Journal C'est à Dire 148 - Octobre 2009

Le journal gratuit du Haut-Doubs

27 octobre 2009 N° 148

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

S O M M A I R E

Route des Microtechniques, fin. La mise à 2 X 2 voies du Bas-de-la-Chaux ne se fera jamais, pas plus que la déviation de Morteau via la Combe-Geay. Le Conseil général a décidé de stopper les grands travaux sur ce chantier qui avait démarré il y a vingt ans. (page 4) Fabi crée de l’emploi. L’équipementier automobile de Morteau annonce la création de 40 emplois d’ici novembre. Une nou- velle qui conforte la place de Fabi comme principal employeur du Haut-Doubs dit “horloger”. (page 5) L’opposition de Villers-le-Lac prend la parole. Elle juge la politique menée par la majorité municipale depuis les dernières élections. Sur les dossiers principaux de la commune. (page 9) Jean-François Humbert sort du silence. L’ancien président du Conseil régional de Franche-Comté a décidé de contrer les ambitions du candidat pressenti de l’U.M.P. Alain Joyandet aux élections régionales de mars prochain. (page 20) “Matches au loto” : le bon filon. De plus en plus d’associations font appel à des ani- mateurs “professionnels” qui se chargent de prépa- rer les lotos en proposant des vitrines de plus en plus alléchantes. Explications. (page 28)

Après l’accident mortel de Pontarlier LES CHASSEURS SE SENTENT TRAQUÉS

(Dossier pages 14 à 18)

M E U B L E - D É C O R AT I O N - L I T E R I E - C U I S I N E

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Le nombre d’accidents à nouveau en hausse

Amnésie Voilà que le “vieux” lion est sor- ti de son repaire. Le Haut-Dou- biste Jean-François Humbert qui a fait de la politique son métier dès le plus jeune âge, nʼa pas dit son dernier mot. Après tout, il nʼa “que” 57 ans et pense-t-il une belle carte à jouer dans la prochaine bataille électorale qui se profile à la sortie de lʼhiver. Il est candidat aux régionales, dou- ze ans après son éclatante vic- toire et six ans après sa défai- te face aux socialistes et aux Verts. Mais douze ans, cʼest une éternité en politique. En 1998, lʼélu aux moustaches rousses représentait pour beaucoup de futurs conseillers régionaux de droite un modèle de vertu, de droiture, de dynamisme. En 2004, dʼautres candidats et futurs élus quʼil a entraînés dans son silla- ge continuaient à voir en lui le symbole dʼune Franche-Comté qui avance. Six ans plus tard, beaucoup de ceux quʼil a contri- bué à faire élire sont frappés dʼune soudaine amnésie et nʼont dʼyeux que pour un autre leader qui entre-temps est devenu, et ce nʼest pas rien aux yeux de ses nouveaux admirateurs, secré- taire dʼÉtat et ami du président. Aux oubliettes M. Humbert, les yeux doux sont désormais diri- gés vers Alain Joyandet. La poli- tique est ainsi, cruelle et ver- satile. Jean-François Humbert a commencé à compter ses amis. On connaît déjà beaucoup de ceux qui suivront les yeux fer- més la marche du maire de Vesoul vers lʼHôtel de Région. Mais combien seront-ils enco- re à miser sur le rebelle de lʼU.M.P. et sur la victoire appa- remment improbable du battu de 2004 ? Cette bataille à droite qui rappelle, toutes proportions gar- dées, celle qui avait opposé en son temps un Jacques Chirac que tout le monde disait fini à un Édouard Balladur que tous ou presque portaient au pinacle, nʼarrange pas une fois de plus lʼimage de la droite régionale. Alors qui du “vieux lion” ou du “jeune coq” - les clichés sont trompeurs car une quinzaine de mois seulement les séparent à lʼétat civil - sortira vainqueur de ce duel à distance ? Sʼil a sans doute peu de chance de réussir son pari, payant le prix fort son attitude par trop indé- pendante ces dernières années, Jean-François Humbert jettera au moins le trouble dans cette élection qui sonnera pour lui com- me lʼultime combat contre lʼordre préétabli. J ean-François Hauser

E n septembre dans le Doubs, on a déplo- ré 49 accidents de la circulation qui ont provoqué des blessés. 37 en zone de com- pétence police (ville) et 12 en zone gendarme- rie (campagne). Ces accidents ont fait 52 bles- sés et 3 tués. Par rapport à septembre 2008, les statistiques de lʼaccidentologie sont en haus- se. “Le nombre dʼaccidents est en augmentation : 49 contre 46 en septembre 2008, soit + 6,52 %” précise la préfecture du Doubs. Le nombre de tués en septembre 2009 est égal au nombre de tués de septembre 2008 : 3, et le nombre de blessés est en baisse : 52 contre 60 en septembre 2008, soit - 13,33 %. Depuis le début de lʼannée, le bilan sécurité routière nʼest pas bon. “Lʼaccidentologie au cours des neuf premiers mois de lʼannée 2009 présente un bilan contrasté par rapport à 2008” reconnaît la préfec- ture. Petite satisfaction néanmoins : le nombre de tués est en diminution. 36 accidents de plus sur les neuf premiers mois de lʼannée 2009 par rapport à 2008, soit + 10,75 %, 11 tués de moins (- 30,56 %) mais 71 blessés de plus (+ 17,36 %). Ce petit relâchement de la vigilance doit être corrigé.

E n redressement judiciaire depuis lʼété dernier, le fabri- cant de mouvements fran- co-suisse est vendeur de sa manu- facture de Valdahon qui emploie encore 49 salariés. “En lʼétat actuel de notre portefeuille dʼactivités, il est peu probable que nous soyons en mesure de proposer au tribunal un plan de continua- tion viable” regrette Laurent Alai- ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

Technotime arrête Valdahon mais maintient Les Brenets

mo, le directeur de Technotime. Il invoque en résumé trois raisons pour expliquer la situation dans laquelle se trouve lʼentreprise. Il y a tout dʼabord les coûts de déve- loppement des quatre mouve- ments mécaniques qui se sont révélés plus importants que pré- vus. Il y a ensuite le coût de pos- session de lʼoutil de production de Valdahon qui nʼa jamais été char-

gé à 100 %. Enfin, la crise qui sévit sur le marché horloger pose des difficultés commerciales à Tech- notime. Ces trois éléments obligent cet- te société à se restructurer. “Nous poursuivons la commercialisation de nos mouvements. Mais la gran- de différence est que nous achè- terons nos composants à lʼextérieur et nous les assem-

blerons dans notre unité en Suis- se qui emploie 25 personnes.” Il y a deux entités Technotime, dont une à La Chaux-de-Fonds et lʼautre aux Brenets. Cʼest dans cette dernière que les mouve- ments sont assemblés. “Nous espérons pouvoir continuer de nous approvisionner à Valdahon” confie Laurent Alaimo. Pour cela, il faudra que lʼactivité soit main-

tenue sur le site. Mais encore faut- il que Technotime puisse sʼen séparer et que le repreneur conserve le parc machine et la main-dʼœuvre. “Nous avons des contacts avec des repreneurs qui sʼintéressent aux multiples com- pétences de cette entreprise.” Si le projet échoue, il est probable que Technotime ferme son site de Valdahon.

