Journal C'est à Dire 152 - Février 2010

Le journal gratuit du Haut-Doubs

23 février 2010 N° 152

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

ÉLECTIONS RÉGIONALES LA FRANCHE-COMTÉ VA-T-ELLE RESTER À GAUCHE ?

S O M M A I R E

Vers une police intercommunale ? Plusieurs maires de la communauté de communes du Val de Morteau ont lancé l’idée de créer une police intercommunale. Des rapprochements entre plusieurs communes du Val sont envisagés. (page 5) Le chômage a doublé en un an. Le nombre de demandeurs d’emploi a fait un bond de 100 % entre 2008 et 2009 dans le bassin d’emploi de Morteau. Le taux de chômage reste inférieur à la moyenne nationale mais l’écart se réduit. (page 6) LemystèreJean-FrançoisHumbert. Le sénateur du Doubs et ancien président du Conseil régional renonce finalement à présenter une liste aux prochaines élections. Il commente sa décision. L’élu s’éloigne de plus en plus de ses anciens amis politiques. Tentative de décryptage. (page 24) Polémique autour des communaux. Une querelle divise les agriculteurs des Plains-et- Grands-Essarts (plateau de Maîche) à la mairie qui souhaite récupérer des hectares de communaux pour les besoins d’un lotissement. La justice tranche. (page 25) Agriculteurs devenus campeurs. Dans la vallée du Dessoubre, six agriculteurs ont vendu leur ferme pour partir tenir un camping en bord de mer ou à la montagne. Une nouvelle vie, pas plus tranquille, mais plus rentable… (page 28)

Marie-Guite Dufay, la présidente sortante, devra forcément s’allier aux Verts entre les deux tours pour gagner.

(Photo D. Cesbron - C.R.)

(Dossier pages 15 à 22)

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Lʼ Établissement et Service dʼAide par le Travail, anciennement Centre dʼAi- L’E.S.A.T. de Morteau dans ses nouveaux murs

ÉDITORIAL

Moribond Le plus grand parti de Franche- Comté sera-t-il cette année enco- re celui des abstentionnistes. ? En 1986, 22 % des Français avaient boudé les urnes pour le scrutin régional. Ils étaient 31 % à sʼabstenir dʼaller voter en 1992 et 42 % six ans plus tard. En 2004, ce taux avait légèrement baissé pour atteindre néanmoins les 38 %. Inquiétant ? Oui, car les Francs- Comtois comme les électeurs des autres régions, nʼont toujours pas saisi lʼenjeu de ce scrutin pour- tant si proche. Combien sont-ils encore à confondre Conseil géné- ral et Conseil régional, combien sont-ils encore à ignorer jusquʼau nom de la présidente de Région, que savent-ils des compétences dévolues à la Région ? Rien, ou pas grand-chose. Pourtant, voilà 24 ans que le scrutin régional est au suffrage universel direct et dans quatre ans seulement, tout sera à nouveau mis à plat avec la sup- pression des conseillers régio- naux et généraux et lʼinstauration des “conseillers territoriaux” dont il reste encore tout à découvrir. La seule chose que lʼon peut devi- ner, cʼest quʼen supprimant notam- ment le conseiller général, on éli- mine la seule véritable accroche dʼun élu local avec ses adminis- trés. En Franche-Comté autant quʼailleurs, la campagne a démar- ré poussivement, bien tard pour espérer mobiliser ceux qui sont les plus éloignés de ces consi- dérations électorales mais qui paradoxalement sont les plus concernés par les actions du Conseil régional. Dans cette léthar- gie, même la mobilisation des prin- cipaux candidats semble en demi- teinte. Lʼenthousiasme dʼAlain Joyandet paraît un peu émoussé, la présence de Marie-Guite Dufay sur le terrain pas si visible que cela, tandis que les “petites” for- mations tentent encore de se fai- re une place dans cette campagne jusque-là moribonde. Seuls peut- être les co-listiers dʼEurope Éco- logie semblent faire souffler un petit vent rafraîchissant sur cet- te période pré-électorale. Et si cʼétaient eux la vraie surprise ?… On devra certainement attendre 2014 pour espérer rapprocher les citoyens de leurs collectivités locales. Il faudra pour cela quʼen- fin, chacune dʼentre elles ait ses propres missions, sans recoupe- ments ou chevauchements intem- pestifs, cause de bien des incom- préhensions actuelles du citoyen de base vis-à-vis de leurs institu- tions. Et cause de cet absten- tionnisme récurrent. J ean-François Hauser

ventionnés à hauteurs de 50 % par lʼÉtat. Henri Leiser, leader de lʼopposition municipale redoutait que ces caméras soient inter- prétées comme une provocation et quʼelles ne fassent que repor- ter la délinquance dans dʼautres quartiers. Récemment, dans un courrier envoyé à la rédaction de Cʼest à dire, Claude Faivre, ancien conseiller municipal dʼopposition lʼE.S.A.T. LʼE.S.A.T. de Morteau travaille essentiellement comme sous-trai- tant de certaines entreprises locales qui lui confient du travail : la chocolaterie Klaus ou Fabi Automobile compte parmi ses clients. Avec une conjoncture éco- nomique pas forcément favorable, lʼE.S.A.T. subit donc de plein fouet la crise et tente de compenser la baisse de son chiffre dʼaffaires par dʼautres activités. “La bais- se de notre chiffre est de 7 % entre 2008 et 2009” précise le directeur. Le ralentissement de lʼactivité a été relativement limi-

a enfoncé le clou, ironisant sur lʼutilité de ces appareils dans une bourgade telle que Morteau. “Je ne sais pas vous, mais moi, quand je frissonne dans les rues de Morteau, c’est plutôt de froid que de trouille. Certes dans notre ville, comme partout, il y a des incivilités, des dégradations, des cambriolages. Mais nous ne sommes pas dans le 9-3 ! Avec la gendarmerie et la police muni- té grâce au développement de plusieurs activités : “Nous avons étoffé la restauration, l’activité granulés bois a plutôt bien fonc- tionné et on tente de nouer des partenariats avec d’autres E.S.A.T. pour décrocher de nou- veaux marchés.” Par exemple, lʼE.S.A.T. a le projet de mettre en place une cuisine centrale en lien avec un autre établissement. “Là où nous cherchons aussi du travail, c’est pour notre atelier de mécanique” illustre le directeur. Établissement médico-social, lʼE.S.A.T. doit néanmoins se battre à lʼimage dʼune entreprise privée

