La Presse Pontissalienne 178 - Août 2014

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 50 €

AOÛT 2014 N° 178

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

Spécial tourisme

LES PLUS BELLES PLAGES, À MOINS D’1 HEURE DE PONTARLIER LES LACS DU HAUT-DOUBS ET DE SUISSE VOISINE

Photo C. Jaccard - myvalleedejoux

LE DOSSIER en p. 14 à 19

LE CAHIER VACANCES p. 29 à 34 LES ANIMATIONS DE L’ÉTÉ À NE PAS MANQUER Un concentré de toutes les animations qu’il ne faut pas rater cet été dans le Haut-Doubs. Demandez le programme.

L’ÉVÉNEMENT

p. 6 et 7

Rythmes scolaires Le casse-tête de la rentrée Comment s’organiser ?

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 178 - Août 2014

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Feux tricolores : roulez en paix

Longue vie aux crèches pontissaliennes L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Éditorial

Bénévoles L e Haut-Doubs ne sʼendort jamais. Et surtout pas durant lʼété. Chaque année, notre région met un point dʼhonneur à multiplier les occasions de divertir les touristes de passage et les habitants du secteur. Les animations sont avant tout le fait des associations locales et des comités des fêtes qui donnent sans compter pour apporter le divertissement que les estivants sont en droit dʼattendre dans une région qui se veut touristique. Arts dans la rue, hymne aux produits du terroir, musique, rencontre avec les beautés naturelles du Haut-Doubs, recherche de sensa- tions fortes, méditation au rythme dʼun concert classique : cet été encore, il y en aura pour tous les goûts. Le Haut- Doubs pontissalien sʼapprête à vivre au rythme des fêtes de villages, des kermesses, des défilés colorés et des rendez-vous champêtres. Des dizaines de manifestations originales ou puisant leurs racines dans la plus pure tradi- tion du terroir, sont programmées au fil de lʼété. Toutes ont un dénominateur commun : les associations et leur cor- tège de bénévoles. Lʼimmense majo- rité des attractions programmées cet été ne sont que le fruit du travail de lʼombre des centaines de bénévoles qui sʼactivent pour apporter vie et gaî- té à leur ville ou village, lʼespace dʼune fête populaire. Comment un Festival de la paille, comment un Conifer, le petit train touristique du Haut-Doubs perdurerait-il sans lʼengagement per- manent de bénévoles qui ne comptent pas leurs heures et déploient tant dʼénergie ? Comme tous les ans à pareille époque, La Presse Pontissa- lienne consacre une partie de son numé- ro de lʼété aux innombrables manifes- tations qui ponctuent la saison des vacances dans le Haut-Doubs. Entre le secteur de Frasne et le Val de Mouthe, entre le Mont dʼOr et le Saugeais, ce cahier spécial vous invite, touristes ou fidèles lecteurs, à découvrir un panel particulièrement riche des initiatives menées de toutes parts dans le but dʼégayer cet été 2014. À travers ce numéro, la rédaction de La Presse Pon- tissalienne rend un hommage appuyé à toutes les associations du Haut-Doubs et à ses bénévoles qui se démènent activement pour le simple plaisir dʼoffrir des moments de détente et de convi- vialité à tous les gens de passage et aux habitants de cette contrée qui montre à cette période de lʼannée, un de ses plus souriants visages. Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 A collaboré à ce numéro : Carine Maillot. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, E.S.E. Communication, V. Bourru, C. Jaccard, S. Laperrière, Pic et Perches.

rapport à celui de la rue de Besançon et des Abattoirs” , explique Gaston Droz-Vin- cent, l’adjoint à la voirie. Le changement imposait une mise en concurrence, ce qui retardait d’autant les travaux. Après plus de deux mois d’attente, l’affaire est réglée depuis le 7 juin. Le carrefour dispose de ce qui se fait de mieux en la matière. Les qua- tre feux sont équipés de radars hyperfréquence destinés à la détection de véhicules en mouvement. “Ils remplacent la traditionnelle bande détec- tive au sol qui ne prenait en compte qu’un seul véhicule. Ces radars ont une portée de 60 m. Plus la file est longue plus le temps “feu vert” est long et peut se prolonger jusqu’à 25 secondes au lieu de 15 secondes habituelles” , précise Philippe Viratel, le responsable du service bâti- ments-éclairage public.

R arement feux tricolores ont été aussi attendus à Pontarlier. Par les élus conscientsdu risqued’accident à ce carrefour à forte circula- tion, par les automobilistes parfois hésitants entre le “cédez lepassage” et laprioritéàdroite. Lamise en clignotants des feux a finalement occasionné quelques collisions heureuse- ment sans gros dommages corporels. À l’origine de cette situation, la défaillance de la carte électronique qui syn- chronise les feux tricolores au croisement entre les rues de la Paix et des Abattoirs. Le service dédié à l’éclairage public s’est vite retrouvé dans l’impossibilité de trouver une carte similaire car le modèle ne se fabriquait plus. “On a préféré installer des nouveaux feux pour ne plus être con- fronté à ce type de panne. Cela nous permettra aussi de rendre ce feu autonome par

L’ année 2014 est marquée par un double anniversaire dans les structures petite enfance pontissaliennes. On a d’abord fêté le vingtième anniversaire des P’tits Loups. Cette crèche collective située rue du Parc a déjà accueilli près de 600 familles depuis son ouverture en février 1994. À l’époque, elle était dirigée par Patrick Péron qui a exercé pen- dant 16 ans. Aujourd’hui placée sous la respon- sabilité de Céline Berna, la structure reçoit une vingtaine d’enfants chaque jour. Ce qui représente 36 670 heures d’accueil assurées en 2013. Il faut remonter quarante ans en arrière pour évoquer la création de la crèche familiale Capucines. Jusqu’en 2008, elle était installée

rue de Doubs dans le bâtiment occupé aujour- d’hui par le comité régional du ski du massif jurassien. Des générations d’enfants, 2 036 exactement, des multiples assistantes mater- nelles, 216 au total, ont fréquenté Capucine. La plus ancienne, Michèle Étalon, toujours en activité, a effectué pratiquement toute sa car- rière en ces lieux. Cette crèche réunit aujourd’hui 64 enfants pour 24 assistantes maternelles qui se retrou- vent trois fois par semaine aux Capucins. Avec la dynamique démographique du Haut-Doubs, les P’tits Loups et Capucine ne désemplis- sent pas. “Elles son très complémentaires” , note Bénédicte Hérard, l’adjointe en charge du C.C.A.S.

Parents, enfants et assistantes maternelles avaient organisé un petit spectacle pour le 40 ème anniversaire de la crèche familiale municipale.

Les feux sont surmontés de boîtiers dans lesquels se trouvent les radars de détection.