Maîche veut

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encore croire

au Père Noël

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S ans une mobilisation des commerçants, le marché de noël de Maîche nʼaura pas lieu cette année. Il y aura un avant et un après 28 octobre. Cette date cochée sur les agendas des commer- çants maîchois revêt une impor- tance cruciale. Cʼest à cet ins- tant que lʼAssociation pour la promotion de Maîche (A.P.P.M.) saura si un nouveau président succédera à Olivier Mainier, qui a démissionné. Pour lʼheure, aucune personne ne sʼest mani- festée pour lui succéder : “On ne sait combien de commerçants viendront à cette réunion mais nous avons fait passer la circu- laire” explique Sabrina Maire, la trésorière.

Le marché de Noël est-il com- promis ? “C’est trop tôt pour répondre” dit-elle. Sans être pes- simiste, il faudrait un sacré élan et de la bonne volonté pour que lʼA.P.P.M. reprenne son envol. “Sans un soutien actif, aucune manifestation ne sera au pro- gramme dans les mois à venir. Imaginez Noël à Maîche sans animation !” peut-on lire dans le communiqué adressé par lʼassociation, qui souhaite fédé- rer toutes les forces locales, y compris la municipalité. Mercre- di soir, au château du Désert, lʼA.P.P.M. joue gros : sa vie. Mercredi 28 octobre à 20 h 30 : assemblée générale extraordinaire au Château du Désert à Maîche.

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Maîche La Ville stoppe la braderie ! Prévue le samedi 19 septembre, la braderie est annulée, conséquence selon les commerçants de la décision du maire Joseph Parrenin. Olivier Mainier, président des commerçants, démissionne.

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

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L a braderie de Maîche,relancée depuiscinqans,n’aurapaslieu en septembre.La faute à qui? “Aumaire ,répondOlivierMai- nier,présidentdel’AssociationPourla Promotion deMaîche(A.P.P.M.)avant depoursuivre : JosephParreninaréaf- firmé son mécontentement vis-à-vis de la sécurité en juillet et dit que labraderien’apportait rienau commercelocal.J’acceptelacri- tique sur la sécurité car c’est vrai que certains parasols mal placés pouvaient empêcher le bonpassagedespompiersmais je n’accepte pas d’en prendre plein les dents.” Après avoir eu la peau du carnaval de Maîchepourlesmêmesraisonsdesécu-

rité, le maire aura-t-il celle de la bra- derie ? Joseph Parrenin répond.Il est loin de partager la position d’Olivier Mainier : “La braderieest annulée par décisiondel’A.P.P.M.etnonpasparla mairie.Je trouve cette décision regret- table car c’est une belle manifestation et les solutions sont faciles à trouver.” Pour faire preuve de sa bonne foi, le premier magistrat tient à rappeler qu’il a organisé une réunion le 17 août pour trou- verdessolutions…àlaquelleOli- vier Mainier n’a pas participé ! “ Je n’y étais pas car j’étais en vacances” argumente ce dernier qui annoncequ’ilprésenteraenseptembre sadémissionlorsdel’assembléeextra- ordinaire de l’A.P.P.M. Elle pourrait

scellerl’avenirdel’événementàmoins qu’un nouveau président ne parvien- ne à un nouveau dialogue. D’unetellenouvelle,lecommercemaî- chois n’en avait pas besoin. Doit-on imaginer une braderie déplacée sur le parkingdelaRasse ? “Sûrementpas… sinononappelleraitçaunefoire” conclut le futur ex-président qui reproche à Joseph Parrenin de ne pas avoir tenu ses promesses. “Il nous avait promis un local pour que nous puissions nous réunir :nousnel’avonspaseu.Ilavait promis de lancer un audit en imagi- nantlacréationd’unposteàmi-temps qui aiderait le commerce maîchois : il n’yenapaseu !Toutceci,c’estlagout- te d’eau qui fait déborder le vase.” E.Ch.

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Joseph Parrenin : “des s olutions, il y en a.”

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2009

Crédits photos : C’est à dire, Altaïs, A.S.P.A.S., Celtivales, Horlo’troc, J.-F. Lallement, M.J.C. Morteau, Denis Roy, Ville du Locle.

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V A L D E M O R T E A U

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Route des Microtechniques : il n’y aura pas de suite Travaux Ceux qui attendent avec impatience la fin de la mise à 2 X 2 voies de la Route des Microtechniques en seront pour leurs frais. Ni la montée de Fuans ni la déviation des Fins et de Morteau ne sont programmées. C’est la fin de 20 ans de grands travaux.

L es propriétaires de maisons ou de terrains situés à la Combe- Geay ou au Bas-de-la-Chaux peuvent dormir sur leurs deux oreilles encore quelques années, voire décennies. Les grands travaux sur la R.D. 461, dite Route desMicrotechniques, sont bel et bien terminés. Avec les 8 millions d’euros investis depuis l’an dernier sur

la mise à 2 X 2 voies du tronçon de 2 km à hauteur des Âges-de-Loray, c’est sans doute le dernier gros effort consenti sur cette route. Une route qui,malgré les gros efforts financiers consentis par le Conseil général du Doubs (financeur du projet) n’est pas fréquentée par plus de 6 000 véhicules par jour. En a-t-on trop fait sur cette R.D. 461 au détriment des autres

routes départementales ? “En 20 ans, nous aurons investi plus de 68 millions d’euros rien que sur cette route” indique Vincent Fuster, vice-président du Conseil général en charge des routes qui ajoute que “les temps ne sont plus à la mise à 2 X 2 voies des routes. Nos priorités sont plus vers la sécurisation des routes et les finances ne sont plus ce qu’elles étaient. C’est clair, il faut fai- re des économies. On a abandonné la déviation des Fins et de Morteau qui serait un gouffre financier et en ter- me de foncier” reconnaît l’élu. En fin d’année dernière, le Conseil géné- ral du Doubs a complètement remis à plat l’avant-projet sommaire d’itinéraire (A.P.S.I.) concernait cet axe

ou des terrains, on le fait par précau- tion. Si un jour des travaux venaient à se faire, c’est bien de se constituer une réserve foncière” justifie M. Fuster. Sur la Routes des Microtechniques, une priorité reste à l’ordre du jour, c’est l’aménagement de la montée entre Fuans et le carrefour de la Roche-du- Prêtre où “des petits glissements de ter- rain” doivent être traités. Aucun cré- neau de dépassement ne sera néan- moins réalisé dans la montée de Fuans,