D ans son édition de décembre, le journal Cʼest à dire a révélé lʼinforma- tion selon laquelle la municipali- té de Morteau envisage dʼinstal- ler au printemps des caméras pour surveiller trois lieux publics identifiés comme sensibles : le champ de foire ainsi que les exté- rieurs du château Pertusier et de la mairie. Le coût de cette opé- ration est de 35 000 euros sub- de par le Travail, a déménagé de ses locaux de la rue Fauche pour intégrer les vastes bâtiments anciennement occupés par Expert-Favre au Mondey. Les 72 travailleurs handicapés ont désor- mais un cadre de travail plus convivial, sur 1 200 m 2 dʼun seul niveau. “C’était plus compliqué avant sur trois niveaux, les per- sonnes avaient du mal à se croi- ser, c’est beaucoup plus convi- vial désormais” se félicite Sébas- tien Cuinier, le directeur de

pour faire vivre ses 72 travailleurs handicapés. Les anciens locaux de lʼE.S.A.T.

rue Fauche doivent être trans- formés en logements par un pro- moteur.

Vidéo protection à Morteau : “On n’est pas dans le 9-3 !”

caméras par un crochet du gauche décoché à la droite : “Si elles rameutent quelques élec- teurs pétochards, elles sont tou- jours mauvaises conseillères quand toutefois on aime la liber- té.” Le débat est loin dʼêtre éteint sur ce sujet minime en lui-même, mais symboliquement fort.

cipale, on dispose de moyens nécessaires et suffisants pour assurer notre sécurité. Inutile donc d’en rajouter et pour cela, d’empiéter sur la liberté et l’in- timité de citoyens qui, dans leur grande majorité respectent les convenances et les lois” écrit-il avant de conclure à propos des

La zone d’activité de Loray ne s’étendra plus

D e 3 hectares, la zone arti- sanale de Loray est pas- sée à 75 ares. La muni- cipalité qui porte le projet nʼira pas au-delà. La raison, il faut la chercher du côté dʼhabitants du village qui se sont farouche- ment opposés à cet aménage- ment il y a quelques années. Péti- tion à lʼappui, un relais dans la presse, ils sont parvenus à faire reculer la mairie qui voulait urba- niser trois hectares de terrains communaux situés en bordure de la 2 x 2 voies pour y instal- ler des entreprises et un petit lotissement. Mais il y avait un hic. Pour via- biliser cette zone, il fallait dʼabord la débarrasser de la forêt qui la couvrait. Cʼest en jouant notam- ment sur cet argument que les opposants au projet sont parve- nus à faire fléchir le maire Jean- Marie Pobelle qui a préféré jouer la carte du dialogue et de la conci- liation plutôt que celle de lʼentê- tement. Un compromis a fina- lement été trouvé pour permettre à lʼentreprise Jardins Passion

spécialisée dans lʼaménagement de piscines naturelles et de toi- tures végétalisées, de construi- re son bâtiment comme elle le souhaitait, à deux pas de lʼaxe routier. Ce sera la seule. Lʼennui est quʼaujourdʼhui Loray nʼa plus de terrains communaux urbanisables. Elle pourrait reprendre la main sur le foncier, en partie au moins, en bouclant la carte communale, ce qui doit être fait en 2010, ou en fran- chissant une étape supplémen- taire, celle de lʼélaboration dʼun plan local dʼurbanisme (P.L.U.). Un projet, à vocation touristique cette fois, devrait être relancé cette année. “Il s’agit de la construction du point d’informa- tion pour les portes du Haut- Doubs de l’autre côté de la 2 x 2 voies” explique Jean-Marie Pobelle. Ce projet de futur lieu dʼaccueil des touristes serait le fruit dʼun partenariat public-pri- vé. “La communauté de com- munes ne ferait que porter le pro- jet” , charge aux privés de le rendre viable.

*l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2010 Crédits photos : C’est à dire,Comédie du Châteleu, Kom que Kom,Patrick Bohard,Pas d’panic, Phil’trio,Rétina,Ville de Morteau,ThomasVollaire.

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V A L D E M O R T E A U

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Bonne saison pour le ski Si le ski de fond est roi, l’alpin continue à faire sa trace au Meix-Musy. L’arrivée d’un boarder-cross au Chauffaud garantit les sensations et la location de matériel ravit les parents. Tourisme hivernal

E t si le ski dans le Val de Morteauprenaitune nou- velle vitesse ? À écouter les professionnels de la montagne,lasaisonestplutôt bon- ne entermede fréquentation. Nei- ge, froid et - un peu - de soleil, ont permis aux installa- tions de faire le plein, malgré le redoux survenu le 17 février. Dans

son chalet flambant neuf situé au Meix Musy où elle loue des skis, chaussures,raquettes,bobs…,Fran- cianeBersotconfiequeleMeixMusy attire une nouvelle population : “Beaucoup de skieurs ne veulent plus patienter dans les bouchons à la sortie de Métabief. Ils vien- nent alors ici. En plus, c’est moins cher autant pour le prix du for- fait. Pour la location, un enfant

peut skier pour 5 euros” dit la gérante. Autre argument incitant les skieurs à revenir : les installa- tions (mise à disposition de la salle hors sac) et l’ambiance : “Si une voiture reste stationnée sur le parking tard le soir, il nous arrive de patienter pour voir si quelqu’un n’est pas perdu dans la neige et le froid.” Cette phra-

La station en bref Altitude de 900 m à 1 290 m. 83 km de ski de fond (classique et skating). 44 km de raquettes. 5 téléskis. Tarifs : ski de fond 6 euros (adul- te), 4,50 euros (la 1/2 journée); ski alpin : 12 euros (adulte) et 7 euros jusquʼà 15 ans. 1/2 journée : 5 et 9 euros. Renseignements : Office de tourisme de Morteau (03 81 67 18 53, www.morteau.org) ou Villers-le-Lac (03 81 68 00 98, www.villers-le-lac-info.org). Allô neige : 03 81 68 43 00. Location de matériel (ski de fond, alpin, raquettes, bob) : Bobby Sport (Morteau), Espa- ce Morteau, au pied des pistes du Meix Musy et aux Combes.

