Journal C'est à Dire 152 - Février 2010

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D O S S I E R

Le F.N. compte bien dépasser les 15 % Front National Le parti lepéniste paraît revigoré par un contex- te national qui semble favorable au retour des idées contestataires. Sophie Montel mise beau- coup sur ce scrutin régional.

C’ est à dire : Le F.N. est-il de retour en France ? Sophie Montel : On sent un vrai engouement pour nous, dû à un ras- le-bol généralisé de la politique menée par l’U.M.P. sur le plan national. Ce ras-le-bol va certainement interférer sur le scrutin. En plus en Franche- Comté, on a un représentant U.M.P., membre du gouvernement, qui va foca- liser sur lui tous les mécontentements. Sophie Montel en bref Titulaire dʼun D.E.A. dʼhistoire médié- vale, Sophie Montel est chargée de mission pour le F.N. Elle est élue au Conseil régional de Franche-Comté depuis 1998, elle brigue donc un troi- sième mandat. Sophie Montel a éga- lement été conseillère municipale dʼopposition à Besançon entre 1995 et 2001. Membre du bureau politique du F.N., elle adhère au F.N. depuis lʼâge de 17 ans. Sophie Montel est mariée, elle a deux enfants. Càd : Vous faites donc de ces régio-

nales un enjeu national ? S.M. : Je constate seulement que le président Sarkozy avait promis, notam- ment à nos électeurs, qu’il allait remettre de l’ordre dans le pays et en réalité, les classes salariées se sont aperçues qu’en matière d’immigration ou d’insécurité, aucun problème n’a été réglé. Et ça se confirme aussi dans la région où on voit maintenant des agressions dans des petits villages comme Fretigney et des voitures qui brûlent à Luxeuil ! Càd : Comment jugez-vous les six années de gestion socialiste et ver- te de la Région ? S.M. : Contrairement à l’U.M.P., nous nous sommes abstenus sur les grandes orientations politiques de la Région comme par exemple les aides aux entre-

Le Front National avait 5 élus au Conseil régional. Il estime pouvoir faire encore mieux cette année.

S.M. : Il faut arrêter de faire croire n’importe quoi aux gens : le Conseil régional n’a aucune influence direc- te sur la création d’emplois et le déve- loppement économique. On peut pro- poser des aides remboursables aux entreprises, agir sur le levier de la fis- calité, baisser l’emprunt… Ce genre de mesures peut être efficace mais il faut arrêter de dire que la Région peut vraiment agir sur l’emploi. Des mesures comme les “emplois tremplin” (N.D.L.R. : une des mesures-phares de la gauche), c’est totalement “bidon”. C’est du pipeau qui ne tient qu’au bon vouloir de l’argent qu’on va piquer dans les poches du contribuable et tout ça pour des salaires dérisoires.

cer la branche Est du T.G.V.

Càd : La culture ? S.M. : Il faut arrêter par exemple d’acheter les œuvres d’artistes natio- naux ou internationaux pour alimen- ter le Fonds Régional d’Art Contem- porain, sans même avoir la moindre idée de la cote de ces artistes ! Alors qu’on n’a tant d’artistes régionaux à valoriser. Commençons par là. Càd : Quelles sont vos ambitions pour ce scrutin ? S.M. : On sera au deuxième tour et je pense qu’on peut très largement pas- ser la barre des 15 %. C’est très pro- bable que le F.N. crée la surprise. Propos recueillis par J.-F.H.

Càd : Comment agiriez-vous à la place de la majorité ? S.M. : La priorité est de fai- re des économies. Trop d’argent distribué aux asso- ciations, trop d’argent dis- tribué aux entreprises sans même qu’elles aient à justi- fier des effets bénéfiques sur l’emploi. Le Conseil régional n’est devenu qu’un guichet où on vient réclamer des subventions, c’est le royaume du clientélisme. Càd : Que feriez-vous pour dyna- miser l’emploi régional ?

prises ou au monde associa- tif. Nous étions le seul grou- pe d’opposition à la majori- té régionale. L’U.M.P. a vali- dé 98 % des décisions d’exécution du budget régio- nal. C’est pour cela qu’entre le P.S. et l’U.M.P., je ne fais aucun distinguo . Quant au

“Les “emplois- tremplin”, c’est totalement bidon.”

bilan de M me Dufay, il est catastro- phique pour la Franche-Comté. Un seul chiffre : le poids de l’emprunt est passé de 25 millions d’euros en 2004 à 72 millions, et pourquoi ? Pour finan-

BATILOR :

l’arme anti-crise

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Le leader franc-comtois de la maison individuelle, la société BATILOR (Société Bâtiments et Logements Résidentiel) propose actuellement à ses clients de belles économies…

“Nos maisons labelisées BBC consomment moins de 300 euros de chauffage par an”.

F aites des économies tout en réalisant votre rêve. En ce moment, il est possible de devenir propriétaire de sa maison tout en bénéficiant d’aides très importantes accordées par l’État. C’est dans le cadre des mesures adoptées suite au Grenelle de l’Environnement que de nombreux avantages sont désormais proposés aux propriétaires qui souhaitent faire de leur maison un exemple en matière d’environnement et d’économies d’énergie.

Les maisons traditionnelles Très Haute Performance Énergétique, labellisées B.B.C. (Bâtiment Basse Consommation) sont les seules à pouvoir prétendre à des aides substantielles de l’État. Et c’est en ce moment qu’il faut en profiter. “L’État finance le surcoût de prestation pour arriver au niveau B.B.C. dont le but est d’anticiper la future réglementation thermique. Cette mesure ne durera pas, c’est vraiment maintenant qu’il faut en profiter” commente David Baudiquey, le responsable de la société BATILOR. Le leader franc-comtois de la maison individuelle s’est largement positionné sur cette orientation. “Nous proposons actuellement à nos clients des maisons traditionnelles en brique, qui ont plusieurs années d’avance au niveau de la réglementation thermique. Nos maisons labelisées BBC consomment moins de 300 euros de chauffage par an, pour un prix de revient final inférieur à celui d’une maison normale, et ce,

compte tenu des différentes aides de l’État, dont bien souvent nos clients ne soupçonnaient même pas l’existence” ajoute le P.D.G. de BATILOR. Les conseillers BATILOR s’occupent de tout, du dépôt du permis de construire, aumontage bancaire intégrant les nouveaux avantages. Alors, venez vite rencontrer la sympathique équipe BATILOR, qui saura vous aider à devenir propriétaire. La société BATILOR, référence inconstée de la maison individuelle en Franche-Comté, vient de fêter ses 32 ans d’existance. 03 81 88 26 26 www.batilor.com Zone de Valentin - 25000 BESANÇON

David Baudiquey, P.D.G. de BATILOR : “Jamais les aides n’ont été aussi importantes pour devenir propriétaire.”

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