Journal C'est à Dire 190 - Septembre 2013

Le journal gratuit du Haut-Doubs

2 septembre 2013 N° 190

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

RÉFORME DES CANTONS LE CASSE-TÊTE POLITIQUE DE LA RENTRÉE

S O M M A I R E

Le Doubs est un fleuve ?… La communauté de communes du Val de Morteau a payé un cabinet d’études parisien pour mettre en place une stratégie touristique. Le rapport, payé 23 000 euros, est truffé d’inepties. (page 4) Christophe André : “J’arrête.” Le maire de Montlebon ne sollicitera pas un second mandat de maire. Il donne priorité à sa carrière professionnelle. (pages 16-17) Pas d’ophtalmo à l’horizon. Le plateau de Maîche est orphelin de son dernier oph- talmologiste. Patients et opticiens doivent s’adap- ter tant bien que mal. (page 28) Jean-François Humbert : le retour. Le sénateur originaire du Haut-Doubs tente un retour sur le devant de la scène. Il est candidat aux municipales de mars prochain à Besançon. (page 41)

Albert Rognon, Gilles Robert, Christine Bouquin, trois des conseillers généraux du Haut-Doubs qui verront leur territoire d’élection modifié.

(Le dossier en pages 21 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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Le notaire Mouchtouris mis en examen et interdit d’exercer

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Études François Hollande a réclamé un choc de simplification. En voici un exemple local qui mériterait toute l’attention de nos dirigeants, et qui explique bien des dérives dans le fonctionnement de l’administration française. La communauté de com- munes du Val de Morteau, res- ponsable du développement tou- ristique, envisage, louable inten- tion, de signer un “contrat de sta- tion” destiné à définir les axes stra- tégiques de développement censés dynamiser l’économie touristique de cette partie du Haut-Doubs. La station des Rousses l’avait fait avant elle, Métabief est en train de s’engager également dans une tel- le démarche. Là où la belle méca- nique commence à s’enrayer, c’est dans les contraintes administratives ubuesques que ce genre de contrats implique. Pour pouvoir signer un contrat de station, il est nécessai- re au préalable de missionner, cré- dits financiers à l’appui, un cabinet d’études spécialisé. Et comme ce genre de démarche, autre dérive française, est la plupart du temps soumise à appel d’offres, n’importe quel cabinet aussi fumeux soit-il, peut postuler. C’est ce qui arrive en ce moment à la communauté de communes du Val de Morteau qui a fini par choisir pour des raisons encore obscures, un cabinet pari- sien dont nous publions le résu- mé de l’enquête dans ce numéro. Le résultat est édifiant d’amateurisme et une fois enco- re, cette manie des études propre à la France, conduit à des déra- pages financiers qui finissent par être incontrôlés. Dans un autre registre, on peut citer le grand gâchis du dossier L.G.V. Rhin-Rhô- ne dont la suite des travaux est brusquement interrompue par un gouvernement aux abois financiè- rement. Rien qu’en frais d’études et en acquisitions foncières pour la deuxième tranche de travaux sur la branche Est, repoussée aux calendes grecques, Réseau Ferré de France, donc le contribuable français, a déboursé la coquette somme de 82 millions d’euros ! Sans compter les 7,9 millions dépensés pour les études préliminaires de la branche Sud qui ne verra sans dou- te jamais le jour. Le recours obses- sionnel aux cabinets d’études est un des maux de la France, res- ponsable de lourdes dérives finan- cières. Et si on simplifiait tout ça Messieurs les élus ? Jean-François Hauser est édité par Publiprese Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2013 Crédits photos : C’est à dire, Goumi, M.J.C. Villers-le-Lac, O.T.S.I. Mots fléchés : Jean Hauser (archives). Ont collaboré : David Aubry, Morgane Bretillot.

M algré ses dénégations et ses tentatives de laver son honneur, la justice a rattrapé lʼancien notaire de Mor- teau Michel Mouchtouris. Ce der- nier fait actuellement lʼobjet de deux procédures disciplinaires, une sur le plan civil, lʼautre sur le plan pénal engagée par le pôle financier du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le 23 avril dernier, Michel Mouchtouris a été mis en examen par le juge dʼinstruction Inès Real del Sar- te, du chef dʼune série impres- sionnante dʼinfractions : “faux en écritures publiques par une per- sonne chargée dʼune mission de service public” , “abus de confian- ce par officier public ou minis- tériel” , “prise illégale dʼintérêt” , “escroquerie par une personne chargée dʼune mission de ser- vice public” et pour finir, “blan- chiment dʼabus de confiance aggravé et de fraude fiscale.” “Michel Mouchtouris a été pla- cé sous contrôle judiciaire sous lequel il se trouve toujours. Lʼinformation judiciaire suit son cours” indique le T.G.I. de Nan- terre. Le juge dʼinstruction char- gé de lʼaffaire sʼest même rendu A nnie Genevard ne s’est pas seulement fait une réputation à l’Assemblée Nationale avec le débat autour du mariage gay . Elle y a aussi gagné sa place, non pas par son style, mais pas son travail si l’on en croit le magazine L’Expansion. Dans son édition de juin, le pério- dique a publié le classement des élus les plus actifs de l’Hémicycle au terme d’une année de man- dat. Dans la catégorie “les bons élèves de l’opposition”, la dépu- tée U.M.P. de Morteau arrive en seconde position sur les 38 nou- veaux parlementaires du Centre et de Droite, juste derrière Patrick Hetzel (Bas-Rhin) qui occupe la première place. Dans le détail, Annie Genevard est intervenue

