La Presse Bisontine 48 - Octobre 2004

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

Un terrain de sport construit sans autorisation Des habitants des Tilleroyes s’in- surgent suite à la construction durant l’été d’une aire de loi- sirs… sans autorisation préa- lable. La mairie de Besançon reconnaît son erreur. p. 7 Jardin botanique : chronique d’une mort annoncée ? 1,80 € N° 48 Octobre 2004 Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. L’Université de Franche-Com- té, co-gestionnaire du jardin botanique de la place Leclerc veut se désengager du site. Les amateurs de botanique se mobilisent. p. 8-9 Rentrée houleuse en fac de médecine L’Université cherche des solu- tions pour accueillir les étudiants dans l’attente des locaux de la nouvelle fac. p. 10 Une société bisontine fabrique la montre de la Star’Ac La société S.M.B. Horlogerie de Châtillon-le-Duc a signé une licen- ce avec TF1. Un marché porteur pour elle. p. 28

Détective privé, pilote d’hélicoptère, égoutier, patrouilleur, conductrice de train, thanatopracteur, sauveteur-spéléo, coordinatrice des dons d’organes, experte en bijoux, grutier. Ces Bisontins hors du commun

Lire le dossier p. 11 à 16

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

VOS RÉACTIONS

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Chaque mois, une rubrique est consacrée au “courrier des lecteurs”. Pour répondre aux demandes et favoriser le dia- logue, nous ouvrons aussi cette page aux syndicats et aux élus du Grand Besançon. Courrier des lecteurs

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C heminot en1944, après fait de la résistance, j’ai fait partie d’un groupe F.F.I. (n° 1123), signé par le colonel Maurin. Nous avons fait déserter quatre soldats allemands (Polonais) et je pense, le 7 sep- tembre, trouvé des armes rue Denfert-Rochereau. Aller Place du marché, où des Allemands ou des miliciens nous attendaient depuis les fenêtres du Conservatoire de Musique. Après avoir fait reculer lesAllemands auxGraviersBlancs, les charsAmé- ricains sont venus à notre aide avec leurs canons. Le lendemain, dirigé vers le parc Lombart qui était transformé en bunker. L’avion Pipper Cub tournait au-dessus de nous, et les Allemands ont effectué unesortie, côtéNord, anéantispar lescanonsAmé- ricains. En1941, j’ai passé la frontièrepour rejoindre le général De gaulle. En 1942-1943, nous avons monté un groupe de résistance au dépôt S.N.C.F., le chef est arrêté, tor- turé et déporté. Il ne m’a jamais dénoncé et je l’en remercie. Je me suis engagé dans la 1 ère armée française en septembre et j’ai fait la campagned’Alsace et d’Al- lemagne. J’ai reçu la croix de guerre 1939-1945. La médaille de la résistance et celle des évadés. Jean Briseux - Besançon Résistance

Prévenir les risques d’inondations dans la plaine de Thise

“L a Presse Bisontine” a consacré son dossier de septembre aux études destinées à préparer, en particu- lier pour la vallée du Doubs, le Plan de Pré- vention des Risques d’Inondations (P.P.R.I.). L’hypothèse dégagée à cette phase envisa- ge des conséquences plus catastrophiques que celles de 1910, mil- lésime de référence. Comme votre journal l’a souligné dans son numéro de février 2004, “Étude de tracés pour la rocade Nord-Est”, il est essentiel de sau- vegarder l’intégrité, en amont de Besançon,

de la seule zone d’ex- pansion des crues qui retarde le déferlement des eaux sur la ville, la plaine de Thise-Chalè- ze. Cet impératif natu- rel doit absolument être pris en compte dans le choix du tracé de la future rocade : ne pas aggraver la surface imperméable des infra- structures par l’édifi- cation d’un imposant massif de béton qui constituerait une nui- sance majeure pour la régulation hydrolo- gique. ! Collectif association - Liaison Nord-Est de la vallée du Doubs au-dessus de Chailluz

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DU 4 AU 16 OCTOBRE 2004

Modus : l’événement de la rentrée au Groupe Cône-Deffeuille

E n présence de Vincent Deffeuille et de Jean-Pierre Cône et de leurs collaborateurs, les agents du groupe Cône-Deffeuille ont découvert en avant-première au golf de la Chevillotte le 10 septembre der- nier, le petit frère de Clio et Twingo, MODUS. Le dernier né de chez Renault est la gran- de nouveauté de cette fin d’année 2004. La presse spécialisée a salué son arri- Elle est la première voiture de ville à obtenir dès sa commercialisation 5 étoiles au Test EURO NCAP vée." Le MODUS présente deux grandes caractéristiques : sa sécurité, elle est la première voiture de ville à obtenir dès sa commercialisation 5 étoiles au Test EURO NCAP. La deuxième particularité de MODUS, réside dans son habitabilité. D’un environnement de 3 m 79, soit 2 cm de moins que la CLIO, elle a un volume tout à fait remarquable, s’approchant quasi- ment d’un SCENIC" note-t-on au sein du groupe Cône-Deffeuille. MODUS est ain-

qui pour diverses raisons ne pouvaient rouler sur des véhicules de type Espace ou Scénic, trouveront un produit de gran- de qualité. Le monde de MODUS, vivant et coloré, concentre un univers riche de fonctionnalités innovantes et un équipe- ment complet doublé du plaisir de condui- te" Côté motorisation, MODUS sera dis- ponible en version essence (1,4 l 16 v et 1,6 l 16 v) et diesel (65 et 85 CV) et sera commercialisé à partir de 12 650 euros !

si la première voiture d’un constructeur français dans le créneau desMONOSPACE de ville. "C’est un nouveau marché, seuls deux constructeurs étrangers étaient pré- sents, nous avons de grands espoirs pour ce véhicule familial monospace. Nos clients,

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L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

L ITTÉRATURE

Entre fiction et réalité

“L’écriture permet d’avoir une vie plus équilibrée”

