Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

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Salaisons Morteau Saucisse, la vie en or

L’entreprise d’Avoudrey a dominé le concours général agricole au salon de l’agriculture à Paris. Oui, on peut fabriquer en quantité industrielle et respecter le produit. La société de 200 salariés prépare son avenir et un éventuel déménagement.

ficile où il faut travailler dans le froid et la viande” commen- te Thierry Belin, directeur com- mercial de Morteau Saucisse. L’entreprise qui a imprimé sa médaille d’or va devoir cette fois appliquer sur l’ensemble de ses produits la fameuse étiquette. Un coût, certes, mais le retour sur investissement est grand notamment en terme d’image. La médaille d’argent est reve- nue à Patrick Bouvard basé à Mésandans (qui utilise les pro- duits Morteau Saucisse) et Jean- Louis Amiotte (Avoudrey). La société d’Avoudrey a donc trus- té le podium, “preuve que nous pouvons être le plus gros pro- ducteur de Morteau et que nous savons préserver le savoir-faire. Nous respectons le produit et notre geste du poussage de la saucisse est le même que celui d’un artisan mais au lieu de fai- re 100 kg, nous en produisons quatre à cinq tonnes” poursuit la direction. Produit jeune (la première com- mercialisation de la Morteau est arrivée en 1980 dans un

L a saucisse de Mor- teau se marie à mer- veille avec le cham- pagne paraît-il… Pour fêter - digne-

ment - sa médaille d’or obtenue au Salon de l’agriculture de Paris fin février, la société Mor- teau Saucisse a sablé les bou- teilles en présence de ses sala-

riés, 200 au total. C’était le ven- dredi 2 mars. “Nous sommes heureux et contents surtout pour nos salariés qui sont récompensés pour leur travail, un métier dif-

centre d’Avoudrey, explique Richard Paget, le directeur. Nous sommes à 40 mètres de l’école, des camions font des va-et-vient.

piste est envisagée à Avoudrey pour accueillir l’unité de pro- duction. Les autorités préfec- torales doivent donner leur auto- risation. L’ancien bâtiment du centre pourrait être déconstruit. Avec 200 salariés dont 63 % habitent dans le canton de Ver- cel et 18 % dans celui de Pier- refontaine-les-Varans, Morteau Saucisse souhaite rester et se développer “sur son terroir.” Sans doute est-ce la recette du suc- cès. E.Ch.

supermarché de Besançon), la saucis- se fait aujourd’hui le bonheur d’une filière qui s’adapte autour de l’I.G.P.

Si c’était tolérable dans les années 2000, on ne peut plus aujourd’hui” dit-il. Des pourparlers sont

Un déménagement d’ici 2015 ?

engagés avec la commune et communauté de communes pour trouver un terrain capable d’accueillir la société tout en respectant les règles de l’État. L’échéance est fixée à 2015. Une

Son adaptation et son dévelop- pement, la société Morteau Sau- cisse la prépare. “D’un point de vue sociétal, nous devons pré- parer notre déménagement du

Richard Paget (à gauche) et Thierry Belin de Morteau Saucisse ont obtenu l’or pour leur saucisse au salon de l’agriculture à Paris.

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