de directeur sur des bases réalistes, raisonnables et accep- tables par les deux parties. Nous sommes pleinement dans notre rôle de gestionnaires des fonds publics” commente Annie Gene- vard, maire de Morteau qui assu- me pleinement son choix de cou- per les ponts avec la fédéra- tion nationale, “qui est aujour- dʼhui en cessation de paiement.” Le poste du nouveau directeur coûtera donc beaucoup moins cher que lʼancien. Certains avancent dʼautres rai- sons pour expliquer le départ de Steve Dupuis, des raisons plus politiques que financières. Après son arrivée à Morteau, Steve Dupuis, ailleurs très impliqué sur le plan politique, avait repris des contacts avec le Parti Socialiste local. Lʼinitiative aurait déplu à Annie Genevard, voyant peut- être en Steve Dupuis un futur adversaire politique pour les affaires municipales… Lʼintéressée dément cette vision des choses. La présidente de la M.J.C. en appelle à un rapide retour à la sérénité afin que cette structure associative continue à remplir sa mission dʼéducation populaire et de diffusion de la culture en milieu rural.

dit la Rasse à Fournet-Blanche- roche où le pont qui permet de revenir de Suisse en France pri- vait lʼhôtel-restaurant du secteur de toute activité. Les clients peuvent à nouveau traverser mais lʼaffaire est loin dʼêtre terminée. Pascal Menezo et son épouse Christelle, les commerçants concernés, réclamaient 120 000 euros à la collectivité pour compenser le manque à gagner estimé par leur comp- table sur toute la durée des tra- vaux. Les discussions engagées alors avec la commune nʼont pas permis dʼaboutir et cʼest donc devant le tribunal administratif que sera tranché ce litige. “La moins pire des solutions” estime le maire de Fournet-Blanche- roche Pierre-Jean Wycart En attendant cette décision, après cinq mois de travaux et donc de

L’inauguration s’est faite en présence des élus mais sans les propriétaires.

fermeture de juillet à novembre 2011 et de multiples tracas dus par exemple à la pré- sence de chauve-souris sous cet ouvrage, le pont est désormais non seulement ouvert à la cir- culation mais aussi inauguré. Les élus ont bien entendu parlé coût et financement : 274 694,84 euros T.T.C. de dépenses auxquelles ont pris part lʼÉtat, le Conseil général, le député via sa réserve parle- mentaire mais aussi la ville de La Chaux-de-Fonds

(20 000 francs suisses) et la sous- cription lancée par la fondation du patrimoine (4 000 euros). À lʼissue de cette cérémonie où les époux Menezo ont tenu à dis- tribuer des tracts expliquant leur position, lʼassistance est repar- tie en mairie pour le vin dʼhonneur que les propriétaires de lʼhôtel- restaurant la Rasse nʼont pas souhaité accueillir dans leur éta- blissement. Le tout nouveau pont a donc bien rapproché les deux rives mais pas encore les deux parties !

La M.J.C. de Morteau a été créée il y a 45 ans.

Vincent Moureaux : son premier salon de l’agriculture

I l avait attendu cet événement avec beaucoup dʼimpatience et dʼenvie. Un grand moment dans la vie de ce jeune agriculteur qui ne regrette pas cette première expérience et pense déjà au pro- chain salon. “Le voyage vers Paris a été long et fatigant” confie Vin- cent Moureaux à son retour de la capitale où il a participé pour la première fois au salon de lʼagriculture. Dès son arrivée, avec ses collègues du Doubs, il a fal- lu se charger de lʼintendance puis très vite, il a fallu sʼoccuper dʼelle… Châtelaine, la montbéliarde qui concourait dans la catégorie “troi- sième veau”. “Jusquʼau passage devant le jury, jʼétais tendu” racon- te le jeune éleveur qui a passé le plus clair de son temps auprès de sa championne. “On a vu beau- coup de monde. Certains ne savaient même pas reconnaître

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2012 Crédits photos : C’est à dire, Pierrick Magnin, Sylvie Personeni, André Taillard, Ville de Morteau, V.M.B. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner

Vincent Moureaux à Paris, une grande première pour l’homme du plateau de Maîche.

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V A L D E M O R T E A U

Déchets

En bref…

Place à la redevance incitative ! En 2013, les ménages de la communauté de communes du Val de Morteau ne paie- ront que les déchets qu’ils jetteront. Paie- ront-ils moins pour autant ? Pas sûr.

Bonnétage Vendredi 6 avril à 18 h 30, sal- le des fêtes de Bonnétage, Spectacle “Robinson” par la Compagnie Une Poignée dʼImages. “Quʼarrive-t-il quand les mamans demandent aux papas de faire dormir le fis- ton ? Jean-Paul, explorateur en culotte courte est un vrai moulin à paroles, toujours une question à poser. Alors quand il faut aller au lit, tous les soirs, cʼest le même numéro impos- sible de le faire dormir. Aujour- dʼhui maman utilise les grands moyens… papa.h Spectacle organisé par le Conseil géné- ral du Doubs dans le cadre de sa saison culturelle. Ren- seignements et réservations au 03 81 43 81 26. Erratum Nous avons consacré dans notre précédente édition un article à ces Français qui sont nés en Suisse. Lʼétude datait de 2008 mais le nombre évo- qué de 2 635 personnes du Haut-Doubs nées en Suisse ne valait pas pour la seule année 2008 comme indiqué. Il sʼagit bien de 2 635 per- sonnes nées en Suisse et encore vivantes à ce jour. Sont comprises dans ce nombre les personnes nées en Suis- se en 1972, celles qui y sont nées en 1948, etc. Dont acte.

