Journal C'est à Dire 148 - Octobre 2009

Meubles, vaisselle, ustensiles de cuisine, électroménager, linge, matériel de puériculture et vêtements uniquement pour enfants, jouets, livres, bibelots, bijoux fantaisie. Regrouper par catégories dans des cartons séparés les différents types d'objets et les déposer à l'ancien ESAT, rue Neuve, les mardis 3 et 10 novembre de 17h30 à 19h30 et le lundi 9 novembre, aux mêmes heures. Dimanche 15 novembre 2009 SALLE DES FÊTES DE MONTLEBON de 8 heures à 17 heures VIDE GRENIER

D O S S I E R

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Avec Emmanuel Renaud, responsable de l’O.N.C.F.S.

“Le téléphone a bouleversé les habitudes de chasse”

L’Office national de la chasse et de la fausse sau- vage (O.N.C.F.S.) a mené une opération coup- de-poing à Ville-du-Pont le 25 octobre. Rien à voir avec l’accident tragique dit-on.

une opération a été menée à Pon- tarlier et Ville-du-Pont le dimanche 25 octobre. Càd : Pourquoi ? E.R. : Depuis plusieurs années, nous travaillons en étroite col- laboration avec la Fédération

malheureusement un cette année. Càd : On a souvent décrit les jeunes chasseurs comme les plus dangereux. Or, l’accident mortel de Pontarlier a impli- qué deux personnes expéri- mentées. cesse d’augmenter. En nombre, les anciens sont plus nombreux. Mais il nous est arrivé récem- ment de contrôler des jeunes qui allaient à la chasse juste pour “ferrailler” sans respecter le gibier. Càd : La chasse aux sangliers est à la mode. De plus en plus de chasseurs utilisent leur voiture ou leur portable pour “couper” les chasses. Est-ce vrai ? E.R. : C’est un fléau que nous tentons de combattre au même titre que la sécurité. La voiture et le téléphone ont bouleversé les habitudes de chasse. On res- sent cette dérive mais le délit est difficile à matérialiser. Les chasseurs s’exposent à une contravention de classe 5 (jus- qu’à 3 000 euros d’amende). Le gibier n’a plus aucune chance. Le deuxième sujet, c’est l’incursion dans les réserves de faune, pas forcément des chas- seurs, mais des chiens. Cela peut constituer une infraction. D’ici à la fin de l’année, nous mène- rons une opération coup-de- poing. Càd : Le braconnage est-il fortement présent ? Dans quel E.R. : Nous avons envi- ron 10 000 chasseurs dans le Doubs et la pyramide des âges ne

R esponsable de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, Emmanuel Renaud évoque sonmétier de “police de la chasse”. Chef du service dépar- temental basé à Vercel, il dirige onze personnes, toutes habilitées à la même tâche : faire respecter la loi en matière de chasse et de protection de l’environnement.

L’environnement, un thème deve- nu prépondérant. Entretien. C’est à dire : Avec l’accident mortel survenu en octobre à Pontarlier, allez-vous mul- tiplier les contrôles auprès de chasseurs du Doubs ? Emmanuel Renaud : Non, nous n’augmenterons pas le nombre de contrôles même si

départementale des chasseurs du Doubs, c’est presque unique en France. La fédération fait un gros travail en

Veuillez déposer vos objets volumineux le vendredi 13 novembre 2009 à partir de 16h et le samedi 14 novembre, à partir de 9 h à la Salle des Fêtes de Montlebon.

