La Presse Pontissalienne 178 - Août 2014

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 178 - Août 2014

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POLICE

Une procédure est en cours

Le bureau des R.G. menacé de fermeture à Pontarlier

C’ est la part des touristes étrangers qui viennent séjour- ner dans le Doubs, et dans le Haut-Doubs en parti- culier. Cela correspond entre 600 000 et 700 000 nuitées. Selon le comité départemental du tourisme, ce chiffre est stable depuis une dizaine d’années. Dans le top 5 des nationalités qui viennent passer leurs vacances ici, il y a les Britanniques suivis des Allemands, des Hollandais, des Belges et enfin des Suisses. À chaque nationalité son mode d’hébergement. Le C.D.T. relève que les Hollandais sont les champions incontestés du camping, alors que les Anglais et les Suisses préfèrent les hôtels et les chambres d’hôtes. De leur côté, les Belges font par- tie des rares étrangers à louer des meublés.

le sous-préfet. Le S.I.G. n’est pas encore fer- mé, mais c’est tout comme. La secrétaire du bureau a été mutée il y a quelques mois. Il reste les deux policiers qui assurent la mission de renseignement sur un territoire qui s’étend du Rus- sey à Mouthe. Or, on apprend que l’un d’eux, l’officier capitai- ne, chef du service, connu pour- tant pour sa rigueur et son effi- cacité, est muté lui aussi et ne sera pas remplacé. Il prendra de nouvelles responsabilités en septembre à la Police aux Fron- tières de Pontarlier. Quant au second, il est occupé en partie par ses fonctions de représen- tant syndical. Même si à terme la mission du S.I.G. de Pontarlier est assurée par des fonctionnaires de Besan- çon, l’État se priverait, dans l’immédiat, de l’expérience d’agents de terrain qui connais- sent le Haut-Doubs dans ses diverses composantes, qu’il s’agisse d’économie, des enjeux frontaliers, des communauta- rismes, de l’islam radical, des dérives urbaines ou des conflits sociaux. Sur tous ces sujets, le S.I.G. collecte des informations au profit du corps préfectoral et du renseignement territorial. La perspective de la disparition de ce service inquiète Patrick Genre, le maire de Pontarlier. “Si cela se confirme, je réagirai”

à Pontarlier est en discussion” reconnaît le sous-préfet, Bruno Charlot. Officiellement, la déci- sion de supprimer l’antenne loca- le des R.G. n’est pas prise, mais il est probable qu’elle se confir- me dans les prochaines semaines. “Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de mission de renseignement sur le Haut- Doubs. Le cas échéant, elle sera assurée par Besançon” nuance

Dans le cadre d’un projet de réorganisation, le service d’information générale (ex-renseigne- ments généraux) de Pontarlier serait amené à disparaître. Les élus s’inquiètent.

S itué 36, rue de Besan- çon, le bureau pontis- salien des renseigne- ments généraux devenu le service d’information géné-

rale (S.I.G.) serait voué à dis- paraître. “Une réflexion est en cours pour organiser ce service autrement. Le maintien d’une personne dédiée à cette mission

dit-il. Et d’ajouter : “Nous per- drions une structure d’appui d’un intérêt certain pour le mai- re que je suis. La localisation territoriale du S.I.G. et la connais- sance parfaite du terrain des agents sont essentielles. Ce tra- vail ne peut pas se faire par Inter- net ou par téléphone. Rien ne remplace le contact de ces fonc-

sion d’information était assu- rée demain depuis Besançon. AlainMarguet, le conseiller géné- ral du canton de Montbenoît et président de La Frontalière, est lui aussi préoccupé par la sup- pression possible de ce service dont il a pu apprécier l’efficacité notamment lors des manifesta- tions des travailleurs frontaliers contre la fin du droit d’option. “Ce service a été une pièce maî- tresse par rapport à la sécurité et pour obtenir les autorisations. Il était d’un secours précieux pour mettre en place une mani- festation dans un cadre légal. Il a un rôle de facilitateur.” Selon nos informations, deux options ont été envisagées pour le S.I.G. de Pontarlier suite à un audit réalisé en début d’année : soit le renforcer ou alors le sup- primer. La balance a penché en faveur de la seconde.

‘ “Je prendrais cela comme une régression.”

tionnaires avec la population, les artisans, les asso- ciations, les acteurs écono- miques. Si le S.I.G. devait dis- paraître de Pon- tarlier, je pren- drais cela comme une régression.” Selon le maire, le S.I.G. perdrait donc de son effi- cacité si la mis-

Le bureau su S.I.G. rue de Besançon, dans le Carré Saint-Pierre. Deux fonctionnaires de police y travaillent.

ANIMATION

Immersion dans la nature Une leçon de nature à la cime des arbres Au programme des animations vacances à destination des enfants de la C.C.L. figure un insolite voyage aux pays des arbres encadré par l’association Pic et Perches. Un jeu d’enfants.

E st-ce en lien avec nos ori- gines primates, toujours est-il que le fait de grim- per dans les arbres engendre toujours de beaux sou- venirs d’enfance. Et ce plaisir ne se démode pas. Un terrain de jeu idéal pour faire passer des messages de découverte et de sensibilisation au respect de l’environnement. Pic et perches en a fait son fonds de commerce. Cette association a été créée en 2006 àArbois dans le Jura par des éducateurs natu- re. “On propose différentes actions comme la grimpe dans les arbres, des spectacles et des animations nature” , confie Benoît Grosjean. Pic et Perches emploie aujourd’hui quatre salariés per- manents assistés selon les besoins par 10 à 15 bénévoles. “On intervient en direct ou en prestataire auprès des scolaires, des personnes en situation de handicap moteur ou physique, des familles et des centres de vacances.” Pour s’en sortir dans ce domaine, il faut être éclec- tique et très mobile. Ce qui explique pourquoi Pic et Perches se déplace sur un secteur allant de Montbéliard à Lyon. Le nom de cette association s’inspire de l’oiseau Pic Épeiche, un fameux

grimpeur et fait aussi allusion au tee-pee qu’on retrouve sur les sites où l’association inter- vient. Comme ce sera le cas près de la ferme des Boulots les 5 et 6 août. “Il nous faut deux jours d’installation” , précise Benoît Grosjean. Pas question de tor- turer les arbres. L’association a une éthique environnementale très forte. Ce qui rend son ani- mation d’autant plus accessible et pédagogique. “Les enfants ne connaissent pas forcément la

forêt.On veut mettre un lien entre eux et la nature.” L’objectif de cet ate- lier ne réside pas dans la recherche de sensations ver- tigineuses mais sur l’intérêt de prendre un peu de hauteur avec les choses. “On organise des réunions à la cime des arbres. Chacun évolue à son ryth- me. On les incite à observer le monde qui les entoure.” Ce voyage dans les arbres, c’est un peu une chasse au tré-

Un voyage dans les arbres.

Les enfants découvrent ou redécouvrent le plaisir de grimper dans les arbres en toute sécurité.

sor où il faut repérer des traces, contempler des paysages, appré- cier la force d’un arbre. Pic et Perches se sent bien sur les hau- teurs du Larmont où elle explo- re depuis six ans déjà les mys- tères de l’une des hêtraies les

plus hautes de Franche-Comté, perchée à 1 200 mètres d’altitude. L’activité se fait bien sûr avec baudrier, casque et cordes. On fait les singes en res- tant quand même des humains.

Informations au 03 81 38 82 46 E-mail : animationsjeunes@ville-pontarlier.com

Le plaisir d’une activité très ludique dans un environnement préservé.

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