L a communauté de communes du Val de Morteau chan- ge le mode de financement du service public d’élimination des déchets. À partir du 1 er janvier 2013, les ménages seront soumis à la redevance incitative qui consiste à ne payer que ce que l’on jette. Un système plus équitable au pre- mier abord que le dispositif actuel, puisque la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (T.E.O.M.), à laquelle sont soumis les ménages est incluse dans l’impôt sur le foncier bâti. Cette taxe n’a donc aucun lien avec le ser- vice rendu. Selon Jean-Marie Biné- truy, le président de la

communauté de com- munes du Val de Morteau, ce mode de financement ne reflète ni “les efforts de tri” faits par les habitants, ni leurs “modes de consom- mation pour une meilleu- re gestion de leurs déchets.” Grâce à la redevance inci- tative, ils vont payer les déchets “en prenant en

Pour payer moins, il faudra jeter moins. Beaucoup moins.

bac à couvercle jaune pour les emballages recyclables et les papiers. Une enquê- te a été lancée pour déter- miner le volume des bacs. Le système prévoit une tarification de base pour 12 levées : ce forfait s’élèvera de 138,30 euros pour une personne à 572,77 euros pour une famille de six personnes. À cela, il conviendra d’ajouter le coût de chaque levée supplémentaire : de 8,55 euros pour une per- sonne à 43,88 euros pour six personnes et plus. De

quoi crever tous les pla- fonds ! Les ménages ne paieront donc que ce qu’ils jettent. Mais cela ne signifie pas que leur facture “ordures ménagères” sera moins salée qu’aujourd’hui. Ce sera même tout le contrai- re pour cette habitante de Morteau mère de quatre enfants qui s’est livrée à un petit calcul. “Aujour- d’hui, je paie 256 euros pour les ordures ména- gères. Avec le nouveau sys- tème, je vais payer au moins 572,77 euros, sans

comprendre l’amertume. Mais il faut reconnaître que le système de taxe actuel est à l’avantage d’un certain nombre de citoyens qui sont dans des com- munes où la valeur cadas- trale est faible. Cela fait baisser d’autant la factu- re sur laquelle elle est indexée. L’arrivée de la redevance incitative n’est pas une bonne surprise pour les ménages, il faut reconnaître qu’ils paieront désormais en fonction du coût réel du service ren- du.

compter les levées supplé- mentaires. L’augmentation est considérable” dit avec amertume cette adepte du tri sélectif. Un couple sans enfant a calculé que dans son cas, la facture allait passer de 149 euros à 169 euros, soit une aug- mentation de 13 %. “Par convictions écologiques et conscients des coûts, nous trions déjà consciencieu- sement nos déchets et nous ne pourrons pas faire mieux. Écolos, oui, mais pas gogos !” pestent ces Mortuaciens dont on peut

compte le volume et le nombre de vidanges de leur bac d’ordures ménagères” ajou- te-t-il.

“Je vais payer 572,77 euros.”

Début mars, la collectivi- té a diffusé à tous les ménages une note expli- cative pour les informer sur la manière dont va s’organiser la collecte à partir de 2013. Ils auront à leur disposition un bac à couvercle vert pour les ordures ménagères, et un

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V A L D E M O R T E A U

Politique

“Réunir, Agir, pour faire gagner la droite Des sympathisants de droite du Haut- Doubs viennent de créer le collec- tif R.A.R. pour défendre les valeurs en lesquelles ils croient et pour fai- re gagner Nicolas Sarkozy. Réussir”

Louis Simonin, Alain Marguet, Daniel Defrasne et Alain Bailly sont parmi les principaux animateurs d’un collectif qui défend les valeurs de droite.

I ls se revendiquent de droi- te, mais pas de l’U.M.P. C’est pourtant pour sou- tenir Nicolas Sarkozy dans la course à la présidentielle et le porter à la victoire, qu’un groupe de sympathisants de droite du Haut-Doubs vient de créer le collectif R.A.R. qui signi-

regarde le bilan des dernières élections, la droite perd des sec- teurs dans le Haut-Doubs” com- plète Alain Bailly qui fut direc- teur de campagne d’Albert Rognon. Cette politique “du haut” com- me ils disent, menée par l’U.M.P., a fini par éloigner les électeurs de droite dans le Haut-

fie Réunir, Agir, Réussir. À la tête de cette ini- tiative, on trouve des personnalités comme Alain Bailly (Les Fins), Louis Simonin (Montle- bon), Daniel Defrasne

Doubs. Affranchi de cette étiquette de par- ti, le collectif R.A.R. s’est fixé comme objec- tif de recréer ces liens, en menant une poli-

“Il y a des mécon- tents.”

(adjoint au maire de Pontarlier) ou Alain Marguet (conseiller général du canton de Montbe- noît). Tous soutiennent le can- didat Sarkozy qu’ils considèrent comme l’homme de la situation, mais pas le parti auquel il appartient. “L’élection prési- dentielle, c’est la rencontre entre un homme et le peuple” esti- me Alain Bailly. “Il faut prendre de la hauteur. C’est un président que l’on va élire et pas un chef de parti” complète Louis Simo- nin. Tous ont pris leur distance avec l’U.M.P. qu’ils considèrent désor- mais comme une machine à perdre depuis l’échec d’Alain Joyandet aux élections régio- nales alors qu’il était secrétai- re d’État. “Nous n’avons pas oublié cette défaite en 2010 avec une liste conduite par un ministre, soutenu par le dépu- té, et les maires de Pontarlier et de Morteau. Malgré le dépla- cement de ministres et du pré- sident de la République dans le Haut-Doubs, nous avons dû déplorer une défaite” constate Alain Marguet. Il s’inquiète maintenant de la poussée de la gauche sur la bande frontaliè- re qui s’est confirmée lors des élections cantonales puisque le canton de Pontarlier est socia- liste, tout comme celui du Rus- sey que Gilles Robert a ravi à la droite. “Grâce à Albert Rognon, nous avons pu éviter de perdre Morteau” ajoute enco- re Alain Marguet. “Quand on