Zoom 20 ans de travaux - 1988 : créneau 2 X 2 voies après Valdahon (direction Besançon) - 1988-1992 : aménagement du Col-des-Roches - 1991 : déviation dʼOrchamps-Vennes. - 1994-1995 : créneau dʼÉpenoy - 1992-1996 : déviation de Villers-le-Lac - 1996-1997 : carrefour dʼÉtalans - 1997-1998 : giratoire du Bas-de-la-chaux - 2004 : déviation dʼAvoudrey - 2005 : traitement de sécurité entre Mor- teau et Villers-le-Lac (démolition dʼune maison en bord de route et création dʼune contre-allée au moulin Bournez) - 2005-2006 : reprise totale du pont de la Combe-Geay (modification du pro- fil et amélioration du gabarit de la Tanche pour éviter les inondations)

routier. N’apparaissent plus dans les priorités de l’exécutif départemental ni le passa- ge du Bas-de-la-Chaux ni la descente sur Villers-le-Lac via la Combe-Geay. Pourtant, le Département avait racheté

les prochains travaux ne concerneront que la sécu- risation de cette portion de R.D. 461. Pour le reste, seule la dévia- tion de Valdahon reste à l’ordre du jour dans les

“On a abandonné la déviation des Fins et de Morteau.”

des bâtiments situés sur l’emprise de la route telle qu’elle avait été étudiée dans le précédent A.P.S.I. C’est le cas aux Fins notamment avec une ancien- ne ferme rachetée à proximité de la piscine, ou plus récemment encore à Villers-le-Lac, avec le rachat de la mai- son “Vermot” au bout de la longue ligne droite séparant Morteau de Villers-le- Lac. “Quand on préempte des bâtiments

plans du Conseil général mais là enco- re, quand elle sera réalisée, ce sera seu- lement en 2 X 1 voie. Le rêve des élus de l’époque - Georges Gruillot et Clau- de vermot en tête - de voir une longue bande à 2 X 2 voies entre Étalans et la frontière suisse du Col-des-Roches ne se réalisera sans doute jamais.

J.-F.H.

La mise à 2 X 2 voies d’Avoudrey-Flangebouche a été réalisée en 2004.

V A L D E M O R T E A U

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Fabi Automobile crée de l’emploi Le principal employeur du Haut-Doubs horloger fait exception à la règle. De nouveaux marchés permettent à l’équipementier d’affronter la période actuelle avec plus de sérénité. 40 nouveaux emplois seront pérennisés. Industrie

A vec 400 salariés, Fabi Automobile reste bien ancré dans sa position de premier employeur duHaut-Doubs horloger. Dans un contexte de crise quasi généra- lisée, l’équipementier mortuacien embauche. “Une quarantaine de nos salariés intérimaires vont signer un C.D.I. d’ici novembre” commente Éric Oternaud, le directeur général adjoint de Fabi Automobile. La nouvelle tend à redonner le sourire, au vu des statistiques de l’emploi en ber- ne dans le Haut-Doubs, plom- bées par une industrie horlo- gère et microtechnique vacillan- te, y compris en Suisse. Le vais- seau amiral de l’industrie loca-

le fait donc mieux que tenir le choc. Le chiffre d’affaires de l’année en cours devrait avoisi- ner les 85 millions d’euros, contre 70 millions durant l’année écou- lée. Fabi avait subi de plein fouet la crise de l’automobile à

ta ou BMW. “Nous avons égale- ment de très bons espoirs avec le groupe Fiat” ajoute le res- ponsable du site. Peugeot-Citroën reste le principal client de l’équipementier mortuacien avec 50 % de l’activité. Viennent

nous sortons des produits chro- més à plus forte valeur ajoutée qui concurrencent l’alu brossé. Ces produits nous font entrer dans le haut de gamme” ajou- te M. Oternaud. La diversité des clients permet à Fabi de “suivre le marché. Certains modèles qui marchent moins bien sont com- pensés par d’autres qui marchent fort en ce moment.” La seule inquiétude actuelle de l’équipementier concerne la par- tie “développement”. “Beaucoup de constructeurs ont ralenti le développement de modèles ther- miques pour se concentrer sur les véhicules électriques et hybrides. Pendant deux ans, nous nous attendons donc à un grand

l’automne dernier, voyant son activité bru- talement chuter “en l’espace de 15 jours.” L’effectif salarié était tombé à 340. C’est notamment grâ-

ensuite Renault (16 %) et Nissan (12 %). Le fabricant de poignées de portes, enjoliveurs, monogrammes et autres pommeaux de levier de vitesse com-

“Un creux sur la partie développe- ment.”

ce à de nouveaux marchés que Fabi Automobile tire si bien son épingle du jeu actuellement. Dans son giron, l’entreprise mor- tuacienne a désormais des clients comme les constructeurs Toyo-

mence à toucher également un nouveau marché, le haut de gam- me. “Nous travaillons notam- ment pour le futur modèle haut de gamme de Citroën, la DS3, qui doit sortir l’an prochain. Et

Éric Oternaud, directeur général adjoint de Fabi Automobi- le : “Les investissements récents que nous avons réalisés, notamment dans cette unité de polissage, nous donnent de nouveaux atouts.”

En attendant, il n’est pas indé- cent de savourer ce qui reste une des rares bonnes nouvelles de ces derniers mois pour l’emploi local. J.-F.H.

creux de notre activité sur la par- tie développement. On sent que les constructeurs se désengagent du thermique” tempère le diri- geant qui se dit “confiant sur l’avenir en production mais plus mesuré pour le développement.”