Franciane Bersot, responsable de la location au Meix Musy : “Ici, les gens évitent les bouchons sur les pistes et sur la route.”

se résume assez bien la philo- sophie de la mini-station “où les parents peuvent laisser leurs enfants skier tout en prenant un café.” Sur les hauteurs de Mont- lebon et de Villers-le-Lac, cinq téléskis répartis sur trois sites distincts (Meix Musy, Chauffaud et Grand’Combe-Châteleu) offrent la possibilité aux habi- tants duVal de Morteau de skier sur des domaines peu pentus. Bref : c’est l’endroit idéal pour une première glisse même si les téléskis - parfois poussifs - peu- vent en rebuter quelques-uns. Les plus téméraires peuvent s’engager sur le tout nouveau boarder-cross au Chauffaud. C’est du moto-cross… mais avec des skis. Les jeunes apprécient. Le Val de Morteau demeure le paradis du ski de fond, espace

idéal entre France et Suisse où l’on peut depuis le site du Gar- dot atterrir directement dans la vallée suisse de la Brévine, connue pour être l’une des plus froides. Au bout de celle-ci, le lac des Taillères, souvent gelé. Des paysages magnifiques et des pistes désormais bien damées par le service des pistes à la fois en skating et en alternatif. Les itinéraires demeurent bien bali- sés et l’avantage étant de pou- voir s’arrêter prendre un remon- tant dans un des bars-restau- rants. C’est le cas au Gardot où l’on peut se prélasser au soleil de la terrasse des Cernoniers ou sur celle du Meix Lagor, endroit majestueux. À voir… ne serait- ce qu’en raquettes à neige puisque 44 km pistes sont bali- sés. E.Ch.

Plusieurs pistes de ski de fond démarrent du Gardot. La Suisse est proche pour ces skieurs.

Ils se mobilisent pour le tourisme L’auberge “franc-comtoise” au Cernembert et cel- le des Cerneux-Billards relancent une autre forme de tourisme pour les groupes, familles et randon- neurs. Des pistes de ski et raquettes renaissent. Villers-le-Lac

E ntre deux congères de neige, Gérard et Brigit- te sortent leur toutou pour une promenade. Le soleil est au rendez-vous, la dou- ceur avec.Un temps idéal pour ce couple en vacances à l’auberge “franc-comtoise” située au Cer- nembert, au sommet de Villers- le-Lac. “Voilà vingt ans que nous venons ici. Nous retrouvons des amis et venons tous les hivers” disent les vacanciers de Seine- Maritime. auberge rénovée et prépare les déjeuners, les repas. Avec Michel Maire - propriétaire du gîte des “Cerneux-Billards” -, il tente de dynamiser et relancer le tou- risme sur ce versant du Haut- Doubs. “Nous n’avions plus de pistes de ski de fond depuis que toutes les infrastructures ont été regroupées sur le secteur du Chauffaud. Mais depuis cinq ans, nous avons investi dans l’achat d’un quad afin de tracer des pistes de ski de fond et de raquettes pour permettre aux vacanciers de profiter de la natu- Ici, à près de 1 000 mètres d’altitude, le propriétaire Jean-Paul Marguet accueille les touristes dans son

re sans être obligés de prendre leur voiture” commente Jean- Paul Marguet. Une nouvelle offre qui devrait attirer de nouveaux amoureux de la nature : “À l’auberge des Cerneux-Billards, nous avons 48 couchages. L’objectif est d’améliorer enco- re davantage notre qualité d’accueil” explique Michel Mai- re, conscient qu’il est difficile de vivre uniquement du tourisme. Pour autant, lui et son associé 1 000 euros, sans les charges” calcule le propriétaire. “Les per- sonnes ont l’espace pour eux… et n’ont pas besoin de prendre leur voiture.” L’espace a gardé son cachet, son authenticité. Pour eux, Villers-le-Lac a des atouts à faire valoir et surtout des capacités avec près de 200 couchages entre le centre de vacances et les différents gîtes. Alors lorsque les responsables du tourisme local disent qu’il faut concentrer les activités sur un site, ils ne comprennent pas toujours : “Pourquoi obliger les ont rénové totalement la ferme des Cerneux et notamment la grange afin de l’ouvrir aux groupes. “On peut louer la ferme pour

“Louer la ferme en totalité.”

Voilà vingt ans que Gérard et Brigitte viennent en vacances à “L’auberge franc-comtoise” située au Cernembert à Villers-le-Lac.

moulins souterrains en Suis- se, promenade en bateau, visi- te de fruitières… Nouveauté : l’auberge des Cerneux-Billards devrait être reliée au réseau Internet d’ici à la fin d’année. Un argument de plus pour atti-

rer et fidéliser définitivement le client. Le premier bilan de la saison est mitigé mais les pro- fessionnels croient au potentiel de “leur” espace.

vacanciers à prendre leur véhi- cule alors qu’ils ont tout à proxi- mité ?” se demande Michel Mai- re. Les deux hommes mettent en place des journées clés en main, notamment l’été, avec visite des

Renseignements : Les Cerneux-Billards : 03 81 68 01 85 ou decou- verte@saut-du-doubs.org e-mail : marguet@saut- du-doubs.com

E.Ch.