Abandon En pénétrant dans ce lieu embléma- tique de Besançon, place Leclerc, on sent immédiatement que l’envie n’y est plus. Certes la flânerie est toujours possible dans les quelques hectares de verdure, mais l’entretien approxi- matif des allées et de la signalétique montre un laisser-aller évident. On lais- se mourir à petits feux le jardin bota- nique de Besançon. La faute à qui ? Université de Franche-Comté et ville de Besançon sont censées co-gérer ce lieu de conservation des espèces végétales. Financièrement, ils se par- tagent à parts égales le coût salarial des 6 employés attachés au jardin botanique. L’Université quant à elle finance le fonctionnement courant des lieux, pour environ 30 000 euros par an. Le bâtiment de la place Leclerc qui abrite encore plusieurs laboratoires de l’Université n’est pas mieux entre- tenu. D’ailleurs, il ne répond plus aux normes de sécurité actuelles. Le pôle scientifique de la place Leclerc est devenu totalement inadapté. Toutes les collections de botanique qui y ont été entreposées au fil des décennies ont été transférées à la Citadelle, quand elles n’ont pas été tout bon- nement jetées à la poubelle par contai- ners entiers. L’Université justifie son désintérêt par le fait que le jardin bota- nique tel qu’il est configuré aujour- d’hui ne répond plus du tout aux nou- velles orientations de la recherche. On l’admet volontiers, l’Université ne veut pas d’un musée de la botanique. Ce qui est moins compréhensible, c’est que les deux partenaires n’ont jamais été capables de définir préci- sément les missions de chacun dans la gestion du jardin. Il n’existe même pas de convention écrite pour savoir qui fait quoi. Rien d’étonnant à ce qu’une certaine léthargie gagne les lieux. À la manière dont Besançon dédaigne son jardin botanique, la capi- tale comtoise n’est pas à la hauteur de sont titre de première ville verte de France. Heureusement, certains élus et tous les amateurs de botanique - et Dieu sait s’ils sont nombreux en Franche-Comté - ont compris les enjeux futurs (pédagogiques, touris- tiques, économiques) d’un jardin bota- nique. Ils poussent pour convaincre les collectivités de recréer un nou- veau lieu de conservation du végétal. Qu’ils soient entendus. ! Jean-François Hauser

La star du 20 heures poursuit sa carrière littéraire avec bonheur. Il est de passage à Besançon au salon Les Mots Doubs, avec son dernier roman : “La Mort de Don Juan”. Confessions littéraires

L a Presse Bisontine : Vous avez répon- du présent à Besançon pour Les Mots Doubs, pour quelles raisons ? Patrick Poivre d’Arvor : On m’a souvent parlé des Mots Doubs. J’estime qu’il faut encourager les initiatives favorisant la promotiondu livre. C’est biend’aller vers les lecteurs et pas uniquement à Paris. J’aime bien avoir un retour de lamanière dont les lecteurs perçoivent le livre. L.P.B. : Les échos sur votre dernier roman “La Mort de Dom Juan” sont plutôt favorables. P.P.D.A. : Les critiques sont bonnes, c’est très agréable à entendre et à lire. Cela dit, rien ne vaut l’accueil du public. L.P.B. : Votre roman transporte le lecteur entre réalité et fiction ? P.P.D.A. : C’est le principe du roman fan- tastique. J’aime quand les gens restent entre deux eaux. Le roman doit vous émouvoir, vousdéranger, celadoit provo- quer quelque chose. L.P.B. : Pourquoi un homme public doit-il livr- er des épisodes personnels ? P.P.D.A. : Il n’y a pas tant de personnel

ma fille où c’était du récit. Mon pre- mier roman disait beaucoup de choses surmoi comme l’Irrésoluparu en2000, livre récompensé par le prix Interallié, mais l’action se passait en 1882, les cartes étaient davantage brouillées. L.P.B. : Les thèmes de l’amour, des femmes, de la mort, des enfants, du voyage sont tou- jours présents ? P.P.D.A. : Ce sont peut-être des obses- sions. Tous les écrivains ont tendance à écrire le même livre, présentés de façon différente mais on y retrouve leurs obsessions, leurs fantasmes et leurs passions, sinon ce ne sont pas des livres sincères. J’essaie de ne pasm’oc- cuper de l’effet produit par un livre, j’envie d’être au plus près de la vérité du livre. Il faut qu’un livre soit une mise en danger. L.P.B. : Pour revenir sur cettemise en danger, est-ce de la provocation lorsque vous évo- quez une Claire C. à plusieurs reprises ? P.P.D.A. : Je vous rappelle que lamienne est brune… Tous ceux qui pensent ou font une assimilation à une star du 20 heures se trompent. Ensuite, si j’évoque Claire C., c’est qu’elle est très présente dans l’œuvre de Byron.

Patrick Poivre d’Arvor jongle avec aisance entre son métier de journaliste et celui d’écrivain.

P.P.D.A. : Cela fait 15 ans que je fais des émissions littéraires, 10 ans avec Ex Libris et 5 avec Vol de Nuit. Je m’au- torise de plus en plus d’audace. Une émission sera consacrée par exemple au premier roman, donc à des auteurs inconnus. Je suis content de parler des romanciers, c’est plus facile de traiter des essais car tout le monde a un avis contrairement au roman, où c’est plus difficile. Je suis ravi que cette émission continueàexistermalgré l’horaire tardif et que ce type d’émissions ne figure sur aucune autre chaîne. L.P.B. : Sur quel ouvrage allez-vous travailler à présent ? P.P.D.A. : Je termine avec mon frère un livre sur les pirates et les corsaires qui sortira finoctobre.C’est la troisième col- laborationpourunbeaulivreaprèsCour- rier de Nuit et Coureur des mers. Je suis trèsheureuxdepouvoir écrireavec mon frère. On raconte l’histoire mar- itime. On a commencé par la conquête, la découverte des Océans, des Vikings à Christophe Colomb. Maintenant, on passe aux pirates et aux corsaires et après, on a encore 3 volumes à écrire sur le sujet . ! Propos recueillis par E.C.

chefs-d’œuvre. Il mettait son encrier dans son propre sang. Quand il racon- te la mort de Léopoldine sa fille, per- sonne ne lui a reproché. Quand il dit “Demain, dès l’aube, à l’heure oùblanchit la campagne, je par- tirai” , c’est le poème d’unpère qui souf- fre. Je ne dis pas autre chose lorsque j’évoque en 3 pages dans ce dernier roman ma fille disparue. L.P.B. : Quelles relations avez-vous avec les écrivains au fur et àmesure des ouvrages que vous publiez ? P.P.D.A. : Jeme sens de plus en plus sol- idaire parce que je sais ce que signifie le doute, les moments de grand doute dans l’écriture. Je me sens donc inca- pable d’assassiner les auteur. Si je n’aime pas leurs livres, je ne les invite pas dans mon émission Vol de Nuit. L.P.B. : Comment faites vous le tri dans les livres que vous lisez, par exemple lors d’une rentrée littéraire ? P.P.D.A. : C’est compliqué. Il y a des élé- ments subjectifs comme lehasardd’une rencontre, de ce quedes personnes vous disent d’un livre. L.P.B. : Votre émission Vol de Nuit est à nou- veau dans la grille 2004-2005 ?

que cela. Dans mon émis- sion Vol de Nuit du 11septembredernier,jerece- vais6écrivainsquisontdans les très bons de la rentrée littéraire. Sur ces 6, 3 par- lent beaucoupd’eux-mêmes. La seuledifférence, c’est que l’onconnaîttrèspeudechoses sur eux. Jean-Paul Dubois, Éric Fotorino, le public sait

