Journal C'est à Dire 190 - Septembre 2013

P O L I T I Q U E

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Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr

Droite Jean-François Humbert n’a pas dit son dernier mot

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Sénateur du Doubs et ancien conseiller général du can- ton du Russey, Jean-François Humbert est candidat aux élections municipales de Besançon. Le vieux renard de la politique dit “faire le chemin inverse de Robert Schwint.”

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C’ est à dire : À 61 ans et alors que vous êtes sénateur,pourquoivous lancerdanslabatailledesmuni- cipales à Besançon ? Jean-François Humbert : À défaut de vivre avec des regrets, je ne veux pas vivre avec des remords. Je suis candidat aux municipales de Besançon car l’important en démocratie, c’est l’alternance. Je souhaite parti- ciper au débat démocratique. Je considère que c’était le moment de le faire savoir. Càd : L’étiquette de politique venu du Haut-Doubs (il est originaire de Bonnétage) vous colle à la peau. Arriverez-vous à vous en défaire ? J.-F.H. : Les gens du Haut-Doubs réussissent assez bien à Besan- çon. Je rappelle que Robert Schwint (du Russey) a été un bon maire. Disons que je fais le Càd : Quels sont vos rapports avec vos homologues de l’U.M.P. du Haut-Doubs ? J.-F.H. : Mes amis de l’U.M.P. locale ne se sont adressés à moi que pour des questions d’argent. Une réunion a eu lieu à Morteau avant les élections cantonales où certains ont dit “Attention, Hum- bert revient” comme si j’étais la peste. Cette posture a conduit à la perte du canton du Russey qui était historiquement à droi- te. Càd : Pourquoi ne pas avoir signifié votre candidature à l’U.M.P. et à son candidat Jacques Grosperrin ? Ne crai- gnez-vous pas des sanctions du parti ? chemin inverse que celui qu’il a parcouru. Même si j’ai des attaches dans le Haut-Doubs, je suis Bisontin. J’habite Besan- çon.

J.-F.H. : Je le répète : je suis membre du groupe U.M.P. au Sénat mais je ne suis pas encar- té au parti. Je serai candidat quelles que soient les raisons. Est-ce la première fois qu’il y a des difficultés entre des membres de la même famille politique ? Rappelez-vous les cantonales avec Jacques Grosperrin. Il sera difficile de m’exclure d’un parti auquel je n’appartiens pas. Càd : Jacques Grosperrin jus- tement, n’est-ce pas lui mettre des bâtons dans les roues ? Quelle différence existe entre vous et lui ? J.-F.H. : La différence entre moi et lui est dans la manière dans laquelle il a dû lâcher ses man- dats aux élections (Grosperrin les a perdus). Je n’ai rien contre la personne car nous avons été proches mais lorsque notre par- ti a perdu dans le département tines m’ont dit “O.K.” Je rencontre des personnes et j’ai toujours été intéressé à la vie bisontine contrairement à ce que certains veulent faire croire. Càd : Avant votre annonce, avez-vous fait connaître votre souhait à des membres de l’U.M.P. ? Pourquoi n’avez- vous pas participé à l’investiture ? J.-F.H. : Oui, à Jean-Claude Gau- din qui est le président de grou- pe au Sénat et à Jean-François Copé que j’ai rencontré. Copé m’a dit : “T’es bien un Jean-François” (rires). Est-on candidat parce qu’un parti politique a décidé que vous seriez candidat que vous devez l’être ? J’ai des convictions. deux sièges sur trois de sénateur, a perdu le Conseil général et les postes de députés, je pen- se que l’on peut s’interroger. J’y vais car des Bisontins et Bison-

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Originaire de Bonnétage, Jean-François Humbert est candidat aux municipales à Besançon.

vous positionner politique- ment ? Qui pour vous suivre, vous aider ? J.-F.H. : Je n’ai pas d’étiquette partisane mais j’aurai une conno- tation centriste. Càd : Vous qui avez toujours défendu le non-cumul des mandats, cette candidature n’est pas celle de trop ? J.-F.H. : Je défends le non-cumul des rémunérations, c’est diffé- rent ! Au regard des Français qui connaissent la crise, est-ce logique que quelqu’un puisse être séna- teur tout en gardant une pro- fession libérale ? Il faut se poser la question. Càd : Pourquoi revenir ? Que promettez-vous aux Bison- tins ? J.-F.H. : Je suis un homme de conviction qui ne va pas dire l’inverse de ce qu’il va faire. Lorsque vous avez des idées fortes, des convictions, des idées concrètes, il faut aller au bout.