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V A L D E M O R T E A U

Et pourquoi pas une police municipale intercommunale ? Morteau et Villers-le-Lac ont leur propre police. D’autres villages de la communauté de communes voudraient se doter d’un tel service. C’est le cas des Fins. Mais les besoins sont insuffisants pour occuper un poste à temps plein. La solution est la mutualisation. Sécurité

En bref…

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F ace à l’augmentation de la population dans leVal de Morteau, les maires de plusieurs communes se sont interrogés sur l’opportunité de créer un service de police muni- cipale. L’idée a même été émise de mutualiser cette compétence entreLes Fins,Montlebon et Gran- d’Combe-Châteleu, une solution idéale en soi. Mais le projet n’est ces trois villages. Sur le princi- pe, la municipalité des Fins était disposée à financer la moitié du poste, le reste étant à la charge des deux autres bénéficiaires. C’était il y a quelques mois. Depuis, les avis sont plus miti- gés sur le sujet. Évelyne Boillot, maire de Grand’Combe-Châte- leu estime qu’il n’y a pas d’urgence. “Objectivement, nous n’avons pas besoin d’un policier municipal. En l’état actuel des choses, ce poste serait superflu car il n’y a pas de délinquance ici” observe-t-elle. Il pourrait s’avérer utile à condition de requalifier sa fonction. “Nous sommes dans une société où les habitants d’un village ont besoin d’un médiateur. Personnellement, pas allé au-delà de la simple discussion,se heur- tant notamment à la ques- tion du financement du poste d’un agent qui aurait partagé son temps entre

je conçois le rôle de policier muni- cipal plus comme une person- ne investie de cette mission de médiateur, qui travaillerait avec les jeunes et les personnes âgées.” Si Évelyne Boillot est moins motivée, Gérard Colard, le mai- re des Fins est toujours disposé à doter sa commune de ce nou- veau service. “Nous avons des besoins mais pas pour un temps

complet” explique l’élu. C’est la raison pour laquelle il avait enga- gé des négociations sérieuses avec Villers- le-Lac dont le maire

“Nous avions déjà acquis un véhicule.”

Jean Bourgeois était prêt à déta- cher un de ses deux policiers municipaux sur Les Fins à rai- son de quatre demi-journées par semaine. “Nous avions déjà acquis un véhicule en vue de cet- te mission” précise Gérard Colard. Mais le principe de coopé- ration a été suspendu après que la mairie de Villers-le-Lac ait rencontré des difficultés de per- sonnel l’obligeant à confier de nouvelles missions à ses poli- ciers municipaux. “Tout était pré- vu. Nous avions même établi une grille d’intervention sur Les Fins” raconte Jean Bourgeois. Même s’il était bien engagé, le parte- nariat entre Les Fins et Villers- le-Lac est suspendu. Pour l’instant, seules deux com-

Morteau accueillera un deuxième policier municipal au mois de juin.

munes disposent d’une police municipale : Villers-le-Lac et Morteau où un seul agent est en service suite au décès de son collaborateur. La mairie de Mor- teau vient de terminer le recru- tement, un second policier muni- cipal sera accueilli à la mairie au mois de juin. Deux postes

pour une ville de cette taille suf- fisent à peine à couvrir les besoins. Il n’est pas question pour la mairie de Morteau de détacher ce personnel sur les villages voisins. Les communes qui veulent se doter de ce service n’auront donc pas d’autre choix que celui de

trouver un terrain d’entente afin de mutualiser les moyens sur le même principe que les secré- taires de mairie qui partagent leur temps entre plusieurs muni- cipalités. T.C.

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V A L D E M O R T E A U

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Évolution du taux de chômage sur le zone d’emploi de Morteau en 2009

Le chômage a doublé en 2009 sur la zone d’emploi de Morteau Morteau

L’inversion de tendance amorcée en 2008 se pour- suit sur le Haut-Doubs. Le taux de chômage reste néanmoins encore inférieur à la moyen- ne nationale. Mais l’écart se réduit.

un an plus tôt. La crise économique s’est réper- cutée en deux temps, en frap- pant d’abord l’industrie fran- çaise et puis son homologue suis- se. L’outil de production du Haut-

en reste encore un peu plus de 3 000” , explique Hmamda Nor- redine, chef de projet à l’Observatoire Statistique Trans- frontalier de l’Arc Jurassien. Le Haut-Doubs horloger est frap-

L e temps béni de ce que l’on pouvait considérer comme le plein-emploi semble déjà bien loin sur la bande frontalière. Le taux de

Doubs déjà pas très virulent a donné les premiers signes de fai- blesses à partir du pre- mier semestre 2008. Exit l’emploi intérim, la baisse des carnets

pé de plein fouet par ce reflux des frontaliers. Si l’on s’intéresse aux demandeurs d’emploi sur cette zone, ils étaient 2 660 en novembre 2009 contre 1 328 un an plus

417 demandeurs d’emplois supplémen- taires.

chômage sur la zone d’emploi de Morteau (cantons deMorteau, Le Russey, Maîche, Pierrefontai- ne-les-Varans) atteignait 8,4%au 3 ème trimestre 2009 contre 4 %

de commandes a même été fata- le à plusieurs P.M.E. Les choses se sont aggravées quand le plus gros employeur du secteur, la Suisse en l’occurrence, est éga- lement entré dans la crise. Plus tardivement peut-être mais aus- si plus durablement. Le nombre de chômeurs dans l’Arc jurassien suisse s’élevait à 28 840 au troisième trimestre 2009, soit une hausse de 61,1 % sur un an. Si l’on se réfère aux cantons de Vaud et Neuchâtel, la progression atteint respecti- vement 42,9 % et 104,2 % sur la même période. L’effectif fron- talier a forcément suivi le mou- vement. Ils étaient 30 802 à tra- vailler dans l’Arc jurassien suis- se au 3 ème trimestre 2009 contre 31 818 un an plus tôt. Le canton de Neuchâtel concentre à lui seul 63 % des pertes, affi- chant 647 frontaliers de moins qu’au 3 ème trimestre 2008. “Le poids de l’industrie dans ce can- ton explique pourquoi il a été plus touché qu’ailleurs. Le nombre de frontaliers dans l’horlogerie neu- châteloise a chuté de 10 %. Il

tôt, soit une hausse de 100,3 %. À l’échelle de la commune de Morteau, la hausse est de 97,6 % par rapport à novembre 2008. Ce qui représente 255 deman- deurs d’emplois supplémentaires sur un total de 504. La progression est sensiblement identique à Villers-le-Lac et Maîche qui affichent respecti-

Vaud

Effectif 228 6369 10088 16 685

Variation sur un an -12,80% -7,00%

Le nombre de demandeurs d’emploi sur la ville de Morteau est en légère diminution puis qu’il est passé à 485 en jan- vier 2010. Un signe de reprise à confirmer. F.C.

vement 109,3 % et 108,1 % de hausse. Seule note d’optimisme, le recul du taux de chômage amorcé au 3 ème trimestre 2009 en Franche-Comté semble éga- lement se propager sur la ban- de frontalière.