tique de terrain, proche des gens. L’objectif est de susciter le débat, de défendre les valeurs de droi- te et de tenter de ramener au bercail les brebis égarées pour qu’elles votent Nicolas Sarko- zy. “Nous ne prétendons pas que Nicolas Sarkozy a tout fait bien. Mais il a eu le courage de fai- re des réformes. Il en paie le prix. Pour certains, il n’est pas allé assez loin, pour d’autres il est allé trop loin. Dans les deux cas, il y a des mécontents, discutons- en !” propose Daniel Defras- ne. Le collectif explique avoir désor- mais des ramifications sur tou- te la cinquième circonscription. Des élus l’ont rejoint, y compris des conseillers généraux, mais aussi des citoyens qui adhèrent à cette manière de faire de la politique de proximité, de débattre de thématiques qui les concernent. Les instigateurs de ce mouvement défendent leurs idées et leurs valeurs au quo- tidien, avec leurs concitoyens, dans les associations. Avant le premier tour de la présiden- tielle, ils souhaitent organiser une réunion publique à Pon- tarlier. Mais une question pointe déjà : quelle position adoptera ce col- lectif qui vivra après la prési- dentielle, vis-à-vis d’Annie Gene- vard, la candidate investie par l’U.M.P. sur la 5 ème circonscrip- tion. Y aura-t-il une candida- ture dissidente à droite ? T.C.

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V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac

Opération séduction chez Isa France Dans le cadre de la semai-

“F ranchement, je ne pensais pas que c’était comme ça. J’avais l’idée de ne de l’industrie, la socié- té Isa France de Villers-le- Lac a accueilli 300 élèves pour leur faire découvrir la réalité du monde indus- triel, et changer la percep- tion négative qu’ils peuvent avoir de celui-ci.

vements à quartz a donc accueilli des élèves des collèges du Val de Morteau, mais aussi du lycée Edgar-Faure, et des étudiants de l’E.N.S.M.M. de Besançon. Un succès ! Isa France s’investit pleinement dans cette opération de com- munication d’envergure natio- nale. L’enjeu est de taille puis- qu’il s’agit pour cette entrepri- se de modifier l’idée que se font de l’industrie des adolescents qui ont à réfléchir sur leur ave-

mauvaises conditions de travail dans l’industrie” commente Ben- jamin, rassuré, à la sortie de l’atelier d’électroérosion qu’il vient de visiter. Avec ses cama- rades de 4 ème du collège Jeanne- d’Arc, il a été invité à découvrir l’entreprise Isa France de Vil- lers-le-Lac qui leur a ouvert ses portes dans le cadre de la semai- ne de l’industrie. Du 19 au 23 mars, la société spécialisée dans la fabrication de compo- sants horlogers pour les mou-

Le personnel d’Isa France s’est rendu disponible pour expliquer son savoir-faire à des élèves qui ont fait le tour des ateliers.

nir professionnel. Or, leur per- ception de ce monde est parti- culièrement négative. “On a des a priori ” reconnaît Franck. Même si son rêve est de devenir com- mercial, le collégien est satisfait d’avoir découvert ce qu’est une usine en France, en 2012, qui a placé les ressources humaines au cœur de ses préoccupations. Contrairement à ce qu’il pen- sait, “l’industrie n’est pas quelque chose de déplaisant. Les gens qui sont ici ont l’air d’aimer leur métier. J’imaginais que j’allais découvrir des personnes tra- vaillant à la chaîne presque com- me des esclaves.” Du Zola. Alors que la majorité des candidats à la présidentielle insistent sur la nécessité de réindustrialiser notre pays, on mesure à travers le regard de ces élèves que ce

n’est pas seulement un tissu industriel qu’il faut reconstrui- re, mais une culture qu’il faut se réapproprier. En cela, la visite porte ses fruits. Le pari est en partie gagné pour Philippe Truchot, le directeur du site de Villers-le-Lac, qui insis- te sur la nécessité d’intensifier avons contactées nous ont répon- du positivement. Finalement, j’ai le sentiment qu’il y a là deux mondes qui ne se parlent pas. Il faut créer des liens, il faut com- muniquer sur l’industrie. Nous voulons dire aux jeunes qu’il y a du travail. Nous avons besoin de techniciens, d’ingénieurs” explique-t-il. En l’occurrence, on les liens entre l’industrie et les éta- blissements scolaires. “Les écoles que nous

trouve chez Isa France 35 métiers différents. Au total, sur une semaine, la société de Villers-le-Lac qui emploie 106 personnes aura reçu 300 élèves sur les 3 000 qui ont découvert des entreprises en Franche-Comté. Pour Jean-Fran- çois Batlogg, le directeur du col- la mise en place d’un projet per- sonnel pour chaque élève. Le but est de leur faire découvrir un maximum de métiers, car un cer- tain nombre d’entre eux aura à choisir une orientation après la troisième.” Après cela, peut- être qu’ils se tourneront vers l’industrie avec plus d’enthousiasme. lège Jeanne d’Arc, l’opération est posi- tive. “Cette visite fait partie du travail sur

“Comme des esclaves.”

Les élèves du collège Jean-Claude Bouquet ont réalisé des panneaux qui illustrent l’idée négative qu’ils se font de l’industrie.

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Législatives

En bref…

Claude Faivre est candidat Candidat investi sur la 5 ème circonscription du Doubs par le N.P.A., le Front de gauche et les Alternatifs, Claude Faivre espère profi- ter de la dynamique “Mélenchon” pour faire progresser les idées de cette gauche nouvelle sur la bande frontalière.

Nutrition Le sportif Patrick Bohard, en collaboration avec le magasin Sports Aventures de Morteau et lʼauberge Sur la Roche de Villers-le-Lac, organise une soi- rée vendredi 30 mars à 19 heures au magasin Sports Aventures de Morteau avec un débat-conférence sur le thème de la nutrition sportive liée aux sports dʼendurance, en colla- boration avec le Team Asics Trail, suivi dʼun apéritif dîna- toire. Réservation obligatoire au magasin Sports Aventures de Morteau. Prix : 10 euros. Randonnée À noter dans les agendas du printemps : mardi 8 mai, cʼest la 23ème randonnée pédestre du hameau de Grandfontaine (commune de Fournets-Lui- sans). Départs libres de 8 heures à 10 heures. 4 euros par adul- te. 4 parcours de 12 à 28 km. Bonnétage (bis) Samedi 14 avril, nettoyage du village de Bonnétage et ses abords. Cette initiative est pro- posée par le Comité dʼAnimation, un acte citoyen dans la bonne humeur. Lʼapéritif est offert à tous les volontaires et si le temps le permet, repas tiré du sac, à disposition, un barbecue allu- mé. Renseignements au 03 81 68 93 31.

