La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

JUIN 2019 2, € 80 CES INCIVILITÉS QUI POLLUENT LE QUOTIDIEN DES BISONTINS

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

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DÉCHETS, AFFICHAGE SAUVAGE, TAGS, BRUIT…

Le nombre de dépôts sauvages a bondi de 1 000 % !

p. 5 Après six mois de lutte Les états d’âme du gilet jaune Frédéric Vuillaume

L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7

Sport nature et outdoor Besançon a-t-il les moyens de ses ambitions ?

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

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Escalade : Besançon bientôt au sommet

Contre-pouvoir La mobilisation citoyenne va-t-elle para- doxalement gâcher la fin du mandat de Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville de Besançon ? Il y a quelques mois, c’est le fameux arrêté anti-mendicité qui avait suscité une bronca générale et mis une sérieuse épine dans le pied de la majorité et sans doute contribué à ébranler la solidité de son socle. Un deuxième coup de canif a été mis plus récemment dans la cohésion de l’équipe en place avec l’in- terminable feuilleton des Vaîtes. Ce quartier est sans doute en passe de devenir la future Z.A.D. bisontine. En première ligne de ces réactions parfois irrationnelles, il ne faut pas chercher les partis politiques d’opposition, encore moins les syndicats. C’est une nouvelle forme de contre-pouvoir qui, s’appuyant sur le porte-voix tout-puis- sant des réseaux sociaux, agit tous azimuts et en arrive à faire plier une équipe pourtant légitimée par les urnes pour mener à bien un programme pour lequel elle a été élue. Ce dossier des Vaîtes, comme celui de la mendicité d’ailleurs, est pris de revers par un nouveau faiseur de rois qui s’appelle l’opinion publique. Parfois prompte à la caricature et aux approximations, elle a tôt fait de démonter un projet, en s’affran- chissant parfois de la rigueur et du recul nécessaires à l’analyse approfondie de la situation. Parler de bétonisation de la ville au sujet de ce dossier d’aménagement urbain relève bien de la caricature. Le propos ici n’est pas de défendre un dossier devenu si sensible que l’hystérie a pris le pas sur le rationnel. Il s’agit juste de consta- ter que ce contre-pouvoir nébuleux que l’on nomme “opinion publique” est devenu tout-puissant. Faut-il s’en réjouir ? Cer- tainement diront tous ceux qui en ont plein la bouche de ce concept devenu fourre- tout de démocratie participative et qui induirait que tout projet devenu sensible puisse être renversé à coups de manifs ou de pétitions sur Internet. On peut aussi voir dans ce phénomène le symptôme d’un mal plus profond qui est en train de gangrener nos démocraties subreptice- ment en décrédibilisant de fait et a priori la puissance publique. Les contre-pouvoirs sont évidemment nécessaires dans une démocratie, d’autant plus à l’échelle com- munale. Il ne faudrait pas néanmoins que le baromètre de l’opinion devienne la seule boussole. n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. ous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Lesmécènes dumusée veulent agrandir le Cercle Pâris

D ans le hall d’entrée du musée, les chromes ruti- lants de deux nouveaux modèles de voiture dont le concessionnaire organise le lan- cement en grande pompe détonnent un peu. Mais c’est ainsi : le musée devient peu à peu un lieu de vie et d’animation à travers l’action des mécènes privés. Ce jour-là, c’est un concessionnaire, un autre jour ce sera une banque qui priva- tisera les lieux pour une soirée de prestige. Les mécènes du musée de Besançon sont réunis au sein d’une association baptisée le Cercle Pâris (du nom d’un des plus grands donateurs du musée, l’architecte Pierre-Adrien

Pâris). “On sent un vrai sentiment d’appartenance et de fierté autour de ce musée rénové. Avant d’être un outil de défis- calisation pour les entreprises, le mécénat est un outil de fierté” se réjouit le maire de Besançon qui avait réuni le Cercle Pâris le 14 mai dernier dans les murs du musée. “Le Cercle Pâris a déjà réuni plus de 175 000 euros au profit du musée. Les entre- prises mécènes ont permis la restauration d’œuvres, le finan- cement des publications du musée, la restauration de mosaïques, le soutien à la créa- tion du nouveau compagnon de visite numérique développé par la société Livdéo, etc.” énumère Élisabeth Eychenne, la prési-

dente du Cercle Pâris qui fait un appel à toutes les entreprises désireuses de rejoindre le mou- vement. De son côté, le directeur des musées du centre Nicolas Surlapierre se réjouit de l’émer- gence de ce “mécénat de proxi- mité. Le mécénat n’est plus l’apanage unique des grands groupes nationaux et c’est tant mieux.” Pour les mécènes, ce nouveau musée est aussi une vitrine et un faire-valoir. Depuis sa réou- verture le 16 novembre, le musée a déjà attiré plus de 75 000 visiteurs. En six mois, il a déjà largement dépassé son ancienne fréquentation qui pla- fonnait avant les travaux à 50 000 visites par an. n

La première pierre a été posée le 30 avril dernier. La salle sera opérationnelle en fin d’année.

L e Grand Besançon pourra s’enorgueillir d’ici la fin de l’année de disposer d’une des plus belles salles d’escalade publiques de France, et (presque) de la plus haute. Presque, parce qu’à quelques mètres près, elle sera détrônée par la salle en cours de construction à Mul- house, mais qui est, elle, d’initiative privée. Et qui, contrairement à la future salle bisontine, ne sera pas dédiée aux trois disciplines fédé- rales : bloc, vitesse et diffi- culté. “Et contrairement à Mulhouse, la salle bisontine sera homologuée pour les compétitions de niveau inter- national pour le bloc et la vitesse” note le service des sports de Besançon. Depuis la pose de la première pierre le 30 avril, les travaux vont bon train. La structure métallique est terminée, elle culmine à 20 mètres de hau-

teur. “Cette salle est l’abou- tissement d’un travail engagé il y a plus de dix ans” se réjouit Éric Simon, le prési- dent de l’association Entre- temps, riche de 630 adhé- rents et 321 licenciés, qui a porté cet ambitieux projet. Avec un investissement à la hauteur de ces ambitions internationales : 2,932 mil- lions d’euros de construction, financés par la C.A.G.B. à hauteur d’1,304 million, sou- tenue par les autres collec- tivités, et dont l’équipement intérieur coûtera 700 000 euros à l’association Entre-temps et à ses parte- naires, dont la Fondation Croppet qui injecte 200 000 euros dans l’opéra- tion. Avec cette nouvelle vitrine, l’escalade devrait faire de nouvelles émules, d’au- tant que la discipline devient olympique à l’occasion des prochains J.O. de Tokyo l’an prochain. n

Les principaux mécènes ont déjà versé 175 000 euros au profit du musée.