Secteur primaire secteur secondaire Secteur tertiaire

3,20% 1,00%

Total

P g we j ‹ vg n

Effectif

Variation sur un an

Secteur primaire secteur secondaire Secteur tertiaire

32

2,20% -9,50% -7,20% -8,60%

4659 2834 7 525

Total

C t e "l wt c uu kg p "u wkuu g

Effectif

Variation sur un an -11,60% -5,10% -1,20% -3,30%

Secteur primaire secteur secondaire Secteur tertiaire

299

15203 15300 30 802

Total

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Immobilier Morteau, nouvelle cité suisse ? Pour pallier la baisse des ventes du neuf, une agence immobilière pro- pose aux Suisses de devenir propriétaires à Morteau tout en réalisant 40 % d’économie d’impôts. Certains ont franchi le pas.

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P our un coup de pub, c’en est un, presque inespéré, voire inattendu. Au début de l’année, une agence immobi- lière mortuacienne publie dans le quotidien suisse “L’Impartial” une annonce invitant les Neu- châtelois à s’établir à Morteau (vers l’église) dans trois immeubles de haut standing, soit 16 appar- tements. Argument de poids : en investissant sur le sol français, “vous écono- misez 40 % sur votre taxation fiscale” dit la publicité. L’herbe serait-elle plus verte chez le voi- sin ? Oui, à en croire Michel Cretin, courtier travaillant pour l’agence de promotion immobilière “Pré- voir et Investir” dont le télé- phone ne cesse de retentir depuis la publication. Au bout du fil, des Suisses intéressés à l’idée de franchir la frontière…Et par- fois, des Suisses inquiets de savoir que certains de leurs com- patriotes pourraient s’exiler. “Je suis en contact avec une dizai- ne de Suisses. Un a déjà signé, dit Michel Cretin. Lorsque je leur montre le calcul fiscal, il n’y a pas photo. Actuellement, 75 % des ventes d’appartements ont été faites (16 au total)” dit- il tout en avouant que les Hel- vètes ont besoin d’être mis en confiance et ont surtout besoin de temps avant de poser leur valise en Gaule. Depuis 2006, le nombre de

Suisses, actifs et retraités, n’a cessé d’augmenter dans le Doubs. Le consulat suisse y compte 12 034 immatriculés aujourd’hui (inclus les bina- tionaux) contre 2 315 en 1999 et 2 470 en 2006. Voilà une arrivée qui ne devrait pas faire chuter le prix de l’immobilier dans le secteur qui a augmenté de 9 % en six ans ! car nous avons des services com- me les crèches. Dans ce domai- ne-là, il y a un déficit comme à La Chaux-de-Fonds.” L’argument choc reste les 40 % d’économies réalisés sur la fac- ture fiscale. Une réalité, que l’on soit célibataire ou à la tête d’une La publicité “D evenez propriétaire sans apport, à Morteau ! À 12 kilomètres de La Chaux-de- Fonds, économisez 40 % sur votre taxation fiscale ! Écono- misez votre loyer + 40 % sur la taxation fiscale + une meilleu- re couverture santé = votre men- sualité de prêt. Payez votre appartement sur 20 ans. Un bon moyen de se constituer un apport pour acheter plus tard Morteau deviendrait- elle une cité-dortoir ? C’est le risque. Selon l’investisseur, “les Suisses sont intéressés

famille nombreuse dès que l’on devient frontalier. À condition, cependant, de ne pas travailler dans le domaine public. Avant cette annonce, les Suisses ignoraient-ils cet avantage ? “Non, répond Michel Cretin. La seule différence, c’est que nous leur proposons du clé en main car nous maîtrisons les finan- cements. De plus, ils sont très intéressés par le caractère éco- logique et savoir que cet inves- tissement ne les pénalisera pas pour un investissement futur.” Bref,“Prévoir et Investir” cherche la combine pour enrayer la bais- se du marché de l’immobilier. Si elle venait à se confirmer, l’arrivée de nos voisins devrait maintenir le prix élevé des biens. Qu’on se le dise : de frontière il n’y a plus. E.Ch. une maison en France ou en Suisse. Appartements neufs, du T2 au T3 (4 100 CHF le m2). Très belle vue, “minergie” soit 450 CHF par an de charges ! Garage, balcon, salle de bain équipée, proximité du centre, calme, haut standing. Nous vous trouvons le financement et négo- cions les meilleures conditions bancaires. Nous vous accom- pagnons dans vos formalités pour vivre en France.”

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Claude Jacques de retour du Bénin Humanitaire C laude Jacques, Joseph Vermot et Jean-Paul Gau- thier sont revenus du Bénin fin janvier. Ils fai- saient partie d’un groupe de dix bricoleurs francs- comtois décidés à donner de leur temps pour aider les autres. Ces trois retraités ont en effet passé un mois dans ce pays d’Afrique Noire, où ils ont refait l’ensemble de l’installation électrique de la mission des Sœurs de la retraite Chrétienne installée à Banikoara. Ces religieuses dépendent de la communauté des Fontenelles qui a deux missions au Bénin. “Nous avons tout enlevé avant de refaire toute l’installation électrique qui était désastreuse” raconte Claude Jacques, un truculent retraité passionné de voyage. Celui-ci était inoubliable tant il fut humainement fort. Sur place, ils ont pu collaborer avec un jeune électricien béninois. “C’était très accueillant et chaleureux” raconte Clau- de Jacques qui a déjà réservé sa place pour l’année pro- chaine. Il ira terminer le travail commencé.