Souffle de solidarité au collège Malraux

G râce aux efforts des élèves de 4ème, option ouverture sur le monde, les enfants du village de Rô au Sénégal auront bientôt de l’éclairage dans leur bibliothèque pour étudier à la nuit tombée. En effet, les collégiens pontissaliens ont conçu et réalisé de toutes pièces une éolienne d’1,2 m d’envergure et d’une puis- sance de 300 watts. À l’origine de ce projet, un professeur, Pascal Rubiloni. “L’intérêt pédagogique réside dans la combinaison de plusieurs savoir-faire nécessaires en menuiserie, soudure, électron- ique, sans oublier les arts plas- tiques pour la décoration. C’est le travail de toute une équipe éduca- tive” , explique l’enseignant en associant à l’opération ses col- lègues Fabien Defrasne, Anne- Sophie Gras et Anne-Sophie Guil- lot. Le projet a bénéficié du soutien des collectivités et de plusieurs associations. Une soirée séné- galaise a même été organisée au

printemps par l’association Séna- galo-Guinéenne pour récolter des fonds. Le rotary-club du Haut- Doubs a également été séduit par la démarche. “On soutient ce pro- jet qui répond tout à fait aux critères requis, à savoir une action jeunesse, éducative et internationale” , com- plète Daniel Courgey, le secrétaire de la section locale. Durant l’été, Pascal Rubiloni convoiera lui-même l’éolienne jusqu’à sa destination finale. “On ne pouvait pas emmen- er les enfants car des directives durcissent les conditions d’accès au Sénégal, pays proche du Mali. L’installation se fera dans le cadre d’un campement solidaire qui pour- rait se prolonger par la réalisation d’une seconde éolienne constru- ite par les villageois.”

L’équipe éducative qui a encadré le projet réalisé

par la classe de 4 ème 4 du collège Malraux.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

L’heure de la reconnaissance “Pour la station de Métabief, on a fait le bon choix”

L a Presse Pontissalienne : Comment va se tra- duire cette participation intercommunale ? Christian Bouday : Cela implique au préalable l’adhésion de la communauté de communes au syndicat mixte duMont d’Or. Elle versera une contri- bution de 100 000 euros par an qui servi- ra à combler le déficit. Cette somme s’ajoute à la prise en charge du déneigement des parkings et à la taxe sur les remontées mécaniques. Le montant de cette dernière taxe sera figé à ce qu’elle rapporte actuel- lement, soit environ 100 000 euros. L.P.P. : Le Conseil général réclamait depuis long- temps une implication des collectivités locales au niveau de la station. Cela signifie-t-il que l’heure de la reconnaissance a sonné ? C.B. : Au-delà des chiffres, il y a les hommes. Ce qui est en train de se passer montre qu’un projet de territoire se dessine. C’est rassurant de voir les communautés de com- munes se mobiliser ainsi sur les dossiers structurants. On sait bien que le dévelop- pement local se décidera de plus en plus à l’échelon intercommunal. L’avenir de la sta- tion Métabief ne repose plus seulement sur les collectivités. Ici, tout le monde joue le jeu, y compris les privés. L.P.P. : Vous faites allusion au collectif Métabief- Mont d’Or ? C.B. : Cette association regroupe le syndi- cat mixte duMont d’Or et des commerçants volontaires de la station. Ils apporteront une somme d’argent proportionnelle à leur chiffre d’affaires. Le Conseil général appor- te 20 000 euros et les autres adhérents 15 000 euros. Ce collectif a pour mission de vendre la station en complément du tra- vail déjà mené par l’office de tourisme. L.P.P. : Qui dirige ce collectif ? C.B. : Il n’y avait pas d’autre candidat que moi pour présider cette association mais c’est avant tout dans un souci d’accompagnement. L’animation technique a été confiée au directeur de la station Oli- vier Érard. L.P.P. : Des actions sont déjà ciblées ? C.B. : Le collectif est invité au prochain Comptoir de Lausanne qui se déroulera du 19 au 28 septembre. Je précise bien qu’il s’agit d’une invitation gratuite renouve- lable sur trois ans pour un emplacement de 400 m 2 . On nous a juste demandé de pro- poser des animations. On va en profiter pour présenter toutes les activités ludiques de la station et du Haut-Doubs. Ce rendez- vous attire 150 000 visiteurs. C’est une bel- le opportunité pour attirer davantage de clients suisses. L.P.P. : Après la modernisation, il faut songer à ren- tabiliser l’équipement ? C.B. : Effectivement. La neige de culture doit permettre d’augmenter le nombre de jour- nées skieurs. On se situe actuellement autour de 200 000 et on espère arriver rapi- dement à 250 000, soit le niveau enregis- tré dans les années quatre-vingt. Il faut chercher à rentabiliser au mieux les inves- tissements et pourquoi pas arriver à La communauté de communes du Mont d’Or et des Deux lacs va apporter son soutien financier au Syndicat Mixte qui gère la station. De quoi satisfaire son président Christian Bouday, ravi de cette réconciliation qui valide aussi le bien fondé de la gestion en régie directe. Entretien.

“Le choix de la régie est finalement une réussite”, estime Christian Bouday sous sa casquette de président du syndicat mixte du Mont d’Or.

l’équilibre.

plus qu’un seul syndicat gestionnaire de l’alpin et du saut à skis. À l’heure de la mutualisation, c’est tout à fait cohérent. Ces deux syndicats sont portés par la même collectivité et les équipes de salariés exer- cent sensiblement les mêmes métiers en lien avec la neige et les remontées méca- niques. On engage un audit sur le télésiè- ge de Chaux-Neuve qui fera l’objet d’une grande inspection en 2015. Par contre, la fusion n’a aucune incidence sur le fonc- tionnement des tremplins toujours confiée au Centre National de Ski Nordique et de Moyenne Montagne de Prémanon. L.P.P. : Suivez l’actualité de la station des Fourgs ? C.B. : On espère bien qu’elle trouve un repre- neur. Le Conseil général est attentif à ce qui se passe. L’agence Développement 25 accompagne d’ailleurs ce dossier. C’est important de pouvoir conserver des petites stations. L.P.P. : Vous êtes aussi à la tête du Syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs qui peine encore à faire l’unanimité. Quelle est la situation actuelle ? C.B. : Ce syndicat regroupe aujourd’hui le Conseil général et les communautés de communes de Mont d’Or-Deux Lacs, de la C.C.L., de Frasne-Drugeon et du canton de Montbenoît. Les choses ont mis du temps