I l est le candidat du rassemblement présenté par le Front de gauche, le N.P.A. duHaut-Doubs et les Alter- natifs. C’est sous cette bannière que Claude Faivre se présentera aux législatives sur la 5 ème circonscription. Ce Mortuacien de 64 ans, qui s’est engagé au N.P.A. après avoir long- temps milité au parti communiste est prêt à mener campagne avec Morga- ne Canonne, sa suppléante originai- re de Censeau. S’il a décidé de se lan- cer dans cette bataille électorale, c’est en réaction aux “cinq années de man- dat de Nicolas Sarkozy annonce-t-il. J’éprouve de l’indignation, de la colè- re vis-à-vis de son discours d’exclusion, et de tous les aspects de son bilan qu’il s’agisse d’école, de casse du service public, des hôpitaux… Nous avons un devoir de résistance.” Si c’est l’exaspération d’un contexte national qui le pousse à endosser le costume de candidat, c’est bien sur des thé- matiques locales telles que la ques- tion frontalière, l’agriculture, ou la nécessité de défendre le service public en milieu rural que Claude Faivre fera campagne. Il sait que la partie sera rude dans un territoire acquis à la droite mais dont la sociologie et le profil politique se modifient sous l’influence de personnes

originaires d’autres régions qui se sont établies dans le Haut-Doubs pour aller travailler en Suisse. Cette mutation lente pourrait se confirmer lors des législatives si Nicolas Sarkozy perd la présidentielle. Claude Faivre comp- te sur la dynamique Jean-Luc Mélen- chon, le candidat du Front de gauche qui effectue une percée spectaculai- re dans les sondages (il est crédité de 13 % des voix), pour faire progresser les idées de la gauche radicale sur la bande frontalière. “Mélenchon nous fait du bien” confie-t-il. Il est indéniable que ce tribun qui a le sens de la rhétorique, qui captive les foules, sort de l’ornière de la mar- ginalité dans laquelle elle se trouvait cette “nouvelle” gauche et creuse un nouveau sillon. “Si Jean-Luc Mélen- chon réalise un bon score, cela prou- vera que les gens ont envie de se bagar- rer pour les enjeux sociaux et écolo- giques de ce pays. Cela prouvera aus- si que le P.S. n’est pas la gauche.” Sur cette ligne-là, Claude Faivre veut inviter les citoyens du Haut-Doubs à prendre en main leur destin en deve- nant acteurs de leur territoire. T.C. C’est la deuxième fois que Claude Faivre se présente aux élections législatives.

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V A L D E M O R T E A U

Noël-Cerneux

Découvrez votre histoire locale Samedi 31 et dimanche 1 er avril, une exposition à Noël-Cerneux présentera sous différents aspects l’ancienne paroisse du Bizot fondée au XIII ème siècle. Sélection avec le Mortua- cien Alain Taillard.

V oilà un moyen de (re)découvrir l’histoire de son pays. Des tableaux généalogiques de familles et de personnalités qui ont marqué la vie et la mémoire de cette petite contrée qu’était la paroisse du Bizot seront pré- sentés à Noël-Cerneux à la sal- le des fêtes samedi 31 et dimanche 1 er avril par la section généalo- gique de Morteau.Voici quelques- uns des sujets qui seront abor- dés. Sélection réalisée par Alain Taillard, membre de la section généalogique de Morteau. Faits historiques. Le château féodal le plus proche est le château de Réaumont : construit au bord d’une crête

La gare du Tacot à Noël- Cerneux.

rocheuse, à la lisière de la forêt du Bélieu, il est cité pour la pre- mière fois en 1330. Sa construc- tion entraîna des conflits de voi- sinage entre Louis de Neuchâ- tel et les seigneurs de Montfau- con. Détruit entre 1639 et 1678

petit observatoire dans la cure. Il est l’auteur de nombreux trai- tés comme les Calculs de l’éclipse de soleil observée à Grand-Com- be-des-Bois le 19 janvier 1787. Il publia quelques-unes de ses observations dans Connaissan-

connaissance en février de la lettre adressée par le directeur des domaines, les paroissiens bloquèrent l’église jusqu’au mois de mai, le mobilier fut transpor- té chez des particuliers. Finale- ment, l’inventaire se déroula à la sauvette le 10 décembre 1906. Des personnalités particu- lières. Joseph Vermot. Après avoir édité des catalogues publicitaires pour des maisons de confection, il crée à Paris son célèbre almanach Vermot dont le premier numéro paraît en 1886. Peu avant sa mort en 1937, il vend l’almanach, lequel est toujours édité. Déjà un fabriquant de limonade. Dès la fin du XIX ème siècle, la famille Deleule fabriquait à La Chenalotte, limonade et sirop de très bonne renommée. Le café Deleule est au centre des loisirs de la population. En 1913, cet hôtel fait installer l’électricité. Longévité dans des fonctions. Instituteur pendant 42 ans, Ernest Monnot exerce à La Bos- se de 1886 à 1928. Pendant 44 ans, Auguste Renaud sera le maire du Mémont de 1881 à 1926. Présentation photographique du “Tacot”. Sur la ligne Morteau-Maîche- Trévillers, ce train à voie étroi- te dessert quatre localités appar- tenant à l’ancienne paroisse du Bizot : Noël-Cerneux, La Che- nalotte, Le Narbief et Le Rus- sey. Les travaux commencent au printemps 1904. Inaugura- tion de la ligne Morteau-Maîche en juin 1905. Le prolongement jusqu’à Trévillers s’effectue en 1907 et l’inauguration de ce nou- veau tronçon a lieu en octobre 1908. Le 1 er avril 1952, c’est la fermeture définitive de la ligne, un service d’autobus prendra la relève.