L.P.B. : Que recherchez-vous dans l’écriture ? P.P.D.A. : Çam’offre une pos- sibilitéd’évasionmagnifique, je décolle de la réalité, qui est parfois cruelle au regard de l’actualité et le fait de m’enextraire le temps d’une nuit, d’un été, celame rend très heureux. Cela permet

“Tout écrivain met beaucoup de lui-même dans un livre.”

d’avoir une vie plus équilibrée.

très peu de choses sur leur vie, ils en disent beaucoupplusque jen’endévoile. Le fait que je sois connu suscite tout de suiteune interprétationbeaucoupplus rapide des écrits, notamment par rap- port à ce que les gens croient connaître demoi. Tout écrivainmet beaucoup de lui-même dans un livre. L.P.B. : Dans ce dernier roman, dévoilez-vous plus d’éléments sur votre vie privée ? P.P.D.A. : Il y a eu des livres où il y en a eubeaucoup, notamment les livres sur

L.P.B. : Le personnage de votre roman est tor- turé, cela tranche avec une certaine sérénité que vous affichez chaque jour ? P.P.D.A. : Quand on est en société, on est appelé à maquiller les sentiments et les émotions, il ne faut pas se laisser abuser par les apparences. Or, un livre ne peut êtreune apparence, il faut aller au fond des choses. À Besançon, vous avez un homme, Victor Hugo qui a beaucoup utilisé sa vie pour écrire des

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Citadelle : attention, chauves-souris

Des inquiétudes autour du projet Îlot Pasteur l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

L e dossier que nous avons consacré cet été aux coulisses de la Citadelle a interpellé la Commission de Pro- tection des Eaux, une association bison- tine de protection de l’environnement. Plus particulièrement l’article dans lequel nous annoncions que la direction de la Citadelle réfléchissait à une éventuelle ouverture au public des souterrains de la forteresse. D’après la Commission, il semblerait que ces souterrains abritent une espèce mena- cée de chauves-souris : le grand rhino- lophe. “En effet, confirme Sébastien Roué, spécialiste de la question à la Commis- sion. Il y a 14 colonies de grands rhino- lophes sur les 1 400 communes du terri- toire franc-comtois. Leur population totale est estimée à 1 600 individus. Une seule de ces 14 colonies est située en ville, jus- tement à la Citadelle. L’été elles sont là, l’hiver, elles sont en hibernation à la grot- te Saint-Léonard, sur les hauteurs de la ville.”

Forte de ce constat, la Commission de Protection des Eaux a écrit à la direction de la Citadelle, lui enjoignant “d’engager les mesures de conservation pour pré- server cette colonie de mise bas. Les amé- nagements progressifs de la chaufferie de la Citadelle ont peu à peu repoussé les chauves-souris dans les parties profondes des souterrains, les rendant plus sensibles à une mise en valeur ultérieure de cette partie de la Citadelle” estime l’associa- tion. La direction de la Citadelle a pris acte de ce courrier. Son directeur, Gérard Hum- bert, confirme “que des chauves-souris sont présentes au niveau du front de secours. Quant à la communication 110, celle qui est pressentie pour une ouver- ture au public, nous allons bien vérifier. Si tel était le cas, nous prendrions les mesures nécessaires pour conserver cette espèce. La conservation est d’ailleurs une des mis- sions principales de la Citadelle.” !

V aste projet que celui de l’aménagement de l’Îlot Pas- teur. Une opération censée dynamiser le centre-ville par l’ap- port de nouveaux commerces rela- tifs à l’équipement de la maison, de la personne, sport et loisir, cul- ture. On parle toujours de la FNAC qui devrait s’installer dans ce futur espace commercial de 10 543 m 2 (toutes enseignes confondues). Le projet prévoit également la créa- tion de 35 logements neufs situés au cœur de l’Îlot. 38 habitations seront réhabilités dans les bâti- ments qui échapperont à la démo- lition et 15 logements sociaux seront réalisés rue Claude Pouillet. Au sous-sol, un parking de 334 places sera créé. Sur le papier, le projet est sédui- sant. Le problème est que la vil- le de Besançon est toujours empê- trée dans une affaire judiciaire qui l’oppose à la S.C.I. Gamma de Metz. Cette société s’était porté acquéreur des biens Weil, famil- le qui possédait une grande par- tie de l’Îlot Pasteur, pour y réali- ser un projet à connotation commerciale. Mais la ville de Besançon a cassé la vente entre

les deux protagonistes en faisant valoir son droit de préemption sur cet ensemble immobilier en vue d’aménagements à venir. C’est ce même droit de préemption que la S.C.I. Gamma a attaqué devant le Tribunal Administratif de Besan- çon qui lui a donné raison en mai 1998. La ville a fait appel de cette décision en renvoyant le dossier devant la Cour d’Appel de Nancy, qui à son tour a confir- mé “l’illégalité des préemptions pour défaut de motivation.” Ce jugement pourrait compro- mettre sérieusement l’opération Pasteur, en tout cas la retarder. La municipalité reconnaît “que les recours contentieux font peser des risques sur l’opération en termes de faisabilité, de portage financier et de délais. La pour- suite de l’opération dépend du règlement de ces contentieux par voie judiciaire ou par accord amiable qui pourrait être formali- sé avec les requérants.” Pour l’ins- tant, le programme de l’opération Pasteur n’est pas modifié. Le pro- jet entre dès maintenant dans sa phase opérationnelle. !

Hôpital de Besançon : le combat continue

“R ien n’est fini, le com- bat continue” annon- ce avec son habituel engouement Jean-Paul Vergon, le président du collectif de défen- se du C.H.U. de Besançon. Ce mouvement riche de 3 500 membres, dont plus de 500 com- munes francs-comtoises, tenait son assemblée générale le 6 sep- tembre. Créé au printemps der- nier pour mobiliser élus et popu- lation locale autour de la situation financière catastrophique dans laquelle l’hôpital était enfoncé (avec un déficit record de 22 mil- lions d’euros), le collectif pour- suit son action et ce, malgré l’an- nonce d’une enveloppe de 10 millions d’euros au début de l’été. “Il reste beaucoup d’incer- titudes, ne serait-ce que de savoir la façon dont seront répartis ces 10 millions car ils ont été alloués pour la Franche-Comté et non pas pour le seul C.H.U. bison- tin” observe Jean-Paul Vergon. L’action du collectif a dû tout de même peser dans la répartition des 300 millions d’euros au niveau