au cours de lʼété dans le Doubs pour “établir un certain nombre dʼactes.” Par ailleurs, dans le cadre du contrôle judiciaire dont il fait lʼobjet, le notaire Mouchtouris a été frap- pé dʼune procédure disciplinaire, par un jugement de la première chambre civile du tribunal en date du 28 juin dernier. “Le tribunal a prononcé contre le notaire la suspension de lʼexercice de ses fonctions” indique la juridiction des Hauts-de-Seine. Michel Mouchtouris a fait appel devant la cour dʼappel de Versailles de cette interdiction dʼexercer. La cour a non seulement confirmé le principe du contrôle judiciaire, mais elle lui a interdit également de retourner à son étude de Neuilly-sur-Seine. Si une mise en examen nʼest pas une condamnation, elle signi- fie néanmoins quʼil existe contre cet ancien notaire de Morteau “des faits graves et concordants” quʼil reste à confirmer. Lʼissue finale pour le notaire soupçon- né peut être une condamnation devant le tribunal correctionnel, “voire devant la cour dʼassises” selon la gravité des faits sʼils sont avérés. à 68 reprises en commission, et à 360 reprises dans l’Hémicycle. Elle a prononcé 40 017 mots, ce qui n’est pas un record compa- ré à l’U.M.P. Hervé Mariton (Drô- me) dont le compteur s’est arrê- té à 144 023 mots dans la caté- gorie “les stars de la tribune” ! L’Expansion a salué la presta- tion d’une autre élue Franc-Com- toise qui siège aussi dans l’opposition. Il s’agit de l’U.M.P. Marie-Christine Dalloz (Jura) qui est en tête de la catégorie des élus “les plus assidus”. Elle a participé à 92 séances dans l’hémicycle et à 88 commissions. Le premier socialiste, Régis Jua- nico, arrive en troisième position de ce classement. Il a assisté à 62 séances.

Seul Pierrefontaine-les-Varans

réforme son rythme scolaire

8 1 communes de Franche-Comté, dont 21 dans le Doubs, appliqueront la réforme des rythmes scolaires voulue par le gouverne- ment. 53 écoles publiques, soit 11 % des écoles du Doubs, passent à la semaine de 4,5 jours de classe. Parmi elles, Pierrefontaine-les-Varans, la seule commune du Haut-Doubs à avoir déci- dé de ne pas repousser. Quatre jours avant la rentrée, lʼéquipe municipale avec les parents dʼélèves et les professeurs se réunissaient pour préciser certains points : “Nous connaissons les horaires que nous allons adopter. Il faut enco- re que nous définissions les activités que feront les élèves après la fin des cours” dit le maire François Cucherousset, seul élu de la cir- conscription à avoir franchi le pas. Comment occuper les scolaires après 15 h 30 jusquʼà ce que les parents viennent les rechercher ? Com- ment gérer lʼemploi du temps du personnel A.T.S.E.M. ? Des questions qui devaient trou- ver réponse quelques jours avant la reprise. Les 250 garçons et filles du S.I.V.O.S. (syndi- cat intercommunal à vocation scolaire) de la Rêverotte regroupant les communes de Pier- refontaine, Domprel, Germéfontaine, La Som- mette, reprennent - comme les 55 890 élèves

du Doubs - mardi 3 septembre à 8 h 30. La sui- te de leur planning est différente. Après la sonnerie de 11 h 30, les écoliers repren- nent à 13 h 30 pour sortir de la classe à 15 h 30 avant de rejoindre le périscolaire. Le mercredi, ils travailleront de 8 h 30 à 11 h 30. Quel conte- nu pédagogique apporter aux élèves ? “Il sera prêt” promet la municipalité. Si le syndicat béné- ficiera dʼune dotation de 90 euros par élève pour avoir adopté la réforme, un surcoût devrait néan- moins être répercuté. Il nʼétait pas connu à lʼheure où nous bouclions ces lignes. En chiffres 55 890 élèves sont attendus dans les écoles primaires, publiques et privées du département. 51 414 élèves sont attendus dans les écoles publiques (soit + 729 élèves par rap- port au constat de la rentrée 2012) 4 476 élèves sont attendus dans les écoles privées Le département compte 480 écoles publiques et 27 écoles privées

Annie Genevard parmi les bons élèves de l’opposition

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Annie Genevard a prononcé plus de 40 000 mots à l’Assemblée Nationale.

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V A L D E M O R T E A U

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Tourisme L’étude à 23 000 euros qui nous apprend que le Doubs est un fleuve… La communauté de communes a missionné un cabinet d’études parisien pour dresser un diagnostic du tou- risme dans le Val de Morteau. Le rapport de 92 pages cumule les approximations et les erreurs. Florilège.

C omment peut-on lais- ser passer de telles énormités ? Comment ne pas s’apercevoir, au fil de l’étude menée par ce cabi- net parisien nommé “MaHoc” que les personnes qui en sont responsables ne connaissent pas grand-chose, sinon rien du tout, au territoire qu’elles diagnos- tiquent ? À la lecture de ce docu- ment intitulé “Étude de straté- gie de développement touris- tique du territoire de la com- munauté de communes du Val de Morteau” rendu en juin der- nier aux élus, on ne peut qu’être effaré par tant d’amateurisme. On passera sur les nombreuses coquilles et fautes d’orthographe comme ce “s” au bout de Gran- d’Combe(s) en page 5 du docu- ment. On tolère encore que page 36, le cabinet d’études cite qu’il y a deux cours couverts de tennis (et non pas deux courts), ou que page 44, il écrive le mot “départemantal” avec un “a”… Page 48, on évoque dans un titre mal relu la “situtation” de Mor- teau au lieu de “situation”. Pas- sons. Mais là où les résultats de cet- te étude, disons, bâclée, irritent franchement, c’est quand on lit, dès le début du rapport, que le Doubs est un fleuve ! Dans quel-

Le cabinet d’étude affirme que les liaisons ferroviaires entre Mor- teau et Montbéliard sont “plus fréquentes la semaine que le week-end.” Édifiant.

le mer se jette-t-il ? Les enquê- teurs ne l’ont pas précisé. Un peu plus loin, page 11, parmi les fleu- rons de l’industrie mortuacien- ne, le cabinet d’études cite notam- ment la société Altitude, igno- rant certainement que cette fabrique de baromètres qui a fer- mé ses portes en décembre der- nier a rapatrié depuis, toute sa production au Danemark. Page 13, le nom des habitants des huit communes de la com- munauté de communes est cité, sauf un, on se demande pourquoi, ceux du Bélieu. Plutôt que de pui-

ser leurs informations sur le site Wikipédia comme cela est men- tionné, les enquêteurs auraient aisément trouvé que les riverains du Bélieu s’appellent les Mange- lard. Sans doute était-il trop com- pliqué d’interroger le maire. Les choses se corsent et devien- nent franchement grotesques quelques pages plus loin au cha- pitre de la desserte ferroviaire. On apprend avec stupéfaction page 18 du rapport, qu’entre Mor- teau et Pontarlier, “il n’y a seu- lement trois trains dans la jour- née” (sic) et que durant le week-

