La Presse Pontissalienne 178 - Août 2014

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 178 - Août 2014

SOLIDARITÉ Dyslexie

Les parents d’enfants dyslexiques se mobilisent Ils habitent Oye-et-Pallet, Pontarlier, Malpas… Des parents dont les enfants sont atteints de dyslexie organisent le 11 septembre à Pontarlier une conférence sur ce trouble. Réunis en association, ils ont offert à 29 enfants des logiciels informatiques et des tablettes leur assurant un meilleur apprentissage.

L a dyslexie ne fait aucune dif- férence. Ce trouble de la lec- ture, que l’on résume souvent comme le mélange des lettres, touche aussi bien filles et garçons. Il ne fait aucune différence en terme de catégorie sociale : 10 % de la popula-

tion, soit près de 110 000 personnes pour l’année 2013 en Franche Comté, est touchée. Dans le Haut-Doubs, des parents dont les enfants sont “Dys” (abréviation pour dyslexie) se sont réunis depuis février dernier au sein de l’association A.P.E.D.Y.S. Franche

Comté (Association des adultes et des parents d’enfants dys). L’occasion pour eux de se soutenir, d’informer et d’agir. Ils sont particu-

lièrement actifs : la preuve mardi 1er juillet à Oye-et-Pallet où les béné- voles ont reçu un don de l’association “Ordyslexie” des ordinateurs réformés équipés de logiciels. “29 enfants âgés de 8 à 16 ans ont reçu des tablettes qui fonctionnent avec un stylet. Ils visent à améliorer le travail des enfants dys” rapporte Sandrine Belingheri, secré- taire de l’association. Enseignante de profession, cette habitante d’Oye-et- Pallet se mobilise pour tisser des rela- tions entre les parents afin qu’ils se sentent moins seuls. Car à les écou- ter, le système scolaire français ne tient pas réellement compte des pro- blèmes même si des aménagements scolaires voire des aides en personnel sont offerts. Avec ces ordinateurs, les enfants y gagnent en apprentissage. Sous la hou- lette de Marie Prévost, trésorière, les élèves ont eu un aperçu des possibili- tés de leur ordinateur : logiciel de reconnaissance d’écriture, système de classement des fichiers, logiciel de lec- ture… “Le but est vraiment de rem-

placer le cartable par l’ordinateur, et de simplifier la vie de ces enfants dont les difficultés de lecture et d’écriture ralentissement les apprentissages sco- laires” témoigne l’association. L’association va poursuivre son action de sensibilisation à ces formes peu

visibles de handicap en organisant le 11 septembre prochain une conférence ani- mée par le docteur Alain Pouhetle à la salle Morand à Pon- tarlier : “les dys en 10 questions”.Autre point positif, l’Agence régio- nale de santé a ren- contré mi-juillet la pré- sidente de la structure. Dernière actualité : la journée nationale des “dys” se déroulera le 11 octobre pour sen- sibiliser la population. Car de la dyslexie, on ne guérit pas…

“Remplacer le cartable par l’ordinateur.”

L’association a par exemple pu fournir des ordinateurs spécifiques aux enfants dyslexiques… qui pourront apprendre différemment.

SÉCURITÉ ROUTIÈRE Action de prévention Vincent Philippe : “La moto, c’est dangereux” Le champion du monde d’endurance est venu sensibiliser aux dangers

de la route le personnel de chez Schrader, l’un de ses sponsors. Pour une conduite tout en souplesse avec comme priorité la sécurité.

T oujours pas remis de son opération au poignet, le motard bisontin ronge son frein, impatient d’en découdre à nouveau sur les cir- cuits. Lui qui se prête réguliè- rement au jeu de la prévention routière chez les scolaires accep- te aussi de témoigner auprès d’adultes. “Une première” , recon- naît-il en espérant que son témoi- gnage rende chacun plus atten- tif aux dangers de la route. Lui se sent concerné à plus d’un titre. Plusieurs membres de sa famille ont déjà été victimes d’accidents de moto parfois dra- matiques. Cela fait aussi par- tie de ses prérogatives de cham- pion de faire passer desmessages préventifs dans la pratique d’une discipline particulièrement acci- dentogène. “C’est important vis- à-vis des jeunes.” S’il admet avoir roulé plus vite que la vitesse autorisée dans sa jeunesse, il s’est très vite assagi en réser- vant sa conduite sportive aux seules courses sur circuit. “La moto, c’est dangereux. Il y a plein

choc à 60 km/h peut s’avérer mortel. Autre paramètre syno- nyme d’imprudence : l’effet de groupe. Quoi de plus humain que de se mesurer les uns aux autres. Sauf qu’on n’est pas tous égaux dans le pilotage d’un engin sur-vitaminé. Il existe des pilotes plus doués que d’autres. À vou- loir rivaliser, on peut s’exposer au pire danger. Les fous de vitesse ont aujour- d’hui la possibilité d’assouvir leurs passions sur des circuits qui n’attendent qu’eux. En moto comme en auto, la sécurité pas- se aussi par des équipements conformes en matière de frei- nage, éclairage, pneumatique. “Beaucoup de puristes estiment que les clignotants, c’est moche et cela ne sert à rien.” Ne jamais négliger la qualité et la pres- sion des pneus. Avec des crans usés, les risques d’aquaplaning augmentent forcément. Le sou- ci qualitatif s’applique aussi au casque, à la veste, aux gants et aux chaussures. Évitez d’opter pour un casque à quelques

de choses à gérer. On ne doit pas se laisser emporter par le côté plaisir et grisant. Sur route, c’est toujours une affaire d’anticipation.” Quel conduc- teur n’a pas été surpris par le dépassement d’un motard arri- vé de nulle part ? Au guidon de sa moto, Vincent Philippe part du principe “que l’automobiliste ne m’a pas vu.” Assez pragma- tique, il estime que la loi du plus fort, du plus gros, s’applique

Le champion s’est volontiers pris au jeu de la prévention routière.

dans la jungle com- me sur la route. “Donc en moto, je suis toujours plus vulnérable.” Le frisson de la vitesse reste assez accessible sur deux roues. À 6 000 euros, on frô- le allègrement les 250 km/h et pour 10 000 euros, on passe le mur des 300 km/h à la seu- le force du poignet. Sachant qu’un

Évitez d’opter pour un casque à quelques dizaines d’euros.

dizaines d’euros. “Ces produits répondent aux critères d’homologation sachant qu’il suffit que le casque en question supporte un choc à 25 km/h” , poursuit le champion plus à l’aise dans une coque carbone

protégé d’une bonne épaisseur de polystyrène. “Mieux vaut investir le prix nécessaire pour avoir des équipements de qua- lité.” Quand on lui demande ce qu’il pense de la limitation de vitesse à 80 km/h, le champion

ne cache pas son scepticisme, pas convaincu du tout qu’une telle mesure puisse réduire le nombre d’accidents de moto. Roulons responsable.

F.C.

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