Le quartier Vauban prend forme

I l faut avouer que lorsque l’on passe en voiture sur l’avenue de la 60 ème Armée américaine, le futur quartier résidentiel Vauban actuellement en construction en lieu et place de la caserne du même nom n’a pas encore fière allure. Pourtant, les premiers habitants s’installent actuellement dans les trois pre- miers immeubles construits ici, les deux premiers par la société S.M.C.I., le troisième par le pro- moteur Alterimmo. Et il faut avouer qu’une fois franchis les murs de l’ancienne caserne, les premiers résultats sont plutôt séduisants. La preuve : du côté de S.M.C.I. comme de celui d’Al- terimmo, tous les lots (92 appar-

tements) ont trouvé preneurs. Les 7 hectares d’emprise foncière proposeront à terme, d’ici une douzaine d’années et en trois phases successives, entre 750 et 800 logements au total, “ainsi que 4 500 m 2 de commerces, services et bureaux” note lemaire de Besançon Jean-Louis Fous- seret venu en visite le 17 mai dernier. Parmi les nouveaux services attendus, une nouvelle crèche et une maison de quartier. Une consultation a également été lancée pour accueillir une rési- dence senior de 120 à 130 loge- ments ainsi qu’une résidence étudiante. L’ancien châteaud’eau quant à lui a également trouvé

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

L’environnement a été soigné. Ici, vue sur un des deux immeubles S.M.C.I. depuis l’ancienne infirmerie militaire transformée en logements.

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2019 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., Babolat, E. Chatelain-Ville de Besançon, Collection P. Frachebois, E. Ème, P. Forsans, B. Pourchet, A. Prêtre, S.D.D.

le fait qu’un opérateur local orga- nise une telle opération à Dijon aumoment où Besançon se bat pour garder son attractivité” com- mente Fabrice Jeannot, le pré- sident de la société S.M.C.I. n

preneur. La Ville vient de valider son projet de transformation en logement porté par un privé. Seule ombre au tableau au moment où les premiers habi- tants investissement les lieux : l’opération organisée récemment

par l’aménageur, le consortium bancaire C.M.-C.I.C., qui avait réuni ses clients les plus fortunés à Dijon pour les inciter à investir dans des programmes immobi- liers dans la capitale bourgui- gnonne ! “Je m’insurge contre

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L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

Vers une nouvelle candidature aux municipales

“Tout reposera sur la défense des intérêts de Besançon face à Dijon et à Paris”

Jean-Philippe Allenbach, souvent présenté comme le trublion de la politique locale, a lancé sa cam- pagne pour les prochaines municipales à Besançon où il avait déjà été candidat en 2001. Il revient avec quelques idées concrètes et une vraie ambition.

L a Presse Bisontine :Vous étiez candidat aux municipales en 2001 avec un score honorable de 4 %, mais vous n’avez pas pu l’être en 2008 ni en 2014. Pourquoi cette nouvelle candidature et comment croire que vous irez jusqu’au bout de la démarche ? Jean-PhilippeAllenbach : La grande dif- férence, c’est que depuis la dernière fois il y a eu la fusion des Régions, c’est une raison essentielle pour moi de monter au créneau car depuis cette fusion, la situation de Besançon n’a fait que se détériorer. Je monte donc au créneau pour les munici- pales 2020 afin de défendre les Bisontins et plus largement les Francs-Comtois. C’est donc plus par obligation morale que j’ai décidé de me présenter, face à une Europe décadente, un État défaillant et une Bourgogne arrogante et domina- trice. L.P.B. : Vous espérez pouvoir convaincre 55 co-listiers du bien-fondé de votre démarche ? J.-P.A. : La “nébuleuse” fédéraliste qui soutient nos idées compte plu- sieurs centaines de personnes, il n’y aura aucun souci pour monter une liste de 55 noms. L.P.B. :Alors pourquoi aviez-vous renoncé les deux précédentes fois ? J.-P.A. : L’aspect financier m’avait fait renoncer. Une campagne muni- cipale, c’est au bas mot 15 000 euros et si on veut espérer se faire rem- bourser, il faut faire au moins 5 % des voix. Cette fois-ci, j’ai décidé de le faire avec mon argent personnel, car je peux le faire. Et si je prends ce risque, c’est quand même bien une preuve que j’ai des convictions !

tingue notre candidature, c’est que nous ne défendons pas une idéologie, contrairement aux autres,mais nous défendons un territoire. Tout le monde sait que sur le plan politique, je suis un libéral. Cela n’empêchera pas de réunir autour de moi des souverainistes, des mélenchonistes, et des personnes de tous horizons. L.P.B. : Des macronistes aussi ? J.-P.A. : Non, lui, c’est de l’attrape- mouche. Nous, nous savons ce que nous voulons. Je suis persuadé que nous ferons un bon score car nous soutenons les Bisontins. L.P.B. : C’est un peu maigre comme argu- mentaire. Avez-vous déjà des propositions à formuler ? J.-P.A. : Tout reposera sur la défense des intérêts de Besançon face àDijon et à Paris. Je veux commencer par mettre fin au pouvoir autocratique d’un maire sur sa ville. Il faut en finir avec les consultations à la sovié- tique qui consistent à consulter la population quand les projets sont déjà ficelés. C’est une des raisons pour lesquelles les gilets jaunes sont descendus dans la rue. Notre méthode reposera donc sur la vota- tion communale à la suisse. Dès que 10%des électeurs, soit environ 7 000 personnes à Besançon, le deman- deront, le maire sera obligé d’orga- niser un référendum, soit pour annu- ler une décision prise, soit au sujet d’un nouveau projet. C’est une sorte de R.I.C. local. Rien à voir avec les modestes consultations organisées par M. Fousseret dans cette ville où il n’a fait appel à la population que pour choisir la couleur du tram ! L.P.B. : Sur le plan économique, avez-vous déjà des propositions ? J.-P.A. : Une de mes priorités sera la revitalisation du centre-ville. Je commencerai par supprimer le sys- tème des horodateurs en ville. On créera, comme c’est le cas par exem- ple à Pontarlier, des zones bleues avec 2 heures autorisées gratuites et une verbalisation seulement si on dépasse les 2 heures. Je mettrai également une partie des places peintes en bleu pour les réserver aux résidents,moyennant un forfait de 350 euros à payer tous les six mois. Sur la question immobilière, je mets fin immédiatement à tout nouveau projet immobilier et je soumets la situation à un audit afin de vérifier combien des logements construits sous l’ère Fousseret sont occupés. Et tant que 90 % de ces logements ne sont pas occupés, j’arrête tout

Le fédéraliste Jean-Philippe Allenbach, 70 ans, repart au combat pour les prochaines municipales.

