La Presse Bisontine 48 - Octobre 2004

BESANÇON

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A MÉNAGEMENT Le bâtiment loué à la C.C.I.

L’avenir du port fluvial tranché d’ici la fin de l’année

L’aménagement de cet ancien site du commerce fluvial est en discussion. Une étude est en cours pour déterminer le sort de ce vaste espace, et notamment du grand bâtiment de briques rouges, symbole du lieu.

A u début de l’été, la des- truction des bâtiments des Sanitaires comtois, lon- geant l’avenue Gaulard, a soudainement dégagé l’ho- rizon de centaines d’habi- tants qui jouissent désormais d’un

livraisons. La convention qui lie la C.C.I. du Doubs au propriétaire des lieux - Voies Navigables de France (V.N.F.) -, court normalement jusqu’en 2011. V.N.F. souhaiterait récupérer le plus vite possible son bien dans le cadre du projet d’aménagement du

ne public est inaliénable. Nous étu- dions actuellement la meilleure façon de valoriser ce site” confie Jean-Pier- re Goron, le responsable de la subdi- vision V.N.F. de Besançon. La ville de Besançon et la commu- nauté d’agglomération, partenaires de l’étude en cours, sont particulière- ment intéressées par ce site longeant le Doubs. “Ce site peut jouer un rôle de lien entre la ville et la rivière, per- mettre d’affirmer une véritable entrée de ville” souligne Joëlle Schirrer, res- ponsable de la commission tourisme à la C.A.G.B. Dans le cadre d’un réaménagement du site, qu’adviendra-t-il du bâtiment principal ? “La première phase de l’étu- de, rendue en juin, n’a pas permis de mettre en évidence une vocation par- ticulière au bâtiment. Est-ce qu’il sera adapté pour en faire un bâtiment tour- né vers des activités en lien avec l’eau, des activités culturelles, ou faudra-t-

La construction de ce bâtiment de briques rouges remonte à la fin des années 30. C’est une partie du patrimoine industriel bisontin.

site mené en lien avec la ville de Besançon. Avant d’engager tout projet, il res- te aussi à trouver un autre local commercial à “Mon- dial carrelage”, toujours présent sur les lieux, et aux services techniques de la ville qui disposent égale-

beau panorama sur le Doubs. Pour les automobi- listes de passage, cette des- truction est souvent l’occa- sion de découvrir ce site du port fluvial, dont les acti- vités commerciales ont tota- lement cessé au début des années 80.

Vers une valorisation touristique des lieux.

et donc non constructibles. “D’ici fin octobre, la restitution de toutes ces études doit être présentée.” En l’état actuel, les partenaires s’orien- teraient vers une valorisation touris- tique des lieux. “On peut en effet son- ger à une exploitation touristique de ce site qui offre une accessibilité direc- te à la rivière.” Il reste à déterminer le contenu exact de ce qui n’est enco- re qu’un vague projet, son coût, et à surmonter toutes les difficultés tech- niques qui sont encore en suspens. ! J.-F.H.

il le raser, c’est l’objet de la deuxième phase de l’étude dont on devrait connaître les résultats d’ici la fin de l’année. On va étudier toutes les pos- sibilités d’intégrer ce bâtiment dans un ensemble à vocation commerciale, ludique, culturelle…” ajoute l’élue bisontine. Un élément récent est pourtant venu perturber la donne : le futur plan de prévention des risques d’inondation (largement évoqué dans notre précé- dent numéro). S’il était mis en appli- cation à la lettre, le site du port flu- vial ferait partie des espaces inondables

ment de bâtiments de stockage. Ce qui paraît sûr, c’est que V.N.F. paraît déterminée à conserver la pro- priété de cet espace. “V.N.F. est un éta- blissement public qui s’est vu confier dans ses missions, la gestion, l’entre- tien et la valorisation du domaine public fluvial. Par définition, ce domai-

Au milieu de ce vaste terrain trône encore un grand bâtiment de briques rouges qui servait d’entrepôt auxmar- chandises arrivant par péniches.Actuel- lement, il est loué à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs. La C.C.I. y héberge des commerçants bisontins qui stockent là leurs grosses

P LANOISE Dès l’âge de 2 mois La musique, outil de socialisation ?