end, il y en a “deux le samedi et trois le dimanche.” Nous avons interrogé la responsable de l’étude,Martine Malaganne, pour savoir si le voyage avait été agréable dans le train qui l’a conduite de Morteau à Pontar- lier. Nous attendons toujours sa réponse…Le summumest atteint toujours page 18 quand le cabi- net MaHoc affirme qu’entreMont- béliard et Morteau, “la semaine, les trains sont plus fréquents, même s’il reste une lacune dans la matinée entre 9 heures et 12 heures où la desserte n’a pas lieu. Le week-end, au contraire les visiteurs pourraient être pri- vilégiés mais dans ce cas les heures de pointe restent privilé- giées : entre 8 heures et 9 heures, à 12 heures et entre 17 heures et 18 heures” Peut-être le cabi- net fait-il allusion à la ligne du tacot Morteau-Trévillers dispa- rue il y a plus de 50 ans ?… Page 19, le cabinet décortique les liaisons aériennes proches duVal de Morteau. Il cite logiquement les aéroports de Bâle-Mulhouse, Genève et Dole, oubliant au pas- sage le plus proche, celui des Épla- tures à La Chaux-de-Fonds. Et on se pince en lisant que, “à une heure de route de Morteau, à Besançon, on trouve un petit aéro- drome qui assure des liaisons avec le Portugal.” Que le voya- geur qui a déjà emprunté la ligne régulière La Vèze-Lisbonne se manifeste à notre rédaction, il aura droit à un aller-retour gra- tuit ! Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Page 20 du docu- ment, on lit avec effarement que le Doubs prend sa source dans le Val de Mouthe à près de 950 m d’altitude, avant de se jeter dans la Saône à Besançon ! Bravo au premier qui trouvera les quais de Saône à Besançon. De page en page, les bourdes et les erreurs s’accumulent. Ainsi toujours page 20, le cabinet d’études mentionne que la G.T.J. (Grande Traversée du Jura) peut être parcourue sur 400 km, dont 125 sur le territoire du Val de Morteau ! Rien que ça. Qu’à che- val, cette même G.T.J. est pra- ticable de Pontarlier à Crosey- le-Petit. C’est bien connu, Cro- sey-le-Petit, à côté de Clerval, se situe sur le territoire de la com- munauté de communes du Val

de Morteau. Sur le plan des hébergements, les erreurs sont tout aussi nom- breuses. Pêle-mêle, on y apprend qu’à Montlebon il y a un hôtel. Peut-être le Bellevue, fermé depuis deux ans et bientôt trans- formé en appartements ? Et où le cabinet d’études a-t-il bien pu trouver les 45 gîtes de France qu’il recense à Montlebon ou les 32 gîtes de France à Villers-le- Lac ? Tout comme il n’y a pas 6 meublés Clé-Vacances àMorteau, mais un seul. La chargée d’étude n’oublie pas au passage de men- tionner les qualités indéniables des Greniers duMeix-Lagor, pho- tos personnelles à l’appui. Nor- mal, c’est là qu’elle était héber- recense pas moins de 1 125 sur tout le territoire, avec un total de 1 125 lits, comme si chaque résidence ne possédait qu’un cou- chage. Bizarre, bizarre. On pas- sera sur le fait que l’étude ne recense que quatre restaurants sur Morteau (page 34 du docu- ment). Les restaurateurs oubliés vont être contents. Concernant les loisirs, incapable de recenser les offres sur le ter- ritoire de la communauté de com- munes, le cabinet n’a pas cher- ché plus loin en se basant sur les données fournies par le syndicat mixte du Pays Horloger. Et il a le toupet d’affirmer dans une phrase définitive que “ce tableau recense les offres touristiques du territoire. Il se base sur les bro- chures du Pays Horloger. Ainsi, il rend compte de l’offre touris- tique de l’actuel périmètre de la Communauté de Communes du Val de Morteau.” Il fallait oser. Terminons la litanie avec ces quelques perles. Page 37, les éru- dits parisiens affirment que l’église de Morteau a été ache- vée en 1420. Les historiens appré- cieront. Page 43, que le cinéma L’Atalante à Morteau organise un festival international du film. Celui-ci n’existe plus depuis plu- sieurs années. Parmi les mani- festations populaires, on trou- ve LA Flambée de la Morteau, alors que cela fait cinq ans que ses organisateurs s’échinent à gée à chacune de ses venues dans le Val de Morteau… Au chapitre des rési- dences secondaire, le cabinet MaHoc n’en

faire comprendre qu’il faut dire LE Flambée, au masculin. La suite vaut également la pei- ne. En page 48, au chapitre des équipements touristiques qui per- mettent d’apprécier le patrimoi- ne historique spécifique du Val de Morteau, les Parisiens de MaHoc nous conseillent de visi- ter les ateliers d’artistes, dont celui d’Yves Cupillard qui “per- pétue la fabrication artisanale et la restauration d’horloges com- toises.” Fermé depuis 2008, ce dernier appréciera néanmoins le compliment. L’auteur de ce crous- tillant rapport cite aussi le savoir- faire des frères Simoni à Mont- lebon (ce n’est pas plutôt Simo- nin ?). sans vergogne, avant de conseiller vivement la visite à Morteau du “musée de la chocolaterie” … Pas farouches, ils conseillent égale- ment la cave d’affinage du Fort Saint-Antoine et le Hameau du fromage. Allez, on n’est pas à 80 km près pour circonscrire le territoire du Val de Morteau ! Les nouvelles technologies n’ont pas été négligées par le cabinet d’études qui affirme avec aplomb que le terme le plus recherché par les internautes lorsqu’ils veu- lent se renseigner sur Morteau, c’est le club de handball local (C.A. Morteau) qui apparaîtrait 90 500 fois par mois sur le moteur de recherche Google. Mais où sont-ils allés chercher tout cela ? Pour terminer, on ne peut pas s’empêcher de souligner les connaissances pointues du cabi- net d’études en matière d’architecture quand il affirme que les “tuiles des clochers com- tois sont en tavaillons.” Le rapport présenté aux élus de la communauté de communes du Val de Morteau en juin dernier a été facturé 19 700 euros hors taxes à la collectivité, soit 23 500 euros T.T.C. Cette enquê- te poussée est censée poser les grandes lignes stratégiques du tourisme dans le Val de Morteau pour les cinq prochaines années. On peut être soulagé, l’avenir du tourisme est assuré. J.-F.H. Sur le plan de la gas- tronomie, les experts de MaHoc ont visi- blement apprécié l’absinthe du Val de Morteau qu’ils citent

Réaction “Notre marge de progression est énorme”

32 gîtes de France à Villers-le-Lac ?