J.-P.A. : Nous souhaitons créer une carte de fidélité de la commune, qui viendrait récompenser les familles installées ici depuis au moins 5 ans et qui leur donnerait droit à des tarifs préférentiels pour les dépenses d’ordre culturel ou sportif par exemple. Il n’est pas normal à mon sens qu’un Bisontin qui voudrait apprendre l’anglais paie le C.L.A. aussi cher qu’un Chi- nois ! Il devrait avoir droit à un tarif préférentiel. L.P.B. : Et sur le plan du rayonnement de Besançon à l’extérieur ? J.-P.A. : Sur ce plan, je ne vais pas agir enmanager qui gère les choses comme elles sont mais comme un leader qui voit comme devraient être les choses, et qui les change. C’est toute la nuance. Mon objectif est de changer les choses par rap- port à la Bourgogne. 73 % des Francs-Comtois regrettent aujourd’hui cette fusion alors qu’ils n’étaient que 51 % au moment de la fusion. Il est évident qu’à deux, il y a toujours un dominant et un dominé. Il est clair que nous sommes pour l’instant les dominés. Sur ce point, je demanderai donc au Conseil régional d’organiser un référendum. L.P.B. : Quel score espérez-vous faire ? J.-P.A. : On vise cette fois plus de 10 %. Je suis persuadé qu’on a le soutien de l’opinion. L.P.B. : Jean-Louis Fousseret s’apprête à tirer sa révérence après 19 ans à la tête de cette ville. Comment jugez-vous son bilan ? J.-P.A. : Il a été bon dans la décora- tion…Pour le reste, je demanderai un joker (rires). Il a une qualité

nouveau projet.On nous a fait croire que qu’entre 2005 et 2020 Besançon allait gagner 13 000 habitants. Sur ce point, on a été trompés. On ne compte plus le nombre de personnes qui ont acheté des logements en dispositif de défiscalisation et qui se sont retrouvés sans pouvoir les louer et obligés de les vendre àmoi- tié prix. C’est une vaste opération d’escroquerie comparable à ce qui s’est passé avec les subprimes. Sur le plan financier d’ailleurs, je réclamerai à l’État les 70 euros par habitant que tous les Bisontins et les Francs-Comtois ont dû payer pour payer la dette de la Bourgogne au moment de la fusion.Avec cette fusion, l’État a causé un dommage qu’il doit réparer. L.P.B. : Sur le plan culturel, vous affirmiez récemment que votre grand projet était de remettre la statue de Charles Quint vers l’hôtel de ville. Un peu mince comme ambition non ? J.-P.A. : Il est fondamental de rappeler aux Bisontins que leur ville a eu un passé glorieux avant l’annexion de la Franche-Comté. Avec cette proposition, il s’agit d’abord d’ho- norer le bienfaiteur de cette ville. On a préféré nousmettre une statue de Vauban à la Citadelle, l’homme qui tirait au canon sur cette ville ! Je milite également pour remettre la statue de Granvelle dans la cour du palais. Rue Goudimel, à la place du siège de l’Université, je propo- serai d’y aménager un musée his- torique de la Franche-Comté. Et autre symbole, remettons à l’hon- neur le drapeau de Besançon avec son aigle ! L.P.B. : D’autres propositions concrètes pour les Bisontins ?

cependant : il est malin comme un singe. L.P.B. :Envisageriez-vous selon votre score au premier tour de faire alliance avec une autre liste ? J.-P.A. : Je n’ai pas à 70 balais l’am- bition de devenir simple conseiller municipal ! L.P.B. : Comment jugez-vous la guéguerre interne à L.R.E.M. pour la succession du maire sortant ? En d’autres mots, êtes- vous plutôt Alauzet ou Cordier ? J.-P.A. : Alauzet a été chez les Verts, puis a soutenu Hollande, puis Macron. C’est sa liberté. Mais j’ai une anecdote révélatrice.À l’époque du référendum sur la gare d’Auxon, nous nous battions tous les deux pour défendre l’option Viotte. Une fois M. Fousseret élu, j’ai appelé ÉricAlauzet pour connaître sa posi- tion et il m’a répondu que mainte- nant qu’il était sur sa liste, il ne pouvait plus l’attaquer… Quant à Mlle Cordier, à mes yeux, c’est le niveau zéro des convictions poli- tiques quand elle affirme que le programme, on le verra après. Je pense surtout qu’elle n’a pas d’idées. L.P.B. : Et à droite ? J.-P.A. : On comptait sur eux pour nous défendre à la Région mais ils nous ont trahis en participant au sabordage de la Franche-Comté. Et comme les autres, j’attends de voir leur projet. Ceci étant dit, les autres, je m’en fiche. Nous avons des convictions, nous voulons les défendre. Besançon est une grande ville qui mérite une grande ambi- tion.Quiconque est fier d’être Bison- tin et Franc-Comtois se doit de voter pour nous. n Propos recueillis par J.-F.H.

Bio express

l Jean-Philippe Allenbach est né à Besançon en 1948, il a la double nationalité française et suisse. Il est le petit-fils de Gustave Saulnier, un ancien directeur de l’école des Chaprais. Il a fait sa scolarité à l’école Helvétie puis au lycée Victor-Hugo. - Il est diplômé de Sciences-Po Paris et D.E.S. en sciences économiques. Ancien directeur financier d’une grande société d’énergétique, il est conseiller en finance et commerce international. Il a fondé et présidé le Parti fédéraliste. l l l

En plus, je ne coû- terai pas un centime au contribuable. Je suis donc sûr d’aller au bout de la démarche. Il faudra les hommes et les femmes : on les aura. Il faut aussi les sous : je les ai. Nous avons égale- ment un atout extraordinaire, c’est notre local sur la place du 8-Septem- bre, avec depuis quelques jours, une permanence quoti- dienne. L.P.B. : Quelle couleur politique aura votre liste ? J.-P.A. : Ce qui dis-

Il est aujourd’hui

“Emmanuel Macron, c’est de

l

président du Mouvement Franche-Comté.

l’attrape- mouche.”

