La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

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EN BREF

SAÔNE

Autour de l’aérodrome de La Vèze Des propriétaires forestiers privés de revenus Avec l’évolution de la réglementation liée aux servitudes aéro- nautiques, des propriétaires de forêts situées autour de la piste de La Vèze se voient privés de ressources et réclament juste réparation. C’est notamment le cas de Michel Martin.

Piscine Le Grand Bain est le restaurant-brasserie de plein air situé dans l’enceinte de la piscine de Port-Joint. L’accès à sa terrasse est gratuit depuis l’entrée de la piscine qui a ouvert ses portes le 25 mai (jusqu’au 1er septembre). Pour les amateurs de danses, soirée salsa tous les jeudis soir et soirée “Temps danse” les mardis soir. Summer party les samedis 22 juin, 13 juillet et 31 août. Plus d’informations sur Facebook Le grand bain besançon. Réservation conseillée au 07 69 60 27 94. La Poste La Poste, via sa filiale de gestion de flottes Véhiposte, va proposer une vente en ligne de plus de 50 véhicules électriques utilitaires d’occasion, à l’attention des collectivités, des associations, des clubs, des commerçants et des entreprises du Grand Besançon. Cette vente en ligne se fera du 11 au 13 juin. Renseignements au 03 80 50 60 09. Spiritisme Samedi 15 juin à 14 h 30 à l’Hôtel Siatel (Châteaufarine), le Cercle Spirite Allan Kardec organise une conférence sur le thème “Soins et thérapies spirites”. L’exposé sera suivi d’un débat. Entrée : 6 euros ou 3 euros pour étudiants et chômeurs. Renseignements sur claudine.camus25 @orange.fr

D ans sa maison de Sâone, Michel Martin empile les dossiers. À l’intérieur, des dizaines de cour- riers accumulés depuis une tren- taine d’années. Les tracas administratifs ont débuté en 1969, du temps du père de Michel Martin, quand l’aérodrome a été construit. Propriétaire de parcelles dans le marais de Saône, il s’est alors vu exproprié d’une partie de ses biens. Deuxième étape en 1988 quand l’aéro- drome devient la propriété de la C.C.I. du Doubs : la parcelle des Martin est coupée en deux par un canal, la famille

Michel Martin préférerait désormais être exproprié.

est en partie expropriée, “sans indemnité” précise Michel Martin. Les travaux de sécurisation de l’aérodrome menés dans les années quatre-vingt-dix amputent à nouveau la propriété Martin. Et en 2010, suite au dramatique accident qui avait coûté la vie à plusieurs personnes, notamment des personnels soignants du C.H.U., “on nous a encore repris une bande de 25 mètres pour les servitudes aéronautiques.” Aujourd’hui, c’est à de nouveaux tracas administratifs que Michel Martin est confronté. La situation semble ubuesque

l’obésité se faisaient jour. Une dyna- mique se met alors en place au niveau local, que l’on retrouve aujourd’hui dans l’élaboration de ce livre. Neuf médecins, endocrinologues, chirurgiens, diététiciens… ont travaillé à sa rédac- tion pendant deux ans, avec la colla- boration d’Amandine Chardon. La pré- sidente d’Éliséa, qui s’est formée pour devenir “patient expert”, a pour habi- tude de travailler main dans la main avec ce réseau de professionnels de santé, qui reconnaissent son expertise au même titre que leur savoir-faire médical. “C’est ce qui fait aussi la force du parcours de soins localement.” Le petit groupe d’auteurs a eu à cœur de conserver un vocabulaire simple, pour qu’il soit compréhensif de tous. L’ouvrage s’enrichit également d’an- nexes, autour des recommandations de la Haute autorité de santé et de schémas, spécialement conçus par un médecin urgentiste du C.H.U. Minjoz, Justin Outrey. “Nous aimerions le décli- ner en fiches, afin que les médecins puissent les utiliser comme un outil de dialogue avec le patient” , précise Pierre car “d’un côté le ministère de l’Environ- nement nous interdit toute nouvelle coupe d’arbres car nous sommes en zone Natura 2000 et de l’autre, la direction de l’avia- tion civile nous demande de couper des arbres car la réglementation liée aux servitudes a changé ! Je n’ai aucune intention de couper des arbres qui sont si jeunes. Nous nous battons depuis des années pour faire entendre nos droits. On nous promet des indemnisations qui ne viennent pas. Aujourd’hui, ce qu’on demande, c’est carrément d’être expropriés car on ne peut plus exploiter nos parcelles de chênes, peupliers et épicéas” s’insurge le Saônois. Du côté de l’aviation civile dont la direc- tion Grand Est est basée à Strasbourg, si on reconnaît que “ce genre de situations peut être difficile à comprendre pour cer- tains propriétaires” , on explique que “le plan de servitude de l’aérodrome a été mis à jour, les critères techniques de pente et de périmètre notamment ont évolué. Et comme tout document d’urbanisme, il est opposable aux tiers. Une procédure d’indemnisation est engagée, je peux com- prendre qu’elle ne satisfasse pas tout le

