Journal C'est à Dire 190 - Septembre 2013

É C O N O M I E

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“ENERGIE / BIEN-ETRE” “Là où se trouvent les pieds commence le voyage…” Lao Tseu Te Taoe King

Davantage de chevreuils, autant de sangliers La campagne de chasse 2013-2014 débute le 8 septembre dans le Doubs. Un nouveau prési- dent est à la tête de la fédération. Sa ligne de mire : la sécurité et la gestion des espèces. Chasse

6 200 chevreuils, 2 900 san- gliers, 250 chamois, 650 lièvres, 30 cerfs, 4 500 bécasses et 30 sangliers. Voilà pour le tableau de chasse de la saison dernière dans le Doubs,

2014. “On note une population de chevreuils et de cerfs légère- ment à la hausse et un début de printemps peu favorable pour les sangliers dont les mises bas ont été retardées” constate Jean-

qui, selon toute vrai- semblance, oscillera sur les mêmes bases pour cette nouvelle campagne 2013-2014 dont le coup de feu sera donné

Maurice Boillon, le nouveau président de la fédération des chas- seurs du Doubs. Successeur d’Hervé Cart, ce chef

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8 500 chasseurs cette année.

dimanche 8 septembre à 8 heures pour se terminer le 31 janvier

d’entreprise de 51 ans originaire de Bonnevaux-le-Prieuré va -

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2 900 sangliers pourront être chassés dans le Doubs cette saison.

durant trois ans - poursuivre le travail conduit par son prédé- cesseur. “Nous nous tenons à notre schéma cynégétique établi l’année dernière qui fixe la ges- tion des espèces. Nous voulons pour le Doubs une chasse popu- laire, accessible au niveau du prix. La fédération n’a pas aug- menté le timbre fédéral depuis 5 ans (87 euros) et nous ne vou- lons surtout pas d’une chasse uniquement du sanglier” dit le président dont le budget n’a pas été rogné pour indemniser les agriculteurs touchés par les dégradations des cultures. La facture des dégâts causés aux cultures s’élève à 240 000 euros

contre 400 000 il y a encore quelques années somme payée en intégralité par les chasseurs. Ouverte et structurée, la fédé- ration collabore avec des struc- tures de recherche comme l’Université de Franche-Com- té ou encore le C.N.R.S. car “les chasseurs sont aujourd’hui dans l’obligation de démontrer scien- tifiquement que tel ou tel ani- mal est un nuisible par exemple, témoigne Jean-Maurice Boillon. Pour cela, nous venons d’embaucher un docteur en éco- logie.” Écologie : un mot jadis tabou aujourd’hui passé dans le langage courant des disciples de Saint-Hubert qui suivent de

près l’évolution du milieu. Leur inquiétude demeure la pré- servation du petit gibier : “On s’aperçoit qu’en 20 ans, le nombre de lièvres prélevés est passé de 10 000 à 650 l’année dernière. C’est inquiétant” juge la fédé- ration qui met en cause la mono- culture ou la prédation. À Char- quemont, elle travaille avec des agriculteurs afin de développer l’interculture (céréales, prés…) pour que le petit gibier trouve un garde-manger et des endroits

propices aux caches. Quant à son désir de vouloir tous les chasseurs repasser un test de sécurité, l’instance semble y parvenir. Déjà deux tiers ont participé à une journée sécuri- té. Un travail qui paye : la sai- son dernière, aucun accident mortel n’est venu noircir le tableau de chasse du Doubs. Le 8 septembre à 8 heures, 8 500 personnes (grand maximum) iront au bois fusil à l’épaule. E.Ch.

Jean-Maurice Boillon, le nouveau président des chasseurs du Doubs, plaide pour “que la chasse dans le Doubs reste populaire et accessible.”

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