Christophe André est le président de la com- mission “tourisme” à la communauté de communes du Val de Morteau. Il justifie le choix d’un cabinet d’études et trace les grandes lignes de ce futur contrat de station. C’ est àdire : Pourquoi avoir eu recours à un cabinet d’études qui dresse un tel diagnostic ? Christophe André : Le fait de faire appel à un cabinet d’études est un impératif, nous n’avions pas le choix. C’est une demande formelle du Conseil régional de Franche-Comté qui est le pilote en matière de contrats de station. C’est un peu comme une étude de faisabilité en matiè- re de travaux, c’est une première étape indis- pensable avant un chantier et qui conditionne l’obtention de subventions par la suite. Càd : Selon quels critères ce cabinet a-t-il été retenu ? C.A. : Par la procédure normale, à savoir un appel d’offres. Ce cabinet parisien avait travaillé avec le réseau Montagnes du Jura et avait été plutôt bien apprécié. Son objectif était de faire un état des lieux. C’est vrai que ce diagnostic comportait pas mal d’éléments étonnants, nous les leur avons d’ailleurs signalés et ils ne les ont pas forcément corrigés pour une histoire de temps. Mais ce qui compte, c’est la phase sui- vante, à savoir le plan pluriannuel d’actions qui amènera à la signature de ce contrat de station. Càd : A quoi sert un contrat de station ? C.A. : C’est un document contractuel qui défi- nit des axes stratégiques en matière de déve- loppement touristique. Chaque année, la com- munauté de communes réalise un certain nombre de petits travaux pour les aménagements tou- ristiques. Mais un contrat de station va plus loin : il s’agit d’affirmer qu’on veut vendre notre

secteur aux touristes afin que le Val de Morteau ne soit plus qu’une destination de passage mais une vraie destination et un lieu de résidence. Un tel contrat de station a été signé sur le Pays d’Ornans récemment, avec un beau succès. Càd : Quelles priorités ont été dégagées ? C.A. : Quatre axes stratégiques ont été retenus. Premier d’entre eux, l’aménagement et la valo- risation du Doubs (la rivière, pas le fleuve…). Deuxièmement, la valorisation des savoir-faire artisanaux présents sur le territoire. Ensuite, la structuration du tourisme avec un office du tourisme labellisé, accessible, avec des docu- ments multilingues, un site Internet performant, etc. Enfin la mutualisation des acteurs du tou- risme. L’idée étant de pouvoir proposer aux tou- ristes des packs complets dans le Val de Mor- teau. L’idée-force est vraiment de structurer l’offre touristique dans le Val de Morteau. Càd : Quand les actions précises seront- elles connues ? C.A. : Tout sera discuté en ce mois de septembre. Une commission de réflexion a été créée au sein de l’office du tourisme et c’est là qu’on va mettre toutes les idées sur la table pour pouvoir ensui- te dégager des priorités, hiérarchiser les actions et établir un calendrier d’investissements à éta- ler sur cinq ans. Cela peut aller de la rénova- tion du camping à la création d’un centre de vacances ou d’un itinéraire autour de l’horlogerie ou un projet autour du sport de pleine nature. Notre marge de progression est énorme en ce qui concerne le tourisme car pour l’instant tout se fait de façon individuelle. Il manque encore cette vraie coordination des acteurs. Ce contrat de station sera signé au cours de l’année pro- chaine avec un chiffrage des opérations à mener et un calendrier annuel d’investissements.

Propos recueillis par J.-F.H.

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V A L D E M O R T E A U

Transfert de restes humains Les restes humains de la fosse commune de l’église ont été transférés vers le nouvel ossuai- re au cimetière du Bois Robert. Un trans- fert dû à la détérioration de l’enceinte qui menaçait de se détacher. Morteau

En bref…

Conférence Mercredi 2 octobre à 20 h, à la salle des fêtes de Morteau, Hen- ri Leiser animera une conféren- ce sur lʼhistoire de la Brasserie Chopard agrémentée de la pro- jection de diapositives. Cette conférence est directement ins- pirée du livre publié par ce spé- cialiste de lʼhistoire locale intitu- lé “Lʼaigle et le houblon”. Lʼouvrage est toujours disponible en librai- rie. Ceux qui le souhaitent pour- ront le faire dédicacer par lʼauteur en fin de soirée. Entrée libre. Massacrier La S.A.R.L. Massacrier de Maîche inaugure son site réno- vé le 6 septembre, rue du Sta- de à Maîche. Lʼentreprise maî- choise est spécialisée dans le recyclage des fers et des métaux, le transport et la loca- tion de bennes, les démolitions, les ferrailles dʼoccasion et la vente de chifons dʼessuyage. Racontotte Le numéro 97 du trimestriel La Racontotte est sorti en kiosques. Au sommaire de ce numéro notamment une étude sur “lʼhistoire de la forêt de Chaux et de ses occupants”. Fontenottes Le dimanche 29 septembre, ren- dez-vous à la fête des Fonte- nottes, hameau de Montlebon.

