Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

R E T O U R S U R I N F O

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La M.J.C. de Morteau cherche un nouveau directeur

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. D ans lʼédition Cʼest à dire de septembre2011était fait état destravauxencoursau lieu- Le pont de la Rasse inauguré

Lucide Imaginons un instant qu’un réfé- rendum soit organisé en France sur la durée légale du travail. Imaginons que l’on propose aux Français de pas- ser à la semaine de 32 heures de tra- vail, payées 39 (une entreprise com- me E.D.F. a eu l’audace de le faire il y a plus de dix ans). Naturellement, les Français sauteraient à pieds joints sur cette opportunité formidable qu’ils considéreraient comme un acquis social de plus. Ils commettraient évi- demment une erreur historique. Nos voisins suisses l’ont, eux, bien com- pris, qui ont refusé par votation popu- laire le 10 mars dernier d’allonger leurs droits aux congés payés de 4 à 6 semaines par an. Un résultat hal- lucinant pour des Français toujours prompts à enchaîner “ponts”, R.T.T. et autres récup’. Aussi surprenant que ce résultat de référendum puis- se paraître, il est simplement le fruit d’un jugement lucide de la part du peuple suisse qui aura compris, lui, que l’on a changé de siècle. Il faut bien en prendre conscience une fois pour toutes : la vieille Europe est condamnée si elle ne change pas sa façon d’appréhender le travail. L’Allemagne l’a compris, la Suisse également. Ces peuples ont saisi tout l’enjeu de la mondialisation que n’a pas semblé encore appréhender une partie de la classe politique fran- çaise, qui pense que moins travailler apportera plus de bonheur aux Fran- çais. C’est tout l’inverse. D’une part, c’est le fait de ne pas travailler qui cause les plus grandes angoisses et d’autre part, le système actuel d’organisation du travail mis en pla- ce dans notre pays il y a quinze ans va à l’encontre même du but recher- ché puisqu’au final, dépassée dans la compétition économique mondia- le, la France aura bien plus à perdre qu’à y gagner en termes d’emplois. L’idée n’est pas, évidemment, de tuer l’homme à la tâche ou de l’asservir par le travail - ces idéologies anciennes ont encore la vie dure -, mais bien de tenter de relever le défi de la mon- dialisation qui, qu’on le veuille ou non, implique notre pays autant que les autres. Aux tréfonds du peuple suisse subsistait certainement l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nan- tis… Humour bien sûr, mais qui tend néanmoins à montrer que le mot “travail” ne doit plus, de ce côté-ci de la frontière, être considéré com- me une notion rébarbative ou un motif d’affliction. J ean-François Hauser

L e directeur de la M.J.C. de Morteau sʼapprête à quitter ses fonctions. Offi- ciellement, son contrat arrive à terme le 31 mars puisque la municipalité de Morteau nʼa pas souhaité renouveler la convention qui la liait à la Fédé- ration nationale des M.J.C., employeur de Steve Dupuis. La M.J.C. prépare actuelle- ment la suite. “Nous sommes en train de chercher des finan- cements pour trouver un nou- veau directeur. Nous avons lan- cé un appel à candidatures” explique Véronique Lambert, la présidente de cette association qui compte près de 600 adhé- rents. Fin avril, la M.J.C. devrait être fixée sur la suite des évé- nements. Entre-temps, Steve Dupuis assurera peut-être lʼintérim sur la base dʼun contrat à mi-

