La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

36 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

TALLENAY

Revenus

Où gagne-t-on le plus dans l’Agglomération ? Les 76 500 foyers fiscaux du Grand Besançon avaient jusqu’au 28 mai pour remplir leur déclaration d’impôts en ligne. L’occa- sion de se pencher sur le niveau de vie médian par habitant, qui atteint jusqu’à 28 000 euros dans certaines communes.

glomération, avec 26 804 euros de revenu médian. 802 ménages fiscaux y sont recensés avec un peu plus de 2 000 habitants. À 8 km au sud-est de Besançon, Mont- faucon sort aussi du lot avec une médiane de 28 397 euros. Ce village résidentiel de la banlieue bisontine séduit également pour son environ- nement boisé. À en croire les profes- sionnels de l’immobilier, on y trouverait beaucoup de médecins, d’avocats… et “pas les mêmes budgets qu’ailleurs.” Non loin de là, Fontain se montre tout aussi attractif. Le revenu médian y est de 25 211 euros. “Ce sont des zones où parfois une personne dans le couple va travailler en Suisse. Ce qui explique ces meilleurs niveaux de vie”, reconnaît une autre agence immobilière. Pirey et Miserey-Salines, dans la proche périphérie de Besançon, recen- sent également un revenu médian un peu supérieur à 25 000 euros. Tout comme (plus étonnant), la petite com- mune de Chevroz, située à 20 km de là dans le secteur de Devecey. Entrée dans l’agglomération en 2017, sa cin-

E n lisière de forêt et à l’abri du tumulte urbain, Tallenay, 409 habitants, jouit d’une situation privilégiée à proximité de la zone d’Ecole-Valentin. Jusque dans les années soixante-dix, la commune ne comptait qu’une centaine d’habi- tants, puis elle a vu sa population mul- tiplier par trois entre 1975 et 1982. Son cadre en fait aujourd’hui l’un des secteurs les plus prisés et les plus aisés de l’Agglomération avec 28 490 euros de revenu médian. “Le fait que ce soit en impasse est très

apprécié. Cela suppose moins de cir- culation et moins de cambriolages” , explique un agent immobilier qui a déjà vendu des biens sur place. Il se refuse toutefois à dire que la com- mune ne concentre que des cadres et professions intellectuelles supérieures. Le petit nombre d’habitants favorisant cette proportion de revenus plus élevés. Pour lui, le secteur Est bisontin reste “de toute façon plus coté que le secteur Ouest.” On retrouve d’ailleurs la com- mune voisine de Châtillon-le-Duc dans les plus hauts niveaux de vie de l’Ag-

Tallenay a l’un des meilleurs niveaux de vie de l’Agglomération avec Montfaucon et Châtillon-le-Duc.

quantaine de ménages fiscaux émarge pour moitié au-dessus de 25 509 euros. À comparaison, le niveau de vie médian dans l’ensemble du Grand Besançon est fixé à 20 705 euros (ce qui est envi- ron 400 euros de plus qu’en région). Seuls Novillars, La Chevillotte et la Ville de Besançon se situent en dessous de la barre des 20 000 euros avec res-

pectivement 19 548, 19 980 et 18 838 euros. n S.G. * Sources : I.N.S.E.E., Fichier localisé social et fiscal (FiLoSoFi), année 2015. La valeur médiane signifie que la moitié a plus e t la moitié a moins.

ÉCONOMIE

Le plus gros employeur de Rurey

L e Conseil d’État a récem- ment confirmé une déci- sion du tribunal adminis- tratif de Caen qui en 2017 avait condamné in solidum qua- tre sociétés, dont Franche-Comté Signaux, basée à Rurey, à payer une amende de plus de 2 mil- lions d’euros suite à une affaire d’entente illicite. Mais ce n’est pas cette dernière qui a supporté la lourde amende. C’est Signal France, filiale de Vinci qui l’a réglée. Franche- Comté Signaux quant à elle avait certes déjà été condamnée par la direction de la concur- rence comme l’ensemble des acteurs de ce marché, mais l’af- faire remonte à une dizaine d’an- nées. Elle avait dû alors s’ac- publiques sont obligées de réduire la voilure de leurs inves- tissements pour cause de bud- gets serrés et de dotations en baisse ? C’est tout le dilemme auquel se trouve confrontée l’en- treprise de Rurey actuellement. “Et ce n’est pas la question du retour aux 90 km/h qui va chan- ger grand-chose pour nous. Ce marché n’est pas suffisamment représentatif. Il faut se battre tous les jours pour décrocher de nouveaux chantiers” ajoute Sébastien Braems qui attend d’ici l’été les premières conclu- sions du tribunal de commerce. La juridiction jugera alors l’état de santé de l’entreprise qui pour- suit son seul objectif : retrouver le chemin de la croissance le plus rapidement possible, dans un contexte où ce sont les grands trusts des T.P. qui font la pluie et le beau temps sur les routes de France. n J.-F.H. Franche-Comté Signaux veut éviter la sortie de route Le spécialiste de la signalisation routière traverse une phase délicate. Placée en redressement judiciaire, l’entreprise basée à Rurey doit en même temps faire face à des informations erronées sur son compte. Sébastien Braems, P.D.G. de Franche-Comté Signaux (photo archive L.P.B.). “Le retour aux 90 km/h ne va pas changer grand- chose.” quitter d’une amende de l’ordre de 350 000 euros. L’affaire avait déjà terni son image. L’amal- game opéré par cette récente décision du Conseil d’État a récemment provoqué un petit vent de panique au sein des équipes de Franche-Comté Signaux, car la P.M.E. familiale doit en même temps faire face à une procédure de redresse- ment judiciaire. Depuis plusieurs jours, son P.D.G. Sébastien Braems s’active donc à rassurer les clients, don- neurs d’ordres privés et collec- tivités territoriales. “Je fais actuellement le tour des clients pour leur expliquer que c’est Signal France et non pas nous qui a dû payer cette amende de plus de 2 millions d’euros, dans une période qui n’est déjà pas simple pour nous. Franche- Comté Signaux ne pèse que 2 ou 3 % du marché national. Nous ne faisons que subir un système où ce sont les grands groupes qui à eux quatre pèsent pour plus de 90 % du marché de la signalisation et qui font donc la loi. La période n’est pas facile à gérer” reconnaît M. Braems. Pourtant, et malgré cette période de redressement judiciaire qui a démarré le 6 mars dernier, Franche-Comté Signaux se bat pour conquérir de nouveaux mar- chés et sauver les 45 emplois basés à Rurey. “Malgré la procédure de redressement, il n’y a aucune menace sur l’em- ploi. Nous pour- rions même embaucher.” Comment conti- nuer à progresser et à maintenir l’emploi quand les collectivités

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