à s’organiser. À partir de 2016, le législa- teur donnera la compétence des milieux aquatiques et des inondations aux com- munautés de communes alors qu’elles devaient jusqu’à présent en faire la deman- de aux communes. L.P.P. : Comment se traduit l’action de ce nouveau syndicat sur le terrain ? C.B. : On poursuit les actions engagées sur le Drugeon par la communauté de com- munes Frasne-Drugeon avec l’appui finan- cier de la C.C.L. Cela se matérialise par les travaux de rivière réalisés ou en cours dans les villages de Vaux-et-Chantegrue, Bon- nevaux, Bouverans et La Rivière-Drugeon. C’est un programme d’1 million d’euros financés à 80 % par l’Agence de l’Eau, l’Europe et le Conseil général. L.P.P. : D’autres actions à signaler ? C.B. : On travaille à la définition des docu- ments d’objectifs qui accompagnent le clas- sement en zone Natura 2000 des tourbières de La Cluse-et-Mijoux et de Malpas. Tou- jours au niveau de la Cluse, une étude est conduite par le syndicat sur la restaura- tion du ruisseau de la Morte. On mène une opération similaire sur une zone humide près d’Arc-sous-Cicon. Avec toutes ces actions, on ne désespère pas de convaincre les communautés de communes de Mouthe, du Val de Morteau voire Altitude 800. L.P.P. : Qu’en est-il de la question du barrage d’Oye- et-Pallet ? C.B. : L’État va transférer au Conseil géné- ral la propriété du lac Saint-Point. Une expertise a été réalisée sur cet ouvrage où il faudra restaurer l’installation électrique d’ouverture des vannes. Aujourd’hui, c’est un salarié du syndicat mixte des milieux aquatiques qui contrôle le niveau du bar- rage. On intervient en prestataire de ser- vice pour l’État. L.P.P. : Ce syndicat mobilise combien de salariés ? C.B. : Ils sont cinq sous la direction de Cyril Thévenet qui est aussi à la tête du syndi- cat mixte de la Loue, L’objectif étant de mutualiser à terme les deux syndicats dont les territoires se superposent à celui du Schéma d’Aménagement et de gestion des Eaux (S.A.G.E.) Haut-Doubs-Haute-Loue. C’est simplement une question de cohé- rence. Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Quoi de neuf pour la saison estivale ? C.B. : On poursuit les améliorations entre- prises au niveau duV.T.T. dans une approche plus familiale de la pratique. La galerie de visite adossée à l’usine à neige est désor- mais ouverte. On s’implique aussi dans la création d’un espace naturel sensible à l’échelle du massif du Mont d’Or. C’est une démarche exigée par la D.R.E.A.L. avant de poursuivre les travaux de restructura- tion des remontées mécaniques sur le sec- teur Piquemiette. On souhaite moderniser les installations existantes, en supprimer certaines, en changer d’autres avec la volon- té de proposer un accès beaucoup plus rapi- de avec le domaine skiable de Métabief. L.P.P. :Vous ne regrettez pas d’avoir repris les rênes de la station ? C.B. : Le choix de la régie est finalement une réussite. L.P.P. : Rien de nouveau au syndicat mixte des trem- plins de Chaux-Neuve que vous présidez égale- ment ? C.B. : Si, puisqu’on prévoit de fusionner avec le syndicat mixte du Mont d’Or en 2015. Ce rapprochement implique que la com- munauté de communes des Hauts du Doubs adhère à ce syndicat mixte. Il n’y aura donc

“Une approche plus familiale du V.T.T.”

Des travaux de rivière sont enga- gés dans les tra- versées des villages de la vallée du Drugeon, comme ici à Bouverans.

PONTARLIER

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Balnéo fermée au Grandvallier : colère des salariés SANTÉ Une activité en moins Depuis décembre, les patients du centre

psychiatrique du Grandvallier sont privés des soins en balnéothérapie. La direction avance une raison financière et une faible occupation, ce que réfute le collectif de salariés.

“A ujourd’hui dans notre bas- sin, on n’y trouve plus d’envies, d’espoirs, de vie… Juste le vide” se résigne Ingrid Rant, psychologue au centre psychiatrique du Grandvallier. Porte- parole des salariés, elle dénonce la fer- meture du centre de balnéothérapie depuis décembre dernier et surtout les arguments avancés par la direction. Cet espace coûterait trop cher (envi- ron 13 000 euros pour l’entretien par un plombier) selon elle et les patients pas assez nombreux. Deux arguments cassés par le collectif qui s’est créé. Il regroupe de nombreux salariés : “On a demandé beaucoup d’efforts avec des suppressions de postes. On est à l’équilibre financièrement… et on nous demande de fermer pour 13 000 euros !” s’indigne Annie Bouilleret, du syndi- cat Sud. La balnéothérapie a pourtant une longue histoire à Pontarlier. Elle avait été pensée bien avant d’arriver auGrandvallier, “àVillers-le-Lac notam- ment” se souvient la syndicaliste. Depuis très longtemps en psychiatrie, les qualités porteuses, transforma- trices, révélatrices de l’eau, ont un effet sur les patients, notamment sur ceux victimes de crise. Avant de bénéficier

d’un bassin au sein du service en 1998, le personnel conduisait des patients à la piscine. “Ce n’était pas toujours simple (les trajets, l’état des patients, le regard du public, l’absence de matériel spéci- fique, l’incompréhension des maîtres- nageurs face à certaines techniques de soin, la température trop froide de l’eau). Nous ne pouvions emmener tout le mon- de, seules les personnes stabilisées en bénéficiaient de manière discontinue” rapporte la psychologue qui a décidé de donner sa lettre de démission.

La direction évoque le coût de fonctionnement F ermer définitivement la balnéothérapie est “une hypothèse” explique la direction de lʼétablissement qui dit ne pas avoir pris de décision défini- tive. Pour autant, difficile de croire que lʼhôpital remette cette activité en fonctionnement, elle qui juge le coût “trop élevé. Cʼest environ 13 000 euros de coût de fonctionnement en analyse dʼeau, entretien. Nous avons sollicité un pisciniste pour un devis. En dessous de 13 000 euros, il ne peut pas faire” témoigne un responsable de lʼhôpital. Le Grandvallier dit avoir réfléchi à un plan B : envoyer les patients en balnéo- thérapie à Salins-les-Bains ou à la piscine des Fins. Autre motif invoqué pour la fermeture : le faible nombre de patients lʼutilisant (ce que réfutent les sala- riés). “Le fond de la piscine était sombre. Certains patients ne sentaient pas bien : il aurait fallu changer le liner” dit lʼétablissement. La direction annonce quʼelle proposera dʼautres formes de prise en charge thérapeutique. Elle nʼa toutefois pas précisé la nature de ces activités.

La balnéothérapie est fermée depuis décembre.

“Ce lieu a contribué à ma guérison.”

Réputée parent pauvre de la santé, la psychia- trie confirme cette répu- tation au grand dam des patients et des salariés. Le collectif veut conti- nuer le combat : “Depuis la fermeture, nous cher- chons activement des moyens permettant la réouverture du bassin, pour nous réautoriser à offrir cet espace intermé- diaire, cet ailleurs qui a permis à nombre de per- sonnes en grande souf- france psychique de

s’apaiser.” Mais force est de constater qu’un contre-la-montre est engagé : à sec, les bassins se détériorent. Le per- sonnel est inquiet. Il se console lors- qu’ils reçoivent des témoignages de patients. Ce fut le cas de Christine Fre- nois. Après avoir été informée de l’avenir du Grandvallier, elle a tenu à témoi- gner : “Ce lieu a contribué à ma gué- rison, j’y trouvais de la détente. C’est l’un des meilleurs soins que j’ai connus, pour moi et d’autres. Ne fermez pas cet- te balnéothérapie.” Pas sûr que la direc- tion de l’établissement l’entende… E.Ch

L’ÉVÉNEMENT RYTHMES SCOLAIRES : LE CASSE-TÊTE DE LA RENTRÉE

Début septembre, toutes les communes du Haut-Doubs passeront à la réforme des rythmes scolaires. Pas toujours facile d’organiser les activités périscolaires.

Rythmes scolaires : Pontarlier dans le bon tempo Enseignement Le coût : 300 000 euros nets Les choses semblent bien engagées dans la cité pontissalienne où l’on a pris le temps et les moyens nécessaires pour bonifier ce qui s’apparente encore pour certaines communes à un cadeau empoisonné.