Le musée de la radio devra déménager Villers-le-Lac

Le maire a demandé à Jean-Marie Girardot de déménager le musée de la radio pour permettre à la ludothèque de s’étendre.

d’attribuer ces locaux de plus de 100 m 2 à la ludothèque “P’tit Doubs”. “J’ai l’opportunité de mettre une activité ludique à la place du

à augmenter de façon significati- ve son temps de présence sur la commune qui est de deux jours par semaine.” Pour l’instant, une cen-

taine d’enfants fréquen- tent cette structure qui “ne demande qu’à s’épanouir” poursuit Jean Bourgeois, dans un centre culturel qui abrite de

musée. La ludothèque départementale cherche en effet un endroit pour déposer son stock de jeux qui aux Fins actuellement observe le maire. Ce pro-

C’ est par un courrier daté du 5 févier que Jean Bourgeois, le maire de Villers-le-Lac, a signi- fié à Jean-Marie Girardot son inten- tion de récupérer le local occupé par

“Une activité ludique à la place.”

le musée de la radio dans l’espace Claude-Rognon. L’élu souhaite que d’ici le mois de juin, le fondateur de ce musée ait déménagé les 300 postes de la collection. L’ambition de la municipalité est

nombreuses autres activités. Trop statique et trop peu fréquenté pour le maire, le musée n’a donc plus sa place dans les anciens bâti- ments Parrenin, là où il siège depuis quinze ans aux frais de la muni- cipalité. Jean-Marie Girardot a pris bonne note de cette décision annoncée sans pincettes par Jean Bourgeois. “On me demande de déménager, mais en aucun cas on me propose de solution de replis si ce n’est le grenier de la mairie” déplore Jean- Marie Girardot. Cet homme de pro- jet, à qui l’on doit entre autres Radio Collège est déçu par la tour- nure de l’histoire. “Ce n’est pas un échec mais une déception” dit-il. Car l’avenir du musée est com- promis à Villers-le-Lac. Le gardien de ce patrimoine dispose de quelques mois pour trouver un autre hébergeur pour cette collec- tion qu’il ne souhaite pas voir dila- pidée. Jean-Marie Girardot a donc alerté par courrier Annie Gene- vard, maire de Morteau et Joseph Parrenin maire de Maîche pour leur exposer la situation et peut- être envisager une solution. Il étu- diera toutes les pistes qui se pré- senteront, qu’elles soient publiques ou privées. T.C.

jet m’intéresse car en échange de locaux, la ludothécaire s’engagerait

Claude Jacques, Joseph Vermot, Jean-Paul Gauthier et Pierre le Béninois ont rénové l’installation électrique.

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En 2009, le musée de la radio aurait accueilli moins de 10 visiteurs…

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ristes ont assuré qu’il n’y avait per- sonne dessous. Si les secours avaient été plus rapides, Arlène serait enco- re là. Le frère et beau-frère étaient quant à eux du côté de Métabief. Il y avait aussi d’autres membres de la famille qui eux n’ont pas skié à Méta- bief mais dans les Alpes. Càd : La mort de votre fille a per- mis à la station de tirer des leçons. Est-ce que cela fait pour autant diminuer votre peine ? Y.D. : Si un tel événement ne se repro- duit plus, alors nous aurons rempor- té notre bataille. Propos recueillis par E.Ch. tribunal correctionnel de Besançon en audience publique tenue par le président Plantier. Tous deux ont été condamnés à neuf mois de pri- son avec sursis et 4 000 euros dʼamende. Ils étaient alors préve- nus de dʼhomicide involontaire, bles- sures involontaires. Dans les atten- dus du jugement, les juges ont pré- cisé “une faute caractérisée exposant autrui à un risque d’une particulière gravité qu’il(s) ne pouvai(ent) ignorer” et souligné une “organisation défec- tueuse de l’entreprise quant au trai- tement des questions de sécurité…” À lʼépoque des faits, cʼest le syndicat dʼéquipement mixte du Haut-Doubs (S.E.M.H.D.) qui était propriétaire des installations et la société mixte dʼéconomie du Haut-Doubs qui gérait la station. Ce jour-là, la station avait fermé ses portes. De nombreux skieurs avaient réclamé le remboursement de leur forfait. L’affaire judiciaire La décision de justice L e directeur de la station de Métabief et son adjoint ont com- paru le 21 mai 2004 devant le

Famille Duval : “Le combat d’une vie” Montlebon Le 18 février 1999, Arlène Duval perdait la vie sous une ava- lanche dans le secteur de Piquemiette à Métabief. Onze ans après, les parents de la défunte témoignent

C’ est à dire : Onze ans après l’avalanche qui a enlevé la vie à votre fille Arlène alors âgée de 23 ans, le chagrin est tou- jours là… Yvette Duval (la maman) : Si la peine s’apaise avec le temps, elle ne s’oublie pas. Il y a quatre ans, nous sommes allés à l’inauguration de la plaque portant le nom de notre fille station de Métabief qui n’était pas en poste à l’époque du drame). Il sou- haitait faire une compétition de ski au nom d’Arlène à partir de cette année. Je n’ai pas eu de nouvelles. Sans dou- te en raison du manque de neige. Aujourd’hui encore, des personnes qui 1999 : un hiver mortel Douze morts à Chamonix Lʼhiver 1999 est considéré comme lʼun des plus meurtriers : le 9 février 1999, lʼavalanche de Montroc à Cha- monix faisait douze victimes (dont une famille bisontine), 31 autres personnes périssaient à Galtür (Autriche) et 17 autres en Suisse, dont 12 dans le vil- lage dʼÉvolène, le 21 février. sur le chalet où a eu lieu l’avalanche. Nous restons en contact avec Jean-Louis Rapy (N.D.L.R. : le directeur de la

me croisent me parlent encore de l’avalanche et de ma fille. Il y a la vie d’avant l’avalanche… et la vie d’après. Càd : Depuis le drame, retournez- vous régulièrement à Piquemiet- te ? Jean-Pierre Duval (le papa) : Bien sûr, j’y suis même retourné skier à plu- let. Il faut bien reconnaître que ma fille n’est pas morte pour rien car on s’aperçoit que la nouvelle équipe diri- geante est nettement plus sérieuse en matière de sécurité comparée à celle qui était en place à l’époque de l’avalanche. La sécurité n’a plus rien de comparable. Suite au drame, nous avons reçu de nombreux témoignages de personnes qui évoquaient des erreurs manifestes de sécurité. Je remercie le maire de Jougne (N.D.L.R. : Michel Morel) qui a pris ses respon- sabilités et le commandant de gen- darmerie de Pontarlier lequel avait bien mené l’enquête. Sans cela, nous serions encore en procès. Càd : Venons-en au procès. Il s’est déroulé cinq ans après le drame. L’attente devait être terrible ? Y.D. : Si nous avons déposé plainte, c’est pour qu’il n’y ait plus d’avalanche à cet endroit. Que cela ne se repro- duise jamais. C’est mon combat, le com- bat d’une vie, comme le font certaines sieurs reprises l’année der- nière car je suis très attentif à tout ce qui passe. Je regar- de notamment l’état du cha-

“Pas morte à l’hôpital.”