En bref…

Exposition Exposition de peintures sur le thème “Morteau hier et aujour- dʼhui” du 30 octobre au 8 novembre au château Pertusier de Morteau, avec les peintures dʼÉtiennette Bournel-Bosson. De 15 heures à 19 heures. Entrée libre. Parallèlement à cette expo- sition, des concerts seront organisés du quintette à vent “Han Sô Ri”, vendredi 30 octobre à 20 h 30 et samedi 31 à 18 heures (7 euros), toujours au château Pertusier. Renseignements sur www.lesarts-creation.com Escrime Depuis septembre, le Cercle dʼEscrime du Haut-Doubs a ouvert un cours à Morteau. On y pratique lʼépée, le fleuret et le sabre tous les jeudis soirs à la salle Pergaud. Les cours sont ouverts à tout le monde. De 17 h 30 à 18 h 30 pour les 7-11 ans, de 18 h 30 à 19 h 30 pour les jeunes et ados et de 19 h 30 à 21 h 30 pour les adultes et tireurs confirmés. Renseignements : Cora- lie Guillier au 06 08 73 47 03. Loto Le 6 novembre, lʼU.S. Les Fins organise à la salle polyvalente des Fins un loto avec de nombreux lots à gagner dont des bons dʼachat dʼune valeur pouvant aller de 150 euros à 1 000 euros. Rendez-vous à 19h. Chocolat “Le monde selon Suchard”, cʼest le titre de lʼalléchante exposi- tion à voir jusquʼau 3 janvier 2010 au musée dʼart et dʼhistoire de Neuchâtel. Renseignements au 00 41 32 717 79 25.

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V A L D E M O R T E A U

Hausse du prix du tabac de 6% : la grogne des débitants locaux Tendance Sur la bande frontalière, la nouvelle tombe mal pour les débitants de tabac qui redoutent à nouveau une fuite de la clientèle en Suisse.

L es débitants de tabac doivent se faire à l’idée. Début 2010, le prix du tabac va faire un bond de 6 % à la demande des fabricants. Un nouveau coup dur pour laprofessionqui“ se remet à peine de l’augmentation de

en Suisse. Il y a toujours une différence, mais les fumeurs les plus éloignés de la frontière avaient moins d’intérêt à faire le déplacement. “Avec l’augmentation du prix de l’essence, et la dégradation de la conjoncture économique, nous avons vu un retour dans nos com- merces de 5 % de clients que nous avions perdus. Calcul fait, ça leur coûterait beaucoup plus cher d’aller s’approvisionner en Suis- se” estime Monique Saillard. Or, la hausse de 6 % va de nou- veau créer le déséquilibre. “Nous voilà repartis vers le grand plon- geon, alors que nous étions par- venus à stabiliser l’activité. Le

fumeurs. Ils achètent simplement leurs cigarettes ailleurs” obser- ve Monique Saillard. Le Doubs fait partie des dépar- tements frontaliers qui doivent s’accommoder de la concurren- ce de la Suisse où les prix du tabac sont moins élevés qu’en

France. Toutefois, depuis 2007, passer la frontière helvétique pour aller acheter ses cigarettes est moins intéressant pour les

10 % des prix du tabac de 2003” déplore Monique Saillard, pré- sidente des buralistes du Doubs. En six ans, leur volume de vente

“La Suisse a augmenté le prix du tabac.”

problème est que les clients qui ne viennent pas chez nous pour les cigarettes ne viendront pas non plus pour les autres produits que nous commercialisons” obser- ve un buraliste mortuacien. “Continuons comme cela et il n’y aura plus de débitants de tabac sur la frontière” déplore l’un d’eux à Villers-le-Lac. La profession en a ras-le-bol d’être tributaire des décisions qui ne leur appartiennent pas. Quand ce n’est pas l’état qui aug- mente les prix (le tabac est taxé à plus de 70 %), “ce sont les fabri- cants. Si nous nous souffrons de la concurrence liée à la proxi- mité de la Suisse, d’autres souf- frent de la contrebande” pour- suit le buraliste mortuacien. Les cigarettes “importées des pays de l’Est” précise Monique Saillard sont vendues sous le manteau au prix d’environ 3 euros le paquet de Marlboro. La marque est la même, mais la composition des cigarettes varie et influe sans doute sur leur degré de nocivité. Pour les débitants de tabac, pour qui la vente de cigarettes repré- sente entre 40 et 50 % du chiffre d’affaires, l’émergence de la contrebande limite la portée de la politique de lutte anti-tabac engagée par le gouvernement. C’est la raison pour laquelle Monique Saillard, comme ses homologues, souhaite que les prix des paquets de cigarettes soient uniformisés entre tous les pays européens.

a baissé de 30 %. Le nombre de fumeurs n’a pas reculé d’autant. “Ce chiffre est égal au marché parallèle de la contre- bande. Il n’y a pas moins de

fumeurs francs-comtois. “La Suisse a augmenté le prix du tabac à deux reprises.” Le paquet de Marlboro vendu 5,30 euros en France avoisine les 4,80 euros

L’économie du tabac 120 millions d’euros de chiffre d’affaires dans le Doubs En 2008, en Franche-Comté, le chiffre dʼaffaires (T.T.C.) lié à la vente de tabac (cigarettes, cigarillos, tabacs à rouler, à pipe, à mâcher, à priser) a reculé dans deux départements par rapport à 2007. Dans le Doubs, ce chiffre dʼaffaires accu- se une baisse de 1,5 % pour se stabiliser à 120 millions dʼeuros. Il baisse également dans le Territoire-de-Belfort de 2,6 % pour atteindre les 31 millions dʼeuros. En revanche, le Jura et la Hau- te-Saône sont en progression. Dans le Jura, le chiffre dʼaffaires est de 58 millions dʼeuros, soit une augmentation de 2,8 % par rapport à 2007. La hausse est de 1,2 % en Haute-Saône où le chiffre dʼaffaires 2008 est de 59 millions dʼeuros. Le Doubs est de loin le département franc-com- tois où le marché du tabac est le plus dynamique. Une des explications est le nombre dʼhabitants plus important sur ce territoire que dans le reste de la région. En France, le chiffre dʼaffaires lié à la vente de tabac, représente 15,412 milliards dʼeuros, en 2008 soit une progression de 1,28 % par rapport à 2007. À 89 %, ce résultat relève de la vente de cigarettes. Les produits vendus en France ne sont pas forcément fabriqués dans lʼHexagone, mais en Europe. Les fabricants restent assez discrets sur les sites de production. En revanche, une fois les produits de tabac importés en France, ils sont distribués par Alta- dis qui a le monopole de la distribution. Les cigarettes par exemple sont réparties dans les sept directions régionales dʼAltadis qui enregistrent les commandes des débitants de tabac avant de les livrer. Les débitants bisontins sʼadressent à la direction régio- nale de Nancy. Source Altadis Distribution et La Revue des Tabacs 15,412 milliards d’euros en France.