L es écoliers pontissaliens pourront faire la gras- se matinée le mercredi mais devront se lever le samedi matin. Beaucoup esti- ment que cette configuration sera bénéfique pour l’enfant. À force de dénoncer le manque de moyens financiers et humains pour mettre en place cette réfor- me, on en oublie sa finalité axée sur des horaires de classe plus adaptés. La Ville a suivi en cela les préconisations du corps ensei- gnant. Les enfants auront école lematin de 8 h 15 à 11 h 30 et l’après- midi de 13 h 45 à 15 h 45. Ils sortiront 15 minutes plus tôt le samedi matin. Les primaires pourront prolonger avec une heu- re d’étude surveillée et gratui- te. Les activités d’éveil se tien- dront de 16 h 45 à 17 h 45. Le programme est légèrement dif- férent enmaternelle avec d’abord une heure d’activité d’éveil sui- vie d’un temps de relâche où les parents viendront récupérer leurs enfants au fil de l’eau jus-

qu’à 17 h 45. “Une seule struc- ture a répondu à l’appel à pro- jet, celle des Francas du Doubs. De nombreuses négociations assez lourdes et difficiles ont été néces- saires pour parvenir à un accord” , en convient Marie-Claude Mas- son, l’adjointe à l’enseignement en charge du dossier rythmes scolaires. Une convention définit le champ d’intervention auquel les Fran- cas devront se référer.Elle s’étend sur trois ans avec la possibilité d’être reconduite ou pas au bout

quelques changements dans l’organisation de la pause méri- dienne. Le périscolaire s’organise globalement de 11 h 30 à 13 h 45. C’est 15 minutes de répit sup- plémentaire. Première nouveauté avec lamise en place d’un accueil entre 11 h 30 et 12 h 15 à des- tination des enfants qui ne res- teraient pas à la cantine. L’organisation de la partie res- tauration gagne aussi en quali- té et en confort.Tous les enfants ne seront pas rassemblés sur Vauthier et il y a aura deux groupes, ce qui devrait permettre de décongestionner la cantine. “Cette réforme s’appliquera dès septembre. Le plus facile est fait et le plus dur arrive.On sait qu’on sera confronté à des imprévus dès le premier soir mais on pour- ra s’appuyer sur les compétences des agents et des Francas. Glo- balement, ce projet est pensé pour permettre des activités à valeur ajoutée” , juge Patrick Genre qui estime que la gratuité totale n’est pas envisageable. Les tarifs varient en fonction du

“Le nombre de places n’est pas extensible, d’où l’importance de responsabiliser les parents”, souligne Marie-Claude Masson, adjointe à l’enseignement.

d’un an. La Ville de Pontarlier a ciblé les priorités éducatives à respecter dans le cadre des ateliers d’éveil. On en dénombre quatre : l’éducation par le sport, l’art et la cul- ture, la citoyenneté et le “vivre ensemble”, et l’éducation aux médias. La réforme engendre

“Le plus facile est fait et le plus dur arrive.”

pour ce choix” , indiquait Kari- ne Grosjean, lors de la présen- tation de la convention au der- nier conseil municipal. Claire Rousseau, l’élue de Pontarlier Écologie, regrettait juste qu’il n’y ait pas d’accueil périscolai- re à partir de 7 h 30 comme cela se pratique en crèches. “Cela peut évoluer mais il faudra trou- ver les ressources humaines” , lui a répondu Patrick Genre. F.C.

ces circonstances et en regard des sommes investies, la Ville annonce qu’elle sera intransi- geante sur l’engagement des parents. “Ce n’est pas une gar- derie qu’on met en place mais un projet éducatif. Sauf cas de force majeure, la journée sera payante. C’est aussi une ques- tion de responsabilité.” Du côté de l’opposition socialis- te, une fois n’est pas coutume, on est ravi. “Je vous remercie

quotient familial. La réforme des rythmes scolaires, c’est aus- si une histoire de coûts. Soit pour la Ville de Pontarlier une char- ge de 300 000 euros.“On dépas- se largement l’aide de l’État fixée à 50 euros par enfant et par an. Le nombre d’enfants accueillis aux ateliers sera limité. “On attend entre 300 et 350 enfants. C’est encore l’inconnue aujour- d’hui. On ne sait pas comment vont réagir les parents.” Dans

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La réforme du côté de ceux qui l’organisent Familles rurales Pas forcément plus d’embauches Familles rurales intervient dans 40 villages dont plusieurs dans le Haut-Doubs comme Métabief ou Mouthe. Prête pour la rentrée, même si elle doit encore procéder à des recrute- ments ou à du redéploiement de personnel, l’association est réservée quant à la mise en œuvre de la réforme qui coûtera plus cher aux collectivités. Explications du directeur.

P our “Familles rurales”, la fin d’année scolaire fut un véri- table contre-la-montre. De rendez-vous en assemblées, les représentants de cette association n’ont pas ménagé leur peine courant juin pour répondre aux communes engagées dans la réforme des rythmes scolaires. “Sur les 40 sites dans le Doubs où nous intervenons, nous avons trouvé un équilibre entre l’enfant, la famille, la mairie…Mais il reste enco- re des ajustements à faire d’ici la ren- trée de septembre. Il n’y a toutefois pas d’indicateur au rouge, c’est-à-dire un site qui se retrouvait sans animateur” rassure Gil Grosperrin, directeur de Familles rurales, association recon- nue d’utilité publique. De Métabief à Mouthe en passant par Arçon, Remoray-Boujeons ou Les Gran- ge-Narboz, l’association a rencontré toutes les municipalités et les asso- ciations de parents d’élèves pour éta- blir les horaires de cours et les ani- mations avec lesquelles elle collabore. “Il a fallu également expliquer aux équipes municipales fraîchement élues” ,

note le directeur qui ne cache pas que la réforme “coûtera plus cher aux col- lectivités.” Elle coûtera en moyenne (pour Familles rurales) entre 1,50 et 2,50 euros de l’heure. “Dans la majeu- re partie des cas, nous étendons les accueils. Là où on prenait en charge les enfants à 16 h 30, nous les pren- drons à 15 h 45.” Ce n’est donc pas une révolution pour l’association. For-

recrutements. Mais aujourd’hui, la loi nous impose que tout contrat de tra- vail ne doit pas faire moins de 24 heures. Nous avons surtout besoin de person- nel le midi” dit-il. L’association a engagé avec ses sala- riés des démarches de professionna- lisation en les formant au B.A.F.A. (brevet d’animateur) en partenariat avec la Roche du Trésor (Pierrefon- taine-les-Varans). Familles rurales a également répondu aux sollicitations de Pôle emploi qui offre la possibilité à des demandeurs d’emploi de se for- mer auxmétiers de l’animation. “Quatre personnes à Valdahon en ont par exemple bénéficié. Cela nous a permis d’anticiper la réforme.” Pas de manque de personnel en vue donc même s’il sera effectivement plus simple de trouver d’éventuels candi- dats dans les grandes villes. Cela devient également compliqué en fonc- tion des horaires. Ainsi, Mouthe accueille par exemple les enfants dès 6 h 30 alors que d’autres n’accueillent aucun enfant le matin. Cette réforme engendrera des inéga- lités : certaines ne bénéficient pas d’infrastructures de type gymnase.

