La Presse Pontissalienne 178 - Août 2014

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 178 - Août 2014

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EN BREF

C’est l’histoire d’un curé de campagne… REMORAY-BOUJEONS Dans l’ancienne cure Le projet de Maison du patrimoine est resté en gestation pendant plus de dix ans. Aujourd’hui, il prend forme dans l’ancienne cure du village. On pourra y découvrir l’histoire du Haut-Doubs en s’invitant dans la vie d’un curé de campagne. Ouverture cet automne.

Démarchage La Ville de Pontarlier alerte la population que des démarchages suspects sont actuellement menés à domicile pour proposer à la vente des encarts publicitaires pour un pseudo-magazine de la Ville. La Ville de Pontarlier signale qu’elle n’est aucunement associée à cette opération et appelle les habitants à la plus grande vigilance. Renseignements au 03 81 38 81 64. Spectacle Pontarlier, c’est le “gros week-end” organisé par Atomix Pontarlier. Au programme le vendredi soir : Sébastien Collette, Gilbert Montagné, Les Spiders. Et le samedi soir : D.J. Flow, Marc Montero, R.I.O. feat, New World Sound, Tony Romera. www.legrosweek.com Édition “Pontarlier, l’esprit d’une ville” vient de sortir aux éditions du Belvédère. Écrit par Pierre Dornier, ce livre évoque la grande et la petite histoire de la capitale du Haut-Doubs, avec une riche iconographie qui permet de mettre en perspective passé et présent. Les 23 et 24 août à l’Espace Pourny de

L’ aménagement de la cure de Remoray-Boujeons en Maison du patrimoine se poursuit. Dès cet automne, le public pourra visiter l’ancien presbytère et le décou- vrir tel qu’il était au XIX ème siècle.“Nous avons recréé le décor quotidien du curé de campagne. On va faire vivre ce per- sonnage dans cet environnement” annonce Élisabeth Renaud, présiden- te de l’association de Préservation du Patrimoine local qui porte ce projet, épaulée dans sa démarche par la mai- rie. Ce musée unique en son genre n’est pas un hommage au catholicisme. Il situe la place de l’homme d’Église dans la société de l’époque pour évoquer plus largement l’histoire du Haut-Doubs et de la Franche-Comté. “Le prêtre avait des rôles multiples dans un village. Il était pasteur mais aussi médecin, patron, banquier. Il avait une emprise sociale importante sur les habitants. Le curé n’était pas miséreux, c’était un notable. Il avait une dimension intellectuelle, mais il était aussi un homme de la ter- re. Il entretenait ainsi un rapport de proximité avec les gens. La cure était

une ferme en plus d’être une maison bourgeoise. Le curé avait une vache, un commis faisait les foins” raconte Éli- sabeth Renaud.Agrégée de lettres, elle a soutenu une thèse en 2011 sur “l’homme et la forêt dans la Haute Val- lée du Doubs.” Cette maison du patrimoine qui a une valeur ethnologique apporte un éclai- rage sur la vie des villages autrefois. Chaque pièce de la cure a été aména- gée avec du mobilier d’époque. On découvre ainsi la salle à manger, la chambre de l’homme d’Église ou celle

Élisabeth Renaud, présidente de l’association de Préservation du Patrimoine local devant le papier peint panoramique classé.

me. Mais la pièce maîtresse de cette mai- son du patrimoine se trouve au pre- mier étage. Il s’agit d’une chambre d’apparat où étaient logés les hôtes de marque comme l’archevêque. Ses murs sont recouverts d’un papier peint pano- ramique qui a été posé en 1839 ! Décou- vert dans un excellent état de conser- vation, il a été classé en 2002 et restauré en 2009. Ce papier rare représente la grande fresque “Joseph et ses frères” dans un camaïeu de verts. Une pièce d’exception qui donne renforce l’intérêt que le public devrait porter à cemusée. T.C.

journal Le Progrès. Il était originaire de Remoray-Boujeons. Il a beaucoup travaillé sur l’histoire des familles d’ici. Cela a une valeur scientifique” estime Élisabeth Renaud. Deux films vont venir enrichir le conte- nu de la visite. L’un va raconter l’arrivée de l’homme dans le Haut-Doubs, du Néolithique à l’an 1000. L’autre mon- trera l’Abbaye Sainte-Marie située entre les lacs de Saint-Point et de Remo- ray, qui fut détruite pendant la Révo- lution. Une maquette de l’édifice est d’ailleurs visible dans les caves de la cure où est retracée l’histoire du Haut- Doubs, ancien bastion du catholicis-

de sa gouvernante. À l’extérieur, le jardin est fourni à la belle saison de plantes vivrières, médi- cinales, utilisées par le prêtre et ornementales pour l’église. L’association qui travaille sur lamuséo- graphie a prévu de sono- riser l’ensemble de la visi- te. L’écriture est scénario est en cours. “L’idée est de faire dialoguer le curé avec Onésime Authier qui fut le rédacteur en chef du

“Médecin, patron, banquier.”

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