Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

D O S S I E R

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N.P.A. Quand un seul être vous manque

Orphelins de Besancenot, les partisans du N.P.A. mènent le combat contre le capi- talisme. Ils sont environ 70 dans le Doubs à porter la parole de Philippe Poutou.

nostalgiques : “C’est vrai que l’on a un pincement au cœur qu’Olivier Besancenot ne soit pas candidat” admet le porte-paro- le qui rappelle que Poutou est compétent et surtout un can- didat venu du monde ouvrier. Un symbole pour ce parti favo- rable à la sortie du nucléaire, pour une fiscalité anticapita- liste, à la réquisition des banques, ou pour un salaire mini- mal de 1 700 euros nets… En juin, le N.P.A. devrait pré- senter rois candidats pour les élections législatives dans le Doubs.

S amedi 17mars, 16 heures, le printemps point. C’est le jour idéal pour battre le pavé comme les mili- tants du Nouveau parti antica- pitaliste (N.P.A.) savent si bien le

affiches deMélenchon sur la trom- bine de Poutou, ils espèrent fai- re bonne figure dans cette cam- pagne. Tous sont conscience que le parti n’atteindra pas le score réalisé par leur ex-star Olivier

professeur. Le second a répon- du à l’appel après avoir vécu un licenciement puis le chômage. Il est bientôt à la retraite. Le N.P.A. a peu de moyens et vit des cotisations des militants. “On fonctionne avec un train de vie modeste” dit Georges Ubbia- li. Cela se ressentira au niveau des affiches, moins nombreuses car coûteuses. Quand ils voient Mélenchon remplir le Palais des Sports, les membres sont un peu

faire.La lutte,c’est leur truc. Etmême s’ils sont peu nom- breux, tous demeurent mobilisés pour manifester leur soutien au peuple

Besancenot (4,08%) : “Si on fait au-delà de 1 %, ce sera positif” décla- rent Georges Ubbiali et Bernard Serafi-

“Un petit pincement au cœur.”

syrien place du 8-Septembre à Besançon. Et peu importe si les militants du Front de Gauche (adversaires et néanmoins cou- sins) collent anarchiquement les

nowski, deux militants actifs du N.P.A. Le premier, le plus ancien à avoir rejoint le mouvement dès sa création, est le porte-parole du parti pour le Doubs. Il est

Mouvement N.D.A. Nicolas Dupont-Aignan et son fidèle Avec les moyens du bord, Jean-Claude Chomette orga- nise au niveau départemental la campagne de Nico- las Dupont-Aignan. Pas de grands meetings et des dépla- cements payés sur ses frais. Tout ça pour “Debout la République”.

c’était encore à ses frais. Pareil pour le repas à midi, payé de sa poche comme pour tous les autres militants duN.D.A. “Nous n’avons pas de budget. Le parti vit de l’adhésion des 11 000 adhérents et n’avons pas de subventions de l’État” explique le militant qui n’en tient pas rigueur. “Si je fais cela, c’est parce que je le veux bien” poursuit Jean-Claude Cho- mette. Pas moyen pourtant de connaître le nombre exact de

militants N.D.A. dans le Doubs, le Bisontin ne donnera aucun chiffre : “Je ne vais pas vous mentir en vous disant que nous sommes une poignée. Je ne vous dirai pas le chiffre précis mais depuis peu, je reçois des coups de téléphone de personnes vou- lant adhérer. Je m’entretiens avec eux. Dernièrement, un jeu- ne de 23 ans a adhéré, un pro- fesseur est en passe de le faire. Il n’y a pas que des têtes blanches” dit-il.

L orsque Nicolas Dupont- Aignan est descendu de son tain, en gare de Besançon Franche-Com- té T.G.V., c’est Jean-Claude Cho- mette qui l’a accueilli avant de le transporter,dans son véhicule per-

sonnel, à la rencontre des habi- tants. Lorsque Jean-Claude Cho- mette s’est rendu au Conseil constitutionnel à Paris pour remettre avec cinquante autres personnes les parrainages de maires soutenant “son” candidat,

Georges Ubbiali (à gauche) et Bernard Serafinowski, du Nouveau parti anticapitaliste, manifestent.

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