En augmentant ses prix, la France va encourager les fumeurs de la frontière à aller s’approvisionner en Suisse.

T.C .

Morteau

Halte aux excès de vitesse rue de la Côte Les aménagements incitant les automobilistes à ralentir sont insuffisants aux yeux des riverains qui réclament plus de contrôles de vitesse.

A vec ses longues lignes droites entrecoupées de virages ser- rées, la route qui unit la rue Neuve et la rue de la Côte en direction des Arces s’avère particuliè- rement propice aux accélérations ful- gurantes. Certains automobilistes ont le pied lourd en empruntant cet itinéraire qui dessert non seulement un quartier en croissance urbaine mais qui permet

de l’ordre” , explique celui qu’on sur- nomme déjà “le pétitionnaire” pour avoir réitéré en septembre dernier quand le quartier était sous la mena- ce d’une suppression d’une ligne de transport scolaire. Laquelle ligne a finalement été maintenue. “Des comptages ont été effectués suite à cette rencontre. On n’a jamais été informé des résultats. La Ville a pro-

rait solliciter la gendarmerie.” La pétition a fait l’objet d’un courrier transmis au sous-préfet Francis Valem- bois qui a alerté les autorités locales. Dans le courrier adressé aux péti- tionnaires, le représentant de l’État précisait également que la vitesse n’était pas toujours perçue de la même façon selon que l’on soit au bord de la route ou à bord du véhicule. Remarque certainement fondée mais qui a plu- tôt eu pour effet d’aviver la colère des riverains. “Ce n’est pas le genre de réponse que l’on attendait. On sait quand même distinguer une voiture qui roule bien au-delà des 50 km/h autorisés en agglomération.” Georges Larbre a bien l’intention d’alerter directement le préfet. Il ne demande pas la lune mais juste que les autorités compétentes en matière de circulation routière agissent pour faire mieux respecter le code de la rou- te. F.C.

également de rejoindre facile- ment les communes desCombes et de Gilley. Ces comportements dange- reux excèdent de plus en plus les riverains qui s’en plaignent depuis plusieurs années. Une

cédé à divers aménagements comme la pose de panneaux de ralentissement supplé- mentaires” , reconnaît Georges Larbre qui vit au n° 64 de la rue de la Côte. Ce riverain constate une légère amélio-

“En montant, c’est de la folie.”

pétition a même été lancée. En quelques jours, Georges Larbre, à l’origine de cette initiative, avait recueilli près d’une centaine de signatures des habitants de la rue Neuve et de la rue de la Côte. “En réponse, on a été invité à partici- per à une réunion en mairie en présence des élus, de l’Équipement et des forces

ration des comportements en descen- dant mais “en montant, c’est de la folie.” Il suggère entre autres solutions le tra- çage d’une ligne blanche continue jus- qu’à la sortie de Morteau et le ren- forcement des contrôles de vitesse aux heures de pointe. “Si l’effectif de la Poli- ce Municipale ne suffit pas, on pour-

Petit moment de répit rue de la Côte… Excédé face à une situation qui ne s’améliore pas, Georges Larbre veut maintenir la pression.

Publi-information L’entreprise Calvi valorise votre patrimoine forestier Le marchédu bois est morose. Pourtant, l’exploitant forestier est tou- jours à la recherche de parcelles à entretenir et de bois à acheter qu’il va valoriser afin de répondre aux exigences diverses de ses clients.

I l faut être connaisseur et disponible pour entretenir et valoriser une forêt. C’est la raison pour laquelle des pro- priétaires forestiers confient cette res- ponsabilité à des professionnels qui ont à la fois les compétences et l’équipement nécessaires pour le faire. Dans ce domai-

ans, il co-gère avec son père Daniel l’entreprise familiale fondée par le grand- père Célestin. Une forêt qui n’est pas entretenue se dégra- de et finit par se déprécier ! Cette socié- té offre donc une prestation complète qui va du conseil à l’exploitation des bois en

passant par leur acquisition. Même dans un contexte où le marché du bois est diffi- cile, elle est sans cesse en quê- te de cette matière premiè- re. “Nous achetons toute l’année des parcelles boisées de toutes les surfaces à par-

ne, le savoir-faire de l’entreprise Calvi est reconnu tant par les propriétaires pri- vés que publics. Depuis un demi-siècle, cette société d’exploitation fores- tière installée à Lods répond aux sollicitations des parti-

“Des propriétaires nous font confiance

depuis plus de quarante ans.”

culiers (et des collectivités) du Haut- Doubs qui veulent valoriser leur bois. “Nous nous déplaçons pour estimer mais également pour donner des conseils de gestion. Nous sommes là pour proposer les meilleures solutions qui permettent de valoriser une forêt. Des propriétaires nous font confiance depuis plus de qua- rante ans” explique Olivier Calvi. À35

tir de 10 ares. En effet, nous devons être capables de répondre dans les meilleurs délais aux demandes les plus particulières de nos clients” poursuit Olivier Calvi. L’exploitation forestière n’est donc qu’un volet de l’activité de la S.A.S. Calvi. Car cette entreprise a également à Montrond- le-Château une scierie où elle scie les grumes. Les produits qui rentrent ici

ne sont pas destinés qu’à de la char- pente. “Nous sommes reconnus pour être des spécialistes du petit-bois destiné à la papeterie et au débit résineux pour la mai- son ossature bois. La valorisation se fait aussi en bois énergie pour alimenter les chaufferies bois. Nous produisons aussi du bois rond brut qui sert de support à de la décoration extérieure et à des amé- nagements comme des barrières.” Calvi fabrique aussi des poteaux de ligne et répond à des demandes de bois d’œuvre de tous les niveaux de qualité. L’organisation de la filière bois dans cet- te entreprise se fait dans le respect de l’environnement et du rythme des sai- sons. “Nous tenons toujours compte de la sylviculture. Notre but est de faire évo- luer la forêt tout en respectant les facteurs écologiques. Nous sommes soucieux de cela.” Travailler de façon responsable et durable fait partie de la culture de l’entreprise Calvi. Une fois qu’une parcelle est exploitée, l’entreprise Calvi peut la reboiser si le propriétaire le souhaite. (photo Olivier Perrenoud) L’entreprise Calvi valorise différemment le bois qu’elle achète. Il peut être destiné à de la papeterie comme à de la lutherie. (photo Olivier Perrenoud)

V A L D E M O R T E A U

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Prune Dumont décroche le bouquet Morteau Cette jeune fleuriste qui finit son apprentissage à la boutique Florilège de Morteau vient de remporter le concours de Meilleur Apprenti de France. Bravo.

