La Presse Bisontine 48 - Octobre 2004

RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON

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Tirs de mine au tunnel du Bois-de-Peu

Grandfontaine : les pavillonneurs sous les verrous revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine

À Besançon, le tourisme ne doit pas se résumer à la visite de la Citadelle ou du centre historique de la ville. Les prestataires locaux du tourisme l’ont bien compris, qui poursui- vent leurs efforts de diversifica- tion afin de proposer aux visiteurs une palette de plus en plus large d’activités. Au chapitre des offres originales figure pour la deuxiè- me année consécutive les visites d’entreprises. Initiée par l’A.D.E.P.I.C. (association pour la découverte des entreprises du patrimoine industriel comtois), cette saison de tourisme indus- triel se décline cette année autour de 4 thèmes : la métallurgie, le temps, la vigne et le sel, comme autant de savoir-faire locaux. “Ces journées avaient connu un vif suc- cès l’an dernier avec un taux de remplissage de 96 à 150 % selon les thèmes, indique Gérard Las- serre, responsable des papete- ries de Novillars et président de l’A.D.E.P.I.C. Le coût modique de ces journées (29 euros), avec repas, conférences et visites, est très intéressant pour les visiteurs. L’intérêt d’une telle démarche est bien sûr pour les visiteurs mais tale de l’équipement va réali- ser des tirs de mine à hauteur du tunnel du Bois-de-Peu, sui- vant un arrêté préfectoral qui court jusqu’au mois de février. Pour l’instant, les équipes tech- niques qui travaillent sur le site n’ont eu recours à ce procédé car le terrain ne présente pas de résistance particulière. Les engins suffisent à réaliser les travaux d’aménagement des têtes de tunnels. “À ce stade, le chantier nécessite de ter- rasser et de creuser. Quand on ne peut plus intervenir avec une pelle, on utilise les mines. Il est vrai que l’on pourrait réduire la difficulté avec un brise-roche, mais ce type de machine est très bruyant pour les riverains” expliquent les services de la D.D.E. Les tirs de mine sont ponctuels D ans le cadre de l’amé- nagement de la voie des Mercureaux, la direction départemen-

aussi pour les chefs d’entre- prises qui contribuent ainsi à améliorer l’image de marque de l’industrie. Pour le person- nel de nos entreprises, c’est également très valorisant.” L’office de tourisme de Besan- çon s’implique pleinement dans la démarche. “C’est un véri- table travail sur l’identité de notre département. Ces visites d’entreprises permettent d’élargir le catalogue de pro- duits que nous avons à pro- poser à nos visiteurs” indique Patrice Ruelle, directeur de l’office de tourisme de Besan- çon. La première de ces 4 jour- nées est programmée jeudi 30 septembre sur le thème de la métallurgie, avec la visi- te de l’entreprise bisontine Bourgeois, de la forge de Montagney-Servigney et des abords des mines de fer entre Deluz et Laissey. Suivront ensuite le thème du temps (9 décembre), de la vigne (17 mars 2005) et du sel (23 juin 2005). Pour s’ins- crire, contacter le 03 81 82 80 48. ! et efficaces. “On commence à rencontrer une résistance sur le terrain, il est donc pro- bable qu’on utilise les explo- sifs dans les 15 jours à venir.” Le cas échéant, la D.D.E. pro- cédera à des coupures de la circulation pour des raisons de sécurité. “Il s’agira en fait de micro-coupures sur la Nationale 83 au niveau de Beure, qui ne dépasseront pas quelques minutes, le temps de procéder au tir. Nous n’effectuerons pas ce type d’opération pendant les périodes de forte influence, mais aux heures creuses.” Les travaux d’aménagement des têtes de tunnel se pour- suivent. Selon la D.D.E., ils devraient se terminer au mois de février ou mars. Il est possible que ce délai s’allonge. Sur ce genre de chantier, le facteur météo a une influence. !

D ébut septembre, le Tribu- nal de Grande Instance de Besançon a prononcé un an de prison ferme dont neuf mois avec sursis et mise à l’épreuve à l’encontre de deux pavillonneurs véreux qui ont créé la société M.A.G.S. (à Doubs) en juillet 1999. Cette décision judiciaire met un terme à une affaire dont La Pres- se Bisontine s’était fait l’écho dans son édition de décembre 2002, en retraçant les déboires de plusieurs habitants de Grandfontaine qui venaient d’investir dans un pavillon situé à l’entrée du village, dans le lotis- sement des “Chênes Brûlés.” Une propriétaire avait mis en éviden- ce les nombreuses malfaçons dans sa maison construite sur une ancienne décharge. Au total, 27 plaintes ont été dépo- sées contre cette entreprise dont la durée de vie n’a pas excédé les deux ans puisqu’elle a cessé

son activité en juin 2001. Pen- dant ce laps de temps, cette socié- té a réalisé 8 pavillons sur 26 contrats de constructions signés à Grandfontaine, Doubs, Désan- dans, et Pompierre-sur-Doubs. À chaque fois, le scénario employé était le même. Les acquéreurs se laissaient séduire par une offre immobilière à bas prix proposée par cette société, défiant toute concurrence. Le tarif était la pre- mière motivation dans leur démarche d’investissement, mais il était trop tard quand ils se ren- daient compte des malfaçons. De réclamations en réclamations, pour obtenir réparation, ils se retournaient légitimement contre le promoteur qui finissait par répondre aux abonnés absents. Classique. Le préjudice est moral et financier pour les acquéreurs dans la plupart de ces affaires qui se terminent devant la justice. !

À la découverte du patrimoine industriel local

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