Transport Quand le bus refuse de modifier son horaire Cʼ est à lʼécole et aux hommes de sʼadapter aux enfants dit la réfor- me. Mais est-ce toujours le cas avec le transport ? Dans le villa- ge de Fournets-Luisans, le ramassage le mercredi matin devait sʼopérer à 11 h 30. Or, le bus affrété par le Conseil général a stipulé quʼil ne pouvait assurer le ramassage quʼà 11 h 10. Le village a dû revoir sa copie. Le Conseil général qui déboursera environ 1,2 million dʼeuros pour les transports des enfants. En 2014, 122 structures (regroupements dʼécoles ou de R.P.I.) sont concernées par la mise en œuvre de cette réforme soit plus de 250 circuits impactés. Le transport devait normalement se dérou- ler à la fin du temps scolaire, avec des horaires fixes chaque jour de la semaine. “Certaines écoles ont choisi des horaires variables en fin de journée, annonce le C.G. La régularité des horaires quotidiens est nécessaire à la bon- ne réalisation des circuits. Aussi, dans la plupart des cas concernés, sauf excep- tions, seuls les horaires variables le vendredi après-midi ont pu être tolérés.” À ce jour, sur les 125 structures concernées, 109 structures ont fait le choix du mercredi matin et 16 le samedi matin. Sur ces 125 structures, 122 ont des horaires scolaires. “Seuls 3 cas posent problème par rapport aux contraintes des transports scolaires. Des discussions sont en cours.”

cément, cela a un coût. Les familles passeront à la caisse même si une tarification au quotient familial sera mise en place. Quid du recrutement ? “Nous ne doublerons pas nos effectifs. Nous allons augmenter le temps de travail des salariés en poste. Don- ner 3 heures de plus à des salariés, c’est du positif. Dans d’autres secteurs, il y aura des réaménagements d’emplois voire des

Un partenariat avec Pôle emploi.

Les Francas sur le pont Pontarlier La question du recrutement L’association d’éducation populaire qui s’occupe déjà des centres aérés pendant les vacances était sans doute la plus à même pour prendre en charge la gestion des rythmes scolaires sur Pontarlier.

dans le cadre des activités d’éveil. Des activités à caractère purement ludique. “On ne tient absolument pas à s’inscrire dans une obligation de résultats. C’est avant tout du loisir. On souhaite revenir à certaines bases ludiques en privilégiant par exemple les jeux de société. Les enfants ado- rent à partir du moment où ils jouent avec un animateur.” Le grand retour du Monopoly et du Cluedo. Mélanie des Francas, comme tout le monde la surnomme, applaudit le choix du samedi matin scolaire tout comme le quart d’heure de batte- ment supplémentaire lors de la pau- se méridienne. “Jusqu’à aujourd’hui, tous les enfants étaient rapatriés sur l’école Vauthier.Avec la nouvelle orga- nisation, la moitié d’entre eux reste- ront dans leur groupe avant de rejoindre la cantine. C’est plus de confort, moins de saturation pour les enfants et le personnel de service.”

C e n’est certainement pas un hasard si un seul organis- me a répondu à l’appel à projet lancé par la Ville de Pontarlier. Sans l’expérience du ter- rain et l’ancrage local, difficile de se risquer sur ce terrain miné qui sup- pose d’être en capacité de mobiliser du personnel diplômé sur des horaires particulièrement découpés. Les Fran- cas du Doubs offraient sans doute les meilleures garanties. “Ils amè- nent de la sécurité dans le disposi- tif” , apprécie Patrick Genre. L’encadrement des activités péri- scolaires va mobiliser une cinquan- taine d’animateurs et d’agents de la Ville. D’aucuns craignaient les pires difficultés à recruter le personnel adéquat. L’affaire semble plutôt bien engagée au niveau des Francas. “On a d’abord sollicité en interne des ani- mateurs qui intervenaient chez nous de façon très sporadique. Beaucoup ont répondu favorablement. Les rythmes scolaires leur offrent la pos- sibilité de conforter leur temps de travail. Certains animateurs vont prendre du galon” , indique Mélanie

qui coordonne le dossier au niveau des Francas. L’association emploie déjà 23 ani- mateurs sur le périscolaire et les centres aérés. Avec le nouveau dis- positif, elle embauche six directeurs sur les six groupes scolaires de Pon- tarlier, ainsi qu’un adjoint pour prê- ter main-forte à la coordinatrice. “Le seul souci de recrutement concerne peut-être le poste de secrétaire en contrat aidé.” Quelques clubs spor- tifs et associations culturelles de la ville ont fait savoir qu’ils étaient prêts à faire quelques prestations

“Ce quart d’heure

supplémentaire à midi, c’est du bonheur”, apprécie Méla- nie des Francas ici au milieu des

Gil Grosperrin, directeur de Familles rurales, dispose d’équipes d’animateurs qui interviennent dans 40 communes du Doubs.

enfants du centre aéré Vauthier.

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EN BREF

HISTOIRE

L’âge d’or La belle époque du commerce de centre-ville

T.N.T. Des perturbations dans la réception de certaines chaînes de la T.N.T. ont été signalées suite à l’arrivée des nouvelles chaînes gratuites le mois dernier. Une intervention a eu lieu vendredi 18 juillet pour changer le canal actuel et rétablir une bonne diffusion de l’ensemble des chaînes. Tous les habitants recevant la télévision par une antenne râteau devront procéder à nouveau canal et bénéficier d’une réception optimale. Si vous constatez des perturbations, appelez le 0 970 818 818. Don du sang L’établissement français du sang de Franche-Comté (E.F.S.) lance un appel à la mobilisation car les prévisions de invite chaque citoyen entre 18 et 70 ans à se rendre sur une des 208 collectes organisées cet été ou sur l’un des 8 sites E.F.S. de Bourgogne et Franche-Comté. Pour retrouver tous les lieux et dates de collectes de l’été, rendez-vous sur www.dondusang.net une nouvelle recherche des chaînes pour mémoriser ce réserves de sang pour cet été sont fragiles. L’E.F.S.

En 1956, Henri Paquette publie dans la presse locale son travail de recherche sur le commerce au centre-ville de Pontarlier. Il a recensé les enseignes qui se sont succédé du Second-Empire (1850) au milieu du XX ème siècle. Son enquêté est à découvrir aux archives de Pontarlier.

qu’au numéro 30 de la rue se trou- vait la biscuiterie Fagot. “Quatre- vingts ans avant, ça a été une librai- rie qui a apparte- nu aux Simon imprimeurs” raconte l’auteur. Actuellement, le fonds de com- merce est occupé par une enseigne