Repas des Rois : finie la gratuité Morteau

dans la cour des grands. Prune y songe déjà. À 18 ans, elle a toutes les raisons d’y croi- re. Le talent et l’envie s’épanouissent de façon vivace dans ce terreau fertile aux flo- raisons. Originaire de Villers-le-Lac mais “travaillant à Morteau” , comme elle se tient à le pré- ciser, Prune Dumont apprend le métier à la boutique Florilège. Après son C.A.P., elle prépare désormais son Brevet Profession- nel au centre d’apprentissage de Valdoie dans le Territoire-de-Belfort. L’étudiante aux mains vertes ne manque ni d’ambition professionnelle, ni de caractère. En clair, elle sait ce qu’elle veut et va jusqu’au bout de ses engagements. L’automne dernier, elle s’est déjà présentée au concours régio- nal de meilleur apprenti. Résultat des courses. Comme on pouvait s’y attendre, candidats en savent le contenu par avan- ce, ce qui leur laisse le temps de se pré- parer. “Quelques heures ici ou là” , glisse Prune. Le grand jour est arrivé. Au pro- gramme, bouquet de mariés, décor de bou- quet sur un support conique, gerbe piquée et sculpture florale en hommage au peintre Dali. Le tout réalisé uniquement avec des fleurs naturelles. On connaît la suite. On ignore que Prune est la première fleu- riste franc-comtoise à se voir ainsi récom- penser depuis 24 ans. La remise officielle des prix aura lieu en mars prochain. D’ici, elle aura le temps de se préparer aux Olym- piades des Métiers organisées en 2010. Nouveau défi en perspective avant de pour- suivre sa formation dans l’objectif d’obtenir son brevet de maîtrise. À chacun son che- min, Prune a choisi de le fleurir avec goût et beaucoup de personnalité. F.C. Elle a beaucoup de personnalité. Prune arrive en tête et décroche ainsi son billet pour la finale nationale. Le concours comprend quatre épreuves. Les

À Morteau, depuis 1951 et grâce à l’initiative et la ténacité des anciens de Rhin et Danube relayés par ceux d’A.F.N. et quelques béné- voles, le Repas des Rois réunit les personnes âgées de plus de 70 ans et les résidents de l’Hôpital et de la Maison de Retraite de Morteau. L’édition 2010 aura lieu dimanche 10 janvier. Et pour la première fois, ce qui était offert aux “anciens” de la ville ne le sera plus. Gratuite jusqu’ici, cette jour- née sera soumise à contribu- tion à hauteur de 10 euros par personne. “Cette décision s’est imposée du fait de la diffi- culté croissante de la vente des billets de tombola qui assurait l’essentiel du financement. La tombola supprimée, il fallait

E ntre toutes les fleurs, sa préférée est l’arum. Appelée aussi callas, cette variété symbolise la confiance,l’union. Prune,ça ne s’invente pas,sait depuis sa plus tendre enfance qu’elle sera fleuriste. Cette victoire obtenue le 2 octobre dernier à Mulhouse lors du concours deMeilleurAppren-

trouver une solution” expli- quent les organisateurs qui espèrent que cette participa- tion minime pour une journée de fête sera bien acceptée par les participants d’autant qu’elle ouvre droit à une tombola gra- tuite tirée sur place. Il est à noter que les personnes âgées de plus de 90 ans ainsi que les anciens combattants et prisonniers 39-45 continue- ront à être invités gratuite- ment. Un appel sera par ailleurs lancé à la générosité du monde économique et la vil- le continuera à prendre en charge les boissons. Enfin pour assurer la pérennité de la fête, une nouvelle association Repas des Rois à Morteau a été créée. Elle est ouverte à toutes les personnes de bonne volonté.

ti de France consacre de la plus belle maniè- re qui soit ce mariage fleuri entre Prune Dumont et sa passion. Ils étaient 14 à convoiter ce prix qui annon- cera peut-être dans quelques années l’éclosion d’un Meilleur Ouvrier de Fran- ce. Une manière comme une autre d’entrer

Après son titre de meilleur apprenti de France, Prune Dumont se prépare à concourir aux prochaines Olympiades des Métiers.

Les bénévoles et les plus anciens invités au festin (en 2007).

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La ville vue par l’opposition Direction Villers-le-Lac Après Maîche, à l’opposition municipale de Villers-le-Lac de juger la poli- tique menée par la majorité depuis les élections, sur des projets bien ciblés.

D euxième étape de cette rubrique “la ville vue par l’opposition”.Après Maîche, C’est à dire s’arrête à Villers-le-Lac (4 500 habitants) où l’opposition a recueilli près de lamoitié des suffrages lors des dernières municipales. Le but n’est pas de critiquer à tout va mais d’apporter des solutions concrètes. Le point avec Thierry Munier, Marie-France Clergeot, Raymond Michel, Marianne Cognet, Jean-Luc Bernardi et NathalieKrajlic.Lemois prochain, nous donnerons la parole à l’opposition d’une autre ville ou village. Vous pouvez nous contacter : edouard@groupe-publipresse.com Économie Constat de l’opposition : les entreprises ont su diversifier leurs activités mais l’avenir demeure incertain. Propositions : Même s’il semble que le pouvoir d’un maire est limité lorsqu’un groupe décide de délocaliser une activité, elle a un rôle important à jouer pour soutenir les petites entreprises. Ce qui n’est pas le cas actuelle- ment (B2MI). C’est à elle d’impulser le développement touristique qui doit être créa- teur d’emplois. Enseignement. Constat : Le problème actuel est l’avenir de notre collège. Le soutien de la municipalité