national. “Sur 300 millions, la Franche-Comté en a eu 10, soit 5,7 % de la masse globale, alors que d’habitude, notre région pèse à peine 2 % des sommes. Le C.H.U. a obtenu 6 millions sur ces 10, ainsi que 4 millions sur une enveloppe dite reconduc- tible. C’est encourageant mais encore insuffisant” complète Vin- cent Maubert, membre de l’in- tersyndicale au C.H.U. Grâce à ces 6 premiers millions, le C.H.U. peut éponger une partie de ses reports de charges qui s’élevaient cette année à 15 millions d’eu- ros. “Cela permet de retomber à 9 millions et ainsi d’être en des- sous de la barre fatidique des 10 millions imposée par le minis- tère. Mais le C.H.U. a encore de graves difficultés, tempère le syndicaliste. Nous sommes notamment soucieux vis-à-vis du personnel où de nombreux contractuels ne sont pas recon- duits.” Ces difficultés persistantes inquiètent le collectif. “L’hôpital n’est pas encore sauvé, martèle Jean-Paul Vergon. Nous crai-

gnons aussi que ces problèmes financiers aient des incidences sur les délais de remontée de Saint-Jacques à Minjoz.” Les prochaines actions du col- lectif seront sans doute plus spec- taculaires : courant octobre, des

consultations gratuites devraient être organisées place Saint-Pierre, “et nous montre- rons aussi avec quel genre de matériel désuet les praticiens de l’hôpital sont obligés de travailler parfois.” !

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L ES TILLEROYES Les voisins souhaitent sa destruction Un terrain de sport construit sans autorisation Édifiée par la ville de Besançon dans un parc appartenant au Conseil régional, l’aire de loisirs a été réalisée au début de l’été sans aucu- ne déclaration préalable de travaux. Les riverains importunés par la proximité de la plate-forme crient au scandale. L’ACTUALITÉ DU MOIS

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U n petit pavillon blotti au fond d’une rue pai- sible du quartier des Tilleroyes. Délimitant la propriété, un mur de pierres sèches. De l’autre côté s’étend le vaste parc de Château Galland, un site qui abrite notamment l’A.D.A.P.E.I. et l’E.R.E.A., un centre de réinsertion géré par le Conseil régional. Le parc, planté d’arbres centenaires, constitue un havre de paix dans ce site classé. Le pavillon de Nathalie et David Bressand ne pouvait donc être plus à l’abri des bruits de la ville. Ce tableau idyllique s’est rapidement étiolé au cours de l’été lorsque les riverains de la rue Berthe Morisot ont vu débouler des engins de tra- vaux publics venus abattre des dizaines de plantations, dont plu- sieurs de ces arbres centenaires, et apporter des tonnes de remblais pour rehausser et niveler le terrain en bordure du parc. Le terrain de sport, une construc-

tion plutôt bien pensée, présente néanmoins un inconvénient de taille : il a été fait en dépit de toutes les règles en matière d’urbanisme. Sans déclaration de travaux préalable et qui plus est, sur un site boisé clas- sé ! Rapidement tenus au courant de ces étonnants oublis, Nathalie et David

que ce terrain était inconstructible et qu’ a priori , la ville était en totale infraction.” Le mal était fait. D’après nos infor- mations, la construction de ce ter- rain de sport a été décidée et finan- cée en partenariat entre le Conseil régional (gestionnaire de l’E.R.E.A.) et la ville de Besançon. Son coût -

Le terrain de sport a été construit à moins de 4 mètres de la copropriété habitée par David Bressand.

riverains ont d’autres craintes. “Le remblai vient appuyer contre le mur de pierres sèches qui a déjà bougé depuis quelques semaines. Imaginez qu’un jour, il s’écroule sur un de mes enfants !” Ce qu’attendent mainte- nant David et Nathalie Bressand ainsi que d’autres voisins proches, c’est la destruction pure et simple de ce terrain de sport. Une hypothèse improbable. Pourtant réclamée par les habitants des Tilleroyes, cette aire de loisirs est loin de faire l’unanimité. Une assemblée générale extraordinaire entre les trois copropriétés concer- nées devait être organisée dans les prochains jours. Une action en jus- tice pour contraindre la ville à répa- rer le préjudice n’est pas exclue. Une chose est sûre, les riverains ne comp- tent pas en rester là. ! J.-F.H.

chantiers. Pire : il n’y avait aucune trace de ce chantier au service urba- nisme de la ville, c’est un peu fort !” s’étonne David Bressand. Après une réunion des habitants du quartier le 15 juillet dernier, “on a réussi à fai- re cadenasser l’entrée et interdire l’ac- cès au terrain.” Au retour des vacances, nouvelle sur- prise : “L’entrée du terrain avait été forcée. Les jeunes jouaient au basket ou au foot jusqu’à 21 heures, voire minuit parfois. Certains soirs, il y avait jusqu’à 40 gamins ! Avec la dis- position des immeubles en amphi- théâtre, ça résonne, le bruit était infer- nal. Le 23 août, nous avons recontacté la mairie pour qu’ils ferment ce ter- rain. Depuis trois semaines, plus per- sonne n’y accède” ajoute David Bres- sand à demi-soulagé. Actuellement, la vie du quartier est à nouveau paisible. Seulement, les

110 000 euros - a été divi- sé en deux et l’utilisation de cette aire de jeux doit être partagée entre l’E.R.E.A. en semaine et en journée, et les enfants du quartier en soirée, le mercredi et le week-end. Courant juin et juillet, plusieurs rencontres entre les riverains mécontents

Bressand, les voisins les plus proches, ont pris le taureau par les cornes. Ils racontent : “Quand on a vu que les arbres étaient coupés et que les services de la ville commençaient le terrassement, nous sommes allés au service de l’urbanisme en mairie. On nous a répondu qu’il

“Imaginez qu’un jour, il s’écroule sur un de mes enfants !”

et les services de la ville n’ont fait que confirmer les torts des services municipaux. “Nous avons même lan- cé une pétition dans le quartier deman- dant plus de transparence dans les travaux : il n’y avait aucun panneau comme il y en a dans tous les autres

n’y avait pas eu de demande de construction en ce sens. Nous avons ensuite recontacté le service où on nous a répondu : “Je ne peux rien faire, c’est politique !” Puis nous sommes allés voir au plan d’occupa- tion des sols pour nous apercevoir

R ÉACTION Un avocat saisi La mairie reconnaît son “erreur”

R IPOSTE Constat d’huissier Que peuvent attendre les

A u cours de l’été, pendant les travaux, un huissier est venu constater l’ab- sence de déclaration de travaux et la construction de cette aire de jeux dans le parc de Château Galland. Sur le plan de la justice, il n’y a pas encore eu d’autres actions concrètes. Mais les habitants sont bien déterminés à faire entendre leur voix. Peu- vent-ils être entendus ? Selon un avocat bisontin spécialiste des ques- tions d’urbanisme, “cet aménagement sportif a eu lieu sur un site en espace boisé classé néces- riverains ? Les habitants des Tilleroyes ont pris des dispositions pouvant conduire à une action devant le tribunal administratif et pénal. Ils affûtent leurs arguments.

