La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

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l Festival 4 jours de fête à Micropolis du 13 au 16 juin Qui pour l’organiser en 2020 ?

tranchées. “Nous investissons pour l’avenir car nous y croyons. Pour chaque manifestation, il faut planter avant de récolter, indique Laurent Condamine, responsable de l’événementiel à Micropolis. Il faudra se donner les moyens pour la suite car nous ne pourrons pas continuer seuls sachant notre programme de manifestations chargé.” Jean-Yves Pralon, vice-prési- dent de la C.A.G.B., admet qu’il faudra rapidement se mettre à la quête des bonnes personnes pour pallier les départs. 2020 est une année électorale qui pourrait tout remettre à plat. n

10 000 visiteurs sont espérés à Micropolis du 13 au 16 juin pour cette grande fête de l’outdoor.

niser ne seront pas renouvelés. Quid de l’enveloppe de 600 000 euros allouée cette année pour organiser l’événe- ment ? Sera-t-elle renouvelée l’an prochain ? Quid du parte- nariat avec la S.E.M. Micropolis qui a embauché un chargé de projet pour développer cet évé- nement ? Si l’actualité est évidemment à cette première édition, ces ques- tions méritent d’être posées d’autant qu’elles ne sont pas

D es shows, des défis, des épreuves spor- tives encore jamais organisées à Besan- çon, des concerts et un salon professionnel : c’est le début de quelque chose. À noter le retour du Festival international des sports extrêmes (F.I.S.E.). Les grands équipementiers seront représentés leurs distributeurs, environ 80 exposants, des stands sur le sport santé… Une high- line (un fil) sera tendue entre la Citadelle et le fort de Bregille sur une distance de 800 mètres.

Du lourd et du plus convention- nel : des cyclos, des randos, de l’escalade, le raid handifort, des conférences, des conseils spor- tifs, santé, diété- tique…

Et si cette pre- mière était déjà la dernière ? Au len- demain du festival 2019, les deux postes créés à l’au- tomne dernier par la C.A.G.B. pour coordonner l’évé- nement et l’orga-

Quid de l’enveloppe de 600 000 euros ?

Tout savoir sur le festival : www.grandes-heures-nature.fr Entrée payante samedi et dimanche (sauf pour les inscrits aux épreuves)

Patricia Olivarès et Denis Lazzarotto, chevilles ouvrières de Grandes Heures Nature. Leur mission auprès de la C.A.G.B. s’arrête après le festival.

l Conférence Sport et cancer Quand l’activité physique permet de mieux tolérer sa chimiothérapie

l V.T.T. Éliminator Jeudi 13 juin (18 heures), lancement de l’édition avec les Séries du V.T.T. Éliminator. Les coureurs par vague de 4 sur un circuit de 500 mètres devront enchaîner les obstacles le plus rapidement. C’est spectaculaire. 21 heures : concert. l F.I.S.E. Le Festival international de sports extrêmes réunira dès vendredi (de 14 heures à 18 h 30) les meilleurs acrobates de slopestyle V.T.T. À ne pas manquer le marathon relais Ékiden qui propose aux participants de parcourir 42,195 km sous forme de relais de 6 équipiers (19 heures le vendredi). l Test Tous les jours, des tests de matériel et des initiations sportives sont programmés sur le site de Micropolis (de 10 heures à Ce sera l’élément le plus spectaculaire. Samedi, de 14 heures à 16 heures, les highliners de l’équipe de France Sangle Dessus Dessous se risqueront à une traversée entre Bregille et la Citadelle. Visible depuis la Rodia, la sangle de 800 mètres de longueur sera tendue à 100 mètres du sol (entre 14 heures et 16 heures). Sur la Rodia, des initiations à la highline, au stand paddle, seront proposées. n l Organisation Les points forts du festival 20 heures). l Highline