BESANÇON

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SOCIAL

Gilets jaune L’acharné Frédéric Vuillaume, victime d’un acharnement La figure des gilets jaunes bisontins revient sur ses gardes à vue, celle de sa compagne, la privation de ses libertés, sa comparution au tribunal pour outrage au ministre, l’emprisonnement de son beau-fils.

bras. Oui, cela fait peur à cer- tains de manifester. Mais pas moi car je n’ai rien à me repro- cher. J’aurais pu péter un câble suite à l’emprisonnement de mon beau-fils mais au contraire, je reste pacifiste. Je ne tombe pas dans le piège de la violence même si j’ai eu droit à une nou- velle perquisition à mon domi- cile, oùmon téléphone,mon ordi- nateur personnel et celui de ma femme ont été confisqués. Je ne les ai toujours pas récupérés. Je ne comprends pas cette répres- sion : pour moi, le préfet fait du zèle. J’ai fait de nombreuses manifestations en tant que secré- taire syndical F.O. et élu du per- sonnel à la Région Bourgogne- Franche-Comté : jamais je n’ai vu autant de répressions à Besançon. Cette répression a commencé lors de la venue d’Em- manuel Macron pour inaugurer le musée des Beaux-Arts où l’on m’a ceinturé et cassé un doigt. J’envisage de porter plainte, un certificat médical atteste de cela. Pour la venue de Christophe Castaner, j’ai voulu aller à sa rencontre pour expliquer la répression, j’ai été accueilli à Planoise par un mur de forces de l’ordre et j’ai balancé ce slogan “Castaner assassin.” J’ai été menotté et je suis parti 24 heures en garde à vue. C’est la première fois que je ressortais avec une convocation au tribunal pour outrage. Nous faisons appel car le juge n’a pas tenu compte des arguments de notre avocat sur

Frédéric Vuillaume… pour une fois sans son gilet jaune.

F rédéric Vuillaume ou le double visage d’un gilet jaune haranguant la foule lors des manifestations, et Frédéric Vuillaume l’homme posé, animé par des convictions syndicalistes à F.O., et pacifiste. Figure de proue du mouvement social - même s’il s’en défend - le Bisontin (47 ans) a accepté de répondre à notre sollicitation suite à sa convocation sur les bancs du tribunal de Grande instance de Besançon où il était jugé pour outrage à Christophe Castaner, le ministre de l’Inté- rieur. Il écope, avec sa femme, de 1 500 euros d’amende avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve. Ils ont en revanche été relaxés sur le motif de rébel- lion. Ils font appel. La Presse Bisontine : Pourquoi dites- vous être victime d’un acharnement ? Parce que vous êtes la figure du mou- vement à qui il faut couper la motiva- tion ? Frédéric Vuillaume : Peut-être que

je fédère et cela semble embêter la police. J’ai en tout cas des convictions mais je ne suis pas le leader et je ne veux pas l’être. J’ai été ciblé à mon grand éton- nement dès le début, le 27 décembre, lorsque la Police est venue chez moi - en même temps que chez Kévin, un autre gilet jaune - me déposer une convocation pour me rendre au commissariat de la Gare d’Eau. J’ai eu droit à la première garde à vue de ma vie, pendant 12 heures ! On m’a posé des questions sur mes posts Face- book qui pour moi ne posent aucun problème car je suis paci- fiste. Je ressors sans convocation au tribunal et je décide de conti- nuer les manifestations toujours aussi motivé car je ne peux pas vivre dans une société où des gens meurent la bouche ouverte et d’autres se gavent. L.P.B. : Puis, tout s’enchaîne rapide- ment… F.V. : Le 8 février, je reçois une

convocation du préfet. Pour lui, je suis l’organisateur de l’en- semble des manifestations à Besançon. Ma femme a été en garde à vue 24 heures, le jeudi 9, et le soir on apprend que Jordan, mon beau-fils, est arrêté devant son travail. Le lendemain, il est convoqué pour une comparution immédiate et placé sous mandat de dépôt. Nous n’avons jamais été convoqués à la barre d’un tribunal : on avait pas compris qu’il allait dormir en prison (il est condamné à 1 an de prison, dont 6 mois fermes) alors qu’il a un travail, qu’il a un casier judiciaire vierge. C’est violent. O.K., il a balancé un feu d’artifice au pied des forces de l’ordre au moment où sa mère s’était fait gazer et blesser à Chalezeule. Il a réagi. Il n’y avait pas que lui. L.P.B. : Avez-vous pensé à arrêter ce combat par crainte ? F.V. : Mes convictionsme poussent à continuer et ne pas baisser les

la liberté d’expression et le droit de manifester. L.P.B. :Financièrement,comment couvrir les frais d’avocat ? F.V. : Pour l’instant, je n’avais pas de procès donc je n’ai rien déboursé. Une cagnotte a été mise en place dès le début pour participer aux frais de personnes interpellées abusivement. Cela impacte tout : la vie familiale, les finances. Ce n’est pas facile mais je ne peux être ailleurs qu’à la “manif”. L.P.B. :Pourquoi continuer la lutte alors que le gouvernement a fait des annonces ? F.V. : Elles sont ridicules. Les gilets jaunes ne viennent pas par plaisir dans la rue. Les per- sonnes n’arrivent plus à vivre

avec leur salaire, les retraités sont obligés de retravailler… Ce mouvement ne peut pas s’ar- rêter. Mais jamais je ne pensais pouvoir être la cible de perqui- sitions. L.P.B. :Comprenez-vous aussi que cer- tains, comme les commerçants, en aient marre ? F.V. : Nous sommes là pour un avenir meilleur. Moi aussi, j’ai autre chose à faire que d’être tous les samedis dans la rue. C’est ce que j’ai dit au juge. L.P.B. : Si vous voulez faire bouger les lignes,présentez-vous aux prochaines élections ! F.V. : Je n’en ai pas la moindre intention. n Propos recueillis par E.Ch.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

BESANÇON A-T-ELLE LES MUSCLES POUR DEVENIR RÉFÉRENCE DU SPORT OUTDOOR ?

l Sports nature Des espaces, des compétences, des infrastructures Pourquoi le Grand Besançon doit croire en ses atouts Le Grand Besançon est, avec Montpellier, Millau ou encore Chamonix, parmi les premiers à avoir compris que le sport est un levier de croissance du territoire. Le premier festival Grandes Heures Nature mi-juin fait la part belle à tous les sports extérieurs et aux associations. Une étape du Festival international de sports extrêmes (F.I.S.E.) chauffera à blanc cette première édition à Micropolis (photo d’introduction E. Chatelain-Ville de Besançon).