“Le gibier n’a plus de chance.”

matière de sécurité en incitant ses chasseurs à suivre des for- mations de tirs et de sécurité. D’ailleurs, il n’y a pas eu d’accidents de chasse en 2007 dans le Doubs, deux en 2008,

POUR TOUT RENSEIGNEMENT : Mme Sylvie BARATTO 03.81.67.14.49 ou l'Adapei 03.81.67.14.40

secteur du département ? E.R. : Il y a du braconnage mais je ne peux pas vous dire où. Je peux vous dire que nous avons interpellé une personne qui posait des collets dans la forêt de Chailluz (proximité de Besan- çon). C’est illégal et dangereux. Les braconniers sont en géné- ral des non-chasseurs et ça mobi- lise beaucoup de temps et de filature de notre part mais nous arrivons toujours à trouver des indices. Càd : Les braconniers ont désormais des outils perfor- mants avec les canons silen- cieux ou les lunettes infra- rouges. Votre métier est-il plus difficile à exercer ? E.R. : Non, car nous aussi nous nous sommes adaptés aux nou- velles techniques. Le braconnage reste un marché

économique.

Càd : En tant que force de police, relevez-vous plus d’infractions de chasse qu’avant ? E.R. : Nous avons un très bon bilan policier. L’augmentation des procédures n’est pas due aux infractions de chasse mais par rapport à la protection de l’environnement. Càd : Avez-vous des difficul- tés à contrôler les chasseurs ? Coopèrent-ils ? E.R. : Le chasseur est assez res- ponsable mais je ne vous cache qu’il nous arrive de rencontrer des gens belliqueux, qui parfois ont bu. Cela reste très minori- taire.

Propos recueillis par E.Ch.

Emmanuel Renaud, responsable départemental de l’O.N.C.F.S.

“Il n’y a pas de mauvaise arme” Sécurité L’armurerie Sanseigne, installée à Guyans-Vennes et Pontarlier, imagine une piste qui pourrait réduire les accidents.

D ans le monde de la chasse, l’armurerie Sanseigne fait figu- re de référence. Sa renommée, l’entreprise basée à Guyans- Vennes et Pontarlier la doit à son travail d’artisan et ses années d’expérience. Elle répare et confectionne fusils et carabines. Elle crée et conçoit les crosses des biath- lètes français,Vincent Defrasne en tête. Questions à Sylvain Sanseigne, respon- sable de la partie technique. C’est à dire : L’utilisation de la che- vrotine est interdite depuis 1972. Doit-on aujourd’hui interdire d’autres munitions trop dange- reuses ? Sylvain Sanseigne : L’interdiction de

vrotine, la dangerosité rejoint le même problème que celui expliqué avec le tir à balles avec des armes lisses. Càd : Les chasseurs partent-ils dans les bois avec des armes non adap- tées ? S.S. : Ce sont - presque toujours - des fautes humaines qui conduisent à des conséquences dramatiques. Il n’y a pas de mauvaise arme mais de mauvais utilisateurs. Càd : La chasse à l’arc est-elle une solution pour réduire les accidents ? S.S. : L’arc tue au même titre qu’une arme à feu un gibier. C’est tout aussi dangereux voire peut-être même plus.

la chevrotine est une bonne décision, on pourrait pousser plus loin… Càd : Que préconisez-vous ? S.S. : Même si cela n’engage que moi, il faudrait autoriser

Pour la majorité des gens, et surtout les non-connaisseurs, c’est moins dangereux. C’est sûr, cela ne fait pas bruit et on ne dérange plus les gens. C’est encore "l’image d’Épinal" qui triomphe, comme dans bien

“Casser le mythe des armes rayées…”

le tir à balles uniquement avec des armes rayées. Je m’explique : la vites- se d’une balle tirée dans une arme lis- se - de type calibre 12 ou 16 ou 20… - n’est pas suffisante, ce qui provoque des changements de directions de la balle ou “ricochet” très fréquent. Il faut casser le mythe que tirer une balle avec une arme lisse est moins dangereux qu’avec une arme rayée. Pour la che-

des cas, où celui qui pratique ce type de chasse se reproche plus d’une chas- se “pure”, car on n’utilise pas une arme. Pour ce qui est des accidents provo- qués par des utilisateurs d’arc, c’est vrai que le nombre de pratiquants est encore faible, en proportion, donc le risque limité.

Propos recueillis par E.Ch.

Chaque munition est adaptée à chaque arme.

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