La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

38 DOSSIER ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

EN BREF

AÉRONAUTIQUE Nouvelle formation à Jules-Haag L’aéronautique, une piste d’envol vers des emplois recherchés Le lycée Jules-Haag ouvre à la rentrée prochaine une classe aéronautique aux élèves de seconde pour explorer les différents aspects de la discipline.

Musée du Temps Jazoo Yang, une artiste coréenne, était en résidence au musée du Temps. Elle est née en 1979 et vit à Berlin. Elle expose dans des galeries et centres d’art et produit également des œuvres de street-art, ce qui lui a permis de participer à Bien urbain en 2018 (fresque collective du Clos Barbizier). Son art explore les thèmes de la mémoire, du rapport avec le temps et de l’intimité. Le musée du Temps a fait appel à Jazoo pour une commande d’œuvre en rapport avec l’ex-site de la Rhodia qui fera l’objet d’une exposition en 2020. Rencontre l’établissement Saint- Paul de Besançon a été conviée à une journée organisée par la M.A.I.F., à la découverte du quotidien de sportive de haut niveau de la nageuse - triple championne d’Europe - Charlotte Bonnet, chez elle à Nice, en compagnie de 4 autres jeunes lycéennes en provenance de différentes villes de France. Angeline a pu échanger avec la championne. Cette rencontre fait suite à la course lycéenne M.A.I.F. Run qui s’est déroulée en mars dernier à Besançon, à laquelle l’élève a participé et obtenu par tirage au sort ce “voyage” à Nice. Mercredi 15 mai, Angeline Goëller, lycéenne à

V incent est en 1 ère scientifique au lycée Jules-Haag de Besançon. Fin juin, il va passer le B.I.A., pour Brevet d’initiation à l’aéro- nautique comme d’autres de ses cama- rades qui ont suivi avec lui la formation dispensée par Christopher Poizot. Pour Vincent qui pilote déjà à La Vèze, ce ne

devrait être qu’une formalité. Son rêve : devenir pilote, un domaine qui recrute. Dès la rentrée prochaine, et pour la pre- mière fois à Besançon, une classe aéro- nautique sera proposée aux élèves de seconde. Ils vont explorer les différents aspects de l’aéronautique par une approche pluridisciplinaire pour les sen-

Le lycée Jules-Haag propose l’an prochain une option classe aéronau- tique en seconde, animée par Christopher Poizot. Ici, la formation au B.I.A.

en France.Mais les entreprises se retrou- vent confrontées à une pénurie d’ingé- nieurs. Certains profils spécifiques man- quent comme les ingénieurs de production, en électronique de puissance ou bien en systèmes embarqués. Dans l’ex-Franche-Comté, 140 entreprises travaillent dans ce domaine. Dans le Grand Besançon, des firmes sous-trai-

sibiliser à différentes thématiques. Ce cursus ira plus loin que la formation B.I.A. proposée à Jules-Haag, mais aussi au lycéeVictor-Hugo, au collège de Saône, et celui d’Ornans. À qui s’adresse cette classe ? “À un élève qui veut acquérir une solide base scientifique et technolo- gique, qui souhaite entrer dans une voie aux multiples projets comme la main- tenance, la construction, le pilotage et les métiers connexes, à celui qui veut découvrir un environnement précurseur et à haute valeur ajoutée” répond Chris- topher Poizot, qui a travaillé cette option avec le proviseur du lycée. “Les plus motivés pourront l’intégrer” rappelle le formateur. Les futurs élèves de seconde vont aborder la physique dans un univers en trois dimensions et pourront déve- lopper leur agilité et leur esprit d’analyse grâce à un simulateur de vol. Avec 15 000 embauches en 2018, la filière aéronautique et spatiale demeure un secteur dynamique et créateur d’emplois

tantes d’Airbus construi- sent par exemple les bou- tons-poussoirs, les essuie-glaces et l’éclai- rage de l’Airbus, une autre teste la sûreté des pièces d’avion dans un laboratoire de 3 000 m 2 à Témis. Les élèves sont aiguillés. À eux de suivre le bon cap. Un bémol : les for- mations post-bac (en privé) sont parfois coû- teuses. n

Le Grand Besançon, terre de sous- traitance aéronautique.

Récompense pour les élèves qui ont passé le B.I.A. : un vol à La Vèze.

IMMOBILIER

Une nouvelle agence 399’Immo revisite la vente entre particuliers Trois Bisontins ont pensé à une alternative qui permet de ne plus vendre seul ou de passer par des frais coûteux d’agence. Leur concept ? Devenir son propre agent immobilier pour 399 euros. Le trio

envisage d’étendre son concept partout en France d’ici fin 2020, si cela fonctionne,

L e slogan de cette nouvelle agence bisontine se veut explicite : “L’immobilier pour ceux qui ne veulent pas d’agent immobilier.” Ici, pas d’honoraires à charge du ven- deur mais une simple assistance facturée 399 euros. “Nous pro- posons d’épauler le client dans sa démarche depuis l’estimation jusqu’à la vente du bien. Cela comprend la réalisation de l’an- nonce et des photos, les conseils sur toutes les questions qu’il se pose et le guidage sur les démarches administratives” , explique Amélie Girod. Les visites et les négociations res- tent, elles, à charge du particu- lier, qui peut se reposer sur l’ex- pertise de ses conseillers 399’Immo. “Nous n’avons pas de contact avec les acheteurs.

Ce qui leur a valu les foudres de leurs confrères, qui les accu- sent “de cracher dans la soupe.” “L’immobilier est un secteur qui n’a pas l’habitude d’être bous- culé. Nous voulons juste offrir un choix plus large aux proprié- taires” , remarque Arthur Giraud-Telme, tout en rappelant que “beaucoup de ventes se font aussi en cassure familiale, avec des prêts qui continuent de cou- rir. Ces situations nécessitent ce genre d’alternative.” Leur concept, qui se veut gagnant-gagnant, est parti de différents constats. “On reproche souvent aux agences de faire des estimations trop chères, pour avoir le bien ou alors trop basses, pour pouvoir vendre plus vite. Là, nous sommes libérés de toute influence liée à la prise de man-

Notre seul rôle est de coacher le vendeur pour qu’il soit opéra- tionnel et autonome” , ajoute Arthur Giraud-Telme. Ces deux agents immobiliers, passés par diverses agences franchisées ou indépendantes de Besançon, souhaitent mettre à profit leurs 17 années d’expé- rience. Ils se sont associés dans leur démarche à Maxime Pos-

avec des référents locaux.

senti, qui apporte son regard exté- rieur sur la partie communication. Tous trois veulent aller chercher ce marché de la vente de particulier à particulier, encore peu exploité (si ce n’est via des esti- mations en ligne).

Un système gagnant- gagnant.

comme principal avantage d’être payés, peu importe l’issue du dossier. Et les résultats seraient là avec dizaine d’annonces déjà référencées. “Les biens qu’on a accompagnés ont été vendus en une ou deux visites.” n S.G.

dat.” En parallèle, ils ont remar- qué qu’une vente sur deux entre particuliers tombait à l’eau à cause du manque de rigueur. “Des diagnostics arrivent en retard, il n’y a de plan de finan- cement ou on découvre des choses au compromis. On ne se rend

pas compte de la lourdeur admi- nistrative. C’est pourquoi nous proposons ce suivi.” Un suivi qui passe aussi par la mise en relation avec des par- tenaires à des prix négociés (arti- sans, diagnostiqueurs, courtiers en prêt…). Eux y trouvent

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