La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

EN BREF

ÉDUCATION

Fermeture d’une école L’école Ronchaux sera fermée, puis occupée par le musée de la Résistance

Commerce Suite à la demande formulée par les élus bisontins à la préfecture pour pallier les effets négatifs des manifestations hebdomadaires des gilets jaunes les samedis, la Ville de Besançon s’est vue attribuer par le gouvernement une aide de 212 624 euros. Cette aide permettra de renforcer les mesures prises par les collectivités pour renforcer l’attractivité du centre-ville, améliorer l’accessibilité et les actions de communication et d’animation. Chefs d’orchestre Les présélections du prestigieux concours de chefs d’orchestre se sont terminées samedi 4 mai après trois semaines d’auditions. Sur les 309 candidats inscrits, 261 candidats se sont présentés aux épreuves éliminatoires. Seuls vingt, dont quatre femmes, pourront tenter leur chance lors des épreuves finales en septembre et espérer remporter le Grand Prix. Parmi eux, le Pontissalien Laurent Comte Le Secours Populaire Français organise une braderie de vêtements au complexe sportif de la Malcombe, boulevard Mitterrand à Besançon mardi 18 juin de 9h à 17h, sans interruption et mercredi 19 juin de 9h à 12h. (26 ans). Braderie

Les deux classes de maternelle seront transférées dans les écoles Granvelle et Bersot à la rentrée prochaine. Les parents d’élèves se mobilisent.

copains, ça l’angoisse” dit une maman. Il en retrouvera d’autres. “On nous oppose des arguments comme l’accessi- bilité. Or, si un enfant est handicapé, pourquoi ne pas le diriger vers Granvelle, aux normes. C’est un peu l’histoire d’un quartier qui s’en va” juge Thierry Loew. Les bambins ont quelques jours pour profiter de la cour d’école. Ensuite, comme leurs professeurs, ils découvriront une autre classe. 10 salariés du musée de la Résistance prendront leur place à partir du premier semestre 2020. Ils remonteront à la Citadelle le 8 septembre 2022, dans le “nouveau” musée rénové. Le bâtiment sera alors vendu. n E.Ch. dans l’indifférence” Samedi 29 juin à midi, la fête de l’école promet d’être émouvante. Thierry Loew collecte et recherches des témoignages d’anciens élèves, qu’ils racontent ce qu’ils ont vécu, qu’ils adressent des pho- tos, des souvenirs. “On ne veut pas que tous ces souvenirs s’envolent, pas que cette école parte dans l’indifférence” dit- il. Il a déjà reçu plusieurs témoignages. Ils seront exposés. n Contact : thierryloew25@gmail.com “Pour éviter qu’elle ne parte

le côté affectif car moi-même j’emmenais ma fille ici à l’école, concèdeYves-Michel Dahoui, adjoint en charge de l’éducation. Mais il fallait avoir le courage de le faire sachant que deux autres établissements sont à quelques centaines de mètres. D’un côté nous fermons une école, de l’autre nous en ouvrirons une aux Vaîtes en 2022.” Fallait-il garder un bâtiment de cette taille, vieillissant, quand d’autres sont à quelques mètres et en cours de réno- vation à l’image de Bersot ? La mairie pense que non. L’annonce du président Macron de ne fermer aucune école peut- elle redonner espoir aux parents ? “À la suite de cette annonce, nous sommes revenus vers le maire pour lui demander s’il fallait réexpertiser la décision que nous avions prise conjointement. Le maire a dit qu’il ne souhaitait pas reve- nir” répond DominiqueMielle, inspecteur d’académie adjoint, qui rappelle que Granvelle et Bersot bénéficieront d’un bon taux d’encadrement. Chaque parent

“J e n’entendrai plus les cris des enfants dans la cour d’école. C’est la mort d’un quartier, on ne peut pas s’y résigner, il faut un acte de résistance car Ronchaux est la plus vieille école bison- tine.” Claude Fridelance, riverain de la rue Ronchaux, ancien professeur dont la fille fut scolarisée de 1978 à 1981, a décidé avec Thierry Loew, représentant des parents d’élèves, d’adresser une lettre ouverte au maire de Besançon pour éviter la fermeture de l’école Ron- chaux. Ils espèrent que l’annonce du

président Emmanuel Macron - contre la fermeture d’écoles - fasse infléchir la Ville. Impossibilité d’y réaliser des tra- vaux d’ampleur, cantine trop petite, aucun accès pour accueillir un élève handicapé sont autant d’arguments pour fermer Ronchaux. Dès 2018, La Presse Bisontine évoquait la décision : “Cette fermeture s’est décidée en collaboration avec l’Éducation natio- nale. Il y a une raison pédagogique et des questions pratiques. Ne serait-ce que lorsqu’un professeur est absent, les autres peuvent accueillir les élèves. Je comprends