à ceux qui se battent pour sa survie est plus que mou. Propositions : Il faut faire pres- sion sur les décideurs : Éduca- tion Nationale qui décide de la fusion de notre collège avec celui de Morteau et le Conseil géné- ral responsable des locaux. L’obtention ou non de l’édification d’une cantine scolaire est impor- tante. Si elle se fait, ce sera grâ- ce au combat courageux des per- sonnels du collège et des parents d’élèves. Circulation . Constat : La déviation de la route des Microtechniques a amélioré la circulation dans le centre-ville en par- ticulier celle des poids lourds. Elle reste néanmoins difficile aux heures de pointe mais ceci est valable à Villers comme dans d’autres villes. Propositions : Le flux des tra- vailleurs frontaliers est très important. Il faut donc dévelop- per les transports en commun : le covoiturage mais également des navettes de bus en colla- boration avec les villes suisses. Nous souhaiterions que le train s’arrête à la douane du Col. Dans le centre de la commune, nous préconisons - toujours - la mise à l’essai d’un sens unique de cir- culation afin de permettre un meilleur stationnement. L’une des plus grosses erreurs a été

la construction de l’immeuble du “Grand Écran” qui a encore renforcé la saturation du sta- tionnement dans ce secteur. Hiver. Constat : les hivers rigoureux laissent des traces sur le réseau routier (environ 120 km). Propositions : Les gens vivent en montagne et doivent réap- prendre à en supporter les consé- quences. Il serait souhaitable de limiter l’utilisation du sel sur les routes en bordure de riviè- re. L’abus a un coût pour la com- mune et l’environnement. Fonctionnement communal. Constat : Dans le der- nier bulletin munici- pal, le maire s’est plaint que l’opposition municipale faisait de l’opposition. Il ne doit pas savoir ce qu’est une démo- cratie. Nous représentons 50 % de la population communale. Nous avons refusé de siéger lors du dernier conseil municipal car les notes de synthèse que nous devons absolument recevoir sont toujours très fantaisistes. Mais outre nos 6 absences, 7 conseillers municipaux de la majorité étaient également absents. Il n’y avait donc que 14 conseillers présents sur 27. Le directeur général des ser- vices, M. Boucher, a été présen- té comme l’homme de la situa- tion. Quelques mois plus tard,

Exemple d’une proposition de l’opposition : expérimenter un sens unique dans certaines rues de Villers.

“Une aire pour les camping-cars.”

cars, développer l’artisanat avec la création d’une maison de l’artisanat. Aménager une voie verte qui relierait le Saut du Doubs à Pontarlier, en concer- tation avec les autres communes. Urbanisme : Constat : Beaucoup de projets… tous auxmains du privé.Toujours plus de maisons mais une aug- mentation qui n’augmente pas. Propositions : Assurer une mixi- té entre habitat individuel et collectif. La commune doit reprendre la maîtrise du foncier et ne pas vendre ses bâtiments dans n’importe quelles condi- tions et saisir les opportuni- tés. E.Ch.

jet. Face à nos questions, le mai- re a dit “que ce n’était pas à la ville de subventionner les méde- cins, quitte à les voir partir à Morteau.” Route des Microtechniques. Constat : On ne peut pas nier qu’elle est bénéfique pour le Val de Morteau. Propositions : Poursuivre les tra- vaux. Tourisme Constat : Le Saut du Doubs est un joyau qui vient de connaître un vaste programme de requa- lification mais ce potentiel ne profite qu’à quelques-uns. Propositions : développer le cam- ping, une aire pour camping-

il est remercié par la même équi- pe qui doit cependant continuer à prendre en charge son salai- re. Il y avait certainement une solution moins onéreuse et plus fonctionnelle… à moins qu’il ne soit devenu trop encombrant. Santé : Constat : On nous promettait un E.H.P.A.D. avant les élec- tions, ce sera une résidence pour les seniors et le projet avance par à-coups. Propositions : La commune n’aurait pas dû se désengager totalement du projet. Quitte à attendre, il ne fallait pas aban- donner le projet. La commune n’a pas le contrôle sur la mai- son médicale incluse dans le pro-

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V A L D E M O R T E A U

Après la démonstration de force… Le cortège de tracteurs qui a investi Besançon le 17 octobre sonnait comme un grand ras-le-bol d’une agriculture qui se bat pour ne pas mourir. En filigrane, des prix toujours orientés à la baisse et les marges des intermédiaires. Débat. Les paysans dans la rue

“I l y a trois ans, on ven- dait un bon veau 300 euros. Aujour- d’hui, c’est 150 euros maxi et il faut qu’il soit nickel” rapporte cet agriculteur des Fins venu manifester son méconten- tement dans les rues de Besan- çon le 17 octobre dernier. “Et il

ment en fonction du degré de libéralisme ou de contrôle de pro- duction dans lequel elles évo- luent. Les producteurs et les grossistes de viande font grise mine. La consommation ne décol- le toujours pas et la grande dis- tribution qui commercialise 80 % de la viande ne cède pratique-

l’abandon progressif de toutes les formes de soutien, la dispa- rition des prix de sécurité sur les produits industriels et la pres- sion impitoyable des opérateurs de la G.M.S. “Même s’ils annon- cent des marges nettes de 2 à 3 %, ils font des plus-values énormes” , considère ce producteur de lait standard qui n’a jamais vécu pareille situation. La plupart des autres respon- sables syndicaux comtois sont sensiblement sur la même lon- gueur d’onde. La Confédération paysanne estime que la gran- de distribution n’est pas l’unique responsable de la crise laitière. Elle réclame surtout le retour à une politique interventionnis- te de l’Europe sur la régulation des marchés. Les Jeunes Agri- culteurs du Doubs souvent à l’ini- tiative des opérations de relevés de prix apprécieraient qu’on sanc- tionne les abus. “On constate une déconnexion complète entre le prix des matières premières et les prix consommateurs. Dans

ment rien sur ses confortables marges. “La part de la grande distribution augmente sans cesse dans notre chiffre d’affaires, confir-

arrive de plus en plus souvent que les ache- teurs arrivent sur le marché du veau en disant : “Je vous don- ne 10 euros pour tous

“On constate une déconnexion complète.”

les filières régionales, on sait que la distribution prend des marges importantes. On s’interroge devant l’attitude des transfor- mateurs. Il serait bon de mettre en place des brigades de contrô- le de la D.G.C.C.R.F. qui repro- duisent le travail de l’observa- toire des marges sur les produits régionaux. On a sollicité le pré- fet dans ce sens” , note Philippe Cuinet, le président des J.A. du Doubs. Jean-Claude Jeannin, à la tête de la F.D.S.E.A. du Doubs, s’éton- ne de voir que le prix du pain n’a pas bougé d’un centime alors que les cours du blé ont chuté de 35 %. Le syndicat majoritaire avait choisi de bloquer en juin dernier plusieurs centrales d’achat. La Coordination rurale a préféré d’autres moyens com- me la grève du lait ou la dis- tribution gratuite aux citadins. “On s’était déplacé au centre de Besançon le 8 septembre dernier. On leur a expliqué que le litre de lait payé 25 centimes au pro- ducteur se retrouve à presque 1 euro dans les rayons des grandes surfaces après qu’il ait été conditionné en briques. On agissant un tant soit peu sur les marges distributeurs, on amé- liorerait forcément la situation des producteurs. J’espère que les constats de l’observatoire vont déboucher sur des mesures concrètes” conclut Daniel Pépiot, le président de la Coordination rurale du Doubs.