vières (Doubs), époux de Jacqueline MONNERET. 04/07/14 – Henri BRULPORT, 84 ans, retraité, domicilié à La Planée (Doubs), époux de Marcelle BONNET. 05/07/14 –BertrandFAIVRE-CHÂLON, 77 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs) veuf de Marie-Claire FAIVRE- PIERRET. 06/07/14 – Odette DORNIER, 92 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs) veuve de Michel MARGUET. 06/07/14 – Simon VACELET, 82 ans, retraité, domicilié àNozeroy (Jura) veuf de Yvette MACLE. 07/07/14 – René VUILLEMIN, 86 ans, retraité, domicilié à Chapelle d’Huin (Doubs) époux deMichelleCORDIER. 03/07/14 –OdileSAUGE, 70 ans, retrai- tée,domiciliéeàMorteau(Doubs)épou- se de Gilbert CUENOT. 08/07/14 – Hélène VIEILLE-CESSAY, 100 ans, retraitée, domiciliée à Pon- tarlier(Doubs)veuvedePierreDERAVEL D’ESCLAPON. 09/07/14 – Bernard MICHEL, 83 ans, retraité,domiciliéàVillers-le-Lac(Doubs) époux de Madeleine PERROT-MIN- NOT. 09/07/14 –RenéCOCHETEAU, 82 ans, retraité,domiciliéàVillers-le-Lac(Doubs) époux de Denise BERGEON. 10/07/14 –Solange TSCHIRKY, 84 ans, retraitée,domiciliéeàMontlebon(Doubs) épouse deMarcel CAIREY-REMONAY. 10/07/14 – Ginette ROY, 88 ans, retrai- tée, domiciliée àDompierre-Les-Tilleuls (Doubs) veuve de Maurice VACELET. Cette étude qui a soixante ans d’âge témoigne de la diversité commerciale d’une époque au centre-ville. Il y a une mine d’information à exploiter pour les personnes qui s’intéressent à l’histoire de la ville, ou pour dres- ser le portrait dans le temps de la façade d’un bâtiment. Cette base de données peut également intéresser les commerçants qui voudraient connaître l’histoire du lieu où ils exercent leur acti- vité, sachant que les numéros de rue ont pu changer depuis. Le travail d’Henri Paquette pour- rait aussi alimenter une expo- sition. T.C. un commerce de primeurs “Aux délices d’Espagne” tenu par un Espagnol. Le bazar-librairieMutin, situé au numéro 18 en 1870 deviendra une chapellerie, puis un salon de coif- fure avant d’accueillir “Confec- tion Jean-Marie” vers 1945, un commerce tenu par un Russe semble-t-il.Au cours de ses péré- grinations, Henri Paquette dres- se le portrait d’Albert Besançon, vendeur d’étoffe,installé 26,Gran- de rue à l’emplacement de l’actuelle Caisse d’Épargne. L’octogénaire aurait à son actif “62 ans d’activité commerciale sans discontinuer ! Personne n’a pu et su mieux que lui manier coupons, mètre et ciseaux.” On apprend encore qu’en 1956, “Au Café français” était déjà le plus vieux café de Pontarlier.Vers 1850, il portait le nom de Café français, “mais il était plus exigu qu’aujourd’hui.” L’établissement détenait le record d’ancienneté avec La Poste qui était un hôtel tenu vers 1820 par Monsieur Pillod.

“La consécration, c’est de pouvoir se fixer dans la Grande rue.”

C’ est un document inédit que les archives de Pontarlier exhu- ment. Il s’agit d’une étude détaillée sur “Les maga- sins de la Grande rue du Second- Empire à nos jours.” En réalité, l’enquête s’arrête en 1956, date à laquelle son auteur, Henri Paquette (1898-1981) en publie les extraits dans le journal Le Comtois. À la fois journaliste, écrivain, professeur de violon, mais aussi aide bibliothécaire,

ce Pontissalien s’est livré à l’époque à un véritable travail de recherche pour écrire l’histoire des commerces de la rue de la République et de leurs proprié- taires successifs. Pour chacune des adresses, il a établi une fiche manuscrite détaillée. “Depuis un bon siècle, sinon deux, l’ancienne Grande rue, baptisée depuis peu rue de la République, constitue en quelque sorte le principal pôle d’attraction de notre cité.Au point que pour quelqu’un d’établi dans

le commerce, la consécration c’est de pouvoir se fixer dans la Gran- de rue et surtout entre la place Saint-Bénigne et la rue Sainte- Anne” écrit l’auteur en préam- bule. Le centre-ville vivait des heures fastes. Il était l’unique “zone” commerciale de Pontarlier, et personne n’imaginait alors qu’il puisse en être autrement. Henri Paquette a retracé méti- culeusement le vécu de chaque fonds de commerce.Ainsi en par- courant son étude, on apprend

de cosmétique. Un peu plus loin, mais de l’autre côté, au numé- ro 35 se trouvait justement la par- fumerie “À la boutiqueVendôme”. Au numéro 11 cette fois, se trou- vait “À la botte de sept lieues” qui fut avant cela une pâtisserie, et

Les établisse- ments Henri Meunier situés au 53, rue de la République.

État civil de juillet 2014

04/07/14 – Lucas de JulienMONNIER, menuisier et de Charline POMMEY, opératrice. 04/07/14 – Louane de Alex FROEHLY, technicien demaintenance et deHéloï- se COTE, aide-soignante. 05/07/14 – Alan de Philippe MERCA- DIER, débardeur et deMarieBESSON, employée en restauration. 05/07/14 –Myla deMaximeMAÏA, hor- loger et de Jenna HENNEVILLE, hor- logère. 06/07/14 – Candice de Pascal FAGET, agriculteur et de Anne-Sophie LIME, infirmière. 06/07/14 – Rayan de Daniel CLAUDE, ouvrier et de Loubna BENNOUR, ven- deuse. 06/07/14 – Mathis de David GROS- LAMBERT, ingénieur et deCélineMAI- RE, aide-comptable. 08/07/14 – Sara de Burim RESHITI, ouvrier et de Ferizahe RESHITI, sans profession. 08/07/14 – Nayïm de Marvyn MATIP, storiste et de Sabrina ZOUICHE, étu- diante. 09/07/14 – Erwan de Frédéric GAIF- FE, agriculteur et de Cyrielle BULLE, agricultrice. 10/07/14 – Tommy de Jimmy VIEILLE, décorateur et de Flavie BLARET, aide- soignante. 10/07/14 – Lola de Yannick MOUGE, infirmier de bloc opératoire et de Jes- sica PASCHOUD, infirmière. MARIAGES 28/06/14 –Marc PEGUIN, responsable

occasions et MarylineMORISOT, infir- mière. 05/07/14 – Xavier FRANCHINI, décol- leteuretEmmanuelleSANCHEZ,maga- sinier cariste. 12/07/14 – Emmanuel FAIVRE, ensei- gnant et Christelle XICLUNA, techni- cienne qualité. 12/07/14 – Maxime ROUSSET, pro- fesseur de lettres classiques et Marion LOMBARDOT, architecte d’intérieur. DÉCÈS 22/06/14 – Guy BULLE, 82 ans, retrai- té, domicilié à Les Fourgs (Doubs), veuf de Louise ROUSSELET. 24/06/14 – Albert CARLOS, 86 ans, retraité, domicilié à Le Houlme (Seine Maritime), époux de Micheline LEFEBVRE. 25/06/14 – Paul MAINIER, 84 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Raymonde MOYSE. 25/06/14 – Anna ROTH-DIT-BETTO- NI, 79 ans, retraitée, domiciliée à La Rivière Drugeon (Doubs). 25/06/14 – Paulette BOUDILLET, 85 ans, retraitée, domiciliée àOrchamps- Vennes (Doubs), veuve deHubert BAR- BENOIRE. 26/06/14 – Fernand GAUME, 73 ans, retraité, domicilié à Saint-Gorgon-Main (Doubs), époux de Gabrielle BOUR- DIN. 22/06/14 – Joël FLOURÉ, 63 ans, retrai- té peintre en bâtiment, domicilié à Pon- tarlier (Doubs). 03/07/14 – Claude BAZILE, 65 ans, expert-comptable, domicilié à Cour-

NAISSANCES 20/06/14–MathéodeJimmyANNAERT, polisseur et deCélineMESNIER, secré- taire. 21/06/14 – Jaeden de Jonathan TRAL- LERO, ouvrier et de Maryam FALAN- GA, sans profession. 21/06/14 – Manon de Mathieu CÔTE, chef de projet et de Sandra VUITTE- NEZ, responsable d’agence. 21/06/14 – Lya deMichaël BASSI, res- ponsable service après-vente et de Alexandra JACQUIN, infirmière. 22/06/14 – Mathis de Laurent VUIT- TENEZ,régleuretdeAlineBUET,secré- taire. 23/06/14 – Louis de Xavier THABARD, agriculteur et deMelody VIENNET, agri- cultrice. 23/06/14 – Naoëlle de Mickaël LAM- BERT, menuisier et deKarineCHANET, assistante administrative. 23/06/14–AngelinedeStéphaneMAR- GUET, chef d’entreprise et de Cindy SAILLARD, infirmière. 23/06/14 – Rose deDavidGALMICHE, enseignant et de ElodieGRAPPE, coif- feuse. 24/06/14–AlicedeMatthieuLEBLANC, exploitant agricole et de Stéphanie LAURANSOT, ouvrière. 25/06/14 – Mael de Gilles PAGNOT, opérateur commande numérique et de Pauline GAUTHIER, serveuse.