En bref

Roche-lez- Beaupré

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La société Orchestral Services (Enett, Opale propreté et Hom’service) a fêté ses 35 ans le 9 septembre. Créée à Pon- tarlier par Jacques Pétament en 1969, la société s’est ins- tallée à Besançon en 1997. Marché bio Dimanche 26 septembre à Chancey (Haute-Saône, 35 km de Besançon) aura lieu un grand marché bio. Vin régional, fabri- cation de la farine, fromage, vannerie, légumes d’automne, animaux de la ferme, anima- tions pour petits et grands. Ren- seignements au 03 84 31 52 61 ou 03 84 31 53 51. I.E.R. L’Institut d’Études Religieuses fait sa rentrée. Trois conférences sont programmées au cours de ce premier trimestre. La pre- mière a lieu le 15 octobre à la salle Battant. Le thème : “l’ap- plication de la loi de 1905 en Franche-Comté” par Joseph Pinard. Suivront le 26 novembre “l’Église en régime de laïcité” et le 10 décembre “citoyenne- té et laïcité”. Rens. : 03 81 65 17 08. " "

Installé au cœur de Planoise, le Carrefour d’Animation et d’Expression Musicale (C.A.E.M.) se veut le garant de la démocratisation des pratiquesmusicales. Plus de 200 adhé- rents en sont aussi convaincus.

E n avant la musique ! La saison du C.A.E.M. est officiellement lan- cée depuis la journée portes ouvertes organisée le 6 septembre dernier au 13, avenue Ile-de-France. C’est sans doute pour répondre à sa vocation de démocratiser la

Les ateliers “petite enfance” sont les passerelles entre l’ap- prentissage et la pratique régu- lière d’un instrument. Les cho- rales de jeunes, les cours individuels de chant, les cours collectifs viennent compléter la gamme des prestations pro- posées par le centre. “Le prin- cipe des cours collectifs, c’est d’observer celui qui chante, le critiquer et évoluer avec lui. Nous permettons ainsi aux élèves de progresser de maniè- re plus ludique.” Côté instru- ments, le C.A.E.M. propose un large éventail : piano classique ou jazz, guitare, batterie, saxo, trompette, percussions, djem- bés Une dizaine d’enseignants dis- pensent leurs cours à Planoi- se, sous la direction de Maxi- me Nicolas. Parmi les projets de l’association, la construc- tion d’un studio d’enregistre- ment dans lequel les groupes locaux pourront venir travailler leurs compositions. La localisation de l’association

solfège ne vient qu’après, explique Maxime Nicolas, le directeur du C.A.E.M. Ainsi, la musique devient beaucoup moins rébarbative pour ceux qui l’apprennent. Cette philo- sophie-là n’existe pas ailleurs, c’est ce qui fait notre origina- lité. C’est vrai qu’on passe par-

musique que l’as- sociation créée en 1992 s’est installée au cœur d’un quar- tier populaire. Paradoxalement, les adhérents sont avant tout origi- naires du centre- ville et des villages de la périphérie

fois pour des extra- terrestres dans le monde de la for- mation musicale, mais nous sommes en totale complé- mentarité avec des structures comme le Conservatoire par exemple.” Le C.A.E.M.

“Nous nous battons contre un fléau : la télévision.”

Les professeurs intervenant au C.A.E.M. sont titulaires du diplôme universitaire de musicien intervenant.

noise.” Depuis 12 ans, le C.A.E.M. enracine progressi- vement ses méthodes plutôt originales d’apprentissage de la musique. L’effervescence des élèves à l’approche de la nouvelle saison est intacte et se renouvelle à chaque ren- trée. ! J.-F.H.

à Planoise n’a pas eu encore l’effet escompté sur la popu- lation locale. “Il ne faut pas se leurrer, poursuit le directeur. Je reste humble et lucide sur le côté “musique pour tous”. Nous nous battons contre un fléau : la télévision, et non pas contre les différences cultu- relles d’un quartier comme Pla-

accueille les enfants dès le plus jeune âge. “Nous avons des bébés de 2 mois parfois, confir- me Élodie Geneste, salariée de l’association. Nous les accueillons dans le cadre du “berceau musical”, avec leurs parents qui leur font de la musique pour leur apprendre à écouter.”

bisontine. Qu’importe, le C.A.E.M. poursuit sa mission de développer la pratique musicale auprès des amateurs. Sans condition d’âge ni de niveau, le centre accueille tout le monde. “L’autre originalité du C.A.E.M., c’est que les élèves commencent directement par la pratique de l’instrument, le

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