Journal C'est à Dire 190 - Septembre 2013

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CABINET SECONDAIRE Cabinet de Médecine Manuelle et d’Ostéopathie Docteur Stéphane GONDY Diplômé des facultés de médecine de Strasbourg et Paris

Réaction Claude Jeannerot furieux contre la “méthode Genre” Le président du Conseil général n’a pas du

2 RUE DES ARMAILLIS 25140 CHARQUEMONT

tout apprécié d’avoir été écarté de cette réunion organisée par le Pays du Haut- Doubs. Conflit gauche-droite.

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L a réaction n’a pas tardé. Au lendemain même de la fameuse réunion du 10 juillet à Pontarlier, Clau- de Jeannerot en visite de chan- tier sur Métabief manifestait de vive voix son mécontente- ment. “J’ai appris en lisant la gazette locale que le président du Pays du Haut-Doubs orga- nisait une réunion des maires sur le découpage cantonal.

Patrick Genre n’a jamais dai- gné me passer un coup de fil. S’il m’avait invité, je serais venu” , lance Claude Jeannerot vexé qu’on puisse ainsi l’ignorer. Sûr qu’il n’était peut-être pas le bienvenu à cette rencontre où l’on a pas manqué de criti- quer l’absence de concertation sur ce projet.

peler les raisons avancées par le Conseil constitutionnel pour justifier ce redécoupage. “On est face à de grosses dispari- tés démographiques. Dans le département du Doubs, le rap- port va de 1 à 10 entre Aman- cey 3 000 habitants et le canton

server le lien au territoire mais en introduisant la parité. Sur la question de la population, le décret du ministère de l’Intérieur devra respecter les équilibres démographiques avec une varia- tion de + ou - 20 %.” C’est donc avant tout une ques- tion de méthode qui déplaît au président de l’assemblée dépar- tementale. “Patrick Genre n’est pas propriétaire du Haut-Doubs. Certains conseillers généraux étaient invités et pas d’autres. J’estime que Christian Bouday a les mêmes droits.” Lequel a bien été convié à cette réunion pas le biais d’autres conseillers généraux sans être pour autant destinataire d’un courrier en bonne et due forme.

de Pontarlier le plus peuplé du Doubs avec près de 35 000 habi- tants. D’autre part, qui pourrait justifier d’une assemblée com- portant seulement 15 % de femmes ? Face à ce problème, il

Pour autant, les propo- sitions de Claude Jean- nerot au préfet sont assez proches de celles de Patrick Genre. “J’ai défendu deux choses auprès du ministère de l’Intérieur : le respect des

“Patrick Genre n’est pas propriétaire du Haut- Doubs.”

“Je désapprouve la méthode et qu’on en fasse aussi un objet politicien”, critique Claude Jeannerot en référence à la réunion du Pays du Haut-Doubs tenue cet été.

frontières des communautés de communes et la prise en comp- te de la ruralité pour éviter d’avoir des territoires trop grands.” Et le président de rap-

y avait deux solutions. La pre- mière consistait à établir une liste à la proportionnelle en fai- sant du département un terri- toire unique. On a voulu pré-

Secteur de Montbenoît Christian Coutal : “C’est la France ancienne qui disparaît” Le président de la communauté de communes de Mont- benoît n’est pas favorable aux critères pris en comp- te dans ce découpage cantonal. À tout faire, il préfé- rerait un rapprochement avec Pontarlier plutôt qu’avec Ornans, Levier et Amancey.

“Du grand n’importe quoi” Alain Marguet, lʼactuel conseiller général du canton de Mont- benoît, nʼest pas plus emballé par ce découpage de la carte can- tonale. En août 2009, il sʼopposait déjà à la réforme Balladur qui instaurait la création du conseiller territorial. “Aujourdʼhui, ce que nous propose Madame Lebranchu, cʼest nʼimporte quoi. Dʼaprès les premiers bruits de couloir, Montbenoît sera rattaché à Levier et Ornans. Imaginez un canton qui sʼétale des Alliés à Ornans en ignorant totalement la topographie et faisant fi de la cassu- re de la vallée de la Loue. Toutefois, attendons ce qui va sortir de la préfecture et du ministère de lʼIntérieur à lʼautomne. Pour moi, cʼest la fin de la proximité, des solidarités territoriales et lʼexclusion des espaces ruraux au profit des aggloméra- tions. On va devoir sʼadapter à une nouvelle politique qui lais- sera des traces dans nos campagnes.”

Pour Christian Coutal, ce projet de réforme n’est pas un bien.

Càd : C’est positif ou pas ? C.C. : Pour moi, ce n’est pas un bien. Ce découpage ne corres- pond pas à l’intérêt de garder une vraie notion de territoire et de proximité. Pour ce faire, il faudrait raisonner non pas en terme d’habitants mais de densité d’habitants. Càd : Quelle serait la meilleure alternative pos- sible pour Montbenoît ? C.C. : Le canton de Montbenoît est “écartelé” entre Morteau et Pontarlier. Si on a une place, c’est dans le Pays du Haut- Doubs. Aujourd’hui, on préfé-

rerait être rattaché à Pontar- lier même cela représenterait largement plus de 30 000 habi- tants. Pontarlier correspond davantage à notre bassin de vie. La communauté de com- munes fait partie du Pays du Haut-Doubs qui va s’engager dans un S.C.O.T. Il faut res- ter en cohérence par rapport à ce qui se construit. Càd : Que vous inspire la parité ? C.C. : Comment gouverner à deux ? Qui fait quoi ? On est un peu dans “l’absurdie”. Propos recueillis par F.C.

C’ est à dire : Ce redé- coupage vous semble-t-il oppor- tun ? Christian Coutal : Rien n’est encore défini. On reste dans l’inconnu de ce qui nous attend. Je fais partie de ceux qui ne sont toujours pas convaincus de l’utilité départementale. Le portage Département-Région aurait mérité plus de réflexion. La vraie dimension aujourd’hui, c’est la Région qui correspond à celle des autres États euro-

péens. On pourrait faire le parallèle avec la mise en pla- ce des intercommunalités vis- à-vis des communes. Càd : Qu’est-ce qui va chan- ger avec ce découpage tel qu’on nous le présente ? C.C. : Cette réforme signifie l’abandon du monde rural. La sur-représentativité rurale n’existera plus. C’est la Fran- ce ancienne qui va disparaître. On tourne une page.

Alain Marguet

n’est pas du tout rassuré par ce qui se profile.

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