25/06/14 –Maïna de TristanROSTOLL, agent de sécurité et de Laura MER- CADIER, sans profession. 26/06/14 – Elisa de Mickaël LAQUAY, électricien et de Aurélie COMMANS, opératrice dans l’industrie pharma- ceutique. 26/06/14–EmmadeNicolasMICHARD, horloger et de Marion LOIGET, étu- diante infirmière. 26/06/14–JasméedeArnaudBLANCK, ouvrier et de Marine BROSSARD, conseillère emploi. 27/06/14 – Alex de Thierry NOGUEI- RA, dessinateur industriel et de Corin- ne CARO, employée aux formalités. 27/06/14 – Noha de Sébastien DAU- BIGNEY, galvanoplaste et de Kardia- tou SOW, aide cuisinière. 27/06/14 – Léo de Brice MARTY, ingé- nieur conception et développement et de Agnès PIPIEN, étudiante en histoire. 28/06/14 – Juline de Stéphane LOU- VRIER, agriculteur et de Sandra JAC- QUET, agricultrice. 28/06/14 – Eva de Didier VUITTENEZ, artisanetdeCatherineHENRIET,ouvriè- re en horlogerie. 29/06/14 – Alix de Paul CAMP, techni- cien et de Laure BEGIN, horlogère. 29/06/14 – Kaëlyn de Carlos DA SIL- VA PINTO, polisseur en horlogerie et deMandy SEGUIN, opératrice de pro- duction.

29/06/14 – Nolann de Vincent FAR- RUGIA, barman et de JulieDANTHON, aide à domicile. 29/06/14 – Jules de Damien DEMAS- SIET, ouvrier et deMarineCURTY, aide à domicile. 29/06/14 – Paul deNicolas BERTHOD, opérateur et de Maude CARMINATI, responsable qualité. 28/06/14 – Fantine de Aurélien DOR- NIER, agriculteur et deGéraldineBOU- VERET, conseillère du tri. 30/06/14 – Tayla de Jérôme SCHENK, assistant en soins et santé communau- taire et de Jessalyn JOHNER, assistan- te en soins et santé communautaire. 01/07/14 – Rose deCédric JACQUES, agriculteur et de Charline MAUPOIL, technicienne de développement. 01/07/14 – Jules de Sébastien ROGNON, ingénieur et de Emilie DEPREZ, ingénieur. 02/07/14 –QâssimdeGazi KHEDHER, contrôleur de gestion et deCindyGAU- DILLIER, horlogère. 02/07/14 – Lana de Loïc GIRARDIN, opérateur et de Claire ANDRÉ, sans profession. 02/07/14–JosephdeGuillaumeROLOT, agriculteur et de LaetitiaHAINAUT, sans profession. 02/07/14 – Thaïs de Roland PAULIN, chauffeuretMélaniePETETIN,employée commerciale.

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L ’ h u m e U r

URBANISME

Comment associer les habitants

Quelle méthode pour le quartier Saint-Pierre ? Les élus de Pontarlier

E ngagé dans la lutte contre l’insécurité routière, le Conseil général du Doubs installe en ce moment le long des routes départementales des nouveaux pan- neaux d’appel à la prudence. Inscrit sur un fond rouge et noir, le message met en garde les automobilistes contre les conduites à risque. On lit par exemple : “Alcool au volant, je risque ma vie”, ou “Téléphone au volant, je risque ma vie”. Bien. Mais il aurait été opportun de rappeler à l’automobiliste, dans le cadre de cette campagne, qu’il ne risque pas seulement sa vie. Il risque aussi celle des autres, de son passager, d’un homme, d’une femme, d’une famille, qui aura le mal- heur de croiser la route du chauffard au mauvais endroit, au mauvais moment. Alors, oui, “Vitesse au volant, je risque ma vie”… mais surtout celle des autres ! La vie des autres aussi !

Écologie souhaitent que ce dossier fasse l’objet d’un processus d’élaboration participa- tif. Reste à savoir si la population est prête et quand sera-t-il oppor- tun de l’associer.

L a démocratie partici- pative, facile d’en par- ler, plus complexe quand il s’agit de passer à la pratique. La précédente muni- cipalité pontissalienne avait bien tenté le coup en invitant les habitants à plusieurs réunions de concertation autour

de l’Agenda 21 ou du Plan local d’urbanisme. Ces grand-messes démocratiques avaient réuni tout au plus une dizaine de curieux plus en quête d’informations que forces de proposition. Dans le Haut-Doubs comme ailleurs, la vie locale, les grands débats de société, les

dossiers structurants n’attirent pas toujours les foules. Pour autant, Gérard Voinnet, l’un des deux élus de Pontar- lier Écologie, souhaite qu’un vrai débat public s’organise autour du devenir du quartier Saint-Pierre. “L’aménagement de cet îlot et du centre sportif municipal fait déjà l’objet d’un cahier des charges établi. Nous souhaitons que ce dossier soit débattu plus largement. Il faut l’inscrire à l’ordre du jour du conseil municipal et l’associer aux conseils inter-quartiers. Sur la méthode, on demande dès maintenant la mise en place des éléments de consultation” argue- t-il. L’élu vert suggère aussi l’idée d’élargir le périmètre d’étude au quartier Berlioz et d’inclure le Centre Sportif muni- cipal. “Il faut aussi se donner l’ambition d’un projet tout à fait exemplaire, d’un quartier à éner- gie positive.” Ses propos tenus lors du der- nier conseil municipal n’ont pas manqué de faire réagir le mai- re et Christian Pourny, l’adjoint à l’urbanisme. “Gérard Voinnet insiste sur le volet environne- mental mais tout ne peut pas être écrit. On est actuellement en train de finaliser le cahier

des charges des clauses tech- niques particulières. On essaie de prendre en compte toutes les contraintes en restant assez ouverts. Quant au lien avec Ber- lioz, il est évident. On étend aus- si le périmètre de réflexion aux rues et aux quar- tiers adjacents.” Au souhait

commission urbanisme où sont étudiés et débattus les dossiers. Il n’y aura donc pas de débat à chaque conseil, sinon à quoi ser- virait la commission ?” Ce qui ne signifie pas non plus que tout doit se décider dans ce cercle d’élus. “On va faire un groupe de travail technique et constituer un comité de pilota- ge où l’on puisse intégrer des gens de la société civile et pour- quoi pas des associations.” Chris- tian Pourny ne tient pas à pré- cipiter les choses. Au risque de brasser de l’air et de s’exposer à une certaine cacophonie.Mieux vaut donc attendre d’avoir des propositions d’aménagement concrètes.