J’ai été surpris d’être invité par l’U.M.P. pour l’investiture à laquelle je n’ai pas participé car j’étais pris. Càd : Est-il vrai que vous avez rencontré le maire de Besan- çon Jean-Louis Fousseret durant l’été ? Certains disent que vous êtes un sous-marin du P.S. J.-F.H. : Oui, je l’ai rencontré. C’est un processus normal. Càd : Pourquoi les Bisontins devraient croire en vous alors que vous vous êtes présenté à deux élections puis retiré à deux reprises ? J.-F.H. : Lorsque j’ai fait ma pre- mière renonciation (2001), je n’avais jamais annoncé que j’étais candidat. La seconde fois (2008), oui j’étais candidat, mais j’ai été investi puis désinvesti par le par- ti ! Comprenez aujourd’hui ma réticence.

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Je l’ai prouvé avec le T.G.V. dans lequel, modestement, j’ai joué un rôle déterminant ou encore dans la création de 10 000 emplois lorsque j’étais président de Région. Càd : Que pensez-vous de la politique régionale menée par Marie-Guite Dufay (P.S.) ? J.-F.H. : Je n’ai pas l’habitude de commenter les personnes qui sont en place. Je regrette l’arrêt de l’aide à la réalisation de films. En matière de promotion du ter- ritoire, c’est discutable. Càd : Votre été fut chargé médiatiquement. Pourquoi avez-vous été choisi comme président de la commission d’enquête sur le dopage dans le sport. Quel était votre rôle ? J.-F.H. : Cette commission d’enquête sur le dopage regrou- pait des sénateurs issus de tous les partis présents au Sénat. On ne rejoint pas cette commission sans être un passionné de sport (N.D.L.R. : Jean-François Hum- bert est ceinture noire de judo et supporter du F.C. Sochaux- Montbéliard). La composition de cette commission se fait sur la base du volontariat. Mon grou- pe a accepté que je le représen- te et j’ai été désigné président. Mon rôle, avec celui du rappor- teur, était important : j’assurais le bon déroulement de la com- mission notamment dans l’ordre d’audition des personnes. Il faut que chacun apporte quelque cho- se à la résolution du problème. Càd : Et pourquoi une com- mission spécifiquement sur ce thème ? J.-F.H. : Cette commission a été mise en place par rapport à deux objectifs : le problème d’éthique que le dopage pose dans un pre-

mier temps et veiller à la san- té publique dans un second temps. Même dans le sport ama- teur, des personnes mettent leur vie en danger. Càd : Et le dopage n’est pas l’apanage des cyclistes… J.-F.H. : Même à la pétanque des personnes se dopent. Des bou- listes prennent des bétablocants pour ne pas trembler. Le rugby est le sport où le dopage est le plus pratiqué. Càd : Avez-vous subi des pres- sions lors de cette enquête ? Publier le rapport au cœur du Tour de France était-il un ges- te prémédité ? J.-F.H. : Je n’ai pas subi de pres- sions alors que le rapporter dit en avoir subi. Nous avons effec- tivement changé d’une semaine la conclusion du rapport afin qu’elle ne se télescope pas avec l’effroyable étape de l’Alpe-d’Huez avec l’accord des membres de la commission. Càd : Surpris par les décla- rations de Laurent Jalabert qui a dit (suite à un contrô- le révélé positif) : “Je ne peux pas dire que ce soit faux, je ne peux pas dire que ce soit vrai” ? J.-F.H. : Je n’attendais pas d’un champion d’être un super-com- municateur. J’ai été néanmoins surpris. On a beau être sénateur, on est aussi un homme. Càd : En conclusion, ce tra- vail vous a dopé dans votre action politique… J.-F.H. : Je pars pour gagner. J’adapterai mon travail au Sénat en fonction de la campagne muni- cipale. Propos recueillis par E.Ch.

Càd : Comment allez-vous

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