(l’invasion des Suédois correspond à la premiè- re destruction et la Conquête française à l’arasement).Aujourd’hui, ce château ne se signale

ce des temps et le Jour- nal des savants en août 1814. Ses travaux lui valurent le brevet de la décoration du Lys. Il mourut à Grand-

La caserne a effectué 80 interventions en 2011.

On faisait aussi de la limonade à La Chenalotte.

que par les bases de deux tours carrées et la porte d’entrée au côté sud-est. L’énergie hydraulique est utili- sée dès le Moyen-Âge. Au Nar- bief encore au milieu du XIX è- me siècle, des rouages entraînaient moulins à blé, huilerie, scies et scies circulaires. Le ruisseau ne pouvait fonctionner à plein rendement que pendant les périodes de crue. Au début du XX ème siècle, cette activité s’est complètement éteinte suite à l’installation progressive de l’électricité comme dans les autres villages. Des missionnaires en Asie. Dominique Parrenin, né au Rus- sey en 1665, étudie chez les Jésuites à Pontarlier, puis à Lyon. Il est envoyé en Chine par Louis XIV en 1698. Savant, diplo- mate, parlant chinois et mand- chou, il gagna la confiance de trois empereurs et fut en rap- port avec des membres éminents des académies de France et de Saint-Pétersbourg. Il resta en Chine jusqu’à sa mort en 1741. Son corps repose près de Pékin dans le cimetière des mission- naires. Les habitants du Rus- sey lui ont élevé une statue le 17 mai 1864. Étienne-Théodore Cuenot, né en 1802 au Bélieu. Prêtre des Missions étrangères de Paris, missionnaire en Cochin- chine dès 1829, il est sacré évêque en 1835. Vers 1855, les autorités lancent un mouvement de persécution contre les chré- tiens. Il est arrêté, enfermé dans une cage et meurt après de longues souffrances en 1861 à Hué. Béatifié en 1909 par Pie X. Canonisé en 1988 à Rome par Jean-Paul II, avec les Martyrs du Vietnam. Un curé astronome. Pierre-Antoine Mougin, né à Charquemont en 1735. Passion- né d’astronomie, il monte un D’autres anecdotes à retrouver samedi 31 mars et dimanche 1 er avril à la salle des fêtes de Noël-Cerneux de 10 heures à 17 h 30. Entrée libre.

Combe-des-Bois en 1816. Religieux explorateur. Claude François Joseph Rece- veur né à Noël-Cerneux en 1757 est connu pour ses études bota- niques, s’embarqua comme aumônier à Brest en 1785 à bord de l’Astrolabe, l’un des deux bateaux de l’expédition de Lapé- rouse qui disparaît corps et biens à Vanikoro (îles Vanuatu) en 1788. Prêtre fusillé. Claude-Ignace Tournier, né à Noël-Cerneux en 1766, prêtre réfractaire pendant la Révolu- tion, exerce son ministère clan- destinement dans la région de Morteau. En juillet 1793, il fut arrêté au Mont Vouillot par le sculpteur Joseph Boiston, pro- cureur des Fins, et conduit à Besançon où il fut jugé et condamné par l’oncle de l’écrivain Charles Nodier. Il est fusillé à Besançon (Chamars) le 8 octobre 1793. Ce prêtre fut la premiè- re victime de la Révolution dans le département du Doubs par- mi les 19 prêtres comtois guillo- tinés ou fusillés. Le Russey se révolte. Les Inventaires de 1906 faisant suite à la loi de séparation de l’Église et de l’État promulguée en 1905 provoquèrent de vives réactions dans de nombreuses paroisses. Au Russey, la réac- tion fut particulièrement viru- lente et durable. Après avoir pris

Le château de Réaumont au Bélieu.

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V A L D E M O R T E A U

Les Fins

Un salon de l’artisanat qui cartonne L’Union des Commerçants et Artisans des Fins prépare la 16 ème édition du Salon de l’Artisanat du Val qui a lieu les 30, 31 mars et 1 er avril à la salle des fêtes des Fins. Une cinquantaine d’exposants seront présents, et de nombreuses animations sont annoncées.

L e succès du Salon de l’Artisanat du Val ne se dément pas. Les 30, 31 mars et 1 er avril, une cinquantaine d’exposants déploie- ront leur stand à la salle des fêtes des Fins dans le cadre de ce ren- dez-vous organisé par l’U.C.A.F. (l’union des commerçants et des artisans des Fins a 44 adhérents). Cette manifestation gratuite pour les visiteurs, dont c’est la 16 ème édition, fait l’objet d’un véri- table plébiscite de la part des professionnels qui y participent. L’engouement est tel que les orga-

nisateurs sont contraints de refu- ser des candidats à l’exposition faute de place suffisante. Ils veillent cependant à main- tenir une diversité des activi- tés représentées sur le salon

deurs de véhicules neufs ou d’occasion, de tissus, de meubles, et même de vin. “En nouveau- té cette année, nous avons un exposant qui travaille dans la décoration et une autre person-

animations annexes qui don- nent de l’ampleur à cette mani- festation. Le vendredi soir, l’U.C.A.F. invite le public à assis- ter à un défilé de mode à 20 h 30 (entrée gratuite). Il sera suivi d’un repas dansant animé par l’orchestre Mélod’elles. Le samedi soir, place à la comé- die. L’union des commerçants propose un dîner-spectacle sous chapiteau chauffé. Les convives seront divertis par Alex Lekouid, un humoriste qui les entraî- nera dans un hilarant one-man- show . Le repas sera servi par Val Gourmet, qui assurera tou- te l’activité traiteur sur le salon. “Il est préférable de réserver” conseillent les organisateurs. D’autres animations perma- nentes vont apporter de la cou- leur au Salon de l’Artisanat du Val. Le samedi et le dimanche, les clowns Titus et Zinzin vont faire rire les enfants. Le dimanche à 11 heures et 16 heures, une démonstration canine est programmée avec Balzac. À 15 heures, la danse country sera mise à l’honneur avec la troupe Tatanka’s de la M.J.C. de Morteau. Par ailleurs, dans la salle se tiendra une exposition de photographies pro- posées par des photographes amateurs du Val de Morteau.

