Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

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si le cas pour les Romands ? J.-L.M.-B. : Nous avons les mêmes obligations que la Fran- ce et l’Europe pour prévenir de ces risques. Càd : Dernière question, plus personnelle, comment per- cevez-vous le message des candidats à la présidentiel- le sur les exilés, vous qui habi- tez à Lausanne ? J.-L.M.-B. : Je garde ma sensi- bilité politique pour moi. Venir en Suisse a été une chance. Ici, on fait davantage confiance au privé qu’au public et on favori- se l’entreprenariat. Je voterai à l’ambassade de France et espère que la situation va évoluer posi- tivement pour la France, notam- ment au niveau du chômage. 2009. Membre du comité exé- cutif de lʼAssociation européenne des loteries. Jean-Luc Moner-Banet en bref 1964. Né à Pontarlier. Ses parents habitent aux Combes. 1985. Sʼinstalle au Locle, où il travaille comme technicien en informatique. 1998. Engagé à la Loterie romande comme chef de pro- jet du Tactilo. 2001. Directeur adjoint de la Loterie romande. 2005. Membre du comité exé- cutif de la World Lottery Asso- ciation. 2007. Directeur général de la Loterie romande.

V A L D E M O R T E A U

Un Français dirige la Loterie Romande Jean-Luc Moner-Banet : le bon numéro de la Loterie Romande Originaire des Combes, Jean-Luc Moner-Banet dirige la Loterie romande pesant 400 millions de francs suisses de chiffre d’affaires, dont la particularité est de reverser l’intégralité de ses bénéfices à l’utilité publique. Trucages, addiction aux jeux, votation populaire, le directeur répond à nos questions.

C’ est à dire : Si je vous demande gentiment les bons numéros à jouer pour remporter la super- cagnotte de l’Euromillions, vous me les donnez ? Jean-Luc Moner-Banet (Direc- teur général de la Loterie Romande) : (Rires). Si je les connaissais moi-même, je serais multimillionnaire. Bien évi- demment, je ne les connais pas et nous nous veillons à la Lote- rie romande à ne rien dévoiler. Càd : Comment un Français originaire de Morteau (ses parents habitants aux Combes) est-il parvenu à la tête de la Loterie romande qui réalise 400 millions de francs suisses de chiffre d’affaires, 200 millions de bénéfices, et dirige 280 per- sonnes ? J.-L.M.-B. : Comment y arri- ve-t-on ? Par une conjugaison d’éléments et de chance. J’ai com- mencé en 1985 à La Chaux-de- Fonds à travailler pour une entre- prise qui fournissait des biens et des services pour les loteries. De fil en aiguille, je suis entré

en contact avec la Loterie roman- de et les ai rejoints en 1998 pour occuper le poste de développeur de jeux électroniques, puis l’Euromillions (2003). Ensuite, on m’a proposé le poste de direc- teur. Càd : L’Euromillions, par- lons-en. Une Française a sai- si le tribunal estimant qu’il

se), les bénéfices (200 millions de C.H.F.) vont directement à l’utilité publique. Environ 1/6 ème de cette somme va aux sports, le reste à la culture, au social… Notre slogan est le suivant : jouez, de façon responsable, si vous gagnez tant mieux… et si vous perdez, votre argent financera la structure sportive où joue votre fils ou votre fille.

Originaire de Morteau, Jean-Luc Moner-Banet dirige la Loterie romande depuis Lausanne.

Français.

cages pas tant pour les J.O. car c’est une épreuve médiatisée mais des sports comme le foot à petit niveau. Il y a des actions mafieuses, du blanchiment d’argent. Càd : Est-ce le cas en Euro- pe ? J.-L.M.-B. : Pas pour les grandes épreuves. C’est surtout vrai pour l’Asie. Ce qui est dangereux, c’est le fait de pouvoir parier sur n’importe quoi, comme le fait qu’un corner va être tiré par l’équipe rouge. Il faut une mora- lisation mondiale. Nous tra- vaillons à cela en espérant créer une agence mondiale de l’intégrité du sport. Càd : Outre le trucage, appa- raissent des phénomènes d’addiction au jeu. Est-ce aus-

Càd : Quels sont les objectifs dictés à vos équipes ? J.-L.M.-B. : Se développer com- mercialement et se développer sur de nouveaux supports. Ce sont les jeux sportifs qui inté- ressent les jeunes désormais mais il faut contribuer pour que le sport reste intègre. Càd : Parlons justement des trucages. La Suisse en est- elle victime et craignez-vous un afflux de mauvaises inten- tions avec les Jeux Olym- piques de Londres ? J.-L.M.-B. : Je suis sensible à ce sujet car je suis élu au comi- té exécutif de l’association euro- péenne des loteries, chargée des paris sportifs. Nous avons beau- coup de problèmes avec les tru-

y avait plus de chan- ce de remporter la super-cagnotte dans un pays autre que la France. Est-ce vrai ? J.-L.M.-B. : Non, et d’ailleurs cette person- ne a été déboutée par

Les matches truqués, notre hantise.”