Notre territoire est un formidable terrain de jeux pour le trail, le cyclisme, le V.T.T., le canoë, le sport santé. Pas un hasard si une équipe pro de cyclisme vient de s’installer, qu’une délégation japonaise est venue repérer un lieu en vue des J.O. de 2024.

Q u’on se le dise, le festival Grandes Heures Nature à Micropolis n’est qu’une étape dans la construction de “Besançon, terre d’outdoor”. “C’est un projet de territoire qui doit profiter à tous les Grands Bisontins. Il doit prouver nos atouts : ceux de proposer à moins de 5 minutes d’un centre-ville historique un terrain de jeu pour de nombreuses disciplines. Attention à ne pas le dénaturer !” annonce Jean-Yves Pralon, vice-président de l’Agglo chargé des sports et de la culture. Peu importe si l’événement réunit 5 000 ou 15 000 visiteurs (du 13 au 16 juin) : il doit per- durer dans le temps. Qui connaissait il y a 10 ans le Roc d’Azur devenu le plus grand événement V.T.T. en Europe, l’U.T.M.B. du Mont-Blanc, le Natural Games de Millau, le Natur@aventure de Montpellier ? Personne. Ce n’est donc pas sur un “one shot” - qui coûte tout de même 600 000 euros à l’Agglomération - qu’il faudra pour- suivre ou non les efforts. La capitale du temps ne deviendra pas capitale de l’effort sans sueur. “Même si la réussite espérée n’est pas là pour cette première édition, il faudra poursuivre sur cette lancée” prévient déjà Jean-Yves Pralon

bien, choyer les sportifs, c’est mieux. Une “base trail” à proximité de la Rodia est en projet avec vestiaire, douches, salle de musculation, présence de kinés, des conseils en diététique… Rien de mieux pour pérenniser le sport tout au long de l’année. Mi-2020, un centre de la performance sportive dédié aux athlètes de haut niveau mais aussi aux amateurs et sport-santé ouvrira ses portes vers le Point du Jour. Un investisseur privé prend les risques : “On dispose à Besan- çon d’un terrain de jeux unique au monde que beaucoup de régions nous envient, au centre de l’Europe, à 2 heures de Paris. J’ai créé ce centre en vue des Jeux olympiques 2024 mais pas que. Besançon doit être un atout pour le sport français car il possède toutes les infrastructures… même s’il manque encore un vélodrome couvert” confie l’ancien cycliste professionnel Alexandre Chouffe. Son “hôtel de la performance” abritera 13 chambres hypoxie destinées à reproduire les effets bénéfiques de l’altitude sur le sportif, une chambre thermique pour s’entraîner dans une chaleur extrême ou très froide, un cen- tre de recherche composé des médecins et scientifiques dont certains sont issus

qui rappelle toutefois “qu’un engoue- ment se fait ressentir.” 450 bénévoles ont proposé leur aide pour soutenir l’organisation. Comme un athlète, le Grand Besançon a construit son développement “sportif” par palier. Il a commencé par s’attacher les services de sportifs de renom deve- nus ses ambassadeurs. Ils sont 7. Aux plaidoyers d’athlètes comme Thibaut Baronian (trail) ou Julie Bresset (cham- pionne olympique de V.T.T.) qui ont choisi Besançon comme terrain d’en- traînement s’ajoutent la renommée du Trail des Forts (5 000 participants cette

Le Trail des Forts 2019 a une nouvelle fois rappelé aux 5 000 participants la beauté et la difficulté des parcours dans le Grand Besançon. Un atout.

année), la création d’un espace permanent de Trail Grandes Heures Nature inauguré en octobre dernier à Avanne. Ce sont 187 km de terrains dédiés et l’ob- tention du label Uni’Vert Trail, le premier du genre en France. “Depuis, une application téléchargeable sur son smartphone permet de retrouver tous les circuits, de défier un chrono, d’autres coureurs” explique l’Agglo- mération. Proposer des parcours, c’est

de l’Université de Franche-Comté, une salle de fitness et de musculation… Il sera ouvert à tous. Le siège de l’équipe cycliste Groupama-F.D.J. a choisi d’y installer son équipe continentale. Les coureurs de différentes nationalités ont été surpris (en bien) par la variété des parcours fait savoir Nicolas Boisson, leur entraîneur. Les pros ont posé leurs valises à Besançon. Une université du Japon (qui gère le haut niveau) a de son côté envoyé - début mai - une délégation pour décou- vrir ce centre. Elle aimerait que ses athlètes olympiques viennent à Besan-

çon s’acclimater et préparer les J.O. de 2024 dans ce centre en partenariat avec l’Université. Il ne faut plus jouer petits bras. Oui, le Grand Besançon revêt toutes les forces pour devenir une référence de l’outdoor, un mode de vie partagé par 15 millions de Français dont 45 % de la population de l’Agglo de plus de 15 ans. Des séjours touristiques trail sont même proposés par l’Office de tourisme. Le braquet du Grand Besançon semble le bon. Il faudra être endurant pour s’imposer. n E.Ch.

Deux projets

pour les sportifs amateurs ou pros.

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

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l Festival 4 jours de fête à Micropolis du 13 au 16 juin Qui pour l’organiser en 2020 ?

tranchées. “Nous investissons pour l’avenir car nous y croyons. Pour chaque manifestation, il faut planter avant de récolter, indique Laurent Condamine, responsable de l’événementiel à Micropolis. Il faudra se donner les moyens pour la suite car nous ne pourrons pas continuer seuls sachant notre programme de manifestations chargé.” Jean-Yves Pralon, vice-prési- dent de la C.A.G.B., admet qu’il faudra rapidement se mettre à la quête des bonnes personnes pour pallier les départs. 2020 est une année électorale qui pourrait tout remettre à plat. n

10 000 visiteurs sont espérés à Micropolis du 13 au 16 juin pour cette grande fête de l’outdoor.

niser ne seront pas renouvelés. Quid de l’enveloppe de 600 000 euros allouée cette année pour organiser l’événe- ment ? Sera-t-elle renouvelée l’an prochain ? Quid du parte- nariat avec la S.E.M. Micropolis qui a embauché un chargé de projet pour développer cet évé- nement ? Si l’actualité est évidemment à cette première édition, ces ques- tions méritent d’être posées d’autant qu’elles ne sont pas

D es shows, des défis, des épreuves spor- tives encore jamais organisées à Besan- çon, des concerts et un salon professionnel : c’est le début de quelque chose. À noter le retour du Festival international des sports extrêmes (F.I.S.E.). Les grands équipementiers seront représentés leurs distributeurs, environ 80 exposants, des stands sur le sport santé… Une high- line (un fil) sera tendue entre la Citadelle et le fort de Bregille sur une distance de 800 mètres.

