Journal C'est à Dire 190 - Septembre 2013

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É C O N O M I E

“On travaille avec l’épargne des Français : à nous de bien l’utiliser” Le directeur régional de la nouvelle banque publique d’investissement BpiFrance explique son rôle et les moyens dont il dispose pour sou- tenir l’investissement et le financement des entrepreneurs en Franche- Comté. 600 entreprises ont déjà été aidées. Le rôle de la nouvelle BpiFrance

L a banque publique d’investissement (BpiFran- ce) est l’outil public d’investissement et de finance- ment des entrepreneurs francs- comtois. Créée officiellement le 12 juillet dernier, elle accompagne et finance le développement des entreprises en amorçage, conquê- te de marchés en France ou à l’international, fonds propres, tré- sorerie, innovation, croissance. Déclinée à l’échelon régional, elle est composée de 13 salariés. Entretien avec Jérôme Bouquet son directeur. C’est à dire : BpiFrance est officiellement créée pour sou- tenir l’économie locale grâ- ce à des antennes dans chaque région. Comment est- elle née ? Jérôme Bouquet : BpiFran- ce, c’est l’apport dans une même structure d’organismes qui appartenaient à l’État ou à la Caisse des dépôts, c’est-à-dire Oséo et C.D.C. entreprises, F.S.I. régions et le F.S.I. L’idée est de regrouper sous un même toit ces entités. Ainsi, notre mission va du soutien aux entreprises

ou psychologue ? J.B. : Nous ne sommes pas là que pour guérir : nous sommes une vitamine, les sucres lents de l’économie. Notre but est d’être la banque courte échelle qui entraîne les autres banques avec nous ainsi que les inves- tisseurs privés. Càd : De combien de fonds propres disposez-vous en Franche-Comté pour soute- nir l’économie locale ? J.B. : Il n’y a pas d’allocations régionales : l’aide est nationa- le. Par exemple en 2012, 745 mil-

en matière de prêt bancaire, d’avance remboursable, de garan- tie de prêt, aux fonds propres. Nous sommes là pour rationa- liser les aides afin qu’il n’y ait qu’un interlocuteur. Les fonds propres de BpiFrance, c’est 20 milliards d’euros, c’est équi- valent aux fonds propres de la Société générale. Càd : Cela veut-il dire que toutes les aides jadis utili- sées par les collectivités pour soutenir l’économie locale ne fonctionnaient pas… J.B. : Nous nous sommes ren-

Jérôme Bouquet, ancien directeur d’Oséo, désormais responsable de l’antenne franc-comtoise de la banque publique d’investissement.

le local. C’est une pression. Quels comptes devez-vous rendre en terme d’objectifs ? J.B. : On travaille effectivement avec l’épargne des Français. Nous sommes sur des projets viables car l’épargne, il faut la rendre. Lorsque nous sommes sur des prêts en investissement en fonds propres, il faut que l’on ressorte de l’entreprise ou que l’on soit remboursé. Et lorsqu’on appuie sur des prêts contre rem- boursement, il faut que l’on soit remboursé à 100 % et à 60 % pour les aides remboursables à l’innovation. Nous avons la pres- sion mais nous avons des objec- tifs ambitieux dans un contex- te pas favorable économique- ment. Propos recueillis par E.Ch.

effectivement dans le Haut- Doubs et le Jura, qui est deman- deur. Nous avons des demandes de besoins pour l’hôtellerie par exemple, l’industrie pour un croissance externe (...). Depuis le début de l’année, nous sommes environ à 600 entreprises accom- pagnées en garantie de prêts, en prêts à la création, en finan- cement direct, aides à l’innovation ou participation en fonds propres. Il y a une bon- ne volumétrie. Càd : S’il n’y a pas de limi- te haute en terme d’aide et de financement, avez-vous à l’inverse des limites mini- males ? J.B. : Le crédit impôt compéti- tivité emploi commence par

exemple à 1 000 euros, avancés à l’entreprise. Le plus gros pro- jet financé dans la région, c’est 12 millions d’euros en partage avec des entreprises privées. C’était à Belfort, à General Elec- tric. Càd : Vous êtes là pour aider les entrepreneurs. Toutes les sociétés sont-elles concernées, même les plus petites ? J.B. : Il n’y a pas de typologie particulière. Pour la garantie des prêts, on ne peut intervenir que pour une entreprise de moins de 150 salariés et moins de 50 millions de chiffre d’affaires. Càd : Vous utilisez l’argent des Français pour financer

du compte qu’entre nous (F.S.I. régions, Oséo, C.D.C. entre- prises…) nous ne nous connaissions pas tou- jours. Grâce à la Bpi, nous pourrons assurer

lions d’euros ont finan- cé l’innovation des entreprises sous forme de subventions et d’avances rembour- sables, 3,7 millions pour la garantie de

“Une garantie de prêt à

70 % pour Novillars.”

une continuité dans le suivi des entreprises. Le F.S.I. qui est à Paris, je le découvre. Il y a une capacité d’investissement très significative. Càd : En schématisant, vous êtes donc le médecin de l’économie. Plutôt chirurgien

prêts, etc. Je prends un exemple : si à Besançon un groupe com- me Bourgeois a un projet de plu- sieurs millions d’euros, nous serons en mesure de l’accompagner. Càd : Et pour le Haut-Doubs ? J.B. : Nous avons des demandes

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