Les élus en charge du dossier font leur mea culpa , tout enmettant l’accent sur l’utilité d’un tel équipement. Ils n’envisagent pas sa démo- lition mais la pose d’une palissade anti-bruit.

tats du dépôt de la déclaration de travaux. L’aire de jeuxne sera pas rouverte tant que nous ne serons pas en conformité.” Cependant, Christophe Lime se retranche derrière le fait que “ce terrain de sport est une demande des habitants et du conseil de quartier depuis de nombreuxmois. Les travaux ont été décidés en conseil municipal cette année. Il faut dire que dès qu’on installe un équipement public, des riverains sont gênés. Quand une ville bouge, elle évo- lue, et parfois ça gêne. Nous avions estimé que l’endroit choi- si était lemoins gênant possible tout en n’étant pas trop éloigné du quartier et accessible aussi bien aux jeunes des Tilleroyes qu’aux élèves de l’E.R.E.A. Nous n’avions guère d’autres possibi- lités. Maintenant, nous devons trouver des solutions intelli- gentes.” Visiblement embarrassée par cette affaire, la mairie se pré- pare à devoir comparaîtredevant les tribunaux. Du côté des rive- rains, un avocat a déjà été sai- si du dossier. ! J.-F.H.

“L a ville reconnaît qu’il y a eu une erreur tech- nique administrative dans l’élaborationde ce dossier.” Beau joueur, l’adjointauxespaces verts Éric Alauzet fait amende honorable. Uneerreuraussi gros- sière paraît aberrante. L’adjoint aux espaces vers est formel :

Nous avons prévud’installer une palissade en bois.” Désormais, les élus de la ville disentvouloirsemettreenconfor- mité. Une déclaration de tra- vaux a posteriori a été prise, ce qui, sur le plan administratif, doit rectifier l’erreur initiale, mais n’enlève rien du caractère “illégal” de la construction. La vil- les’attenddoncàune riposte des riverains devantlajustice. “Les riverains ont décou- vert une faille, c’est normal qu’ils l’ex- ploitent. Si jamais, c’est le juge qui tranchera.” L’adjoint Christophe Lime, res- ponsable du patrimoine, nuan- ce un peu le discours. Lui aussi reconnaît qu’il yaeu “une erreur” et affirme vouloir “essayer de la rectifier.Nousattendons les résul-

impossible ou interdit de construire sur cette zone. Mais d’autre part, l’aire de loisirs peut être considérée comme un “ouvrage public”. Des photos ont été prises durant l’été pour montrer les carences de ce dossier.

“Nous sommes sur un site boisé classé donc inconstructible.” Pourtant, la mairie assure que “c’est au niveau des services que l’erreur s’est pro- duite. Cela arrive

“Ce terrain de sport est une demande des habitants.”

“Dans ce cas, il est beaucoup plus dif- ficile d’obtenir une démolition. Il y a confrontation entre des intérêts privés (le bruit, la gêne) et l’intérêt général.” Le juge administratif ne peut être concerné par l’affaire tant que les actes administratifs n’existent pas (autorisation ou déclaration de tra- vaux…). Quant au juge pénal, il peut

sitant une autorisation préalable d’abattage d’arbres que la collectivi- té n’avait même pas sollicitée.” Pre- mière faute. Ensuite, “cette construc- tion devait faire l’objet d’une déclaration de travaux, ce que la ville n’avait pas fait.” Deuxième négligence. Par consé- quent, dire que cette construction est illégale est “sans doute un résumé un peu brutal mais a priori exact.”

La première tranche terminée en octobre.

peut-être une fois tous les 30 ans. Maintenant, d’un point de vue administratif, politique et des nuisances aux riverains, nous allons faire le maximum. Nous allons rechercher avec les rive- rains des mesures compensa- toires pour limiter les nuisances.

être saisi en ce qui concerne les nuisances pro- voquées par cet équipement public et pour dévider d’allouer des dommages et intérêts aux plaignants. ! J.-F.H.

Dès lors, deux grands principes de droit peu- vent se heurter : certes l’aire de jeux a été édi- fiée sans déclaration de travaux. La démoli- tion pourrait donc être obtenue s’il était

L’ÉVÉNEMENT

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Le courant a dumal à passer entre la mairie de Besançon et l’Uni- versité, les deux co-responsables du jardin botanique de la place Leclerc à Besançon. Selon les uni- versitaires, la configuration actuel- le du jardin ne correspondrait plus à leursmissions scientifiques. La ville, elle, réfléchit déjà à un nouveau jardin botanique. De leur côté, associations concer- nées et botanistes amateurs pous- sent pour que cette institution bisontine ne disparaisse pas. Les discussions sont en cours, cha- cun défend ses positions. Jardin botanique : chronique d’une mort annoncée ?

L’ÉVÉNEMENT

D ÉBAT L’Université se désengage en 2007

Quel avenir pour le jardin botanique ? Le dialogue est difficile entre la ville qui souhaite conserver cette institution bisontine plusieurs fois centenaire et l’Université pour qui le jardin ne cor- respond plus à ses missions de recherche.

V erra-t-on disparaître ce symbole bisontin né à la fin du XVI ème siècle ? Les amoureux des plantes n’osent y croire. Pourtant, depuis plusieurs mois, le débat agite chercheurs, financeurs et décideurs bison- tins qui ne semblent plus tous sur la même longueur d’onde. L’Université de Franche-Com- té finance le fonctionnement du jardin botanique installé place Leclerc depuis la fin des années 50. Pour ce qui est du personnel, 6 salariés (techni- ciens et encadrement) y tra- vaillent au quotidien. Ils sont pris en charge pour moitié par la ville, pour l’autre par l’Uni- versité. Il y a quelques mois, la présidente de l’Université de Franche-Comté a officielle- ment signifié au maire de Besançon son intention de se désengager progressivement du jardin botanique. Elle a fixé comme date-butoir 2007, année qui correspond au terme de l’actuel contrat quadriennal sur lequel se base l’Universi- té pour programmer ses dépenses.