Thierry Loew (à gauche), parent d’élève, Claude Fridelance, ancien parent d’élève, dans la cour

a été informé individuel- lement de la nécessité de procéder à une réin- scription scolaire pour la rentrée 2019. Les 46 écoliers répartis en deux classes seront envoyés soit à l’école Bersot, soit Granvelle. Pour beau- coup, c’est un crève- cœur : “Mon fils sera séparé de ses petits

“Une raison pédagogique et pratique.”

de l’école Ronchaux.

ÉDUCATION 3 élèves seulement La classe passerelle et ses maigres effectifs Le dispositif a été imaginé pour permettre aux élèves à qui la plateforme Parcours Sup n’avait trouvé aucune solution post-bac de passer une année de transition et de remise à niveau. Bilan à Besançon.

C’ est une classe où sont regroupés “les déçus de Parcours Sup 2018” comme le dit le recteur d’académie Jean-Fran- çois Chanet. Doit-on en conclure qu’il y a eu très peu de recalés du système, ou plutôt que le dis- positif “classe passerelle” est un échec ? Ils ne sont en effet que trois élèves à suivre cette année scolaire de transition, regroupés dans une classe au programme presque à la carte au sein du lycée professionnel Tristan-Ber- nard à Planoise. À la rentrée dernière, un deuxième établis- sement (à Montbéliard) devait accueillir une autre classe pas- serelle, mais devant le peu d’en- gouement et la précipitation avec laquelle le dispositif a été mis en place, les élèves ne se

dans un magasin.” Maïssa, elle, avait eu son Bac il y a deux ans déjà. “J’ai connu le système A.P.B. On m’avait orienté vers une face de psycho en dernier recours. J’ai abandonné au bout d’un semestre.” Après cette année de transition et de remise à niveau, elle a choisi de postuler dans une école d’infirmières puisque depuis cette année, le concours n’existe plus. Quant à Jihanne, elle pense se diriger “vers des métiers d’accueil, soit en lien avec le transport aérien, dans un aéroport par exemple, soit en tant que responsable d’un magasin.” Aucun d’entre eux dit regretter avoir intégré cette classe pas- serelle. “Ce n’est pas du tout une année perdue estime Jihanne. Elle nous a permis de conforter

sont pas bousculés pour intégrer cette classe de transition. Bien que peu nombreux, Jihanne, Maïssa et Nakini ont l’air de plutôt s’y plaire dans cette classe pilotée par Stépha- nie Pinto. Il faut dire que l’en- seignante s’est énormément investie pour que le dispositif

se concrétise. Ces trois élèves ont obtenu leur Bac pro en juin dernier mais n’avaient obtenu aucune pro- position du dispo- sitif Parcours Sup. Après cette année de réflexion et de transition, Nakini a choisi sa voie : “Je souhaite devenir conseiller de vente

Le recteur Jean-François Chanet est venu à la rencontre des quatre élèves et du personnel de Tristan-Bernard le 30 avril dernier.

Jihanne, Maïssa et Nakini ont l’air

Du temps d’A.P.B., 80 000 jeunes sortaient des radars de l’Édu- cation nationale sans aucune proposition. La plateforme Par- cours Sup est censée pallier cet échec. Les classes passerelles doivent y contribuer. Pour l’an- née prochaine, Jean-François Chanet souhaite pérenniser le

dispositif en espérant “qu’il y ait plus d’élèves, même si nous ne cherchons pas à faire du quantitatif. L’essentiel est que cette année de transition leur permette de réintégrer le circuit de formation” estime le rec- teur. n J.-F.H.

nos souhaits pour l’avenir et de nous sentir plus sûrs de nous.” “Cela m’a permis de découvrir le monde de l’entreprise” ajoute Nakini qui a pu comme ses deux camarades bénéficier d’une immersion en stage dans une entreprise au cours de cette année scolaire.

de s’y plaire.

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