Du lourd et du plus convention- nel : des cyclos, des randos, de l’escalade, le raid handifort, des conférences, des conseils spor- tifs, santé, diété- tique…

Et si cette pre- mière était déjà la dernière ? Au len- demain du festival 2019, les deux postes créés à l’au- tomne dernier par la C.A.G.B. pour coordonner l’évé- nement et l’orga-

Quid de l’enveloppe de 600 000 euros ?

Tout savoir sur le festival : www.grandes-heures-nature.fr Entrée payante samedi et dimanche (sauf pour les inscrits aux épreuves)

Patricia Olivarès et Denis Lazzarotto, chevilles ouvrières de Grandes Heures Nature. Leur mission auprès de la C.A.G.B. s’arrête après le festival.

l Conférence Sport et cancer Quand l’activité physique permet de mieux tolérer sa chimiothérapie

l V.T.T. Éliminator Jeudi 13 juin (18 heures), lancement de l’édition avec les Séries du V.T.T. Éliminator. Les coureurs par vague de 4 sur un circuit de 500 mètres devront enchaîner les obstacles le plus rapidement. C’est spectaculaire. 21 heures : concert. l F.I.S.E. Le Festival international de sports extrêmes réunira dès vendredi (de 14 heures à 18 h 30) les meilleurs acrobates de slopestyle V.T.T. À ne pas manquer le marathon relais Ékiden qui propose aux participants de parcourir 42,195 km sous forme de relais de 6 équipiers (19 heures le vendredi). l Test Tous les jours, des tests de matériel et des initiations sportives sont programmés sur le site de Micropolis (de 10 heures à Ce sera l’élément le plus spectaculaire. Samedi, de 14 heures à 16 heures, les highliners de l’équipe de France Sangle Dessus Dessous se risqueront à une traversée entre Bregille et la Citadelle. Visible depuis la Rodia, la sangle de 800 mètres de longueur sera tendue à 100 mètres du sol (entre 14 heures et 16 heures). Sur la Rodia, des initiations à la highline, au stand paddle, seront proposées. n l Organisation Les points forts du festival 20 heures). l Highline

L e sport, c’est la santé. Allez dire ça à unmalade atteint d’un cancer du sein ou d’un cancer colorectal dont le premier défi est celui de se battre contre la maladie. Et pourtant. Depuis 2011 et le développement des activités physiques adaptées chez les malades, les professionnels de santé de l’Institut fédératif du cancer (I.R.F.C.) adossé au C.H.R.U. de Besançon, enmesu- rent les bienfaits. 4 heures de marche rapide par semaine amélioreraient le pronostic d’un malade soigné d’un cancer du côlon. Le docteur Quentin Jac- quinot, responsable de la recherche et du développement

des activités physiques adap- tées à l’I.R.F.C., propose systé- matiquement à tous les patients l’activité physique adaptée pen- dant le traitement de chimio- thérapie (avant ou après l’in- jection), et ce dans tous les centres hospitaliersde Franche- Comté. Ce n’est pas obligatoire mais c’est vivement conseillé. Besançon fut un pionnier, dès 2011 : “L’activité physique a permis de démontrer qu’elle diminuait la fatigue et les dou- leurs articulaires. Et cela évite

le déconditionnement physique qui permet au patient de main- tenir une qualité de vie. La masse musculaire permet de mieux tolérer les chimios, et tous les patients peuvent faire une activité… Bien sûr, celle-ci est adaptée en fonction de l’âge, du stade de la maladie, des anté- cédents” explique-t-il. Toutes ces activités proposées dans les établissements de santé de Franche-Comté sont gratuites et encadrées par des personnes diplômées. n

Le docteur Quentin Jacquinot (I.R.F.C.) établit des séances d’activités physiques adaptées à chaque patient atteint d’un cancer.

Conférence vendredi 14 juin à 14h, Halle E - salle 4 à Micropolis avec le D r Jacquinot et Fabienne Mougin, Université de Franche-Comté. Entrée libre.

l Témoignage

Une sportive lanceuse d’alerte

Marlène, vice-championne du monde, pagaie pour les rivières

La Bisontine Marlène Devillez, vice- championne du canoë- kayak free- style réalise un film documentaire.

Elle sera présente au festival.

C e jour-là,Marlène Devil- lez s’est rendue sur le Doubs à Dole au pied d’un barrage histoire de trouver un débit suffisant pour s’en- traîner avec son kayak. La Bisontine, ambassadrice de Grandes Heures Nature, se pré- pare en vue des Mondiaux de canoë-kayak (du 30 juin au 7 juillet, en Espagne). Vice-championne duMonde en titre, la trentenaire veut décro- cher l’or… tout en laissant un

message : “Depuis l’âge de 7 ans que je navigue sur le Doubs ou l’Ognon, je m’aperçois que les débits d’eau sont toujours plus faibles” constate la kaya- kiste. Le changement clima- tique, ces sportifs le mesurent. Marlène encore plus. Hydrogéologue dans un cabinet à Besançon, l’ambassadrice sportive du Grand Besançon, a pris une disponibilité de 8 mois pour réaliser avec Nicolas Caussanel, 3 ème des champion-

s’entraîner faute d’eau. “Le kayak, c’est futile, on s’adaptera ! Mais les sportifs que nous sommes peuvent apporter une autre vision sur les changements que les scientifiques” poursuit- elle. Avec ses amis de l’équipe de France, Marlène participe vendredi 14 juin, au show kayak de Grandes Heures Nature à Micropolis. n

nats d’Europe de kayak free- style en 2017, un film-docu- mentaire qui sera diffusé en 2020. “Nous avons une situation privilégiée pour observer et “commenter” l’évolution de notre climat et ses effets. On ne veut pas moraliser mais faire pren- dre conscience que nos rivières sont belles, à préserver.” Un jour, peut-être, elle ne pourra plus

La société S.D.D. est spécialisée dans la pose de highline en milieu urbain (photo S.D.D.).