‘ Pas de débat à chaque conseil.

d’instaurer un débat municipal sur le quartier Saint-Pierre, le maire rétorque : “Ce dossier, il n’existe pas depuis quinze jours. Ensuite, il y a un principe qui s’applique avec une

Le quartier Saint-Pierre devrait changer complètement de physionomie.

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SOLIDARITÉ Dyslexie

Les parents d’enfants dyslexiques se mobilisent Ils habitent Oye-et-Pallet, Pontarlier, Malpas… Des parents dont les enfants sont atteints de dyslexie organisent le 11 septembre à Pontarlier une conférence sur ce trouble. Réunis en association, ils ont offert à 29 enfants des logiciels informatiques et des tablettes leur assurant un meilleur apprentissage.

L a dyslexie ne fait aucune dif- férence. Ce trouble de la lec- ture, que l’on résume souvent comme le mélange des lettres, touche aussi bien filles et garçons. Il ne fait aucune différence en terme de catégorie sociale : 10 % de la popula-

tion, soit près de 110 000 personnes pour l’année 2013 en Franche Comté, est touchée. Dans le Haut-Doubs, des parents dont les enfants sont “Dys” (abréviation pour dyslexie) se sont réunis depuis février dernier au sein de l’association A.P.E.D.Y.S. Franche

Comté (Association des adultes et des parents d’enfants dys). L’occasion pour eux de se soutenir, d’informer et d’agir. Ils sont particu-

lièrement actifs : la preuve mardi 1er juillet à Oye-et-Pallet où les béné- voles ont reçu un don de l’association “Ordyslexie” des ordinateurs réformés équipés de logiciels. “29 enfants âgés de 8 à 16 ans ont reçu des tablettes qui fonctionnent avec un stylet. Ils visent à améliorer le travail des enfants dys” rapporte Sandrine Belingheri, secré- taire de l’association. Enseignante de profession, cette habitante d’Oye-et- Pallet se mobilise pour tisser des rela- tions entre les parents afin qu’ils se sentent moins seuls. Car à les écou- ter, le système scolaire français ne tient pas réellement compte des pro- blèmes même si des aménagements scolaires voire des aides en personnel sont offerts. Avec ces ordinateurs, les enfants y gagnent en apprentissage. Sous la hou- lette de Marie Prévost, trésorière, les élèves ont eu un aperçu des possibili- tés de leur ordinateur : logiciel de reconnaissance d’écriture, système de classement des fichiers, logiciel de lec- ture… “Le but est vraiment de rem-

placer le cartable par l’ordinateur, et de simplifier la vie de ces enfants dont les difficultés de lecture et d’écriture ralentissement les apprentissages sco- laires” témoigne l’association. L’association va poursuivre son action de sensibilisation à ces formes peu

visibles de handicap en organisant le 11 septembre prochain une conférence ani- mée par le docteur Alain Pouhetle à la salle Morand à Pon- tarlier : “les dys en 10 questions”.Autre point positif, l’Agence régio- nale de santé a ren- contré mi-juillet la pré- sidente de la structure. Dernière actualité : la journée nationale des “dys” se déroulera le 11 octobre pour sen- sibiliser la population. Car de la dyslexie, on ne guérit pas…

“Remplacer le cartable par l’ordinateur.”

L’association a par exemple pu fournir des ordinateurs spécifiques aux enfants dyslexiques… qui pourront apprendre différemment.

SÉCURITÉ ROUTIÈRE Action de prévention Vincent Philippe : “La moto, c’est dangereux” Le champion du monde d’endurance est venu sensibiliser aux dangers

de la route le personnel de chez Schrader, l’un de ses sponsors. Pour une conduite tout en souplesse avec comme priorité la sécurité.

T oujours pas remis de son opération au poignet, le motard bisontin ronge son frein, impatient d’en découdre à nouveau sur les cir- cuits. Lui qui se prête réguliè- rement au jeu de la prévention routière chez les scolaires accep- te aussi de témoigner auprès d’adultes. “Une première” , recon- naît-il en espérant que son témoi- gnage rende chacun plus atten- tif aux dangers de la route. Lui se sent concerné à plus d’un titre. Plusieurs membres de sa famille ont déjà été victimes d’accidents de moto parfois dra- matiques. Cela fait aussi par- tie de ses prérogatives de cham- pion de faire passer desmessages préventifs dans la pratique d’une discipline particulièrement acci- dentogène. “C’est important vis- à-vis des jeunes.” S’il admet avoir roulé plus vite que la vitesse autorisée dans sa jeunesse, il s’est très vite assagi en réser- vant sa conduite sportive aux seules courses sur circuit. “La moto, c’est dangereux. Il y a plein

choc à 60 km/h peut s’avérer mortel. Autre paramètre syno- nyme d’imprudence : l’effet de groupe. Quoi de plus humain que de se mesurer les uns aux autres. Sauf qu’on n’est pas tous égaux dans le pilotage d’un engin sur-vitaminé. Il existe des pilotes plus doués que d’autres. À vou- loir rivaliser, on peut s’exposer au pire danger. Les fous de vitesse ont aujour- d’hui la possibilité d’assouvir leurs passions sur des circuits qui n’attendent qu’eux. En moto comme en auto, la sécurité pas- se aussi par des équipements conformes en matière de frei- nage, éclairage, pneumatique. “Beaucoup de puristes estiment que les clignotants, c’est moche et cela ne sert à rien.” Ne jamais négliger la qualité et la pres- sion des pneus. Avec des crans usés, les risques d’aquaplaning augmentent forcément. Le sou- ci qualitatif s’applique aussi au casque, à la veste, aux gants et aux chaussures. Évitez d’opter pour un casque à quelques

de choses à gérer. On ne doit pas se laisser emporter par le côté plaisir et grisant. Sur route, c’est toujours une affaire d’anticipation.” Quel conduc- teur n’a pas été surpris par le dépassement d’un motard arri- vé de nulle part ? Au guidon de sa moto, Vincent Philippe part du principe “que l’automobiliste ne m’a pas vu.” Assez pragma- tique, il estime que la loi du plus fort, du plus gros, s’applique

Le champion s’est volontiers pris au jeu de la prévention routière.

dans la jungle com- me sur la route. “Donc en moto, je suis toujours plus vulnérable.” Le frisson de la vitesse reste assez accessible sur deux roues. À 6 000 euros, on frô- le allègrement les 250 km/h et pour 10 000 euros, on passe le mur des 300 km/h à la seu- le force du poignet. Sachant qu’un

Évitez d’opter pour un casque à quelques dizaines d’euros.

dizaines d’euros. “Ces produits répondent aux critères d’homologation sachant qu’il suffit que le casque en question supporte un choc à 25 km/h” , poursuit le champion plus à l’aise dans une coque carbone

protégé d’une bonne épaisseur de polystyrène. “Mieux vaut investir le prix nécessaire pour avoir des équipements de qua- lité.” Quand on lui demande ce qu’il pense de la limitation de vitesse à 80 km/h, le champion

ne cache pas son scepticisme, pas convaincu du tout qu’une telle mesure puisse réduire le nombre d’accidents de moto. Roulons responsable.

F.C.

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