Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012

6

V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac

Opération séduction chez Isa France Dans le cadre de la semai-

“F ranchement, je ne pensais pas que c’était comme ça. J’avais l’idée de ne de l’industrie, la socié- té Isa France de Villers-le- Lac a accueilli 300 élèves pour leur faire découvrir la réalité du monde indus- triel, et changer la percep- tion négative qu’ils peuvent avoir de celui-ci.

vements à quartz a donc accueilli des élèves des collèges du Val de Morteau, mais aussi du lycée Edgar-Faure, et des étudiants de l’E.N.S.M.M. de Besançon. Un succès ! Isa France s’investit pleinement dans cette opération de com- munication d’envergure natio- nale. L’enjeu est de taille puis- qu’il s’agit pour cette entrepri- se de modifier l’idée que se font de l’industrie des adolescents qui ont à réfléchir sur leur ave-

mauvaises conditions de travail dans l’industrie” commente Ben- jamin, rassuré, à la sortie de l’atelier d’électroérosion qu’il vient de visiter. Avec ses cama- rades de 4 ème du collège Jeanne- d’Arc, il a été invité à découvrir l’entreprise Isa France de Vil- lers-le-Lac qui leur a ouvert ses portes dans le cadre de la semai- ne de l’industrie. Du 19 au 23 mars, la société spécialisée dans la fabrication de compo- sants horlogers pour les mou-

Le personnel d’Isa France s’est rendu disponible pour expliquer son savoir-faire à des élèves qui ont fait le tour des ateliers.

nir professionnel. Or, leur per- ception de ce monde est parti- culièrement négative. “On a des a priori ” reconnaît Franck. Même si son rêve est de devenir com- mercial, le collégien est satisfait d’avoir découvert ce qu’est une usine en France, en 2012, qui a placé les ressources humaines au cœur de ses préoccupations. Contrairement à ce qu’il pen- sait, “l’industrie n’est pas quelque chose de déplaisant. Les gens qui sont ici ont l’air d’aimer leur métier. J’imaginais que j’allais découvrir des personnes tra- vaillant à la chaîne presque com- me des esclaves.” Du Zola. Alors que la majorité des candidats à la présidentielle insistent sur la nécessité de réindustrialiser notre pays, on mesure à travers le regard de ces élèves que ce

n’est pas seulement un tissu industriel qu’il faut reconstrui- re, mais une culture qu’il faut se réapproprier. En cela, la visite porte ses fruits. Le pari est en partie gagné pour Philippe Truchot, le directeur du site de Villers-le-Lac, qui insis- te sur la nécessité d’intensifier avons contactées nous ont répon- du positivement. Finalement, j’ai le sentiment qu’il y a là deux mondes qui ne se parlent pas. Il faut créer des liens, il faut com- muniquer sur l’industrie. Nous voulons dire aux jeunes qu’il y a du travail. Nous avons besoin de techniciens, d’ingénieurs” explique-t-il. En l’occurrence, on les liens entre l’industrie et les éta- blissements scolaires. “Les écoles que nous

trouve chez Isa France 35 métiers différents. Au total, sur une semaine, la société de Villers-le-Lac qui emploie 106 personnes aura reçu 300 élèves sur les 3 000 qui ont découvert des entreprises en Franche-Comté. Pour Jean-Fran- çois Batlogg, le directeur du col- la mise en place d’un projet per- sonnel pour chaque élève. Le but est de leur faire découvrir un maximum de métiers, car un cer- tain nombre d’entre eux aura à choisir une orientation après la troisième.” Après cela, peut- être qu’ils se tourneront vers l’industrie avec plus d’enthousiasme. lège Jeanne d’Arc, l’opération est posi- tive. “Cette visite fait partie du travail sur

“Comme des esclaves.”

Les élèves du collège Jean-Claude Bouquet ont réalisé des panneaux qui illustrent l’idée négative qu’ils se font de l’industrie.

Made with FlippingBook - Online catalogs