afin de ne pas lasser un public fidèle qui vient chercher des renseigne- ments auprès de spécia- listes de la fenêtre par

ne qui est spécialisée dans les massages” indi- quent les organisateurs. “En revanche, nous déplorons l’absence d’un

Rire, défilé de mode, danse.

exemple, du chauffage, du sani- taire, de la T.V. Hi-Fi, de l’électroménager ou des nou- velles énergies. Sur place, les visiteurs trouvent aussi des ven-

stand de produits régionaux.” Sur les trois jours, plus de 4 000 personnes viennent se bala- der sur ce salon. L’affluence remarquable est liée aussi aux

Cette année, l’implantation des stands a changé de manière à ce que les visiteurs puissent passer devant tous les exposants.

Ce salon est aussi celui de la générosité. Une tombola sera organisée au profit de l’association d’Anaïs Clerc “À hauteur d’homme auteurs d’humanité” qui œuvre pour les

enfants du Népal. Plusieurs lots sont à gagner, dont un séjour de 3 jours et 2 nuits pour deux personnes offert par l’U.C.A.F. et Thomas Cook.

Plus de 4 000 visiteurs sont attendus

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sur le salon.

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V A L D E M O R T E A U

Éducation La fusion des deux collèges est validée Sur le plan administratif, les collèges de Morteau et de Villers-le-Lac ne font plus qu’un. Les deux sites sont maintenus. Le lancement des travaux au col- lège de Villers-le-Lac sera tranché à l’automne.

Tourisme

Ski : 65 jours d’ouverture, 124 000 euros de recettes La station du Meix Musy,

L a descente dumur duMeix Musy deviendra-t-elle un nouveau lieu du kilomètre lancé ? La question est étudiée par le directeur de l’équipe de France de cette discipline qui consiste à dévaler une pente damée le plus rapidement pos- sible. Venu avec des membres de l’équipe de France lors du Xspeed ski tour les 3 et 4 mars, il a trou- vé le site idéal. Cela s’est confir- mé dans les résultats avec une pointe à du Chauffaud et de la Bona- de (moins régulièrement) ont bénéficié des bonnes conditions d’enneigement. Le Xspeed ski tour des 3 et 4 mars va, peut-être, appor- ter une nouvelle renom- mée au site.

L e Conseil général du Doubs a validé lundi 19 mars par un vote qua- si unanime (une seule absten- tion) la fusion des collèges de

Villers. “Si les effectifs appro- chent les 190 élèves, on envi- sagera certainement les travaux, s’ils retombent à 140, il y aura lieu de se poser la question. Pour

misme sur l’engagement de ces travaux qui seraient, forcément, la garantie pérenne du main- tien de ce site. “La mise en obser- vation sera réexaminée dans le cadre de l’actualisation du pro- gramme pluriannuel d’investissement des collèges menée à l’automne prochain” confirme le Conseil général du Doubs. La fermeture adminis- trative du collège de Villers-le- Lac doit être prononcée par un arrêté préfectoral dans les pro- chaines semaines. J.-F.H.

Morteau et de Villers- le-Lac en une seule enti- té administrative, avec un seul principal pour les deux collèges, Pas- cal Studer, et deux prin-

l’instant, cette question est toujours en suspens” note Albert Rognon, le conseiller général du canton de Morteau. Les effectifs sur Villers

183 élèves attendus à la rentrée 2012.

cipaux adjoints, Monique Farey à Morteau et Guillaume Dusaussoy à Villers. Pour le fonctionnement au quotidien des deux établissements d’enseignement, rien ne chan- gera ou presque, cinq ensei- gnants partagent cette année leur emploi du temps entre les deux sites. “Par exemple, nous allons organiser un brevet blanc en commun à Morteau et à Vil- lers et les professeurs s’échangeront les copies pour les corrections” illustre Monique Farey. Au plan administratif, il n’y aura plus qu’un conseil d’administration au lieu de deux et les réunions entre le per- sonnel éducatif des deux sites se feront désormais en commun. L’incertitude qui planera enco- re jusqu’à l’automne prochain, c’est l’engagement, ou non, du grand programme de rénova- tion de 8 millions d’euros qui avait été évoqué il y a plusieurs années déjà pour le collège de

sont en augmentation depuis deux ans : 179 élèves à la ren- trée 2011 et 183 élèves atten- dus à la rentrée 2012. Ce qui laisse entrevoir un certain opti-

130,82 km/h pour un concurrent. L’événement a eu des retombées pour Morteau : “Il y avait 42 parti- cipants venus des quatre coins de la

La saison 2011-2012 est donc un excellent cru.

Le Xspeed tour au Meix Musy a connu un beau succès avec une pointe à 130 km/h (photo S. Personeni).

France pour participer à cette épreuve. Nous allons peut-être organiser dès l’année prochaine une manche du challenge Quik- silver de descente” explique la communauté de communes du Val de Morteau. La saison hivernale 2011-2012

est donc un excellent cru. Les manifestations ont pu être assu- rées grâce au manteau neigeux suffisant. Au total, les stations du Val de Morteau ont pu ouvrir 65 jours. C’est 124 000 euros de recettes pour la communauté

de communes, soit 1 960 d’euros la journée. C’est mieux que la saison dernière. Les pistes de ski de fond, bien entretenues, ont permis aux fondeurs de glis- ser jusqu’à Pontarlier ou dans la vallée de La Brévine.

Le site de Villers-le-Lac sera préservé avec “le maintien des moyens pédagogiques et éducatifs permettant une attractivité du site.” Ici, le collège de Morteau.