Zoom Connivence entre pouvoirs

vos veaux.” Alors soit on accep- te, soit on rentre avec nos veaux. Le problème, c’est que le groupe Bigard détient désormais le qua- si-monopole, ils font la pluie et le beau temps” poursuit-il. Ce qui vaut chez les producteurs de veau ne s’applique pourtant pas dans toutes les filières. En résu- mé, beau fixe chez le producteur de lait à comté, ciel nuageux chez l’éleveur bovin ou porcin. Le moral dans les filières agri- coles comtoises varie pratique-

me Guy Belot, grossiste bison- tin. Les accords tarifaires qui régissaient nos relations n’ont plus cours. On fonctionne le plus souvent sur appel d’offres.” Consé- quences, les prix sont de plus en plus tirés vers le bas au détri- ment des éleveurs qui paient les pots cassés. La situation des producteurs de lait standard comtois s’aggra- ve de semaine en semaine. Fré- déric Perrot, le président de la F.D.S.E.A. du Jura l’explique par

publics entre grande distribution L a F.D.S.E.A. du Doubs participe depuis plusieurs années au Pac40, cet observatoire alimenté par les agriculteurs sur les prix pratiqués dans la grande et moyenne distribution. “On a déjà constaté certains dérapages notamment sur lʼem- mental avec des marges distributeurs qui pouvaient varier de 55 à 71 %. Ces abus montrent que des opérateurs sʼen mettent plein les poches”, observe Martial Marguet. Le président de la Fédération Nationale des Producteurs Lai- tiers qui sʼoccupe de ce dispositif dans le Doubs dénonce aussi les mises de fond imposées par la G.M.S. à certains trans- formateurs pour accéder aux rayons. “On réclame un vrai par- tage de la valeur ajoutée entre les différents acteurs. Il fau- drait pouvoir lʼadosser aux coûts réels pour définir le prix de ven- te consommateur.” Ces problèmes de marges sont récurrents et rien ne semble évoluer depuis des années. Face à cet immobilisme, Martial Marguet soupçonne une certaine connivence entre les pouvoirs publics et la grande distribution. “À force de trop tirer sur la cor- de, elle risque de casser.” Il nʼest pas plus tendre avec la P.A.C. qui ne fait pas son boulot. “Avec des systèmes de régulation, on éviterait dʼavoir des abus importants et les distributeurs nʼau- raient plus la possibilité de faire la pluie et le beau temps. On a une commission européenne qui a oublié ses agriculteurs.” Le processus actuel est-il irréversible ? Pas sûr. Sachant quʼon nʼest jamais aussi bien servi que par soi-même, les agriculteurs vont poursuivre leurs actions de surveillance. “On nʼarrêtera jamais et on est suffisamment nombreux et en capacité dʼagir vite.” Il y a encore de lʼaction dans lʼair.

Les paysans francs-comtois ont manifesté leur colère. Qu’en reste-t-il ?

Personnes âgées : bientôt une structure d’hébergement locative Les Fins Le projet se précise avec l’acquisition d’une parcelle de ter- rain près du centre nautique où sera construite une mai- son d’accueil pour personnes âgées autonomes.

L a meilleure façon de gérer le vieillissement de la population, c’est d’anticiper sur les consé- quences d’un phénomène qui touche tout le pays, en ville comme à la cam- pagne. La plupart des communes du Val de Morteau réfléchissent à la ques- tion. “On vient de créer une commis- sion spécifique au sein du conseil” , note Gérard Colard, le maire des Fins.

Colard. S’il n’y a pas pour l’instant une deman- de urgente de prise en charge, les élus des Fins ont choisi de prendre les devants. La question du terrain est réglée. Quand à la structure, il s’agi- ra probablement d’un petit immeuble intégrant des studios individuels, des parties communes et des logements destinés au personnel qui prendront en charge les “résidents”.

La démarche fait suite à la requête foncière transmise par la commune auprès de la com- munauté de communes du Val de Morteau, propriétaire d’une parcelle située près du centre nautique. Cette rétrocession

Âges et Vie et Villa Family proposent aujourd’hui ce type de concept qui correspond bien aux attentes du public en milieu rural. Des petites uni- tés à taille humaine qui évi-

La question du terrain est réglée.

a d’ailleurs été validée sans problème lors de la dernière séance commu- nautaire qui s’est tenue le jeudi 15 octobre. Un prêté pour un rendu puisque ce terrain intercommunal appartenait initialement aux Fins qui s’en étaient séparés lors de la construc- tion du centre nautique. “On cherchait un emplacement proche des commerces et des services. Le principe étant de ne surtout pas isoler les personnes âgées des autres habitants” , poursuit Gérard

tent le déracinement. “Il reste enco- re à préciser les besoins, à contacter les opérateurs. Voilà où l’on en est” , conclut Gérard Colard. D’autres projets similaires sont dans les tuyaux à Montlebon et Gran- d’Combe-Châteleu. “Plusieurs de nos anciens ont déjà quitté leurs maisons pour des logements plus petits. C’est un signe. L’idée d’une structure d’hé- bergement a été évoquée au niveau du centre communal d’action sociale. On

Les communes du Val de Morteau souhaitent privilégier des partenariats avec des opérateurs comme Âges et Vie qui a déjà plusieurs réalisations à son actif dans le Haut-Doubs.

Même son de cloche à Montlebon. “On a rencontré deux fois les responsables d’Âges et Vie. C’est probablement avec eux qu’on travaillera sur ce dossier. Le

n’est pas aussi avancé que les Fins car il nous reste encore à trouver le ter- rain” confirme Évelyne Boillot, mai- re de Grand’Combe-Châteleu.

terrain est quasiment choisi. L’objec- tif est de finaliser le dossier d’ici 2012” , déclare Christophe André, le maire. F.C.

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