Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Montbenoît L’ancienne scierie Barrand reconvertie en pôle artisanal

M ieux vaut un pôle arti- sanal qu’une friche industrielle à l’entrée de sa commune. Si l’on ne peut pas se réjouir de la fermeture de la scierie, c’est rassurant aussi de voir d’autres initia- tives aboutir. D’autant plus quand elles sont portées par des artisans du pays. Habitant à Montflovin, Chris- tophe Patoz a créé son entre- prise spécialisée dans la construction en 2006. Il était jusqu’à présent installé en loca- tion à La Chaux et recherchait une parcelle où construire son propre atelier. “Je n’avais tou- jours rien trouvé quand j’ai Le site de Montbenoît a été racheté par Christophe Patoz qui l’a transformé pour aménager des locaux à destination des artisans et des P.M.E. et P.M.I.

Christophe Patoz a racheté le site début 2011 pour y aména- ger des locaux artisanaux.

artisans. Le premier locataire, Sébastien Dubrez qui tient une entreprise de travaux agricoles, dispose d’un espace de 330 m 2 . Un jeune luthier pontissalien,

Licencié de la Suisse en 2008, Sébastien Dubrez s’est reconverti en créant sa propre entreprise de travaux agricoles. Il s’est lourde- ment équipé pour être en capa- cité d’effectuer épandage, fauche, pressage de bottes à haute den- sité. Il intervient également aux services des collectivités : dénei- gement, élagage en bord de rou- te… “Comme je n’avais pas de local, tout était entreposé à l’extérieur sur une parcelle àMai- Zoom Enfin au sec

sons-du-Bois” , explique Sébas- tien Duprez qui était prêt à construire son propre atelier.Enco- re faut-il trouver le terrain adé- quat. Quand l’opportunité d’un atelier s’est présentée sur Mont- benoît, l’entrepreneur de travaux agricoles n’a pas hésité longtemps. “C’est très pratique pour mettre les machines à l’abri et effectuer l’entretien du matériel au sec” , apprécie Sébastien Dubrez. Sébastien Dubrez effectue tout l’entretien de ses machines depuis qu’il a trou- vé un toit pour son entrepri- se. Toujours ça d’économisé.

Raphaël Coulon, vien- dra s’installer début avril dans un atelier de 100 m 2 . “Il reste encore un local de 250 m 2 dis-

appris que le site de la scierie était à vendre” , indique l’artisan qui a finalement acquis le bâti- ment et les terrains adja- cents début 2011.

Un local de 250 m2 disponible.

ponible où l’on peut facilement stocker du matériel et rentrer des véhicules” , signale Chris- tophe Patoz qui conservera tou- te la partie arrière pour ses propres besoins. Il fera égale- ment le ménage au niveau des abords extérieurs qui le méri- tent largement.

L’emplacement ne manque pas d’atouts au bord de la R.D. 437 sur l’axe Pontarlier-Morteau. Avec 1 200 m 2 couverts, le site offre de nombreuses possibili- tés. Son nouveau propriétaire a choisi d’y aménager plusieurs cellules à destination d’autres

Publi-information Mougin-Croff entre tradition et modernité Cette entreprise de charpente-couverture s’est diversifiée

XXème siècle avec Henri Mou- gin, le charron installé aux Prés-Vuillin sur la commune de La Longeville. Il passera le flambeau à son fils Louis. Le travail du bois figure déjà au menu des savoir-faire de cette entreprise qui se spé- cialise en charpente-couver- ture-zinguerie. La troisième génération, à savoir Joël et son frère Patrick Mougin, s’inscrit dans la continuité. L’entreprise Mougin-Croff voit le jour en 1979. “On a longtemps rénové beaucoup d’anciennes fermes comtoises” , indique Joël Mou- gin. Ce créneau d’activité s’est logiquement réduit au fur et à mesure de la réhabilitation de ce parc d’habitations. De quoi acquérir une solide expé- rience dans les techniques de construction typiquement jurassiennes. Puis de valori-

P our vivre heureux, res- tons Haut-Doubs. Tel- le pourrait être la devise de l’entreprise Mougin-Croff qui n’est jamais si heureuse qu’au milieu de ses paysages juras- siens. L’histoire se perpétue d’ailleurs depuis quatre géné- rations. Elle débute à la fin du depuis une dizaine d’années dans les maisons comtoises ou contemporaines, mais toujours réalisées dans le respect des traditions.

Ici, on privilégie encore la taille à l’ancienne dans la plus pure tradition comtoise.

L’effectif Mougin-Croff au grand complet avec de gauche à droite : Raymond, Thomas, Joël, Steve et Patrick.

ser ces acquis en se diversi- fiant depuis une dizaine d’années dans la réalisation de maisons traditionnelles de style comtois ou contempo- rain. Avec le retour du bois dans la construction, Mougin-Croff est toujours dans le coup. L’entreprise se positionne sur la technique du poteau-poutre. Elle privilégie les méthodes

de taille à l’ancienne dans la plus pure tradition du tenon- mortaise. Autre spécialité mai- son, l’utilisation exclusive de résineux jurassiens. Ce choix est d’abord dicté par la garan- tie d’avoir des bois de quali- té. Il correspond aussi à une logique de développement durable où la proximité l’emporte sur les approvi- sionnements longue distance.

La société Mougin-Croff a d’ailleurs reçu la médaille des communes forestières qui récompensent cette vision rationnelle et écologique des matières premières. Les soucis de transmission ne sont plus à l’ordre du jour aux Prés-Vuillin. Steve et son cou- sin Thomas Mougin sont déjà aux commandes de la maison Mougin-Croff. Un salarié, Ray-

mond, complète l’effectif à for- te ossature familiale. Quand d’autres ne se priveraient pas d’agrandir, Mougin-Croff res- te fidèle à la dynamique arti- sanale. Elle intervient tou- jours dans son jardin du Haut- Doubs en sachant qu’elle pour- rait élargir son rayon d’action bien au-delà. “On n’en ressent pas encore le besoin” , conclut Steve Mougin.

L’entreprise des Prés-Vuillin s’est diversifiée dans les fermes comtoises qui laissent à tout un chacun le choix de la finition avec des façades en bois ou en crépi.

MOUGIN-CROFF MAISON OSSATURE BOIS CHARPENTE - COUVERTURE - ZINGUERIE

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