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V A L D E M O R T E A U

Sauvegarder la mémoire des horlogers Après une longue carrière professionnelle effectuée dans l’horlogerie en tant que technico-commercial, Jean-Pierre Viennet a décidé de continuer à consa- crer son temps à ce domaine d’activité dont il connaît l’importance dans ce pays qui porte le qualificatif d’horloger. Son objectif : collecter la mémoire. Pays Horloger

En bref…

Girafes Exposition sur le thème des girafes à la bibliothèque de Maîche jusquʼau 5 mai, par Françoise Mourlevat, peintre. Au château du Désert. Visi- te aux heures de la biblio- thèque. Renseignements au 03 81 64 18 61. Pèlerinages Le Service interdiocésain des Pèlerinages de Besançon pro- pose deux pèlerinages : le samedi 14 avril, une journée de marche sur le Chemin des Moines, à la découverte des sites colombaniens vers Luxeuil. Et du 29 avril au 6 mai, un pèlerinage à Rome sur les traces de Saint-Pier- re et Saint-Paul, et découverte de Saint-François en sa vil- le dʼAssise. Renseignements au 03 81 25 28 22. Entreprise Envie de créer ou de reprendre une entreprise ? La Boutique de Gestion de Franche-Comté organise à Besançon une formation à la création-reprise dʼentreprise (280 heures de formation + 35 heures de stage en entre- prise ou de prospection ter- rain). Prochaine session : du 23 avril au 28 juin. Rensei- gnements au 03 81 47 97 00.

“J e me souviens quand j’étais enfant avoir vu ma mère travailler à domici- le, sur la fenêtre” se souvient Jean-Pierre Viennet qui récem- ment encore présidait l’office de tourisme duVal de Morteau-Saut du Doubs et continue à faire vivre le musée de la montre à Villers-

bonheur, des passionnés comme Constant Vaufrey à Morteau ont eu le réflexe de sauvegarder le patrimoine matériel. Le château Pertusier est le résultat de ce travail mené sur trente années. De son côté, fort d’une expé- rience qui l’a conduit à travailler sur la France que sur la Suis- se, Jean-Pierre Viennet a déve-

Jean-Pierre Viennet, ici en pleine conversation avec Constant Vaufrey, souhaite recueillir les témoignages des anciens horlogers.

pour les passionnés comme eux de retrouver des outils et machines d’autrefois. Aujour- d’hui, Jean-Pierre Viennet a décidé d’aller plus loin en créant Horlopassion : “C’est un pro- longement avec l’envie de recueillir les témoignages d’anciens horlogers, de recueillir leurs récits en s’attachant à l’aspect social de leur expérien- ce leur envie aussi d’expliquer leur savoir-faire” détaille-t-il. Il s’agit donc cette fois de sauve- garder ce que les traités inter- nationaux comme celui de l’Unesco appellent le patrimoi- ne immatériel. Le projet s’étend sur la totali-

té du territoire du Pays Hor- loger, de l’extrémité du can- ton de Morteau à celle du can- ton de Saint-Hippolyte, à Mon- técheroux. “Deux villages dia- métralement opposés où l’on fabriquait des outils et des machines pour les horlogers” précise Jean-Pierre Viennet. Ce travail de collecte de mémoire commence et se poursuivra de long mois. Le sujet mérite en effet de prendre son temps. Les témoins seront enregistrés pour garder une trace de leur récit

et l’association réfléchit d’ores et déjà aux moyens de retrans- crire ces informations pour les faire partager au grand public. “Un vaste et passionnant projet qui est tout à fait complémen- taire de ce que les musées font depuis des années en sauve- gardant le matériel” souligne son instigateur qui lance un appel à toutes celles et tous ceux qui voudraient bien lui confier oralement leurs souvenirs de l’horlogerie d’autrefois. D.A.

le-Lac. Autant dire qu’il connaît bien ce territoire et cet arti- sanat devenu indus- trie qui lui a donné ses lettres de nobles-

loppé un réseau de connaissances sur le terrain tant au niveau humain que tech- nique. En 2008, il crée Horlotroc, un salon de

Un travail complémentaire de celui des musées.

se. “J’ai commencé à travailler dans l’horlogerie quand elle était prospère, à la fin des années soixante. Puis j’ai assisté à sa dégringolade dix ans plus tard” confie-t-il. Une période où par

l’horlogerie d’hier qui fêtera sa cinquième édition en novembre prochain. Une aventure menée conjointement avec Robert Oudot des Fins et Jean-Claude Vuez de Villers-le-Lac. L’occasion

Horlopassion : Jean-Pierre Viennet au 06 07 11 09 64 ou viennetjeanpierre@orange.fr

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac

Benoît Chopard trace toujours sa voie À 47 ans, il domine les “petits jeunes” sur les courses de ski de fond. Son dernier exploit : avoir battu le record de la Grande Traversée du Jura en ski après 11 heures d’effort. L’agriculteur du Chauffaud est une montagne...

L a neige se retire lentement sur les sommets de Villers-le- Lac et emporte avec elle les traces des skieurs. Et notamment celles de Benoît Chopard,agriculteur auChauffaud qui profite de la tranquillité de l’hiver lorsque les bêtes sont à la crèche pourmonter sur ses skis de fond. Une fois la traite terminée, il chausseune de ses de deuxpaires de lattes, qu’il choisit en fonction de la dureté et température de la neige. L’homme, de 47 ans, ne se prend pas trop la tête mais collectionne pourtant les podiums, places d’honneur, ou victoires sur les courses régionales ounationales (3 ème notamment de l’Envolée nordique). Ce qu’il aime : c’est la glisse. Et visiblement, la passion le conserve à merveille. A 47 ans, Benoît Chopard vient de signer une de ses plus belles saisons de ski de fond sur le plan sportif, entamée il y a 25 ans. “J’ai bien commencé le ski de fond vers l’âge de douze ans, mais j’étais moins bon” dit-il très modestement. Il n’a pas envie de tirer la couverture à lui :