cher” confie Éric Alauzet. Un premier signal politique a été donné avec l’inscription au plan pluriannuel d’investisse- ments (P.P.I.) de la ville d’une somme d’1 million d’euros d’ici 2007. Cette somme est “4 à 6 fois” inférieure au coût d’un éventuel nouveau parc et son inscription au P.P.I. ne signi- fie pas qu’il sera réalisé un jour… “On ne peut pas imagi- ner que Besançon mette une croix sur son jardin botanique” poursuit l’adjoint. Selon nos sources, la mairie a déjà réflé- chi à des lieux potentiels pour l’implantation d’un futur jar- din botanique, où cas où la déci- sion serait prise d’abandonner le site de la place Leclerc. Du côté de la zone horticole des Vaites, sur la zone des Vallières (Planoise), à la maison Colet- te (Les Montboucons), sur le site des Glacis ou encore à la Citadelle. La ville devra alors compter sur la participation des autres collectivités pour financer un tel projet. L’agen- ce d’urbanisme de l’agglomé- ration bisontine (A.U.D.A.B.) s’apprête à plancher sur l’étu-

Cet ultimatum officiel ne fait que confirmer des problèmes de communication qui sont plus anciens. “Le conseil d’admi- nistration du jardin botanique ne s’est pas réuni depuis plu- sieurs années confie un bota- niste bisontin. Aucune conven- tion officielle ne lie les deux parties pour dire qui fait quoi et quelles sont les perspectives pour le jardin. Il y a bien eu des tentatives de mettre en pla- ce une convention mais on n’a jamais réussi à se mettre d’ac- cord sur les termes de cette convention, donc elle n’a jamais été signée.” L’Université a sou-

tin a été le deuxième à être créé en France, après Montpellier. Il l’a été avant le jardin des Plantes à Paris. Besançon sans jardin botanique, c’est inima- ginable.” Selon Éric Alauzet, adjoint bisontin chargé des espaces verts, “c’est une déception que l’Université ait signifié son sou- hait de mettre de côté le jardin. De notre côté, on réfléchit à la suite éventuelle mais c’est plus difficile si on est seul. La ville prend acte de cet engagement pris par l’Université.” Les élus bisontins réfléchissent à l’éven- tuel “après”. “La ville doit abso-

haité clarifier une situation qui se délitait peu à peu. Les botanistes bisontins ne veu- lent pas croire à une disparition du jardin bota-

lument monter un projet plus adap- té à l’accueil du public notam- ment.” Il est vrai que la situation géographique de l’actuel jardin

“La ville doit absolument monter un projet plus adapté.”

Ancien conservateur du jardin, Pierre Millet veut prou- ver que la botanique est encore bien vivante en Franche- Comté. Les récents ouvrages sur le sujet sont nombreux.

targue d’être classée parmi les plus vertes de France choisis- se de laisser mourir un des symboles de sa verdoyante réputation. ! J.-F.H.

de d’un site nouveau. S’il doit se faire, ce nouveau jardin bota- nique pourrait “voir le jour en 2008 ou 2009.” Quelle que soit l’issue du débat actuel, il serait vraiment sur- prenant qu’une ville qui se

botanique n’incite plus guère à y flâner. Un accès difficile, des places de parking quasi- inexistantes, un entretien par- fois douteux des panneaux explicatifs… “Une nouvelle démarche est en train de s’ébau-

nique, à l’image de Pierre Millet, l’ancien conservateur du jardin, aujourd’hui en retrai- te. “Depuis 1580, date de la création du premier jardin bota- nique à Besançon, il y en a tou- jours eu un. Le jardin bison-

L’ÉVÉNEMENT

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R ÉACTION

V ISITES Question de sécurité ? Les serres toujours interdites au public Les amoureux des plantes ne peuvent tou- jours pas flâner sous les serres du jardin bota- nique. Seul l’extérieur est librement acces- sible. Les botanistes amateurs se mobilisent.

Une réorganisation de la recherche L’Université avance ses arguments Pour l’Université, l’organisation actuelle du jardin doit être sérieusement remise en cause. Mais elle affirme pourtant ne pas se désintéresser du sort réservé au jardin. Difficile de percer ses réelles intentions.

“P ar décision de M me le président de l’Uni- versité en date du 28 octobre 2003, l’accès des serres et des locaux du jardin botanique situés dans l’espa- ce universitaire est interdit à toute personne étrangère au service.” Voilà bientôt un an que, “pour des raisons de sécu- rité” selon l’Université, l’accès

ta , les 140membres de la socié- té d’horticulture du Doubs et les amis du jardin botanique, au grand dam de son secré- taire général qui n’avait pas hésité à dénoncer publique- ment cette décision de la pré- sidence de l’Université. L’in- terdiction s’applique également aux élèves de la formation de “jardinier botaniste”, unique

en Europe, créée au C.F.A. de Châteaufarine. Les amateurs de botanique francs- comtois se mobi- lisent actuelle- ment pour sensibiliser les

aux serres est impossible. Les vitres seraient trop fragiles. Pourtant, les jardiniers conti- nuent à travailler sous ces toits de verre… Le public ne peut

Un document de sensibilisation est en phase de rédaction.

collectivités locales à l’idée de financer un nouveau jardin botanique. Un document d’ap- pel et de sensibilisation est en phase de rédaction. D’ici la fin de cette année, il sera large- ment diffusé pour éveiller la conscience des Bisontins à cet- te problématique. ! J.-F.H.

donc plus découvrir ce qui fait une des richesses du jardin botanique, les collections de plantes exotiques et les orchi- dées, dont certaines espèces rares. L’interdiction concerne vraiment toute personne étran- gère au service. Ainsi, sont désormais consi- dérés comme persona non gra-

Éric Lucot, directeur du jardin et Isabelle Diana, responsable technique.

C’ est officiellement confirmé par le secrétaire général de l’Université, Louis Bérion : “D’ici 2007, le jardin bota- nique ne sera plus un objet de recherche pour nous.” C’est clair et net. En d’autres termes, un universitaire lâche : “Nous ne voulons plus continuer à finan-

recherche principal est l’écophysiologie de la plante, c’est-à-dire le lien entre la plan- te et les perturbations du milieu. Dans ce cadre, nous n’avons pas un besoin direct des collections de plantes présentes ici. Nos travaux sont plus ciblés. Cela signi- fie qu’à nos yeux, l’organisation du jardin doit être remise en cause.” C’est princi- palement la mission d’Éric Lucot pour les prochains mois, lui qui a été nommé direc- teur du jardin en avril dernier. “Rapprocher les activités du jardin bota- nique de nos préoccupations” , c’est bien là l’objectif essentiel de l’Université qui affir- me n’en être qu’au début de sa réflexion qui “doit aboutir àdes propositions concrètes, nous l’espérons en lien avec la ville.” Soufflant un peu le chaud et le froid, ce n’est qu’à demi-mots que l’Université avoue son intérêt vis-à-vis de l’avenir du jardin botanique. ! J.-F.H.

