La Presse Pontissalienne 178 - Août 2014

L’ÉVÉNEMENT RYTHMES SCOLAIRES : LE CASSE-TÊTE DE LA RENTRÉE

Début septembre, toutes les communes du Haut-Doubs passeront à la réforme des rythmes scolaires. Pas toujours facile d’organiser les activités périscolaires.

Rythmes scolaires : Pontarlier dans le bon tempo Enseignement Le coût : 300 000 euros nets Les choses semblent bien engagées dans la cité pontissalienne où l’on a pris le temps et les moyens nécessaires pour bonifier ce qui s’apparente encore pour certaines communes à un cadeau empoisonné.

L es écoliers pontissaliens pourront faire la gras- se matinée le mercredi mais devront se lever le samedi matin. Beaucoup esti- ment que cette configuration sera bénéfique pour l’enfant. À force de dénoncer le manque de moyens financiers et humains pour mettre en place cette réfor- me, on en oublie sa finalité axée sur des horaires de classe plus adaptés. La Ville a suivi en cela les préconisations du corps ensei- gnant. Les enfants auront école lematin de 8 h 15 à 11 h 30 et l’après- midi de 13 h 45 à 15 h 45. Ils sortiront 15 minutes plus tôt le samedi matin. Les primaires pourront prolonger avec une heu- re d’étude surveillée et gratui- te. Les activités d’éveil se tien- dront de 16 h 45 à 17 h 45. Le programme est légèrement dif- férent enmaternelle avec d’abord une heure d’activité d’éveil sui- vie d’un temps de relâche où les parents viendront récupérer leurs enfants au fil de l’eau jus-

qu’à 17 h 45. “Une seule struc- ture a répondu à l’appel à pro- jet, celle des Francas du Doubs. De nombreuses négociations assez lourdes et difficiles ont été néces- saires pour parvenir à un accord” , en convient Marie-Claude Mas- son, l’adjointe à l’enseignement en charge du dossier rythmes scolaires. Une convention définit le champ d’intervention auquel les Fran- cas devront se référer.Elle s’étend sur trois ans avec la possibilité d’être reconduite ou pas au bout

quelques changements dans l’organisation de la pause méri- dienne. Le périscolaire s’organise globalement de 11 h 30 à 13 h 45. C’est 15 minutes de répit sup- plémentaire. Première nouveauté avec lamise en place d’un accueil entre 11 h 30 et 12 h 15 à des- tination des enfants qui ne res- teraient pas à la cantine. L’organisation de la partie res- tauration gagne aussi en quali- té et en confort.Tous les enfants ne seront pas rassemblés sur Vauthier et il y a aura deux groupes, ce qui devrait permettre de décongestionner la cantine. “Cette réforme s’appliquera dès septembre. Le plus facile est fait et le plus dur arrive.On sait qu’on sera confronté à des imprévus dès le premier soir mais on pour- ra s’appuyer sur les compétences des agents et des Francas. Glo- balement, ce projet est pensé pour permettre des activités à valeur ajoutée” , juge Patrick Genre qui estime que la gratuité totale n’est pas envisageable. Les tarifs varient en fonction du

“Le nombre de places n’est pas extensible, d’où l’importance de responsabiliser les parents”, souligne Marie-Claude Masson, adjointe à l’enseignement.

d’un an. La Ville de Pontarlier a ciblé les priorités éducatives à respecter dans le cadre des ateliers d’éveil. On en dénombre quatre : l’éducation par le sport, l’art et la cul- ture, la citoyenneté et le “vivre ensemble”, et l’éducation aux médias. La réforme engendre

“Le plus facile est fait et le plus dur arrive.”

pour ce choix” , indiquait Kari- ne Grosjean, lors de la présen- tation de la convention au der- nier conseil municipal. Claire Rousseau, l’élue de Pontarlier Écologie, regrettait juste qu’il n’y ait pas d’accueil périscolai- re à partir de 7 h 30 comme cela se pratique en crèches. “Cela peut évoluer mais il faudra trou- ver les ressources humaines” , lui a répondu Patrick Genre. F.C.

ces circonstances et en regard des sommes investies, la Ville annonce qu’elle sera intransi- geante sur l’engagement des parents. “Ce n’est pas une gar- derie qu’on met en place mais un projet éducatif. Sauf cas de force majeure, la journée sera payante. C’est aussi une ques- tion de responsabilité.” Du côté de l’opposition socialis- te, une fois n’est pas coutume, on est ravi. “Je vous remercie

quotient familial. La réforme des rythmes scolaires, c’est aus- si une histoire de coûts. Soit pour la Ville de Pontarlier une char- ge de 300 000 euros.“On dépas- se largement l’aide de l’État fixée à 50 euros par enfant et par an. Le nombre d’enfants accueillis aux ateliers sera limité. “On attend entre 300 et 350 enfants. C’est encore l’inconnue aujour- d’hui. On ne sait pas comment vont réagir les parents.” Dans

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