monde, mais nous respectons scrupuleu- sement la loi. L’expropriation n’est pas prévue dans les textes” observe Christian Burgun, adjoint au directeur de la D.G.A.C. à Strasbourg-Entzheim. Une petite dizaine de propriétaires fon- ciers sont actuellement confrontés à cette situation. LaVèze n’est pas un cas isolé. L’évolution de la réglementation concerne tout le territoire national.Michel Martin ne compte pas en rester là. “Cette affaire a déjà démoli mon père. Je ne veux pas qu’elle gâchema vie et celle demes enfants” dit-il. Mais si aucun terrain d’entente n’est trouvé entre les propriétaires et la D.G.A.C., l’administration pourrait être amenée à engager d’office les travaux de coupe et ce, à la charge des proprié- taires. Dans cette affaire, personne ne souhaite en arriver là. En jeu, il y a près d’une centaine demilliers d’euros.Michel Mar- tin craint également plus que tout la survenue d’un nouvel accident d’avion sur sa parcelle. Dans ce cas, il pourrait être tenu pour responsable. n

Les servitudes autour de l’aérodrome sont plus

contrai- gnantes qu’avant.

J.-F.H.

SANTÉ

Aux presses universitaires de Franche-Comté “La chirurgie de l’obésité n’est pas une solution magique”

L’association de patients Éliséa et plusieurs professionnels de santé viennent de publier un livre ressource pour les candidats à la chirurgie, leur entourage et tous les personnels médicaux.

P résenté sous la forme d’un abé- cédaire, ce livre veut informer et faire connaître les enjeux de la chirurgie bariatrique. “On la voit encore trop souvent comme une fin en soi ou une solution magique, or cela n’est qu’un des outils possibles et tout le monde n’est pas forcément éligible” , souligne Amandine Chardon, prési- dente d’Éliséa. Depuis 2015, il y a entre 500 et 600 opérations de chirurgie de l’obésité par an en Franche-Comté. Elle-même opérée il y a 8 ans, elle tient aussi à rappeler que “cela ne règle pas tout, l’obésité est une maladie chronique. Les patients opérés doivent revoir leur alimentation et ont un suivi médical à vie. Il y a des hauts et des bas, c’est un vrai cheminement sur soi.” Le fait qu’on puisse parler de “chirurgie de confort” l’a fait bien sûr réagir. “C’est tout sauf cela !”

Pour déconstruire toutes ces idées fausses, mais aussi mettre en avant l’approche globale proposée en Franche- Comté, l’idée de ce livre est donc née. “Il est le reflet de 20 ans de pratique pluridisciplinaire en matière de prise en charge de l’obésité massive en Franche-Comté” , résume le psychiatre Pierre Peuteuil, qui se souvient des

premières réunions de l’observatoire franc-com- tois de la gastroplastie, mise en place en 1999 sous l’impulsion de Pas- cale Rollin, nutritionniste. À l’époque, les limites d’une prise en charge strictement nutritionnelle et les insuffisantes for- mations données au milieu médical sur le devenir et les risques de

Un outil de dialogue pour le corps médical.

Amandine Chardon (2 ème à gauche) a participé à la rédaction de l’abécédaire.

reste en forte hausse avec près 40 % d’adultes concernés. n S.G.

Peuteuil. Une traduction anglaise pour- rait aussi suivre pour une éventuelle diffusion outre-Atlantique, où l’obésité

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