ments actuels.” La botanique est de moins enmoins ensei- gnée à l’Université de Franche-Comté. En pharmacie, “elle ne l’est quasiment plus.” C’est une matière encore au pro- gramme de la nouvelle licence de biolo- gie. Mais la contribution du jardin dans l’enseignement ne va pas plus loin que

les visites des collections pour les étudiants. “Cet aspect-là, nous allons essayer de le déve- lopper” note pourtant le direc- teur, cherchant à faire com- prendre que l’Université ne se désintéresse pas totalement du sort du jardin botanique.

cer un outil qui ne sert plus qu’à accueillir des visites de sco- laires.” La botanique serait-elle une matière tombée en désuétude ? “Les missions de nos labora- toires de recherche ont beau- coup évolué ces 10 dernières

“Le jardin n’a pas suivi nos évolutions.”

années, justifie Éric Lucot, enseignant- chercheur et directeur du jardin bota- nique. Et le jardin n’a pas suivi ces évo- lutions. En recherche, l’utilisation du jardin est désormais très réduite pour nous. Ça ne justifie plus les investisse-

“De plus en plus, les collègues privilégient l’approche terrain, le jardin ne vient qu’en complément” ajoute-t-il aussitôt. C’est essentiellement sur la partie “recherche” que l’Université veut faire évoluer la situation. “Notre thème de

G RAND ANGLE Coup d’envoi : printemps 2005 Tourcoing cultive son jardin

Seuls les 6 techniciens du jardin botanique continuent à travailler sous les serres.

Bordeaux, Brest, Tourcoing… Plusieurs métropoles françaises ont compris l’enjeu stratégique et touristique de posséder un jardin botanique. À Tourcoing, un projet d’envergure vient d’être lancé.

adapté pour la petite prome- nade du dimanche après-midi que pour le botaniste amateur qui cherche des conseils.” Le coup d’envoi de ce pro- jet sera donné au printemps 2005. Selon la mairie de Tourcoing, tou- te la population locale s’est vrai- ment sentie impliquée dans ce dossier fédé- rateur. À méditer. ! J.-F.H.

avec des essences de chaque continent. Ce projet doit être une vraie opportunité pour notre

“un petit jardin botanique amé- nagé dans une ancienne mai- son de maître du centre-ville.” Ce lieu est d’ailleurs le siège du service “espaces verts” de la ville. 10 000 personnes y sont accueillies chaque année, principalement un public sco- laire. La mairie de Tourcoing comp- te aujourd’hui sur ce projet pour renforcer sa nouvelle ima- ge de “ville verte”. “La réno- vation du jardin botanique pré- voit la création d’îles botaniques disséminées dans cet espace,

ville de se démar- quer, notamment par rapport à Lille, la ville-phare du sec- teur” poursuit M. Delecourt. Tourcoing veut fai- re de son futur jar- din botanique un site “pédagogique,

10 000 personnes y

“T ourcoing, ville de jardins.” La cité du Nord (94 500 habi- tants) panse enco- re les plaies d’une industrie textile disparue qui avait pour- tant fait la renommée de la région. La ville proche de Lil- le a pris, il y a quelques années,

son jardin botanique” comme l’explique Jean-Dominique Delecourt, directeur des parcs et jardins de la ville. Ce pro- jet intégrerait la “construction prochaine d’une maison de l’en- vironnement et du développe- ment durable.” Tourcoing possédait jusqu’ici

un audacieux virage à 180° pour se débarrasser de sa col- lante image d’ancienne cité industrielle. Dans le cadre de sa politique en matière d’es- paces verts, la mairie de Tour- coing a lancé un “grand projet de rénovation, d’agrandisse- ment et de remise en état de

sont accueillies chaque année.

ouvert au maximum de mon- de. Il ne sera pas fait que pour quelques initiés. Il sera autant

Besançon est toujours sensible à la prostitution S OCIÉTÉ Des chiffres en augmentation BESANÇON 10

Dans la capitale régionale, 2/3 des prostituées sont d’origine étrangère. La plupart viennent des pays de l’Est et, phénomène nouveau, de plus en plus du Nigeria.

C’ est la prostitution qui génè- re le plus d’argent après les trafics d’arme et de drogue. Selon Europol, l’office euro- péen de police, le chiffre d’affaires de la prostitution dans le monde avoisi- nerait les 60 milliards d’euros, dont 10 milliards d’euros en Europe. Une prostituée albanaise peut rapporter jusqu’à 140 000 euros par an à son proxénète. Des chiffres qui en disent long sur la réalité d’un vaste marché du sexe. Il se construit à l’échelle pla- nétaire, sur la traite d’êtres humains victimes d’organisations mafieuses qui les obligent à faire commerce de leur corps. Un crime. militant dans cette association. Régu- lièrement, les membres de ce mou- vement sillonnent les rues de la capi- tale régionale dans le quartier de la gare, pour aller à la rencontre de ses filles sur le trottoir bisontin et leur proposer leur aide, quand ils ne les accueillent pas à leur permanence de la rue Renan. Le constat dressé par le Nid confir- me que le phénomène de la prostitu- tion est loin d’être atténué. Il semble même incontrôlable du fait de l’opa- cité des réseaux qui exploitent les filles de passage dans les grandes agglomérations pour quelques mois. La prostitution est aussi une réalité bisontine. Les chiffres avancés par lemou- vement du Nid, sont en augmentation. “En 2002, nous avons rencontré 45 personnes et 55 en 2003” indique Sébastien Girin,

les aides d’État destinées à financer des mouvements tels que celui du Nid sont en diminution. “En deux ans, les subventions de l’État ont été réduites pratiquement de moitié. À l’inverse, les collectivités locales comme la vil- le de Besançon et le Conseil général sont de plus en plus sensibles à nos missions” constate Sébastien Girin. C’est une des conséquences de la poli- tique gouvernementale qui vise à débarrasser les villes françaises d’une prostitution trop voyante, à sanc- tionner le racolage massif, et à expul- ser les filles étrangères. Mais la réa- lité du terrain est plus complexe que cela. Et l’effet pervers de cette légis- lation est qu’elle aboutit à une pros- titution cachée, dissimulée, occa- sionnelle et difficilement quantifiable. En 2005, le Nid envisage de lancer une enquête sur la prostitution occa- sionnelle dans le Doubs. Un travail qui va de pair avec une action de pré- vention dans les collèges - privés pour l’instant - pour sensibiliser les jeunes aux différentes facettes de ce phé- nomène. “La prostitution, c’est trois acteurs : une prostituée, un proxénè- te, et un client. Pour lutter, il en fau- drait un quatrième : l’opinion publique.” Mais comment tenir un discours cohérent sur ce sujet, lorsque dans des États comme les Pays-Bas, on rouvre les maisons closes, et on évoque la création d’institutions édu- catives pour prostituées ? ! T.C.