C’est ici, au sommet du télésiège de Piquemiette qu’Arlène Duval (23 ans en 1999) a été ensevelie sous une coulée de neige humide.

personnes qui ont perdu un être dans un accident de la circulation. J.-P.D. : La partie adverse avait pro- posé à mon avocat une somme d’argent pour que nous retirions notre plainte. Nous n’avons pas accepté. Ce procès, je le voulais en mémoire et en l’honneur de notre fille. Càd : Estimez-vous avoir tout com- pris des circonstances de l’accident ? J.-P.D. : Je pense que nous n’avons pas tout su, notamment sur l’organisation des secours. Y.D. : J’ai été très déçue d’apprendre que ma fille n’est pas morte à l’hôpital comme on me l’avait dit mais sous la

coulée de neige. Elle était recouverte d’1,50 m de neige et elle a succombé en raison de la lenteur des secours. L’avalanche s’est déclenchée à 10 h 40. Ils ont retrouvé son corps à 13 h 10 ! Les secouristes n’ont pas réalisé qu’il y avait quelqu’un sous la coulée. Càd : Arlène était pourtant accom- pagnée par son fiancé ce jour-là, son frère et son beau-frère. Y.D. : Effectivement, elle devait même se marier le 31 juillet. À la sortie du télésiège, son fiancé a pris la piste noi- re à droite et Arlène la piste bleue à gauche. C’est en bas de la piste qu’il s’est rendu compte de la coulée de nei- ge. Il est alors remonté mais les secou-

Télévision Le Haut-Doubs se prépare à recevoir la T.N.T. C’est en novembre prochain que le Haut-Doubs basculera entièrement au numérique. Il faudra que chacun ait un téléviseur compatible.

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A dieu l’analogique, bien- venue au numérique ! Le 16 novembre prochain, tous les foyers francs-comtois devront être équipés d’un mode de réception numérique sans quoi il sera impossible de recevoir la télévision. Le changement tech- nologique est redouté par les élus locaux comme par les téléspec- tateurs qui ne sont pas très à l’aise avec cette mutation. C’est pour leur permettre d’y voir plus clair que le député Jean-Marie Binétruy a organisé à Morteau, pour les élus duHaut-Doubs, une réunion d’information sur le sujet en présence de représentants de France Télé Numérique. Tout d’abord, le passage de l’analogique au numérique entraîne une suppression de la moitié des relais sur le territoire français (de 3 300 à 1 600). Les émetteurs restant dédiés au numérique, seront allumés pour certains le 31 juillet, soit trois avant l’extinction de l’analogique. C’est le cas des antennes de Mouthe, Pontarlier et Levier. Au final, par ce maillage, le C.S.A. prévoit de couvrir 95 % du Doubs. Cependant, même dans les zones d’ombre, tous les foyers pour- ront recevoir la T.N.T. à condi- tion qu’ils disposent d’un équi-

pement spécial. Tout d’abord il faut que le téléviseur soit com- patible avec une réception T.N.T. et cela vaut pour tous les foyers. Il existe quatre moyens de rece- voir la télé numérique terrestre : l’antenne râteau, la parabole, l’A.D.S.L. et le câble. La diver- sité des moyens techniques per- met donc d’atteindre les endroits les plus reculés du territoire. “Le passage au numérique n’implique pas de changer de télévision. Toutes les télés ven- dues depuis 1981 sont équipées

d’une prise Péritel qui permet de brancher un adaptateur exter- ne. Désormais, l’adaptateur est intégré directement à la télévi- sion” note un expert. Ensuite, l’État prévoit une aide pour don- ner la possibilité aux foyers situés dans les zones d’ombre d’investir dans le matériel néces- saire à la réception de la T.N.T. Cette aide est de 250 euros sans conditions de ressources.

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Les insignes ont été remis à Marcel Rième

par Annie Genevard.

Marcel Rième, un des principaux capitaines de l’horlogerie mortuacienne s’est vu remettre les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite.

56 ans de vie profession- nelle et d’engagement associatif ont été récompensés le 5 février dernier à Morteau. Marcel Rième a contribué à faire les grandes heures de l’horlogerie locale, avant que celle-ci hélas, sombre au milieu des années quatre-vingt. Mais c’est une autre histoire… Celle de Marcel Rième commen- ce au début des années cinquan- te. À 23 ans, le Mortuacien se lance dans la profession hor- logère alors en plein essor dans le Haut-Doubs. Dès 1955, il par- ticipe à la restructuration de la profession en devenant admi- nistrateur de la chambre fran- çaise de l’horlogerie et des micro- techniques (dont il prendra la présidence à la fin de sa carriè- re en 1991) avant de présider aux destinées du syndicat des fabricants de montres. Les années soixante, celles où le slo- gan “L’heure française” se jus- tifiait encore pleinement, voient prospérer l’horlogerie mortua- cienne. L’entreprise Cupillard- Rième atteindra les 250 sala- riés dans les années soixante- dix, puis 500 salariés quand

la société est intégrée au grou- pe Framelec. Marcel Rième s’engagera aussi dans la vie poli- tique locale en devenant de 1959 à 1971 le deuxième adjoint au maire Paul Nappez. En 1965, Marcel Rième crée un comité d’expansion économique de la région de Morteau et Villers-le- Lac, contribue aussi à la créa- tion du C.E.T., futur L.E.P. à Morteau. Il monte également un foyer d’accueil pour la main- d’œuvre étrangère. “Vous avez fait ce que vous deviez, ce que vous croyiez juste et bon” a com- menté Annie Genevard en déco- rant l’industriel. “J’ai toujours favorisé un par- cours décisionnel collectif que je me devais ensuite d’assumer. Si les exigences morales des per- sonnes qui nous ont succédé avaient été plus fortes, je suis persuadé qu’il y aurait encore à Bois-Soleil une usine. Mais il ne m’appartient pas de refaire l’histoire du drame horloger de Morteau et de Villers-le-Lac…” a conclu Marcel Rième, visible- ment ému de l’hommage que lui a rendu la Nation. J.-F.H.

