Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012
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V A L D E M O R T E A U
Politique
“Réunir, Agir, pour faire gagner la droite Des sympathisants de droite du Haut- Doubs viennent de créer le collec- tif R.A.R. pour défendre les valeurs en lesquelles ils croient et pour fai- re gagner Nicolas Sarkozy. Réussir”
Louis Simonin, Alain Marguet, Daniel Defrasne et Alain Bailly sont parmi les principaux animateurs d’un collectif qui défend les valeurs de droite.
I ls se revendiquent de droi- te, mais pas de l’U.M.P. C’est pourtant pour sou- tenir Nicolas Sarkozy dans la course à la présidentielle et le porter à la victoire, qu’un groupe de sympathisants de droite du Haut-Doubs vient de créer le collectif R.A.R. qui signi-
regarde le bilan des dernières élections, la droite perd des sec- teurs dans le Haut-Doubs” com- plète Alain Bailly qui fut direc- teur de campagne d’Albert Rognon. Cette politique “du haut” com- me ils disent, menée par l’U.M.P., a fini par éloigner les électeurs de droite dans le Haut-
fie Réunir, Agir, Réussir. À la tête de cette ini- tiative, on trouve des personnalités comme Alain Bailly (Les Fins), Louis Simonin (Montle- bon), Daniel Defrasne
Doubs. Affranchi de cette étiquette de par- ti, le collectif R.A.R. s’est fixé comme objec- tif de recréer ces liens, en menant une poli-
“Il y a des mécon- tents.”
(adjoint au maire de Pontarlier) ou Alain Marguet (conseiller général du canton de Montbe- noît). Tous soutiennent le can- didat Sarkozy qu’ils considèrent comme l’homme de la situation, mais pas le parti auquel il appartient. “L’élection prési- dentielle, c’est la rencontre entre un homme et le peuple” esti- me Alain Bailly. “Il faut prendre de la hauteur. C’est un président que l’on va élire et pas un chef de parti” complète Louis Simo- nin. Tous ont pris leur distance avec l’U.M.P. qu’ils considèrent désor- mais comme une machine à perdre depuis l’échec d’Alain Joyandet aux élections régio- nales alors qu’il était secrétai- re d’État. “Nous n’avons pas oublié cette défaite en 2010 avec une liste conduite par un ministre, soutenu par le dépu- té, et les maires de Pontarlier et de Morteau. Malgré le dépla- cement de ministres et du pré- sident de la République dans le Haut-Doubs, nous avons dû déplorer une défaite” constate Alain Marguet. Il s’inquiète maintenant de la poussée de la gauche sur la bande frontaliè- re qui s’est confirmée lors des élections cantonales puisque le canton de Pontarlier est socia- liste, tout comme celui du Rus- sey que Gilles Robert a ravi à la droite. “Grâce à Albert Rognon, nous avons pu éviter de perdre Morteau” ajoute enco- re Alain Marguet. “Quand on
tique de terrain, proche des gens. L’objectif est de susciter le débat, de défendre les valeurs de droi- te et de tenter de ramener au bercail les brebis égarées pour qu’elles votent Nicolas Sarko- zy. “Nous ne prétendons pas que Nicolas Sarkozy a tout fait bien. Mais il a eu le courage de fai- re des réformes. Il en paie le prix. Pour certains, il n’est pas allé assez loin, pour d’autres il est allé trop loin. Dans les deux cas, il y a des mécontents, discutons- en !” propose Daniel Defras- ne. Le collectif explique avoir désor- mais des ramifications sur tou- te la cinquième circonscription. Des élus l’ont rejoint, y compris des conseillers généraux, mais aussi des citoyens qui adhèrent à cette manière de faire de la politique de proximité, de débattre de thématiques qui les concernent. Les instigateurs de ce mouvement défendent leurs idées et leurs valeurs au quo- tidien, avec leurs concitoyens, dans les associations. Avant le premier tour de la présiden- tielle, ils souhaitent organiser une réunion publique à Pon- tarlier. Mais une question pointe déjà : quelle position adoptera ce col- lectif qui vivra après la prési- dentielle, vis-à-vis d’Annie Gene- vard, la candidate investie par l’U.M.P. sur la 5 ème circonscrip- tion. Y aura-t-il une candida- ture dissidente à droite ? T.C.
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