Tout le programme sur www.grandes-heures-nature.fr

Informations et soutien : http://riviereslessentinelles.fr/

BESANÇON 8

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

PATRIMOINE Au temps de Besançon-les-Bains Dans les secrets du Grand Hôtel des Bains Un remarquable travail de collecte d’archives retrace la grande époque de l’Hôtel des Bains devenu une résidence seniors. Une exposition lui est consacrée par le C.C.H. des Chaprais.

L’ histoire des thermes à Besançon : entre gran- deur et décadence.Gran- deur dès le début de avec l’ouverture du Grand Hôtel des Bains, en 1893, l’un des seuls pour son époque à être équipé d’un ascenseur électrique, d’une ligne de téléphone (1895). L’un des rares à accueillir des stars de l’époque : Sarah Bernhardt en tournée y séjourne, Colette etWilly sont familiers des lieux. Décadence dès l’après-guerre, une situation financière qui se tend, des clients toujours moins

Marie-Hélène Joly, directrice adjointe de la Villa Médicis, a apporté ses recherches photo et sa passion pour ce lieu.

nées du Patrimoine (2017) puis un second : une exposition du mardi 11 juin au vendredi 21 juin prochains sur l’histoire de la construction du bâtiment à laVilla Médicis d’aujourd’hui. L’archiviste de la bibliothèque de Besançon a également apporté son aide. De belles anecdotes remontent : les premières polémiques sur la construction de ce bâtiment débutent avec une soi-disant mauvaise qualité des matériaux,

le grand jardin” évoque Marie- Hélène Joly. Réquisitionné durant la Pre- mière guerre mondiale comme annexe de l’hôpital, l’Hôtel le sera également lors de la seconde par les officiers du III ème Reich cette fois, qui l’utilisent comme mess. En 1950, la Ville rachète l’établissement, en 1981, il devient l’Hôtel Ibis avant que le groupe ne s’en sépare en 2002. En 2004, Hubert Rouy, homme d’affaires dijonnais issu de la célèbre famille de fromagers le rachète. En 2009, laVillaMédicis ouvre ses portes… La suite est à découvrir. n E.Ch. Exposition de l’histoire du Grand Hôtel des Bains du mardi 11 juin au vendredi 21 juin (du lundi au jeudi de 10 heures à 17 heures, vendredi de 10 heures à 12 heures). Entrée libre.

nombreux et des travaux tou- jours plus coûteux. Les thermes seront détruits en 1960. De ce passé thermal, il reste le Casino, et encore les eaux salées (venues de Miserey-Salines) qui sont encore utilisées par le cabi- net de kinésithérapie, et le fameux hôtel, au 4 de l’avenue Carnot. Devenu depuis 2009 une résidence seniors, l’hôtel a été largement réhabilité. Habitante du quartier des Cha- prais depuis les années quatre- vingt, Marie-Hélène Joly a tou- jours admiré cette imposante bâtisse dans laquelle elle tra- vaille depuis 2010 comme infir- mière coordinatrice.Une passion pour ce lieu l’a conduite à amas- ser des photos et documents d’époque chez des brocanteurs ou ailleurs. Une rencontre avec Jean-Claude Goudot, membre de la Commission histoire et patrimoine au sein du Conseil consultatif des habitants de Cha- prais-Cras, donne lieu à un pre- mier événement lors des Jour-

Sa construction, en 1893.

l’embauche d’ou- vriers italiens, puis les fêtes à l’inté- rieur du parc, ces dames qui appor- tent jusqu’à 17 bagages avec elles… “Avant- guerre, l’hôtel était plein demai à octo- bre. Il fallait ima- giner un lieu de fête avec des bals, des fêtes, des spectacles pour enfants dans

“Avant- guerre, l’hôtel était rempli

de mai à octobre.”

L’Hôtel devenu résidence seniors.

SPORT

Arts martiaux “Encadrer le M.M.A. pour éviter une pratique sournoise” Violente voire dangereuse, la pratique du free-fight est sujette à débat. Le sénateur et judoka Jacques Grosperrin a réalisé un travail parlementaire sur le sujet.

C’ est un sport à la mode. Le free-fight (combat libre ou arts martiaux libres) se déve- loppe aussi rapidement qu’un uppercut se décoche. Le sujet revient sur le ring suite à une déclaration de l’actuelle ministre des Sports Roxana Maracineanu, qui a indiqué vouloir “légaliser” cette pratique actuellement interdite en compétition. Le Mixed Martial Arts (M.M.A.) est un sport de combat associant de nombreuses dis- ciplines, allant du judo à la boxe thaï, en passant par la lutte. Pratiqué dans une cage en forme d’octogone, il autorise les coups de pied, poing, genou et coude, mais aussi les coups au sol. Le vain- queur est désigné par K.-O., décision des juges ou immobilisation. Pour le moment, les combats sont - officielle- ment - interdits en France. Norvège et Thaïlande ont fait de même. Le sénateur de Besançon, judoka (en passe d’obtenir le 6 ème dan) connaît ce

dossier sur le bout du kimono. En 2016, il s’était vu confier avec PatrickVignal (député de l’Hérault) une enquêteminis- térielle par le Premier ministre de l’époque Manuel Valls. Après une cen- taine d’auditions, des déplacements sur le terrain, les deux parlementaires ont mis en place un observatoire des arts maritaux et ont proposé “un enca- drement de la pratique” en adossant le combat libre à une fédération en place afin de le réglementer.

de l’encadrer, rappelle Jacques Gros- perrin. Certains vont combattre dans d’autres pays et reviennent avec des traumatismes crâniens. Il faut légaliser cette pratique afin d’éviter une pratique sournoise car dans certains lieux, des combats sont organisés dans des caves” indique le Bisontin. La ministre a évoqué un danger de “radicalisation” dans certaines salles, ce que confirme le sénateur. Car sans fédération, ce sport ne dispose pas de formateurs diplômés, d’où la nécessité de l’adosser à une fédération comme le judo l’avait fait dans les années soixante en s’associant avec la lutte. “Il ne faut accepter que les combats amateurs. Le judo est aujourd’hui la seule fédération capable d’accueillir ce sport” martèle Jacques Grosperrin. Accueillir de nouveaux licenciés est un business . C’est aussi un moyen d’offi- cialiser une pratique établie par environ 30 000 personnes en France. n

Mais depuis, les ministres des Sports successifs se sont passé la patate chaude. Sans jamais tran- cher. “Ce sport vit de clichés dus aumonde professionnel où des gens se battent dans une cage. Cela paraît avi- lissant. En réalité, ce n’est pas ça, mais il existe un véritable enjeu de santé publique, d’où la nécessité

“C’est un cas de santé publique.”