U n ossuaire est une construction destinée à accueillir des osse- ments humains. Les personnes achètent des conces- sions qui peuvent être tempo- raires, trentenaires, cinquan- tenaires ou perpétuelles. Une

fois la durée des concessions arrivée à terme, les corps sont placés dans des reliquaires, ce sont des cercueils de dimensions appropriées qui sont déposés dans les ossuaires. C’est un espa- ce dédié au repos éternel des défunts. Les noms des défunts

sont tenus dans un registre à disposition du public. Le conseil municipal de Mor- teau s’est réuni au mois de mars dernier pour aborder une ques- tion fondamentale de sécurité.

ce genre de travaux ont été sol- licitées et sont intervenues en juin et juillet. Une opération très rare. “Les restes qui se trou- vaient dans l’ossuaire du cime- tière de l’église avaient environ

faciliter l’accès des travailleurs en contrebas du cimetière. Les travaux ont duré un bon mois pour trier, déplacer les corps, détruire l’ossuaire et sécuri- ser le site. Les restes doivent, par respect aux défunts, être redéposés soigneusement. “Les ossements étaient dans des sacs, arrivés au nouvel ossuaire, les sacs ont été retournés pour vider les ossements” note une per- sonne qui a assisté au trans- fert. La sécurité a été privilé- giée durant les travaux mais quelques incidents ont eu lieu. Des pierres sont tombées sur la route en contrebas, certaines voitures en ont fait les frais… Un défaut de sécurité qui aurait pu avoir des conséquences plus graves. M.B.

L’ossuaire situé contre le mur de soutènement du cimetière de l’église menaçait de se déta- cher de son attache

300 ans” , confie la mai- rie de Morteau. Ce sont les entreprises Clivio et Prévitali qui ont supervisé le chantier.

“Les ossements étaient dans des sacs.”

depuis quelques mois. Il était donc indispensable de sécuriser le site. La décision de transférer les restes humains vers le nou- vel ossuaire du cimetière du Bois Robert a été prise. Un travail de longue réflexion pour déplacer les restes humains dans le res- pect du fonctionnement funé- raire. Le contenu de l’ossuaire actuel a par le fait été déplacé. Des équipes spécialisées dans

“Les travaux ont été réalisés au centimètre près, il n’y avait pas de place, le site était difficile d’accès” livre le chef de chan- tier qui gère les travaux. Les camions et machines qui ont servi pour le chantier ont dû trouver de la place dans cet endroit sinueux et difficile d’accès. Le propriétaire d’un ter- rain à côté du cimetière a prê- té une partie de celui-ci pour

Les travaux, délicats, ont provoqué quelques éboulements sur la route départementale.

Les travaux ont nécessité l’intervention d’entreprises spécialisées.

V A L D E M O R T E A U

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Anniversaire Le barrage du Châtelot, 60 ans d’histoire

S cruter depuis le Pis- soux les milliers de mètres cubes d’eau s’écrasant 74 mètres plus bas suscite l’interrogation : “Et si le bar- rage venait à céder ?” La réponse, les services de l’État la possède : en 4 h 20, l’onde de submersion engloutirait une partie de Saint-Hippo- lyte avant d’inonder Mont- béliard. Voilà pour le côté fait- divers. À lui seul, le barrage du Châ- telot situé à 7,5 km du centre de Villers-le-lac est un mythe. Frontière avec la Suisse, l’ouvrage produit de l’électricité hydrauliques. Cette année, l’édifice fête ses 60 ans. Le moment de rappeler l’histoire. Contemporains de sa naissan- ce, des Mortuaciens se remé- morent sa construction : “A Mor- teau, on entendait les tirs de mine. Le sol tremblait.” Durant quatre ans, des centaines d’ouvriers se sont relayés. Ils dormaient au-dessus du bar- rage. La construction a débuté en 1950 pour s’achever en 1953. Aujourd’hui, “8 employés tra- vaillent sur le site qui produit en moyenne 100 GWH, soit 100 millions de kWh. C’est l’alimentation de l’ensemble des et agace - parfois - les pêcheurs en aval qui voient en lui le responsable des dérèglements

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Les travaux du barrage du Doubs franco-suisse se sont achevés en 1953, concluant l’un des chan- tiers les plus importants du Haut-Doubs. Soixan- te ans plus tard, comment se porte-t-il ? Sa durée de vie est estimée à 250 ans.

habitants d’une ville comme La Chaux-de-Fonds” dit Christophe Kaempf, porte-parole du Grou- pe-E. L’ouvrage franco-suisse est détenu par E.D.F. (50 % du capital-actions), du Groupe E (30 %), Les Forces motrices de la Goule (11,66 %), et l’État de Neuchâtel (8,33 %). Après 60 années, comment se porte la structure ? “Les vannes de vidange de fond ont été refaites en 2011. Il s’agit des travaux d’importance les plus récents. Le barrage lui-même ne nécessite pas de travaux de réfection. Il est en excellent état pour son âge, bien construit, avec des matériaux de qualité. fait l’objet d’une surveillance régulière à l’aide de divers appa- reils comme des pendules, pié- zomètres, extensomètres ser- vant à mesurer le comporte- ment du barrage, une sur- veillance contrôlée par la D.R.E.A.L. et l’Office fédéral de l’énergie, en Suisse. Cette année, un robot sub- aquatique a été engagé pour vérifier l’état du barrage sous la surface du lac de Moron. Des manifestations sont prévues dans le courant du premier semestre 2014 pour fêter cet anniversaire. E.Ch. On estime sa durée de vie à 250 ans” poursuit le représentant de la société. Pour confirmer ses dires, la structure

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Des manifestations en 2014.

60 ans plus tard, la technique permet à un hélicoptère de déposer un robot subaquatique pour qu’il vérifie l’état des parois.

Le barrage en 1951, un an après le début de la construction. (Photo Jean Monnin).

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V A L D E M O R T E A U

La ville fait une fleur de 163 000 euros à la S.E.D.D. L’opération immobilière “Les Hauts de la Baigne aux Oiseaux” menée en partena- riat par la Ville de Morteau et la Société d’équipement du Doubs est un succès. Face à un résultat financier inespéré, la munici- palité a décidé de majorer la rémunération de la S.E.D.D. Morteau

E n 2004, la mairie de Morteau a confié à la Société d’équipement du Doubs (S.E.D.D.) la réa- lisation et la commercialisation de la Z.A.C. “Les Hauts de la Baigne aux oiseaux”. Située sur les hauteurs de la ville, l’opération immobilière qui s’achève est un succès, ce qui n’est pas une sur- prise dans ce secteur frontalier. “L'ensemble des parcelles a été commercialisé, soit 75 496 m²”

312 000 euros ! Pour une fois qu’une collectivité locale a l’occasion de percevoir des recettes qui ne sont pas le pro- duit d’une hausse de la fiscali- té locale, personne ne va s’en plaindre. Ce ballon financier est de bon augure dans la ville de Morteau qui a des projets, d’autant que le résultat de l’opération “Hauts de la Baigne aux Oiseaux” lui revient en qua- si-totalité. En effet, dans la