“ Parlez plutôt des jeunes” nous dit-il amusé. Son plus bel exploit a été de battre le record de la G.T.J. en parcourant les 177 km et 3 000 m de dénivelé entre le Val de Morteau et Giron (Bugey) en 11h29’50’’, sachant que le précédent record était de 18h20. Il était accompagné pour l’occasion du team Salomon, équipe formée avec Arnaud François et Gaétan Breton. Il est parti de nuit depuis le Chauffaud et s’est arrêté quelques minutes à chaque fois pour se ravitailler.

prestigieuses épreuves internationales) alors que Patrick Chopard, lui aussi du Chauffaud, a le record du plus long vol libre (350 km en vol libre)” déclare Benoît du ski-club du Val de Morteau. Il est humble. Sans doute sa force, mais “si je suis meilleur aujourd’hui qu’avant, c’est surtout parce que je me connais mieux. Je sais m’entraîner ni trop ni pas assez. Cette année, je ne suis pas tombé malade” explique le producteur de lait à comté qui va devoir retourner dans les champs. Sa fille a

Benoît Chopard a parcouru la G.T.J. à ski de fond et battu le record. Avec le printemps, il va retrouver ses champs.

bonnes conditions de neige que cette année. “C’était une très bonne saison, similaire à celle de 2006” ajoute le fondeur qui espère avoir ouvert la voie de la course à la G.T.J. “ Les records

se reposer quelques semaines. La vrai travail d’endurance et de force reprendra en septembre prochain... pour faire à nouveau baver les jeunes. E.Ch.

sont faits pour être battus... Mais il faut de bonnes conditions de glisse... et surtout de la neige sur l’ensemble du parcours.” Après cette saison riche en événements, Benoît Choprad va

En établissant ce nouveau record, Benoît bat celui détenu (en solitaire) par Patrick Bohard, autre sportif émérite

emboîté le pas et suivi son champion de papa. Membre elle aussi du ski-club de Morteau, Céline (17 ans) a disputé les

Le Chauffaud, terre de champions.

demeurant lui aussi... au Chauffaud. A croire qu’il existe là-haut un microcosme pour former des champions... tous quadragénaires. “On peut dire que l’on est pas mauvais dans la discipline que l’on fait chacun. Patrick Bohard est un spécialiste du Trail (il a déjà remporté de

championnats de France le week- end dernier. Le papa n’a jamais poussé sa fille et la suit raremement sur les épreuves : “Elle n’aime pas trop ça que je vienne l’encourager” sourit-il. A bientôt 50 ans, Benoît a encore de belles années et espère avoir la saison prochaine d’aussi

Champion de pointage Émilien Faivre-Roussel a remporté la finale nationale de pointage de la race montbéliarde au dernier salon de l’agriculture à Paris. Une belle surprise. Les Fins

P ersonne ne s’attendait à un tel exploit dans le clan Faivre-Roussel pré- sent au grand complet à aris. La famille s’était déplacée pour suivre le fiston et une vache du troupeau qualifiée pour le concours. “J’ai été le premier sur- pris à l’annonce du résultat” , se réjouit Émilien qui a su faire la différence en finale. Sa sélec- tion fut plus laborieuse, il en convient. Dixième à l’issue de la finale départementale orga- nisée à Indevillers, il ne devait pas être retenu sachant qu’il y avait seulement 6 places qua- lificatives. Sauf qu’un point du suite à Paris comme c’était le cas de certains mieux classés que lui. Émilien Faivre-Roussel, c’est de la graine de champion de poin- tage qui ne demande qu’à ger- mer. Le talent est là. Il ne lui manquait qu’un peu de tech- nique. “Quand on est qualifié pour Paris, on bénéficie d’une journée de préparation-forma- tion avec le technicien de l’O.S. Montbéliarde. Cela m’a beaucoup servi” , reconnaît Émilien Faivre- Roussel. Le technicien en ques- tion, c’est justement Baptiste Le pointage : c’est quoi ? Cet exercice consiste à juger une bête en fonction du stan- dard de la race. Pour les vaches laitières, le juge éva- lue plusieurs points : le corps, la mamelle, le bassin, lʼaptitude bouchère et les aplombs. “J’ai mis du temps à réaliser.” règlement a joué en sa faveur. Il est interdit en effet de concou- rir deux fois de

Émilien Faivre-Roussel (en compagnie de ses deux sœurs) avec son trophée de meilleur pointeur de race montbéliarde.

Mamet son voisin. Comme quoi on a toujours l’élevage dans la peau dans cette commune des Fins où l’on ne compte plus ceux qui ont tant contribué à faire pro- gresser la race montbéliarde. La finale de pointage a débuté le dimanche matin à 10 heures Elle réunissait 37 candidats qui devaient pointer et classer quatre vaches présentées sur le ring. Seuls les 10 meilleurs avaient le droit de participer à la seconde épreuve program- mée à 16 h 30 juste après le grand concours de la montbé- liarde. “On a commenté le juge- ment des bêtes. On prenait le micro chacun à son tour. Le jury nous posait ensuite deux ques- tions subsidiaires auxquelles on répondait dans la foulée.” Le classement étant annoncé

dans l’ordre inverse, Émilien qui ne se faisait guère d’illusions pensait sortir rapidement. Que nenni. Il lui faudra patienter jusqu’au bout pour entendre son nom. “J’ai mis du temps à réa- liser” , indique celui qui n’est pas prêt d’oublier ce moment his- torique. Le nouveau champion qui file sur ses 18 ans est enco- re à l’école. Il prépare un Bac Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (S.T.A.V.) au lycée Granvelle à Dannemarie-sur-Crète. Si tout va bien, il poursuivra ses études en B.T.S.-A.C.S.E. avant d’entamer sa carrière dans l’agriculture. Son projet : reprendre une ferme en lait à comté dans le Haut-Doubs. On peut le comprendre… F.C.

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