Les prostituées restent discrètes sur leur situation et sur les proxénètes par peur de représailles. “Les 2/3 d’entre elles à Besançon sont d’origi- ne étrangère. Elles viennent des pays de l’Est, ou d’Afrique en particulier du Nigeria. Elles n’arrivent jamais seules, mais sont au moins deux. Le réseau est une réalité. Par exemple, les filles duNigeria arrivent par bateau et se retrouvent très rapidement à Besançon. C’est toujours compliqué de savoir dans quelles conditions elles sont venues ici” poursuit Sébastien Girin. Aujourd’hui en Europe, 50 % des prostituées sont originaires du

Nigeria, dont “certaines fuient les violences inter- ethniques dans leur pays.” Par leur action, les béné- voles du Nid tentent de percer cette façade der- rière laquelle les prosti- tuées se réfugient, pour tenter de les aider dans

“En deux ans, les subventions de l’État ont été réduites.”

leur quotidien, en les accompagnant dans des démarches administratives. “Il arrive que les filles nous sollicitent car elles veulent s’en sortir, faire autre chose, trouver un appartement.” Mais une fois encore, ces filles n’ont pas d’attache dans les villes, ce qui com- plique leur suivi. Leur situation irré- gulière sur le territoire français se solde parfois par une expulsion. Et quand elles obtiennent des papiers, ces filles “détruites” tentent de se reconstruire petit à petit. Un travail de longue haleine qui demande l’in- tervention d’acteurs sociaux pour les soutenir dans ce cheminement. Or,

Renseignements : 03 81 87 52 22

En 2003, le mouvement du Nid a recensé 55 prostituées à Besançon.

A MÉNAGEMENT

En bref

Les Hauts-du-Chazal

Fac de médecine : la deuxième phase est à l’étude À l’horizon 2009-2010, la faculté de médecine devrait avoir démé- nagé dans ses nouveaux locaux de Châteaufarine. En attendant, au centre-ville, on s’organise pour accueillir les effectifs.

" Cheval À l’occasion du 250 ème anni- versaire du haras national de Besançon (voir notre édition précédente), un colloque inti- tulé “le cheval, richesses de Franche-Comté” est organi- sé les 7 et 8 octobre à la mai- son de l’économie à Besan- çon (avenue Villarceau). Rens. 03 81 52 46 97. Natation L’Avenir Natation Besançon organise ses inscriptions pour la saison 2004-2005. Tous les mardis, jeudis et vendredis de 18 à 20 heures à la piscine Mallarmé jusqu’au 24 sep- tembre. Les mercredis à la piscine Lafayette. Langues Cours de langues, séjours lin- guistiques, traductions, for- mations informatiques… La Maison des Langues (29, rue de Vesoul à Besançon) fait sa rentrée. Renseignements sur les programmes : 03 81 53 44 51. " "

Pour l’instant, seule la première phase de la nouvelle faculté de médecine est construite. La seconde est à l’étude.

Ê tre étudiant enpremiè- re année de médecine aujourd’hui demande une bonne dose de cou- rage et demotivationpour espé- rer passer le cap du concours. Entrelesamphissurchargés,une organisationbancaleet les redou- blantsqui chahutent l’assemblée pour déconcentrer les nouveaux arrivants, cen’estpas faciled’être attentif. Leproblème est accentuédepuis que cette première année est désormais commune à ceux et celles qui souhaitent devenir médecin, chirurgien-dentiste, kiné ou sage-femme. En deux ans, les effectifs ont doublé, pas- santde400à800étudiants.Mais les locaux sont restés lesmêmes. Résultat, les cours magistraux se déroulent simultanément à Besançondans trois amphis dif-

férents. Le professeur enseigne dans l’un pendant que dans les deux autres, les élèves suivent le cours par système vidéo inter- posé. Cette organisationa soulevé l’in- dignation des étudiants l’année dernière, dénonçant une inéga- lité de traitement et des chances de réussite. L’Université a donc

re,maisdes efforts sont faits pour améliorer le système” souligne LouisBérion, secrétaire général de l’UniversitédeFranche-Com- té.C’estaussidansunsoucid’équi- té que l’Université envisage cet- tesaisondelouerMicropolispour l’organisationdesexamensdepre- mière année. Malgrétout,cecontexten’estpas

détail, la première phase des tra- vauxacoûtéunpeuplusde10mil- lions d’euros pour 4 300 m 2 construits. La seconde phase du chantier représenteun investisse- ment de plus de 22millions d’eu- ros, pour 8 000 m 2 à réaliser.” L’autre volet de cette opération immobilièreestdepermettreàla faculté des lettres d’investir les locaux actuels de l’U.F.R. méde- cine au centre-ville, en face de Saint-Jacques. Les bâtiments de l’ancien Arsenal seront rénovés, unepartiedel’existantseradétrui- te pour réaliser une bibliothèque universitaire de lettres. La constructiondecettemêmebiblio- thèquefiguraitaucontratdeplan 2000-2006, mais les coûts (9mil- lions d’euros) ont conduit les col- lectivités à reporter ce chantier à plus tard. ! T.C.

phase en est au stade des études” ajoute Louis Bérion. Ledéménagement des locauxdu centre-ville vers ce nouveau pôle santé universitaire devrait être possible à l’horizon 2009-2010. “On voudrait que cette deuxième phase de transfert se fasse par étapes, dont la première serait de réaliser un grand amphi pour accueillir les premières années et déplacer le laboratoire d’anato- miepourqu’ilspuissenttravailler dansdemeilleuresconditionsque cellesactuelles.Cettesecondepha- setiendracomptedelarefontedes étudesdemédecine, qui implique une augmentation de la capacité d’accueil des salles de cours.” Pourl’instant,seulslesétudiants de2 ème et3 ème cyclesuiventlescours dans les nouveaux locaux àChâ- teaufarine,oùaétéaménagéeune partie des laboratoires. “Dans le

des plus favorables pourlesétudiants.Il faudrafaireavec,tant que la seconde pha- sedeconstructionde lanouvellefacultéde médecineàproximi- té de l’hôpital Jean Minjozn’estpasréa-

amélioré le dispositif pour cette rentrée, en composant des groupes d’étudiants à partir de la liste alphabétique. Régu- lièrement, chaque groupe passera d’un amphi à l’autre. Pas

“On déplore que les choses se passent de cette manière.”

lisée. Elle est inscrite dans le contratdeplanÉtat-Région2000- 2006. En aucun cas, les travaux seront terminés avant l’expira- tion de cette échéance. “Cette 2 ème

de jaloux et à chacun son tour de profiter d’un enseignement sur écran. “Ce sera très surveillé et très encadré. On déplore que les choses se passent de cettemaniè-

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