L e sport, c’est la santé. Allez dire ça à unmalade atteint d’un cancer du sein ou d’un cancer colorectal dont le premier défi est celui de se battre contre la maladie. Et pourtant. Depuis 2011 et le développement des activités physiques adaptées chez les malades, les professionnels de santé de l’Institut fédératif du cancer (I.R.F.C.) adossé au C.H.R.U. de Besançon, enmesu- rent les bienfaits. 4 heures de marche rapide par semaine amélioreraient le pronostic d’un malade soigné d’un cancer du côlon. Le docteur Quentin Jac- quinot, responsable de la recherche et du développement

des activités physiques adap- tées à l’I.R.F.C., propose systé- matiquement à tous les patients l’activité physique adaptée pen- dant le traitement de chimio- thérapie (avant ou après l’in- jection), et ce dans tous les centres hospitaliersde Franche- Comté. Ce n’est pas obligatoire mais c’est vivement conseillé. Besançon fut un pionnier, dès 2011 : “L’activité physique a permis de démontrer qu’elle diminuait la fatigue et les dou- leurs articulaires. Et cela évite

le déconditionnement physique qui permet au patient de main- tenir une qualité de vie. La masse musculaire permet de mieux tolérer les chimios, et tous les patients peuvent faire une activité… Bien sûr, celle-ci est adaptée en fonction de l’âge, du stade de la maladie, des anté- cédents” explique-t-il. Toutes ces activités proposées dans les établissements de santé de Franche-Comté sont gratuites et encadrées par des personnes diplômées. n

Le docteur Quentin Jacquinot (I.R.F.C.) établit des séances d’activités physiques adaptées à chaque patient atteint d’un cancer.

Conférence vendredi 14 juin à 14h, Halle E - salle 4 à Micropolis avec le D r Jacquinot et Fabienne Mougin, Université de Franche-Comté. Entrée libre.

l Témoignage

Une sportive lanceuse d’alerte

Marlène, vice-championne du monde, pagaie pour les rivières

La Bisontine Marlène Devillez, vice- championne du canoë- kayak free- style réalise un film documentaire.

Elle sera présente au festival.

C e jour-là,Marlène Devil- lez s’est rendue sur le Doubs à Dole au pied d’un barrage histoire de trouver un débit suffisant pour s’en- traîner avec son kayak. La Bisontine, ambassadrice de Grandes Heures Nature, se pré- pare en vue des Mondiaux de canoë-kayak (du 30 juin au 7 juillet, en Espagne). Vice-championne duMonde en titre, la trentenaire veut décro- cher l’or… tout en laissant un

message : “Depuis l’âge de 7 ans que je navigue sur le Doubs ou l’Ognon, je m’aperçois que les débits d’eau sont toujours plus faibles” constate la kaya- kiste. Le changement clima- tique, ces sportifs le mesurent. Marlène encore plus. Hydrogéologue dans un cabinet à Besançon, l’ambassadrice sportive du Grand Besançon, a pris une disponibilité de 8 mois pour réaliser avec Nicolas Caussanel, 3 ème des champion-

s’entraîner faute d’eau. “Le kayak, c’est futile, on s’adaptera ! Mais les sportifs que nous sommes peuvent apporter une autre vision sur les changements que les scientifiques” poursuit- elle. Avec ses amis de l’équipe de France, Marlène participe vendredi 14 juin, au show kayak de Grandes Heures Nature à Micropolis. n

nats d’Europe de kayak free- style en 2017, un film-docu- mentaire qui sera diffusé en 2020. “Nous avons une situation privilégiée pour observer et “commenter” l’évolution de notre climat et ses effets. On ne veut pas moraliser mais faire pren- dre conscience que nos rivières sont belles, à préserver.” Un jour, peut-être, elle ne pourra plus

La société S.D.D. est spécialisée dans la pose de highline en milieu urbain (photo S.D.D.).

Tout le programme sur www.grandes-heures-nature.fr

Informations et soutien : http://riviereslessentinelles.fr/

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