L’opération “Les Hauts de la Baigne aux Oiseaux” a généré un résultat d’exploitation de 902 510 euros.

apprend-on dans le rap- port duConseil municipal du 1er juillet dernier. 90 parcelles individuelles ont été vendues, et quatre lots ont été cédés à des promo- teurs pour la construction de logements collectifs.

convention qui lie les deux partenaires, il est prévu que la municipa- lité perçoive 90 % des recettes et la S.E.D.D. 10 %. Cette répartition était valable jusqu’à ce

un organisme parapublic, créé en 1959 dont plus de la moitié du capital est détenu par les col- lectivités qui par ailleurs garan- tissent sa dette à hauteur de 80 %. Rappelons que les col- lectivités missionnent la S.E.D.D. qui va porter pour leur comp- te des projets aussi divers que l’aménagement d’un lotissement ou la construction d’un lycée. Le conseil municipal a approu- vé la modification des ratios pro- posée par Annie Genevard. Cependant, des interrogations subsistent auxquels nous n’avons pas obtenu de réponse malgré des renseignements pris auprès

d’élus de Morteau. Pourquoi la municipalité a-t-elle retenu ce chiffre de 28 % ? Pourquoi n’a- t-elle pas retenu en accord avec son partenaire 15 % ou 50 % ? “J’ai posé la question en réunion de Conseil pour savoir sur quel- le base ce ratio avait été calcu- lé. La réponse qui m’a été faite est : “C’est comme ça.” Morteau est peut-être une commune riche, mais quand même” peste Hen- ri Leiser, le leader socialiste de l’opposition municipale sur- pris par la méthode. “Nous aurions pu ne pas revoir ce ratio note une source proche du dos- sier incapable toutefois

imputable à la très bonne ges- tion de l’opération par la S.E.D.D.” L’élue a donc proposé que la part de la ville recule à 72 % (soit 649 295 euros), ce qui fait mécaniquement grimper cel- le de la Société d’équipement du Doubs à 28 %. La S.E.D.D. per- çoit donc 253 215 euros au lieu des 90 000 euros, soit une aug- mentation de la rémunération de 163 000 euros. Alors qu’un peu partout les col- lectivités, et en particulier les communes, donnent des tours de vis dans les budgets, Mor- teau fait une fleur à la Société d’équipement du Doubs qui est

d’expliquer l’origine de ces 28 %. Mais la S.E.D.D. a tellement bien fait son travail, et le résultat est tellement plus important que prévu qu’il était logique de revoir la participation de cet organis- me avec laquelle nous sommes partenaires sur d’autres projets (N.D.L.R. : l’aménagement des terrains Sainte-Marie par exemple). Malgré cela, l’opération “Hauts de la Baigne aux Oiseaux” est toujours plus inté- ressante que prévu pour la vil- le. Le contribuable n’est pas lésé !” C’est vrai, mais la commune aurait pu gagner plus. T.C.

“Nous aurions pu ne pas revoir ce ratio.”

qu’Annie Genevard, maire de Morteau, propose à son conseil de la modifier au profit de la S.E.D.D. au motif que “l’éventualité du dépassement substantiel du niveau de résul- tat prévisionnel n'avait pas été envisagée” lit-on dans le rapport du Conseil municipal. La dépu- tée-maire U.M.P. reconnaît “que ce résultat est essentiellement

Au final, cette opération a géné- ré plus de recettes que prévu pour les deux partenaires. Le rapport du conseil municipal annonce un résultat prévision- nel d’exploitation de 902 510 euros, alors qu’au départ de l’opération il avait été esti- mé à 590 000 euros, soit un béné- fice supplémentaire de

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Villers-le-Lac Les pompiers font le grand saut

Un système ingénieux mis en place… et solide.

la température de l’eau ne dépasse pas les 15 °C. L’hélicoptère de la sécurité civi- le ne peut intervenir. Alertés, les pompiers de Villers-le-Lac arrivent les premiers puis ceux du G.R.I.M.P. de Pontarlier et enfin une heure et demie plus tard ceux de Besançon. Pendant ce temps, un pompier est auprès de la victime. L’alerte est déclen- chée depuis une heure ! Les pompiers mettent en place des tyroliennes. 12 du G.R.I.M.P. et 12 plongeurs - dont une par- tie de Montbéliard - se prépa- rent puis descendent en rappel. La victime sera remontée plu- sieurs minutes après. Un travail périlleux, perché à 20 mètres du sol. “Technique- ment, c’est assez long à mettre en place” témoigne le chef de l’unité de plongée Eddi Gahide. Ce genre d’événement est - selon

les sapeurs - assez rare dans notre région. Il n’empêche : cet exercice permet de coordonner toutes les équipes. Il a aussi montré que la radio passait mal dans ce secteur encaissé. Quant à la communication avec les voi- sins suisses, “elle se fait en étroi- te en relation” rapporte un pom- pier. Il arrive que les secours le long de cette frontière travaillent main dans la main, notamment avec l’hélicoptère qui pourrait intervenir. Ce n’était pas le cas cette fois. Peut-être la prochai- ne fois… pour un exercice réel. E.Ch.

Une personne fait une chute de 300 mètres depuis le belvédère du Saut du Doubs à Villers-le-Lac. Les pom- piers de Pontarlier, Morteau, Besançon et Montbé- liard sont sur place pour secourir la victime tombée à l’eau. Il ne s’agissait heureusement que d’un exercice.

L es quelques touristes venus admirer la chu- te du Saut du Doubs à Villers-le-lac ont pu, mardi 9 juillet, assister à une scène de secours grandeur natu- re, la beauté du paysage en pri- me. Au “belvédère du bas”, une vingtaine de pompiers pour cer- tains harnachés de baudriers et vêtus de combinaison de plon- gée étaient en place prêts à intervenir. Un accident ? Non, il ne s’agissait en fait que d’un exercice grandeur nature orga- nisé par le S.D.I.S. du Doubs.

Une tyrolienne permet au plongeur de se rendre vers la vic- time, 1 h 30 après l’alerte.