Le sénateur Jacques Grosperrin, ceinture noire de judo, voit son rapport ministériel revenir dans l’actualité.

10 DOSSIER BESANÇON

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

SOLIDARITÉ

Les 25, 26 et 27 juin “Tout à 1 euro”, tout pour les enfants malades

sociation présidée par Sylvie Brugger a récolté 36 000 euros. “Nous avons très peu de frais donc nous pouvons restituer un maximum à des associations comme le Liseron, la crèche des enfants handicapés de Novillars, à Timéo, Mathéo, Jules… Nous aidons aussi au confort de l’en- fant à l’hôpital. Nous avons der- nièrement acheté des banquettes pour que les parents puissent dormir” présente Sylvie. 11 000 euros ont été alloués à l’association A.L.E.D.D. de Besançon pour l’achat d’une camionnette pour transporter des enfants handicapés ou encore pérenniser un projet “clown” afin d’apporter une ani-

fants malades. Un travail de longue haleine : “Grâce au bouche-à-oreille, beaucoup de personnes nous apportent des vêtements le vendredi à notre local. On trie tout” explique Syl- vie. Chaque année pour les trois jours de vente, c’est le rush dès l’ouverture des portes. “Il fau- drait voir ça, les gens se les arra- chent” témoigne J.-F., un béné- vole. Les clients sont des étudiants ou des personnes âgées dans le besoin. Il y a aussi des mar- chands qui exportent la mar- chandise dans d’autres pays. D’autres viennent pour le geste solidaire. L’an dernier grâce aux manifestations organisées, l’as-

mation au sein d’un service de l’hôpital. Aucune association n’est favorisée, les recettes étant partagées équitablement. “Cette manifestation est une triple bonne idée, synthétise Bernard, bénévole. On récupère au lieu de jeter, on aide au pouvoir d’achat, on aide des enfants malades.” Avec “Tout à 1 euro”, tout est dit. n E.Ch. “Tout à 1 euro”, mardi 25, mercredi 26, jeudi 27 juin de 7 heures à 20 heures,

Des bénévoles récupèrent, trient et valorisent des vêtements vendus 1 euro à la Malcombe fin juin. L’association a déjà versé près de 150 000 euros à des enfants malades ou handicapés francs-comtois.

À quelques jours du grand déballage prévu à la salle de la Malcombe fin juin, Bernard, Michelle, Syl- vie, “J.-F.”, Valérie, Yasmina, Josiane, Maria et Nicolle trient des centaines de vêtements, des jouets, des peluches, des livres, déposés ou récupérés chez des particuliers. Sous les voûtes du fort de Bregille devenu leur local

associatif, les cartons poussent les murs. Difficile de se frayer un chemin. Mais à partir du 25 juin, les 7 500 objets rejoindront la salle de laMalcombe pour y être expo- sés et vendus. Prix fixé : 1 euro. “On a déjà vendu un manteau en vison 1 euro alors qu’il en valait 1 000 fois plus” raconte un bénévole. “C’est même arrivé

qu’un brocanteur nous donne beaucoup plus qu’1 euro car il savait que le livre qu’il récupérait avait de la valeur” poursuit Syl- vie Brugger. Cette “petite entreprise”, c’est l’association Au Bonheur des Enfants qui l’a créée pour récol- ter le plus d’argent possible, reversé ensuite à des enfants malades ou associations d’en-

salle de la Malcombe à Besançon. Entrée libre.

CENTRE-VILLE

De 10 semaines à 4 ans

L’équipe de bénévoles de l’association “Au bonheur des Enfants” dans son local de stockage, fort de Bregille.

Un nouveau nid pour “bébés chouettes” Une micro-crèche ouvrira en septembre au 42, chemin de Mazagran. Dix enfants y seront accueillis de façon régulière ou occasionnelle.

L es promeneurs et coureurs qui ont pour habitude de longer le Doubs n’ont pu manquer la pancarte annonçant son ouverture. Ils côtoieront bientôt les parents venus déposer leurs bambins. Idéalement placée, entre le centre-ville et le quartier Velotte, cette micro-crèche profite du cadre privilégié et ver- doyant du quartier de Mazagran. Là où habite justement Anaïs Galinier, ancienne professeur des écoles à l’origine du projet. “J’ai pris un congé parental pour mon deuxième enfant et j’avais envie de changer d’orientation” , explique- t-elle. “Quand j’ai vu qu’un local commercial était disponible en bas de chez moi, je me suis dit que c’était l’occasion.” Le lieu n’est pas totalement inconnu des Bison- tins, puisqu’il abritait autrefois la discothèque La Bohème. Un vaste espace de 170 m 2 y a aujourd’hui été aménagé pour accueillir des bambins de 2 mois et demi à 4 ans, avec un petit accès extérieur. L’ensemble se compose notamment d’une pièce de vie de 80 m 2 et de deux dortoirs. “J’ai recruté trois éducatrices de jeunes enfants pour offrir les meilleures condi- tions d’accueil” , précise Anaïs Galinier. Son projet pédagogique, basé sur le respect des

rythmes de l’enfant et sur la communication bienveillante, développe également une approche respectueuse de l’environnement. “Nous utili- serons des couches lavables en partenariat avec le Sybert ainsi que de produits de soin naturels, du mobilier et des jouets durables (bois, tissu… ).” Priorité sera aussi donnée pour les repas à des produits locaux et issus de l’agriculture biologique. C’est un traiteur qui les livrera tous les jours. Des ateliers (éveil musical, contes… ) pourraient également voir le jour à terme. La micro-crèche sera ouverte du lundi au vendredi de 8 heures à 18 h 30. Il ne reste aujourd’hui plus que quelques places sur les 10 disponibles. “Nous avons eu une forte demande après que les commissions d’attribution des crèches municipales soient passées” , constate Anaïs. “Mais cela dépend des jours et il y a beau- coup d’enfants à mi-temps.” Sur la question du prix, elle préfère que les parents la contactent directement “car c’est très variable” , mais elle l’assure que “cela ne revient pas forcément plus cher.” La recherche de solutions de garde reste importante localement malgré la présence d’une dizaine de micro-crèches à Besançon. n S.G.

Anaïs Galinier, ex-

professeur des écoles et maman

de trois enfants, ouvre sa crèche.

PRO BIKE 25 6 RUE WEISS 25000 BESANCON

Tél. : 03 81 47 48 60 probike25@wanadoo.fr www.probike25.fr

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