Càd : Une votation vient d’ailleurs d’asseoir votre pou- voir… J.-L.M.-B. : Effective- ment. La question était de savoir si on libérali-

sait le jeu. Les Suisses ont voté non, ce qui exclut toutes les ini- tiatives privées. Càd : Comme la Française des Jeux, battez-vous des records et les Suisses sont-ils aussi joueurs que les Fran- çais ? J.-L.M.-B. : Nous avons une for- te croissance mais je pense qu’il y aura une stagnation à l’avenir. Pour ce qui est du jeu, les Suisses jouent deux fois plus que les

le tribunal. Elle a fait un amal- game. La chance est exactement la même mais simplement il existe en Suisse comme dans d’autres pays des machines qui peuvent vous cocher les grilles. C’est forcément plus cher… donc rapporté à l’euro investi, vous avez autant de chances. Càd : Pourquoi la Loterie romande est-elle si différen- te de la Française des Jeux ? J.-L.M.-B. : Chez nous (en Suis-

Propos recueillis par E.Ch.

Publi-information

BODY must diversifie la beauté L’institut de beauté mortuacien apporte une touche de plus à la beauté féminine en proposant désormais des tatouages et du maquillage permanent.

Le maquillage permanent permet notamment de redonner tout son éclat à un regard.

L es soins du corps amincissants ou relaxants, les soins du visage, l’épilation, la manu- curie, l’onglerie ou encore le bronzage res- tent le cœur de métier de l’institut Body Must, repris et développé depuis trois ans par Lise Jeannenez. Elle a su fidéliser de nombreuses clientes qui apprécient de confier leur beauté à cette professionnelle de l’esthétique, dans un institut entièrement rénové. Body Must a récemment ajouté à sa large palet- te de services de nouvelles prestations, les tatouages et le maquillage longue durée. “Les tatouages sont devenus très tendance, ils peuvent être considérés comme de petits “bijoux de peau” et les motifs sont très variés. On fait beaucoup de

pect des normes d’hygiène et de sécurité. “Nous respectons scrupuleusement le protocole, avec des aiguilles et des compresses à usage unique et une propreté des cabines parfaite” ajoute la géran- te. Le tatouage comme accessoire de beauté, on est en effet loin de l’image du grand cos- taud tatoué de partout encore trop souvent véhi- culée. Ici, le tatouage se fait discret et élégant. Body Must est devenu également un spécialis- te du maquillage permanent. C’est un peu com- me un tatouage, à la différence que ce sont une apparence soignée en étant maquillées du matin au soir ou avoir une bonne mine grâce à un tracé naturel sur le visage. Il peut être éga- lement indiqué pour mettre en valeur son visa- ge en corrigeant quelques imperfections. Avec le maquillage permanent, on peut aisément redessiner une bouche, corriger ses asymétries, la rendre plus fine ou lui donner du volume. On peut aussi recréer des sourcils inexistants ou encore lifter l’œil en rehaussant la ligne. C’est aussi un moyen pour certaines d’apporter de des pigments d’origine miné- rale que l’esthéticienne applique sous la peau. Le maquillage longue durée est destiné à toutes celles qui désirent avoir

la fantaisie en dessinant un petit motif sur une partie du corps. “Nous nous adaptons à tous les budgets” précise Lise Jeannenez. Pour donner la petite touche finale, l’institut Body Must propose aussi tout une gamme de bijoux dentaires et une ligne complète de pro- duits de maquillage et de produits de soin, tous sélectionnés pour leur haute qualité dermato- logique et esthétique. Avec ses nouvelles prestations, Body Must s’impose dans le Val de Morteau comme un des instituts de beauté les plus complets. Chaque féminité pourra y trouver son bonheur.

“Nous nous adaptons

à tous les budgets.”

soin du visage, soin corps amincissant et relaxant, épilation, manucurie ...

papillons, de fleurs, de signes chi- nois ou encore tribaux. Les clientes peuvent arriver avec le modèle de leur choix et on le reproduit fidèle- ment” indique Lise Jeannenez. Et contrairement à une idée trop répan- due, le tatouage n’est pas un acte douloureux. Ici, il est d’ailleurs effec- tué par une professionnelle formée spécifiquement, dans le strict res-

Tous les motifs sont possibles avec le tatouage, devenu pour les femmes un vrai “bijou de peau”.

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