“C’est une opération que nous faisons une fois par an pour coor- donner l’action des plongeurs et des pompiers du G.R.I.M.P. (grou- pe de recherche et d’intervention en milieu périlleux)” rapporte le capitaine Christophe Onillon, basé à la caserne de Besançon- Centre et responsable de cet entraînement. Le déroulé du scénario est assez simple : un individu tombe du belvédère dominant le Saut du Doubs occasionnant une chu- te de plus de 300 mètres. Il atter- rit dans la cuvette du bassin où

12 sapeurs- pompiers du G.R.I.M.P. mobilisés pour secourir la victime (factice) tombée au

pied du Saut du Doubs.

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Morteau

Morteau Le chantier de construction démarre rue René-Payot L’entreprise Pellegrini engage les travaux de construc- tion du programme immobilier qui compte 37 loge- ments dont quatre se trouveront dans la ferme Rognon qui sera reconstruite.

100 % de réussite pour les C.A.P. du G.R.E.T.A. Le 8 juillet dernier, les élèves

débutent donc actuellement. Le programme sera livré en 2015. Il compte 37 logements dont un tiers est déjà commercialisé. Dans les priorités, il est prévu de reconstruire l’ancienne fer- me Rognon qui abritera quatre logements. Il ne reste de ce bâti- ment qu’une façade, fragile, que le promoteur conserve confor- mément aux souhaits de la Vil- le de Morteau et des Bâtiments de France. Au regard cette sil- houette anachronique et fanto- matique, on se demande où était l’intérêt de préserver cette faça-

E n ce 8 juillet, les profes- seurs, les élèves, les for- mateurs arrivaient sous un soleil annonciateur de bonnes nouvelles. En effet, 100 % de réussite au C.A.P. pour les stagiaires du G.R.E.T.A., un bilan plus que favorable. Marti- ne Dupont, présidente du G.R.E.T.A. duHaut-Doubs a féli- cité tous les élèves en spécifiant qu’ils ont eu accès à une forma- tion de pointe qui leur permettra d’avoir un avenir serein. Les for- matrices Laurence Bassi et Marie-Thérèse Cretin-Guth étaient présents pour remettre les diplômes et féliciter leurs élèves. “C’est avec bonheur, plaisir et du G.R.E.T.A. sont venus chercher leur diplôme au musée de l’horlogerie.

la communication, dans le domaine de la publicité à Paris puis elle a quitté Paris pour Mor- teau afin de changer de voie. “Un nouveau travail dans l’artisanat et le manuel, c’est ce qui m’a tou- jours attiré. J’ai effectué mon stage en Suisse chez Petit-Jean, j’envisage de chercher de l’autre côté de la frontière car il y a évi- demment plus d’offre” confie- t-elle. Maintenant qu’ils ont entre leurs mains leur diplôme, les lauréats vont pouvoir aller chercher du travail afin de mettre en appli- cation les connaissances acquises lors de leur formation. Il ne res- te plus qu’aux futurs horlogers à être ponctuel à leur prochain entretien d’embauche… M.B.

émotion que je remets aujour- d’hui ces diplômes” confie la pré- sidente. 160 élèves se sont pré- sentés aux examens sur les quatre sites de formation : Le Locle, Tramelan, Genève et le Haut-Doubs. Séverine Favre, responsable du service forma- tion professionnelle de la conven- tion patronale suisse était éga- lement présente. Une formation transfrontalière et une forma- tion modulaire en horlogerie ont été enseignées à près de 50 lau- réats à Morteau. La première étape de la formation modulai- re initie les candidats aux tra- vaux d’assemblage de montres mécaniques et électroniques et leur confère une maîtrise des outils de base de la profession. Yaëlle Lunini a commencé par

L a construction du nouveau programme immobilier de la rue René-Payot à Mor- teau démarre. “Il a toujours été prévu d’engager les travaux en septembre” rappelle la société Pellegrini d’Oye-et-Pallet qui porte le projet. La précision a son importance pour le promo- teur qui a essuyé plusieurs rumeurs ces dernières semaines nourries par l’arrêt provisoire du chantier consécutif à la réa- lisation d’un terrassement spec- taculaire cet hiver. Des bruits

de dépôt de bilan ont commen- cé à courir auxquels se sont ajou- tées des histoires de recours déposés contre ce projet par le

voisinage. Ni l’un ni l’autre ne sont fondés : la société Pellegrini n’est pas en dépôt de bilan et

de dont la partie haute a été déjà été démolie. “Nous avons dû enlever cette partie car elle était

“Des vieilles briques.”

si des riverains ont étudié la possibilité de déposer en recours, ils ont fait machine arrière selon nos informations, car ce projet est en conformité avec le code de l’urbanisme. Les travaux de maçonnerie

composée non pas de pierre, mais de vieilles briques. Le contrôle de sécurité du chantier nous l’a demandé” précise l’entreprise Pellegrini qui a sécurisé la faça- de afin d’éviter qu’elle ne s’écroule plus encore.

La grue a été montée fin août sur le chantier. Y avait-il un intérêt à conserver la façade fra- gile et désormais anachro- nique de l’ancienne ferme ?

27 lauréats en formation transfrontaliè- re en horlogerie et 21 en formation modulaire en horlogerie pour adultes ont obtenu leur diplôme.

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MORTEAU

FÊTE DES COUENNEAUX 2013 AU BORD DE L’EAU

Enseignement Les B.T.S. ont dompté Robulle

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Dimanche 8 septembre

Au lycée Edgar-Faure de Morteau, une équipe de trois élèves en deuxième année de B.T.S. C.I.M. est parve- nue à améliorer les fonctionnalités d’une micro-table robotisée qui repose sur trois gouttes d’eau.

Il fait toujours beau à la FÊTE DES COUENNEAUX!

L es élèves de deuxième année de B.T.S. C.I.M. (conception et indus- trialisation en micro- techniques) du lycée Edgar-Fau- re ont relevé le défi que leur lan- çait l’Institut de recherche Fem- to-St. Le laboratoire bisontin leur a demandé d’améliorer les fonc- tionnalités de Robulle, une table robotisée de 2,5millimètres action- née par des ponts capillaires devant permettre la manipula- tion de micro-objets. Sur le prin-

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cipe, la petite table de Robulle s’incline en faisant varier le volu- me des trois gouttes d’eau sur les- quelles elle repose. Ces gouttes d’un diamètre de 1millimètre cha- cune environ sont de parfaits amortisseurs. Bienvenue dans un univers lil- liputien hautement technique et innovant ! Pendant un an, à partir du cahier des charges que leur a fourni Femto-St, Sébas- tien Bulle, Lilian Marques da Rocha et Jérémy Gresset ont

Avec: Jean-Marie Magnin dit «Mailly» à la trompette & Christian Roy à l’accordéon

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Robulle, une micro-table qui repose sur trois gouttes d’eau.