un taureau dʼune vache !” sourit- il avant de poursuivre : “Sinon, on nous demandait beaucoup ce que devenait le lait après la traite. On sentait quand même de lʼintérêt pour notre métier.” Puis, lʼinstant attendu est arrivé. Un passage sur le ring avec Châ- telaine et au final une 2 ème pla- ce délivrée par le jury qui accor- dera même à Vincent et sa vache un deuxième passage parmi les meilleures mamelles. “Cʼest vrai- ment beaucoup dʼémotion et de stress. Et beaucoup de joie de constater que les gens du Doubs sont nombreux à être venus nous voir” conclut lʼéleveur. Une cho- se est sûre : déjà, Vincent est prêt pour lʼannée prochaine. Après Châtelaine qui succédait au salon à sa mère Uzolie, il entend bien monter à Paris avec la troisiè- me génération, Fanchette ! temps. Du côté de la Ville de Morteau, on réaffirme la volonté de “conti- nuer à collaborer étroitement avec la M.J.C. On sʼest mis dʼaccord sur le financement dʼun poste de directeur sur des bases réalistes, raisonnables et accep- tables par les deux parties. Nous sommes pleinement dans notre rôle de gestionnaires des fonds publics” commente Annie Gene- vard, maire de Morteau qui assu- me pleinement son choix de cou- per les ponts avec la fédéra- tion nationale, “qui est aujour- dʼhui en cessation de paiement.” Le poste du nouveau directeur coûtera donc beaucoup moins cher que lʼancien. Certains avancent dʼautres rai- sons pour expliquer le départ de Steve Dupuis, des raisons plus politiques que financières. Après son arrivée à Morteau, Steve Dupuis, ailleurs très impliqué sur le plan politique, avait repris des contacts avec le Parti Socialiste local. Lʼinitiative aurait déplu à Annie Genevard, voyant peut- être en Steve Dupuis un futur adversaire politique pour les affaires municipales… Lʼintéressée dément cette vision des choses. La présidente de la M.J.C. en appelle à un rapide retour à la sérénité afin que cette structure associative continue à remplir sa mission dʼéducation populaire et de diffusion de la culture en milieu rural.

dit la Rasse à Fournet-Blanche- roche où le pont qui permet de revenir de Suisse en France pri- vait lʼhôtel-restaurant du secteur de toute activité. Les clients peuvent à nouveau traverser mais lʼaffaire est loin dʼêtre terminée. Pascal Menezo et son épouse Christelle, les commerçants concernés, réclamaient 120 000 euros à la collectivité pour compenser le manque à gagner estimé par leur comp- table sur toute la durée des tra- vaux. Les discussions engagées alors avec la commune nʼont pas permis dʼaboutir et cʼest donc devant le tribunal administratif que sera tranché ce litige. “La moins pire des solutions” estime le maire de Fournet-Blanche- roche Pierre-Jean Wycart En attendant cette décision, après cinq mois de travaux et donc de

L’inauguration s’est faite en présence des élus mais sans les propriétaires.

fermeture de juillet à novembre 2011 et de multiples tracas dus par exemple à la pré- sence de chauve-souris sous cet ouvrage, le pont est désormais non seulement ouvert à la cir- culation mais aussi inauguré. Les élus ont bien entendu parlé coût et financement : 274 694,84 euros T.T.C. de dépenses auxquelles ont pris part lʼÉtat, le Conseil général, le député via sa réserve parle- mentaire mais aussi la ville de La Chaux-de-Fonds

(20 000 francs suisses) et la sous- cription lancée par la fondation du patrimoine (4 000 euros). À lʼissue de cette cérémonie où les époux Menezo ont tenu à dis- tribuer des tracts expliquant leur position, lʼassistance est repar- tie en mairie pour le vin dʼhonneur que les propriétaires de lʼhôtel- restaurant la Rasse nʼont pas souhaité accueillir dans leur éta- blissement. Le tout nouveau pont a donc bien rapproché les deux rives mais pas encore les deux parties !

La M.J.C. de Morteau a été créée il y a 45 ans.

Vincent Moureaux : son premier salon de l’agriculture

I l avait attendu cet événement avec beaucoup dʼimpatience et dʼenvie. Un grand moment dans la vie de ce jeune agriculteur qui ne regrette pas cette première expérience et pense déjà au pro- chain salon. “Le voyage vers Paris a été long et fatigant” confie Vin- cent Moureaux à son retour de la capitale où il a participé pour la première fois au salon de lʼagriculture. Dès son arrivée, avec ses collègues du Doubs, il a fal- lu se charger de lʼintendance puis très vite, il a fallu sʼoccuper dʼelle… Châtelaine, la montbéliarde qui concourait dans la catégorie “troi- sième veau”. “Jusquʼau passage devant le jury, jʼétais tendu” racon- te le jeune éleveur qui a passé le plus clair de son temps auprès de sa championne. “On a vu beau- coup de monde. Certains ne savaient même pas reconnaître

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Vincent Moureaux à Paris, une grande première pour l’homme du plateau de Maîche.

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