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Quinze ouvertures de classes possibles dans le Doubs Éducation Montbenoît doit gagner une classe, le main- tien est décidé pour Grand’Combe-Châteleu et Les Fins. En revanche, Morteau et Maîche doivent perdre une classe. L e comité départemen- tal s’est réuni avant les vacances de février. Il a donc arrêté sa déci- sion sur les ouvertures

OPÉRATION DU 1 ER AU 31 MARS 2010

classes sont nécessaires mais elles ne peuvent pas se faire pour des raisons budgétaires” déplo- re le syndicat des professeurs des écoles S.N.U.I.P.P. Les écoles de Grand’Combe-Châteleu et Mouthe sont dans ce cas. “Dans ces établissements, les besoins sont reconnus, théoriquement le seuil d’ouverture est atteint, mais il ne se passe rien. On ne fait que colmater à droite et à gauche.” En moyenne, le syndicat indique que les classes de maternelle accueillent pour la plupart 28 élèves. Il est fréquent que dans le primaire les effectifs par clas- se soient de 26, 27 ou 28 élèves. Avec l’augmentation de la popu- lation en Franche-Comté (+ 300 enfants scolarisés), les besoins ne vont faire que progresser.

et les fermetures de classes dans le département. Dans le Doubs, 29 classes vont disparaître (24 pri- maires et 5 maternelles). En revanche,15 ouvertures sont pos- sibles dont certaines dans leHaut- Doubs, notamment comme à Montbenoît. Le maintien a été décidé pour Les Fins et Morteau- le Trépied. En revanche, Maîche devrait perdre une classe la ren- trée prochaine ainsi queMorteau- Centre. Les enseignants et les parents d’élèves devront se plier à la décision du comité qui fera for- cément des déçus. “Il y a des écoles où des ouvertures de

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Écononomie

Les Fins : mutations économiques Plusieurs bâtiments vides sur la commune des Fins ont retrou- vé preneurs ou sont sur le point d’être à nouveau occupés. La discothèque Monte Cristo devrait rouvrir ses portes en avril.

P lusieurs bâtiments indus- triels ou commerciaux avaient fermé leurs portes ces derniers mois sur la com- mune des Fins. Parmi eux, La Précise, ancien atelier de méca- nique (groupe Baud) dans lequel doit emménager prochainement l’entreprise Dubat Travaux Publics. Autre bâtiment commercial lais- sé vacant, celui de l’entreprise Masnada, à la sortie des Fins direction Maîche. Les négocia- tions sont bien avancées et un

repreneur est sur les rangs mais ce dernier ne souhaite pas pour l’instant dévoiler son identité. Ensuite, il y a le bâtiment du bowling. Appartenant à Olivier Dromard, les murs devraient eux aussi trouver très bientôt preneurs et l’activité bowling devrait reprendre d’ici le prin- temps. Enfin, la discothèque Le Mon- te Cristo II qui avait également fermé ses portes suite aux ennuis judiciaires de ses gérants, a également trouvé preneurs.

L’activité discothèque doit aus- si reprendre du service dans les tout prochains mois. Ne reste plus aux Fins qu’une friche industrielle, les anciens locaux des chalets Finnest, sur la zone des Prés Mouchets. J.-F.H. La discothèque Le Monte Cristo, fermée il y a deux ans, devrait reprendre du service au printemps.

Jacques Vuillemez, à la tête du comité Morteau Renouvellement complet du comité des fêtes de Mor- teau. La nouvelle équipe veut donner un nouvel élan au comité. Certains des piliers “historiques” sont de retour.

E n 1991, le restaurateur mortuacien aux célèbres moustaches, Jean-Pierre Razurel, lançait le concept de la Fête de la saucisse. Épaulé dès le départ par JacquesVuillemez. Les deux larrons reviennent aux avant-postes à l’occasion du renouvellement quasi-intégral du comité des fêtes de Morteau, qui, avouons-le, avait tendance à s’essouffler ces dernières années. Jacques Vuillemez, alias Goumi, est donc le nouveau pré- sident du comité. Il sait déjà qu’il pourra compter sur ses nom- breux amis pour animer la vie locale. L’arrivée de plusieurs nou- veaux membres pallie le départ d’anciens, notamment celui du précédent président André Jean- cler qui avait démissionné. La nouvelle équipe a de l’ambition et des projets plein la besace. “Nous voudrions remettre sur pied un festival d’orgues de barbarie dans les rues de Morteau. Nous le programmerons l’année pro- chaine confie le nouveau prési- dent. Nous referons cet automne, en septembre, la fête des couen-

neaux que nous avions testée l’an dernier, et nous participerons à la plupart des animations orga- nisées sur Morteau. Nous repré- parons également un grandNou- vel-An à la salle des fêtes deMor- teau.” D’autres idées sont en réflexion : défilé de “grosses têtes” dans les rues de Morteau, à la manière des carnavals du Nord, confé- rences sur l’histoire de la ville, participation aux deux braderies, auTéléthon, etc. “Toutes les idées sont les bienvenues, les nouveaux membres aussi” précise Goumi. Déchargé de l’organisation du Flambée de la Morteau désor- mais géré par une association ad hoc , le comité des fêtes peut mettre toute son énergie et l’engouement de ses membres plus motivés que jamais dans l’animation de la ville. J.-F.H. Toute personne intéressée peut contacter le prési- dent à l’adresse suivante : goumigou@gmail.com

Jacques Vuillemez, nouveau président du comité des fêtes de Morteau.

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