Ainsi que: Lilian et Nob, «les Beugnons de l’acoustique»

planché sur ce sujet. Ils ont apporté des solutions techniques au problème énoncé. “Le travail qui nous était demandé était d’intégrer un système pour pilo- ter finement la table” indique le trio qui a mis au point un pro- cédé permettant de maîtriser le volume des gouttes d’eau et ain- si de contrôler l’inclinaison de

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Marc Viallon, le professeur de construction mécanique qui a

La mission confiée par Femto- St aux étudiants était un des six projets réalisés par les B.T.S. C.I.M. de deuxième année. Les 21 étudiants qui ont présenté l’examen en juin 2013 l’ont réus- si brillamment chacun dans leur domaine. Un taux de réussite de 100 % qui confirme que la formation technique dispensée au lycée Edgar-Faure est réso- lument de pointe.

la micro-table. Les étu- diants ont intégralement fabriqué le prototype de Robulle en y intégrant leurs innovations. “Ces jeunes gens ont incroya-

encadré la conception. “C’est très valorisant et hyper-motivant de tra- vailler sur un projet com- me celui-là” ajoutent les trois étudiants. Personne

Sébastien Bulle, Lilian Marques da Rocha et Jérémy Gresset ont travaillé pen- dant un an sur le projet.

100 % de réussite au B.T.S.

blement bien mené leur barque. Ils ont surmonté les difficultés qui se présentaient. Le proto- type nous satisfait” souligne

ne sait aujourd’hui quel est l’avenir de Robulle, une inno- vation qui dans l’immédiat sert la recherche.

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Mr. DOUNO GRAND VOYANT MÉDIUM

L’A.U.D. assoit sa crédibilité et sa légitimité Les six communes de l’Agglomération Urbai- ne du Doubs (A.U.D.), trois françaises et autant de suisses, signent une convention pour mieux défendre les intérêts du territoire transfrontalier qui s’étend de La Chaux-de-Fonds à Morteau. Conférence

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L e 6 septembre, un pas de plus sera fait en direction d’une coopé- ration transfrontalière fran- co-suisse renforcée. Ce jour- là, les six communes qui com- posent l’Agglomération Urbai-

ne du Doubs (A.U.D.) que sont Morteau, Les Fins, Vil- lers-le-Lac pour la France, et La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Les Brenets, pour la Suisse, vont signer une convention qui donnera à cette organisation

Canton de Neuchâtel, et le Conseil régional. Outre les questions de gou- vernance qui suivront, l’Agglomération

frontalier et pour faire entendre la voix de ce territoire. “Nous sommes sur un secteur franco- suisse où il y a des enjeux. La frontière ne doit pas nous empê- cher d’avancer sur des projets portés dans le cadre d’une coopération franco-suisse” apprend-on auprès de l’A.U.D. La thématique des transports est une question à laquelle l’Agglomération Urbaine du Doubs est particulièrement attentive.

Urbaine du Doubs franchit d’ores et déjà une nouvelle étape dans son développe- ment avec cette convention. Elle est un préalable pour

“La frontière ne doit pas nous empêcher d’avancer.”

l’identité juridique qui lui manquait depuis sa création en 2008. La signa- ture aura lieu à Morteau en pré-

Villers-le-Lac est une des six communes de l’Agglomération Urbaine du Doubs.

sence des partenaires que sont le Conseil général, le

mieux structurer son action en faveur du développement trans-

Réseaux sociaux Tout ce qu’un Mortuacien dit… ou ne dira pas Sur le réseau social Facebook, une page tourne à la dérision la vie de notre ville. Déjà 400 membres l’ont visualisée. Extraits de ce qu’un Mortuacien ne dira jamais : “Tu veux un Ricard ?”, “Je suis allé voir en avant-première un film au cinéma Le Paris” ou enco- re “Tu bosses en France ?”… L es Mortuaciens se marrent sur leur chère ville. Qui aime bien, châtie bien. Après les Bisontins qui en ont fait de même, une page sur le réseau social Facebook propose de publier toutes les phrases quʼun habitant du Val dit… ou ne dira jamais. Certains font preuve dʼune bonne dose dʼimagination. Depuis le 28 août, date de sa création, la page sʼalimente rapidement. Certains ont néanmoins une bonne connaissance de leur terreau natal. À vous de jouer et de vous amuser pour tenter de récolter le plus de “Jʼaime”. Des phrases cultes ont déjà été inscrites. Florilège : “Les bus de ville sont très pratiques” , “Cʼest cool, il y a encore plein de place pour se garer sur le parking du théâtre !” , “La Bousse ? Je ne connais pas !” , “Tu peux faire un barbecue tous les jours de lʼannée sans aucun problème” , “On va faire les courses le samedi pour être sûr de ne pas voir de Suisses dans les supermarchés !” , “La température nʼest jamais descendue en dessous de - 20 °C lʼhiver” , “Jʼai trouvé un F3 avec terrasse pour 500 euros par mois !” , “Le dimanche à Morteau, cʼest très vivant, nous savons toujours quoi faire et où aller !” , “Je suis allé voir une avant-première au ciné- ma Le Paris !” , “Je ne suis jamais allé(e) au Butterfly !” Les Mortuaciens seront-ils meilleurs que les Bisontins ? La même page à Besançon a déjà réuni 6 000 personnes avec un cultis- sime “Jʼaime faire mes courses à Ikéa en tram” ou “Lʼancienne usine Rhodia embellit lʼentrée de ville” mais aussi “Chouette, enco- re un parking qui devient gratuit” et encore “Je nʼai jamais tra- versé les Galeries Lafayette juste pour aller dans la rue des Granges ou dans la Grande rue.”

Ça ne sert à rien, mais chacun peut apporter sa pierre à l’édifice…

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